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La douleur, qu'en faire ?

Aussitôt chassé des Unes par le "séisme" à l'UMP

Derniers commentaires

"Mais comment peut-il en même temps prétendre "Qu'il n'y a pas d'avenir pour la France sans les Arabes et les Berbères du Maghreb" ? "
"Marseille vous dit que notre chance, c'est le métissage"
Même plus besoin de gratter le vernis pour qu'apparaisse le facho.
"car sa politique tend également à détruire la classe ouvrière. "
Trop fort Méluche, même sans être aux manettes, il détruit les ouvriers. Défendre leurs droits, leurs acquis, leurs salaires + augmenter le SMIC (ce que ne fait pas et ne fera jamais la Pen) contre l'ultra-libéralisation de tous les secteurs (à laquelle ne s'attaquera jamais la Pen autrement que par des discours pour appâter le crédule en volant les slogans de la gauche et alors qu'ils ne seront jamais inscrits à son programme), c'est détruire le travailleur.
Décidément, même à terre, il fout la pétoche au MEDEF et à ses plus fidèles sous-fifres, comme le FN qui ne peut s'empêcher de cogner sur lui du haut de ses 25%.
Sans parler des arguments sous la ceinture.
Dr Retraité volontaire et mister Crédédé.
En direct du facholand.
Disclamer: ce post va énerver 98% des forumistes d'@SI. Ames sensibles, ne lisez pas.

Décidemment de forum est une source infinie d'amusement.
Non pas que je me réjouisse particulièrement de la douleur (que je pense sincère) de Mélenchon, mais parce que apparament personne ne relève le point fondamental: "Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes "(Bossuet).
Mélenchon parle de son beau pays ? Mais comment peut-il en même temps prétendre "Qu'il n'y a pas d'avenir pour la France sans les Arabes et les Berbères du Maghreb" ?
"Marseille vous dit que notre chance, c'est le métissage", a-t-il dit, précisant être "fier d'être le peuple qui compte le plus grand nombre de mariages mixtes de toute l'Europe".

Bref, le pays qu'aime JLM est un pays "étranger", et les électeurs l'on bien compris.
Que Mr Mélenchon arrête de parler de la France, car la politique qu'il défend tend justement à la détruire,
Tant qu'à faire, qu'il arrête également de parler des ouvriers, car sa politique tend également à détruire la classe ouvrière. La pince qui étrangle la classe ouvrière comprend deux machoires:
# L'une est la l'esclavage par la dette, et votant et faisant voter des budgets déséquilibrés qui ne peuvent être compensés qu'au bénéfice des banques.
# L'autre est la destruction systématique des forces vives du pays, créatrices de richesses, par un discours caricatural tendant à diaboliser le patronat et l'entreprenariat.

Bref, ce qui arrive à Mr Mélenchon est la conséquence logique et prévisible de sa politique. Il me fait penser à un mari infidèle, qui après flirté ouvertement avec les belles copines de sa femme, se lamente de se retrouver en slip sur le palier. Difficile de le plaindre...
Il n' ya pas vraiment de place pour la sincerité dans la sphere "de la societe du spectacle" (j'ose cette allusion).

Celui qui sait qu'il est en representation, au milieu d'un auditoire qui le sait, sait que son acte, sa prestation sera interprété. Melenchon etait dans un exercice de representation officiel, ce ne sont pas des images surprises, peu importe si il etait sincere ou non, pour ma part j'aurais tendance a dire qu'il l'etait, c'est mauvais comme image a renvoyer...
La politique c'est pas l'univers de voici gala and co, la politique ca devrait etre un monde d'idee, mais c'est surtout un monde de rapport de force,et il s'est montré faible dans un exercice de representation, il a illustré son impuissance, l'impuissance de son mouvement, par ces pleurs concédés, il aurait ete preferable de se montrer vaillant dans la defaite, montrer que la lutte continue avec energie, malgres les revers, faire croire qu'on a pas vraiment perdu pour que les militants sur le terrain ne concedent rien etc.... mais la malgres les arguties, les noms d'oiseau envoyé, la defaite est acté, indéniable.

est ce qu'on attire des electeurs par la pitié ? ca me parait plutot non, certes ca attire la sympathie des gens deja acquis et pour le reste ?

P.s : Ce qui serait grave c'est qu'effectivement ca attire les electeurs de pleurer.... On se retrouverait avec un monde politique qui pleure.... "vas y coco, pousse ta larmichette et tu grimperas d'1 point" et y'aurait plus aucune raison de faire une separation entre journal people et politique...
Sois sage, ô ma Douleur, et tiens-toi plus tranquille.
...
Roseline Bachelot a bien été recyclée sur D8. Pourquoi pas Mélenchon sur @SI?
Merci beaucoup pour ce billet juste et délicat...
La réaction de Melenchon est, je trouve, surjouée. Il devrait dénoncer l'imposture médiatique de la présentation des résultats et son exploitation. L’élection n'est pas représentative. Il faut bien réaliser que lorsque l'on ne veut d'aucun des politiciens proposés, on ne peut rien faire à part s'abstenir. Et cela se comprend. Entre les pourris et les menteurs, il ne reste plus grand chose. Que faire, à par s'abstenir? Voter blanc? Ça ne change pas les résultats, vu que l'on compte ni les blancs, ni les nuls, ni les abstentions, ni ceux qui ne s'inscrivent plus dans l'énoncé des résultats.

