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La cour suprême de Facebook

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L'humour, le second degré sur les réseaux sociaux est généralement mal perçu.

Au Kenya, l'illustration de la petite fille déclarant : "Kill all men" passe très mal, et on comprend pourquoi.

Dans les autres pays sondés, elle est jugée acceptable, en ce (...)

"Vingt personnes qui décident pour quelques milliards de terriens ?" Moins un !La façon de poser le débat pose un sérieux problème .Celui qui laisse penser que Facebook , twitter , sont indépassable , il y a dix ans encore on savait pas ce qu'était c(...)

Intéressant de rappeler que ce qui se joue est souvent plus l'accès et la viralité que la liberté d'expression en tant que telle.


J'ai peut-être loupé un truc dans la chronique, mais ce qui me semble le plus gênant dans cette "cour suprême de Facebook(...)

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Bonsoir et merci.

il y a une erreur de vous deux dans la chronique : le dessin de Gorce n’a pas été dépublié.


Autrement, je ne vois rien de choquant dans la phrase : « tuez tous les hommes ». 

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

L'usage à tout bout de champ de la "liberté d'expression" m'agace prodigieusement.

Personne n'empêche systématiquement Donald Trump de s'exprimer sur tous le sujets qu'il souhaite pour donner son avis aussi absurde soit-il.

Seulement des entreprises privées décident qu'elles ne fourniront plus de porte-voix à Donald Trump.

Elles n'ont aucune obligation de fournir ce porte-voix à qui que ce soit ; d'autant plus si ce qui que ce soit enfreint les règles contractuelles.

Personne n'empêche Donald Trump de s'exprimer dans tous les journaux qui voudront bien lui ouvrir leurs colonnes, d'écrire et de faire publier des livres par des éditeurs qui accepteront de le faire ou de monter sur une caisse pour haranguer les foules dans la rue. Il ne lui est pas non plus interdit par principe de lancer son propre service concurrent de Twitter ou de Facebook. Malgré la fermeture de ses comptes Twitter et Facebook, Donald Trump jouit encore totalement de sa liberté d'expression.

Bref... j'aimerais qu'on arrête d'invoquer la liberté d'expression et de crier aux atteintes à celle-ci sans rime ni raison.


Répétez après moi : la liberté d'expression n'implique aucunement que quiconque ait l'obligation de relayer mes opinions d'une quelconque manière que ce soit... ni même de m'écouter.

Ce n’est pas la peine de nuancer l’acte de censure en parlant d’évitement de la viralité car la question est justement de faire avec elle.


De quelque manière que se prenne une organisation privée pour décider de la prise de parole publique le résultat ne sera satisfaisant qu’à la condition de travestir considérablement ce qu’il convient de qualifier de chose publique.


En l’occurrence, le succès des réseaux sociaux, je veux dire le fait qu’ils soient devenus indispensables (pour de bonnes ou de mauvaises raisons) devrait avoir pour conséquence une réaffirmation du rôle régalien d’un Etat auquel il revient, me semble-t-il, d’établir et de maintenir le lien entre les citoyens.


Par exemple la départementalisation a été imaginée pendant les premières années de la grande révolution dans le souci de mettre chaque citoyen à une journée de cheval du chef-lieu de son département. Depuis lors, les voies de communications à la charge de la collectivité se sont considérablement développées jusqu’à la  construction d’un réseau autoroutier toujours sur les deniers publics.


Il ne m’a pas échappé que le gouvernement de Villepin a privatisé les autoroutes. Mais justement cette privatisation sur laquelle nous reviendrons peut-être un jour n’a été envisageable que parce qu’une alternative existait : la possibilité de joindre tout point de la France par les routes nationales et départementales !


Voici donc un service développé par la puissance publique et que l’on privatise ensuite. Le contraire doit être possible et je ne vous parle pas de collectivisation d’un service privé : nous avons aujourd’hui la possibilité de développer, à moindre coût et avec les meilleurs technologies, des  solutions qui puissent être des alternatives crédibles aux réseaux sociaux les plus utilisés.


C’est dans le cadre de ces solutions publiques que nous devons imaginer et implémenter de façon transparente des règles démocratiques de prise de la parole. Et c’est parce que nous aurons réussi dans cette voie que le secteur privé s’en inspirera de crainte de se voir délaisser.


Rendu-là, l’on est en droit de se demander de quoi s’occupe le secrétariat d’état au numérique en France ?

On peut très bien vivre sans facebook et assimilés.

Mais nous ne sommes pas assez nombreux à le savoir.


(la première ou le premier qui écrit que je l'ai déjà écrit pour Bolloré...ben elle ou il a raison)

L'idéal serait une entité indépendante de contrôle dont la légitimité serait reconnue à l'échelle mondiale, mais cela aurait pour préalable un consensus minimal sur le plan international de ce qui fait d'un acte de libre expression quelque chose de suffisamment dommageable, en soi ou/et en vue de ses conséquences potentielles, pour justifier sa censure. Difficile d'imaginer un tel scénario.  

Intéressant de rappeler que ce qui se joue est souvent plus l'accès et la viralité que la liberté d'expression en tant que telle.


J'ai peut-être loupé un truc dans la chronique, mais ce qui me semble le plus gênant dans cette "cour suprême de Facebook" est qu'elle soit interne à Facebook, que ce soit une société privée ayant des intérêts propres qui régisse la liberté d'expression.

Il faudrait un équivalent du csa (la cnil a déjà ce rôle ?), même si cela ne résout pas du tout toutes les questions qui se posent sur qui en serait membre, ce qui peut ou non être "censuré", son efficacité, sa mise en pratique (internationale ?), etc.

Bonjour ,


Complètement, ce qui est le plus gênant, c'est en effet que 20 personnes choisies par 1 personne (ou presque), c'est à dire Zuckenberg, tranchent les cas litigieux de la liberté d'expression de presque 3 milliards de personnes.

Pour moi c'était tellement évident que j'en ai omis de le souligner davantage.

Mais il est aussi intéressant de souligner comme je le rappelle dans la chronique qu'il y a eu un taux de participation de 0,32% lors de leur tentative de réferendum sur les “conditions d’utilisation” en 2009.

Ce qui pose une question intéressante. Collectivement, par nos actes individuels (inscriptions, participation, publications), nous donnons du pouvoir à ces structures privées transnationales et nous ne sommes pas plus motivés que ça ensuite, par les questions que ça soulève. J'ai l'impression d'ailleurs de le voir moi-même, ces sujets (algo de recommandation, etc etc) ne mobilisent pas autant que la capacité qu'ils ont à bouleverser le monde (il en va de même pour le changement climatique d'ailleurs).

D'un autre coté 2009 c'était vraiment la préhistoire pour ce qui est des questions de censure sur internet. Il était largement admis qu'un des intérêts de ce nouveau média était la liberté d'expression qu'il autorisait, et qu'hors contenu illégaux ou protection des enfants sur les espaces familiaux celle très large qu'autorisait la loi américaine convenait parfaitement. Même le complotisme était plus vu comme "c'est fascinant que des gens puissent croire ça" que comme une terrible menace.


C'est dans les 2010 avec la double irruption sur le devant de la scène de l'alt-right et des wokies/sjw, et leurs affrontements