En réalité, on nous prépare un coup comme pour Chirac: face à la menace du FN, ils vont nous faire le coup du "front républicain" et continuer à nous farcir d'austérité.
La douleur de Jean-Luc Mélenchon est à la hauteur du battage médiatique qui a monté le FN au pinacle, à commencer par les chaines publiques. Quand le FN a 40% de temps d'antenne et le Front de Gauche 0% qu'est ce que çà veut dire? Est ce que le FN qui se contente de répèter ce que disent les gens a pour autant le droit de saturer les médias ? les médias font l'opinion, mais aucun n'a revendiqué sa responsabilité dans les 25% du FN. C'est là que Daniel Schneidermann est allé un peu vite. La douleur de Jean-Luc Mélenchon n'a pas de raison d'être parce que ce que les médias ont fait, ils vont le défaire, parce qu'ils ont "joué" avec les européennes, qui ne les intéressent pas. Qu'aux municipales, 40% de temps d'antenne pour le FN, çà n'est pas grave, on ne parle que du national, mais sans risque non plus. Mais alors Mélenchon a raison, si les médias font l'opinion et jouent aux cons à ce point, pour qui prennent ils les Français?.
D'accord, se moquer des larmes de Mélenchon, c'était nul... Et pour toutes les autres chroniques, vous regrettez aussi votre violence?
On peut aussi penser que la montée du FN, Valls, et Calais sont une tendance inquiétante pour certains qui feraient mieux de ne pas se tirer de balle dans le pied en faisant un concours de larmes...
voilà où on en est rendu : la douleur et le pathos pour quelques pourcents de plus ou de moins pour le fn, et pas lorsqu'un gouvernement supposé socialiste lâche ses flics contre les réfugiés à Calais.
« Tout cela va faire des remous, c’est sans importance. Tout cela va donner des motifs d’articles à toute cette presse infâme et avachie, aux pieds et à la botte des Américains, des Israéliens et de tous les autres, mais qui ne soutient pas la France parce qu’ils ont honte de parler de la France ou de défendre la France : tout cela est sans importance ».

Général De Gaulle, Entretien avec Jacques Foccart, 27 juillet 1967 Journal de l’Élysée, Jacques Foccart, éd. Fayard, 1998, t. I, p. 685
Beau texte ... Invitez le donc pour qu'on parle de tout ça entre quat' zieux ...
J'ai beaucoup hésité à commenter ce billet. Mais une (partie de) phrase m'a fait tiquer.

« Mélenchon, dans cette douleur de voir la France lui échapper... »

Si cette chronique me semble très sincère, un humble aveu qui me touche personnellement, ce petit morceau de phrase l'enracine à mon sens sur un malentendu originel -- mais peut-être est-ce dû à ma grande naïveté. En effet, une des première grandes revendications du Front de gauche, et surtout de son premier représentant, c'est l'instauration d'une Sixième République, instituée par une constituante qui exclurait élus et même personnel politique.

En l'état actuel des choses, il me semblerait un tout petit peu étrange qu'une telle constituante de cette sorte favorise, pour nos institutions, un système représentatif tel que nous le connaissons et, particulièrement, un régime présidentiel similaire. Nombre d'exemples existent dépassant de loin les thèses de Sieyès et de Constant n'imaginant pas la gouvernance sans représentativité (ils ont fait de leur mieux, mais putain ramenez-nous Robespierre ou Danton). Le travail reste à faire, en s'appuyant éventuellement sur ces réflexions et d'autres, pour déterminer là où nous voulons aller.

Cependant, on ne peut pas attribuer à Mélenchon la volonté de s'accaparer la France comme le font successivement avec gourmandise chacun des présidents de sa Cinquième République, à partir du moment où sa première préoccupation est d'imposer de redéfinir les modalités de son mandat en changeant la constitution. Ce qui impliquerait fort certainement son éviction ou, au mieux, une restriction draconienne de ses pouvoirs. Dire alors qu'elle pourrait « lui échapper » me semble, soit une impropriété, soit une figure de style qu'il aurait fallu éclaircir.
Désolé de ne pas dire vraiment "merci"...
J'ai également apprécié le douleur sobre de Mélenchon le soir des résultats et pour ne pas laisser cette image se perdre, oui, merci Daniel.
Mais en même temps je ne peux m'abstenir de penser un gros mot à son intention dans la foulée.
Tant que les politiques et les journalistes vont continuer à qualifier l'ensemble des votants FN comme étant "fascistes", la côte de ce parti ne va pas arrêter de monter. Je ne parle pas de l'historique de ce parti, ni des opinions de certains de ses dirigeants, mais de ses électeurs lambda. Et je suis plus que convaincu que, plus ils vont être taxés de "fascistes" (ou d'autres noms d'oiseau, d'ailleurs), plus ils vont s'acharner à voter et re-voter FN.
Alors, messieurs les porteurs d'opinion, maitrisez-vous! Ayez pitié de ce pays!
Quand dans le gouffre de l'histoire on repensera à Mélenchon, il y en aura avec le temps pour lui tresser des couronnes de Gloire et de Justice.
D'avance à ceux là, que je ne verrais pas vu mon age, j'adresse mon mépris le plus expressif, tout comme je l'adresse à ceux qui dresseraient aujourd'hui des statues à Coluche, oubliant combien ils l'ont dénigré en son temps. Pour le coup j'était là et j'ai tout vu.
Mort au vache!
Ah bah voilà... ! C'est mieux.
"Mais enfin, on voit de moins en moins ce qui pourrait ramener les abstentionnistes au vote"... sous-entendu que les 58% de gens qui s'abstiennent, si ils votaient, ne voteraient pas pour les partis dans les mêmes proportions actuelles que les votants.
Vous êtes certains de ça ? Vous pensez que les 58% gens qui ne prennent même pas la peine d'aller voter (et j'en fais parti dorénavant pour les élections françaises), donc qui sont dépités et cyniques à l'égard du système en majorité, voteraient soit pour les partis qui s'accaparent interminablement le pouvoir (et minablement les passe-droits), soit uniquement pour d'autres partis secondaires au point de combler l'écart avec le FN ? Permettez-moi de penser l'inverse.

J'avais écris il y a 1 an que la démocratie, en lieu et place de la république, était la seule solution avant l'arrivée inéluctable de l'extrême droite au pouvoir. L'oligarchie traditionnelle ne veut pas mettre la clé sous la porte et laisser un peuple décider de la politique, loin des mains des partis (qui devraient être interdits d'exercice du pouvoir), que ce soit UMPSFNEELFDG...
Battez-vous pour la démocratie, la vraie, celle qui n'existe pas encore, où le peuple est souverain sans détour. Car le gouvernement représentatif est mort, plus personne n'en veut. Il ne produira plus que des fruits malades. Oui des pommes, ou des cerises, ou des poires, mais malades.
Quand je pense à la douleur, c'est surtout à celle éprouvée par les électeurs du Front National.
Combien doit-elle être profonde, et eux désemparés, pour voter ainsi.
La suite (vers 22 min) est délectable et répond magnifiquement au débat de l'émission du 23 mai, sur le sujet démocratie et tirage au sort. Spéciale dédicace à Fan de canard et Sandy :
A propos du bouquin de Catherine Colliot-Théllène : La démocratie sans Demos

"Ah, voilà un concept bien intéressant !!! La démocratie sans Demos, parceque Demos, vous comprenez, c'est un truc qui transpire la sueur sous les bras !!!"

(mal placé, j'ajoutais au fil sur Lordon)
Il ne faut pas ressentir de la douleur, il faut la transformer en colère. C'est la colère, quand elle est maîtrisée, qui permet de se rassembler, individuellement et collectivement, et d'agir.
Mais d'abord, il faut discuter de ce que nous voulons, trouver des points de consensus, savoir ce que nous voulons, et ensuite agir en fonction de ces décisions.
On ne peut pas seulement parler, ça n'a pas de sens, parler du capitalisme comme si c'était un père fouettard.
On peut déblatérer et se mettre la tête dans un trou en criant "Misère, Misère".
Mais ça ne changera rien.

Information non faussée
Discussion
Action
"Pourquoi j'assume ne pas avoir voté" : j'ai déjà beaucoup partagé cette lettre, mais jamais sur ces forums. Et cette fois, j'ai du mal à me retenir. Ce n'est pas qu'une lettre de coming-out et de déclaration de belles intentions, mais aussi l'introduction d'un texte où je propose des choses pour agir, et donc ne pas rester uniquement dans cette émotion éphémère. Même si je sais que beaucoup de gens ne seront pas d'accord, je suis toujours heureux de voir des réponses argumentées (et publiques si possible), afin qu'un débat naisse. Car je crois que le débat est le seul véritable instrument d'une démocratie vivante, et donc le meilleur rempart contre le FN et les populismes en général.

Lettre ouverte adressée à mes proches, le 26 mai 2014 :

Chers amis,

En ce lendemain d’élections européennes, ma conscience politique souffre, comme la vôtre, j’imagine. La claque que nous nous sommes prise hier fait mal. Comme vous le savez peut-être, je n’ai pas voté. Et je ressens toute la colère de mes proches, dont vous faites peut-être partie, qui me reprochent au fond d’eux cette abstention. Pourtant, je reste convaincu de la superficialité du vote : alors oui, si j’avais voté, j’aurais pu faire partie de ceux qui n’ont rien à se reprocher et simplement rejeter la faute sur les abstentionnistes, les culpabiliser, pour ne pas avoir à prendre sur moi la victoire du Front national.

Mais je crois que nous pouvons tous avoir mal aujourd’hui, votants ou non, et nous reprocher ce résultat électoral. Car le grand choc de ces élections n’est pas seulement l’augmentation de la part du vote FN, mais bien celle de son nombre de voix. Environ cinq millions de français ont fait le choix de la facilité et des discours de haine plutôt que celui, plus fatigant, de l’engagement contre les injustices de toutes sortes. C’est donc une question de fond avant une question de vote, et voter contre le FN ne signifie pas lutter contre des idées nauséabondes, mais seulement les cacher, éviter qu’elles ne s’expriment ; pouvoir se dire qu’on a fait sa part de combat sans forcément avoir fait plus que se déplacer dans un isoloir.

Nous tous, qui refusons que des idées de haine et de repli sur soi envahissent l’Europe, ne pouvons donc que nous reprocher de ne pas avoir encore plus agi pour plus d’éducation populaire et d'information, d’équité sociale et de solidarité. Ce n’est pas au moment d’un scrutin que l’on doit lutter, mais toute l’année. Ces résultats montrent que nous ne l’avons pas assez fait et j’aimerais que nous reconnaissions ensemble cette défaite pour mieux agir désormais, afin que nous puissions espérer qu’à l’avenir, diminue non seulement le superficiel taux de votes FN, mais plus fondamentalement, le nombre de ses sympathisants plus ou moins proches.

Je sais ce que l’on pourra penser de mon abstention et chacune de ces pensées me touche, je suis loin d’y être insensible. Mais malgré ces émotions, j’assume ma démarche autant que ses conséquences.

Et l’une d’elles, au-delà de la défaite idéologique, est la défaite politique que mon abstention a contribué à révéler : les résultats des élections d’hier soir vont probablement avoir des conséquences certaines sur la composition du parlement européen. Les implications que cela pourrait avoir sur la politique européenne existent, et je ne compte pas ici les nier ni les minimiser pour me justifier, car je ne crois pas que le parlement n’ait aucun pouvoir, comme certains abstentionnistes l’affirment pour mieux se voiler la face. Même faible, son pouvoir existe, et une forte représentation du FN dans ce parlement n’augure rien de bon.

Je travaille depuis plusieurs mois sur un texte qui rassemble et synthétise mes réflexions sur le gouvernement représentatif, français et européen, et qui explique mon engagement, celui du refus de vote. J’y donne les raisons qui me font refuser de légitimer la Ve République ainsi que l’Union européenne actuelle. Ce manifeste, désormais terminé, a représenté un gros travail et est le fruit de nombreuses remises en question. J’espère qu’à défaut de vous convaincre, il saura vous faire comprendre ma démarche. Le-voilà donc, ci-joint.

Manifeste pour le refus de vote

Amicalement,


J.W.
C'est une blessure, une meurtrissure que ce vote FN et je partage l'émotion de Mélenchon,
Ne pas minimiser le danger fasciste qui, petit à petit, s'insère dans notre société, se déploie en catimini à la faveur de politique de droite menée par l'UMP ou le PS.
Ce n'est pas un "séisme" que les dernières élections, mais la continuation, le développement...la technique du boa.

REMEMBER !!
Enfin qq qui comprend que pleurer cette défaite est bien plus productif et normal que le faire la morale comme Plenel (qui s'est pris pour le père la morale devant qq politique en culotte courte , il avait pas Cambadelis et Durant et .. en face de lui mais des mômes de 25 ans , honte a lui er surtout inutile , j'ai coupé l'émission).
Un autre qui devant les larmes de Durant c'est moqué , alors qu'il faut du courage pour pleurer en public , mais en France les medias sont tellement violent que donner des émotions autres que la violence est pour eux infantile voir vulgaire , alors que c'est courageux et humain .
La douleur ne suffit pas, elle doit se transformer en colère et devenir un moteur. Mais d'abord elle se partage, ça permet à d'autres de se sentir moins seuls.
J'ai apprécié que JLM nous la montre, il n'y a pas perdu sa dignité bien au contraire et j'ai déploré de ne pas en voir d'autres, tous ces hommes politiques se disant républicains et démocrates auraient du la manifester en public. Rester froids en ces circonstances les fait paraitre inhumains, tellement loin de "nous".
Le comble de la gauchitude en 2014 est cet amour sacré de la patrie. La France, la France, la France...
Je me souviens d'une époque où on pouvait se torcher avec le drapeau bleu-blanc-rouge (sous Sarko on a légiféré, c'est à présent un délit), où on pouvait huer la Marseillaise (le seul fait de ne pas la hurler en hollandie est quasi-délictuel), où la seule évocation du mot "patrie" vous cataloguait facho. On vomissait la France et c'était cool, les lendemains chantaient, on emmerdait les vieux nationalistes.
Aujourd'hui il faut se draper dans le tricolore, honnir le made in ailleurs, pleurer sur la francitude déchue, se proclamer plus franchouillard que Marine, plus mélenchonien que Montebourg....
Brassens, reviens...
il ne faut jamais désespérer de l'homme, ni de Daniel Schneidermann, merci pour ce beau texte après le massacre que j'étais parmi les seules à dénoncer et à imputer à la fatigue, surprenante et décevante après d'autres analyses plus fines et plus réussies que celle de lundi matin après la "geulle de bois du dimanche soir ". Je crois que cela valait la peine d'attendre que la décantation se fasse et qu'après avoir revu plusieures fois cet acte d'authenticité de J.L. Mélenchon , ce qui est si rare en politique par média interposé, l'évidence est apparue à D.S.

Je ne suis pas "veilleur du FDG" comme le suggérait un intervenant du forum, après ma réaction vis à vis de DS, mais j'aime l'intelligence d'un homme politique, tellement rare de nos jours, je sais détecter sa vrai douleur et sa sincérité , et je ne me fais pas piéger facilement par des tics de communicants et le cinéma médiatique.

C'est pour quoi, j'aime Arrêt sur images et que je suis exigente à son égard en général et en particulier vis à vis de D. Schneidermann.
Merci à lui d'avoir réparé cette erreur d'appréciation , parce que nul n'est parfait et que c'est très bien ainsi pour nous tous et toutes..

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Daniel, vous auriez pas, des fois, Jérôme comme deuxième prénom ?

Bastounet l'a magnifiquement dit, c'est spécieux.

Fussent-elles sincères, vos larmes, [large]maintenant[/large], me sont encore plus ridicules que le patriotisme de Mélenchon, et plus insupportables après vos assimilations Le Pen - Mélenchon, répétées ad nauseam.

Bon. Peut-être reviendrai-je, les larmes plein le clavier, vous dire mon repentir de vous avoir tant rudoyé.
Branchez les caméras, and the show must go on !
« Mélenchon, dans sa douleur de voir cette France lui échapper...  tous ceux qu'il croyait siens, qu'il a cherché en vain à retenir »

Ce n'est plus Arrêt sur Images, mais Déshabillons-les. Au lieu de vous vautrer dans la psychologie à deux balles, lisez-donc plutôt son dernier billet de blog.
Merci Daniel pour ce beau billet. Je me félicite de vous avoir suivi ici dès la première heure.
Quand on dit que le FN est facho, on n'a rien dit. Le PS Vallsien OTANien l'est tout autant. Le Pen était un sale colonialiste du temps des colonies, les autres sont de sales suppôts de l’impérialisme ricain aujourd'hui.
"A droite des voyous, à gauche des médiocres"
Et vous vous sentez "en accord" avec cette phrase, Daniel ? Et ben, c'est plutôt douloureusement triste de lire ça.
Et sinon, accessoirement, c'est décidément la foire aux coquilles, dans les billets d'@si ce matin.
Oh la la que d'affectation... Francis Huster sors de ce corps.
et oui.....le segond degré envahit nos esprits , le segond degré et son corollaire qui est l'acceptation d'a peu-pres tout , défouloir dérisoire , esprit finalement triste , humour plutot relatif , plutot sinistre et puis , franchement , que vient faire Huster ici , chère Sterling....?
Oui, j'ai un humour très relatif, limite sinistre, mais que voulez-vous, le sketch de Mélenchon, ça me fait péter de rire tellement c'est mal joué. Alors que DS se sente obligé d'en rajouter dans le pathos de prisu... Un bon gros lol en ce qui me concerne.
Bon, il va sans dire que suis assez orienté sur la question, mais je pense qu'autant Méluche surjoue très souvent notamment ses colères et consternations sur les plateaux - ce qu'il avoue sans peine régulièrement d'ailleurs sur ces mêmes plateaux et sur son blog - autant je pense que tu te trompes sur sa réaction, et que vu le bonhomme, c'était prévisible.
Pour ma part je l'ai vu venir avant de le constater.
Il n'avait rien à gagner en jouant la comédie, et d'ailleurs.. il n'a rien gagné.
C'est le sketch tout autour de lui qui me fait éprouver des sentiments toujours plus divers et variés.
"Va la France, va ma belle patrie", avec des sanglots dans la voix, non vraiment, je n'y arrive pas... Je ne le soupçonne pas d'avoir voulu "gagner" quoi que ce soit avec sa tirade, je lui reproche juste son manque de simplicité,et la vanité stérile de ceux qui pensent qu'un message n'est reçu que s'il est mis en scène avec grandiloquence. Il ne peut visiblement pas s'en empêcher, et c'est bien le problème: personne n'a envie de voir, ni d'entendre ça aujourd'hui... Le "programme" du Front de Gauche est assez moderne, mais son principal orateur parle trop souvent comme un vieux cabotin ringard: c'est un problème.
Qui sait ce que nous avons perdu en nous refusant (et en refusant aux autres) le droit de ressentir et d'exprimer des émotions sincères....
Oui.
Et c'est stupéfiant qu'on en fasse un tel événement. Je ne la partage pas, son émotion, mais il y a une sorte d'hystérie dès qu'un politicien verse une larme, c'est comme si le répondeur de la caf se mettait à faire de l'humour, c'est pas possible, on doit à être à "surprise sur prise".. si les citoyens arrêtaient de prendre leurs élus pour des robots, ils auraient peut-être des élus moins stupides.

N'empêche. Tout le monde est scotché à ce non-événement, et pendant ce temps, à Calais, à Lampédusa...
Oh Cécile, je t'adore, mais pitié, pas de sans-papiérisme point-de-suspensionné pour disqualifier les discussions de comptoir (c'est un bar ici, je te rappelle), tu vaux mieux que ça...
faut être plus explicite ?
J'estime que la façon dont la France, et l'Europe, traitent les réfugiés est ignoble. Je pense que prendre le FN comme repoussoir absolu, et s'interesser aux résutats des urnes plus qu'à la réalité des morts et des expulsions sauvages, c'est se mentir sur "la bête immonde" et "la banalité du mal".
Je pense que voir à la télé des noyés alignés sur une plage, lire le récit de la destruction des maigres biens des réfugiés de Calais par les forces de police de "Ma France", comme dit l'autre, sans être bouleversé, c'est terrible.
Je pense que l'échelle de valeurs du traitement médiatique de ces deux faits est à l'opposé de la mienne, et que les états d'âme du microcosme médiatico-politique me semblent surréalistes, d'une vacuité incroyable au regard de ce qui en train de se passer. Car le pire est devant nous.
Pourquoi opposer la lutte toute symbolique du FdG contre le fn, aux actes inhumains dictés par la folie du contrôle des populations?
"symbolique" ??? Mais "symbole" de quoi ?
Sur bien des questions qui me semblent essentielles (folie du contrôle et de la sanction, rejet des étrangers, sacralisation des frontières, de la patrie et de ses hochets, mépris de l'humain, et en particulier des pauvres et des chômeurs...) le FN a déjà gagné, grace à l'aimable participation de Sarko, puis de Valls (entre autres). Pas besoin des urnes. La compétition électorale n'est plus qu'une coquille vide, ne représente plus qu'elle-même.

Si je n'étais pas sans cesse en contact avec des gens humains, vivants, porteurs des valeurs qui me semblent essentielles, et qui agissent, en douce, si je n'éprouvais pas leur formidable énergie, je serais désespérée.
"Symbole" de ceux qui sont absolument contre les drames que vous décrivez face à ceux qui sont absolument pour.
Il y a une différence entre dire ouvertement que parquer des immigrants dans des camps ou les laisser crever sur leurs radeaux est nécessaire (c'est la position du FN), s'y résigner parce qu'on se sent impuissant à faire autre chose que dire que c'est scandaleux et inhumain (c'est la position de beaucoup de gens qui ne votent pas FN), ou encore que si on avait le pouvoir de décider, on ne laisserait pas faire cela (c'est la position du FdG).

La compétition électorale n'est pas qu'une coquille vide car de son résultat dépend les actes concrets des puissances de l'Etat : le traitement des chômeurs et des pauvres par Pôle Emploi et la CAF, le traitement des immigrés par la police et les préfectures, etc...
"symbolique" ??? Mais "symbole" de quoi ?

La compétition électorale est le symbole de ce qui traverse la société. Dire que le FN a déjà gagné, c'est la même chose que de dire que l’immoralité a déjà gagné. La bêtise traverse la société de la même manière qu'elle traverse le système politico médiatique.
Vos question essentielles, je les partages. Je pense simplement qu'il ne faut pas hiérarchiser, ou séparer les moyens d'action. Un bulletin de vote n'a pas moins de valeur qu'une pétition, qu'une AMAP, qu'un geste solidaire...
j'accorde au terme "symbolique" un sens plus fort, au sens où le symbole n'est pas juste une image, une lettre morte, mais la trace d'un processus vivant.

Actuellement, les résultats des élections ne sont, dans la plupart des cas*, que les résultats d'un jeu électoral déconnecté de tout ancrage dans la vie et les aspirations des électeurs, et plus encore des citoyens qui ne votent pas. Pas un symbole, mais un simulacre.
Pas de sens, sinon celui, contrefait, de la manipulation du thermomètre... les résultats électoraux de lapen ne sont le signe que d'une chose : sa stratégie actuelle est de gagner des postes. Elle a donc amené aux urnes européennes toute une partie de son électorat qui n'y venait pas jusqu'alors, sans même faire le plein de ses voix (plein qui demeure, malgré les cris d'orfraie, d'une étonnante stabilité depuis des lustres). Et tous, de gueuler derechef que le fn progresse, et de répandre l'idée que le peuple vire facho. Mais ce n'est pas le peuple qui vire facho, et pas, comme on l'a trop dit, les jeunes et les pauvres. C'est les vieux cons riches, les ministres et leurs conseillers...

Mutatis mutandis, il se passe avec les élections nationales et européennes, ou les indirectes (communautés de communes...), la même chose qu'entre le marché financier et le marché économique. La finance est devenue un jeu clos sur lui-même, qui n'a plus aucun sens au regard de l'économie. Lémarchés font système... cela n'exclut pas des retombées nuisibles**, (n'oublions pas que pour Badiou, le simulacre est une des trois formes du mal), mais ce sont des retombées de type "scories", de la merde qui choit du caca rente, rien qui ait du sens, rien qui "symbolise" quoi que ce soit de la société, pas même sous le seul aspect économique. Idem pour le système médiatico-électoral.

* l'échelle communale résiste encore à cette mise en orbite.
** et qui peut être certain que lorsque Valls lâche ses chiens à Calais, ce n'est pas une "retombée nuisible" ?
il se passe avec les élections nationales et européennes, ou les indirectes (communautés de communes...), la même chose qu'entre le marché financier et le marché économique. La finance est devenue un jeu clos sur lui-même, qui n'a plus aucun sens au regard de l'économie.

Clos sur lui même, pourquoi pas. Mais dont les règles sont issues de l'extérieur. Elle symbolisent au sens ou elles sont un aboutissement. Notre société produit nos politiques, notre police, nos lois, notre idéologie. Je ne vois pas comment prendre les choses autrement. Pour moi, il y a définitivement un point commun entre l'abstention, le fait que 10% de la population en représente un quart, roule des mécaniques et attire toute l'attention, le fait que les partis humanistes (c'est comme ça que je vois le fdg) n'intéressent pas, le fait qu'on traite des être humains comme de la m. à calais et que tout le monde l'accepte...
C'est un trouble qui traverse la société et encore une fois, je crois qu'il n'y a pas assez de moyens de le contester pour faire la fine bouche et en dénoncer un.
bon. j'ai pas envie d'ergoter. Je constate juste que c'est pas les mêmes choses qui nous font chialer. basta.
Je chiale avec vous deux. Snif, unis dans les larmes.
aïe. j'aurais dû tourner 7 fois ma langue dans mon clavier :(
Si vous voulez me voir écrire que les images de calais, par exemple, m'émeuvent sans commune mesure avec les larmes de Mélenchon, je vous le concède sans hésitation.

Edit : réponse à Cécile Clozel, of course
Si vous voulez me faire croire que votre émotion est plus légitime que celle de Mélenchon, je vous le concède non sans interrogation ;-) Franchement, à quoi en arrive-t-on ! En fait, je comprends mieux pourquoi il est interdit de pleurer.
ok, le jeu de cémoiquiairaisondepleurer est idiot, disons que c'était pas tout à fait ça que je visais, mais bon..
Je n'en doute pas, je commente un peu bêtement ;-)
Mais Cécile a raison: c'est un des résultats de cette censure de l'émotion qui fait qu'on reste de glace devant ces dizaines de milliers de morts en Méditerranée et ailleurs.
Ce n'est pas de l'humour que vous avez, c'est du cynisme pur et dur.
Félicitations, vous venez de gagner un point Poujade.
On me l'avait jamais faite, celle-là.
On est jamais à l'abri...
gamma
Vous l'avez comprise au moins ? Ou je vous fournis l'explication de texte avec ?
Oui expliquez-moi, merci, ça a l'air fascinant. (Moi je vous expliquerai peut-être qui est Poujade, apparemment c'est un peu brouillon dans votre esprit.)
Je suis assez d'accord. Quite à ramasser un point Poujadas aussi. Ça sent le gros numéro de théatre.

Si il est comme ça tous les jours, je plains son entourage.

"ami, toi qui est comme mon frère, saurais tu m'indiquer les lieux d'aisances?"

"Bordel, Jean-Luc, tu peux pas demander où sont les toilettes, comme tout le monde?"
Je vous rassure, ils sont tous pourris, merci quand même de le rappeler
Le systeme est pourris, les gens pas forcement, ceux qui y réussisse le mieux le sont surement puisqu'ils jouent selon les règles. Melenchon je ne pense pas qu'il soit particulièrement pourris mais c'est un homme d'un autre temps.
"Melenchon je ne pense pas qu'il soit particulièrement pourris "
Vous avez égayé sa journée.
Tout de même, je ne peux faire l'économie de cette remarque : je ne sais pas à quel temps vous appartenez, mais s'il est encore à venir ou s'il est passé, vous ne seriez donc pas à votre place. Et si vous êtes bien dans votre temps, peut-être n'êtes-vous pas reconnu par tous ceux qui sont d'un autre temps, et par des multitudes de contemporains qui ne vous aiment pas.

Il n'est pas de ce temps... faut-il comprendre qu'il faut qu'il ferme sa gueule ? A suivre celui qui juge ainsi, il ne va rester pas grand monde à qui l'on accordera le moindre respect. Oui, c'est bien ce qui me choque dans votre commentaire : le sentiment que vous vous permettez de mettre hors jeu les uns et les autres, on se demande bien sur quels critères finalement. Je ne sais rien de plus de l'image toute faite que l'on a des sociétés anciennes, celles dont on dit que leurs pères constituaient le socle de la sagesse, et je ne pense d'ailleurs pas que ce modèle de société doive être idéalisé. Mais le mépris dans lequel on tient de plus en plus l'expérience de vie, l'ancienneté et le savoir aujourd'hui ne donne pas du tout l'impression d'une civilisation qui grandirait.
Pourrai-je ajouter que quelques jeunes actuellement raisonnent comme des vieux hors temps :)) Ce n'est pas le cas de Mr Maudit, mais visiblement il y a un problème générationnel de temps à autre sur les fora. Je ne sais plus ni qui, ni où, a écrit que nous les vieux avons laisser une belle merde derrière eux que doivent balayer les djeuns. Ce n'est sans doute pas faux, mais un jour ces djeuns seront vieux, c'est ce que je leur souhaite et devront aussi faire leur bilan.
Le poujadisme, c'est ce mouvement réactionnaire anti-intellectuel, anti-élus repris notamment par le FN. Une des formules qui en symbolise l'esprit, c'est par exemple le fameux "Tous pourris". Mais je ne vous apprends rien, puisque vous alliez m'expliquer qui est Pierre Poujade. Il se trouve qu'en expliquant que Mélenchon "joue" forcément alors que vous n'en savez strictement rien, vous êtes en plein dans ce rejet nihiliste et réactionnaire des politiques (qui ne sauraient être sincères car ils ne font rien qu'à nous prendre pour des cons).
C'est pas faux
Après une vérification certes rapide, je suis en mesure de vous affirmer que la France n'est pas sous le règne du parti unique. Donc critiquer Mélenchon != critiquer tous les politiques, si je ne m'abuse.

Si j'osais, je pourrais par ailleurs vous signaler que taxer de poujadiste la critique d'un homme politique qui a écrit "qu'ils s'en aillent tous" ne manque pas de sel...
Vous pensez donc qu'il faut critiquer tous les politiques un par un pour faire du poujadisme ? Poujade ne se critiquait pas lui-même, ne critiquait pas son copain Le Pen, il n'était donc pas poujadiste ?

Concernant le titre du livre de Mélenchon, c'est un vieux débat, qui a été éclairci depuis un moment, par le principal intéressé ici par exemple. Ce n'est pas du poujadisme car il ne dit pas "tous pourri", il dit "tous incompétents", en parlant de ceux qui y sont, sous entendu sur la place médiatique, au pouvoir, économique et politique. C'est un titre de livre qui reprend un slogan sud-américain. Ce n'est pas un fond de commerce politique.
J'avoue que mon épistémologie mélenchonienne est bien trop incomplète pour saisir le gouffre entre l'assertion "tous pourris" et "tous incompétents" - je sais que j'ai à faire à des experts ici, je vous laisse cheminer en paix sur le fil du rasoir.

Quant à votre remarque sur le "tous pourris", vous vous répondez à vous même en fait (à votre message 3 posts plus haut). Je m'en voudrais de m'insérer dans cette discussion acharnée entre vous de maintenant et vous d'il y a une heure ou deux.
Rien à voir avec Mélenchon. "Tous pourris" = compétents mais sans la volonté de servir le peuple, plutôt leurs intérêts. "Tous incompétents" = peut-être ont-ils la volonté de servir le peuple, mais ils n'y arrivent pas, donc s'ils sont honnêtes, qu'ils partent et laissent la place à ceux qui seraient en mesure de servir le peuple mieux qu'eux.
Mais je n'ose croire que vous ne soyiez pas en mesure de faire cette distinction...
Le pire sourd est celui qui ne veut pas entendre.
Bon, là, Jules je vous attribue de bon coeur un point "n'importe quoi".
Il aurait été tellement plus simple de reconnaître que la référence à Poujade était à côté de la plaque, mais non, vous vous entêtez, et franchissez allègrement les limites du ridicule...
Vu votre précision à l'intention de Fan de Canard, je vais le faire tien : je reconnais que vous ne tenez pas un discours poujadiste, mea culpa j'étais à côté de la plaque. Je maintiens pour votre cynisme.
Vous conviendrez peut-être qu'à la seule lumière de votre première intervention, qui présentait comme évidence a priori que Mélenchon jouait la comédie, on pouvait comprendre que vous sous-entendiez qu'il prenait les citoyens qui le regardaient pour des gogos facilement manipulables avec une larmichette, car il reste un politicien au sens de Georges Frêche par exemple. Il se trouve apparemment que vous n'aimez simplement pas son style. Comprenez que tout le monde n'a pas la même sensibilité que vous, que les élans sincères et peut-être maladroits peuvent toucher un tas de gens. Et même, pourquoi pas, que Mélenchon est un humain qui n'a pas pour seule fonction de se comporter exactement comme vous le voudriez à chaque instant, qui a le droit d'aimer la grandiloquence de temps en temps, de sur-réagir, d'exagérer, de tenter une formule littéraire dans un discours public au risque de ne pas la réussir.
Il ne faut peut-être pas poser la question de cette manière.
Savoir si un homme politique est sincère ou s'il joue la comédie est moins important que de savoir s'il est honnête. Dès qu'un politicien apparait en public, il est forcément dans son costume de politicien pour jouer son rôle (au sens où on l'entend au théâtre). A tout moment, il doit garder de contrôle de lui-même pour savoir "comment il nous la joue". De même qu'un éditorialiste doit attaquer la rédaction de son papier en cherchant son "angle". On ne peut pas attendre de l'homme politique en public qu'il soit aussi sincère et dans le même état de lacher prise que lorsqu'il n'est pas "en représentation" (dans sa vie privée, par exemple). On ne doit pas attendre d'un politicien qu'il soit sincère lorsqu'il prononce un discours, lequel appartient au domaine de l'action politique.
Mais si, on peut attendre de la sincérité d'un homme politique, peut-être comme un "bonus", bref, on peut. Que dire de ces citoyens commentateurs incapables d'accepter un tel état chez l'autre ? A quel jeu morbide participent-ils, et même, à quel point n'en sont-ils pas responsables également ? Bref, si la scène politique est un endroit mal choisi pour accomplir sa propre analyse, la réaction des jamais contents à souvent de quoi révolter également. J'avoue cependant que si Copé devait pleurer, j'en éprouverait trop peu de compassion pour le soutenir... Et JLM m'a mis très très mal à l'aise, c'est vrai aussi, ne serait-ce que parce que la faiblesse (?) est mortelle avant tout.
On s'en fout qu'il soit sincère, ce n'était pas mon propos. Un homme politique, dans le meilleur des cas, c'est un projet et une "manière" pour parvenir au pouvoir. Mélenchon n'aura jamais le pouvoir, sa "manière" rend l'hypothèse absolument irréaliste, tout le monde le sait, sauf ceux qui font semblant d'y croire. On peut certes influer sur le cours des choses, d'une façon atténuée, avec effet retard, en restant à la marge (où lui et ses camarades se condamnent avec leurs effets de manche rococos). Mais qu'ils ne nous vendent plus la révolution, fut-elle citoyenne, l'insurrection, le soulèvement ou le déjouement des Hunger Games, on a compris qu'ils n'en seraient pas les initiateurs.
Après, c'est peut-être quelqu'un de bien, Mélenchon. Ou pas. On s'en tape. Comme disait l'autre "Il vaut mieux faire le bien avec les coquins que le mal avec les honnêtes gens". Et l'"autre" n'était pas le dernier des cyniques. Il avait juste un peu plus de hauteur que les le militant ou le sentimental de base.
"On s'en fout qu'il soit sincère, ce n'était pas mon propos."

Ben vous disiez quand même, textuellement, que c'était du théâtre (ou du cinéma) "mal joué". Alors vous pouvez changer la signification de votre propos après coup si ça vous chante, mais avouez quand même que vous avez mal exprimé le fond de votre pensée au départ.

Votre analyse sur comment et avec qui faire le bien, qui sera l'initiateur de la révolution, ou sur l'incompatibilité entre militantisme, sentiments (auxquels Victor Hugo était complètement imperméable, c'est bien connu) et hauteur de vue, elle est passionnante. On est impatients que vous nous expliquiez comment changer le monde, ou pourquoi le monde actuel, finalement, est très bien comme il est.
Comme je l'ai déjà dit plus haut, ce n'est pas la sincérité que je mettais en doute (je ne suis pas dans sa tête, mais à vue de nez je le placerais plutôt parmi les moins insincères de nos têtes pensantes), mais sa grandiloquence (qui elle est indéniable), et celle de DS dans son mot d'excuse de repenti émotionné. C'est compliqué les nuances. Pourtant tout est là, écrit, noir sur blanc, mais on s'emballe, on s'emballe...
Sur mes projets pour changer le monde, je mets la dernière touche à mon programme global intergalactique, je vous communiquerai sans faute la date et le lieu de ma conférence de presse. Patience!
Mélenchon n'est certes pas calviniste. Le juger grandiloquent est néanmoins bien superficiel. La comparaison avec d'autres politiciens est inévitable. Pour moi, ya pas photo.
Fais gaffe, on va savoir ce que tu penches...

Rien pu dire, le on s'en tape on s'en fout m'est resté en travers de la gorge, qui manque de profondeur.
Le cynisme a cette propriété gratifiante qu'il vous fait vous sentir supérieur, au dessus de la mêlée. Comprenez qu'il soit facile d'y céder ;-)
Tres spécieux de dire sa douleur APRES avoir balayer celle d'un autre...pour cacher la sienne....La douleur est une réaction.Cela veut dire qu'elle surgit et s'empare de nous et suscite un cri , un mal , on ne peut pas la cacher si elle est réel.

La tienne intervient après un article qui la ni ( pour le moins )

N'est-tu pas , tout simplement , le boss d'un site d'information qui vit de sa réactivité ...?

Soyons honnêtes , l'info en général a fait une avenue a Marine et ringardisé Melenchon , parcequ'il est un peu "hard" avec tes collègues ,oui , toi aussi tu as participer a ça.

ASI reste un blog d'une vivacité plaisante ou subsiste encore l'analyse , la critique et ou le segond degré n'as pas encore opéré tout ses ravages ( bien qu'hélas , il commence a l'envahir ) .

Et si on arrêter de sourire bêtement ...? Si on s'avouait que le fn gagne , petit a petit , des parts de marché dans tout les échelons représentatifs de la société française...? Pourquoi , encore ici , diminuer le phénomène en parlant de "juste des européennes" et qu'en fait il ne s'agit que de 10% des votants.

10% , c'est ce qui suffira a un autre parti pour faire actualité.

Amicalement

bastou
Il parait que la créativité, la vraie-l’authentique, ne commence que quand on a l’impression de n’avoir plus d’idées, celles-ci n’étant en général que les réflexes de la mémoire.

Il reste quelques coquilles, sans doute les témoins de l’urgence émotionnelle de ce – beau - texte qui de toute évidence ne pouvait attendre lundi pour être mis en ligne.
Intrépide.
Bon week end, Daniel.
Et après que va-t-on faire?
Beau texte. Merci Daniel...

Amitiés.

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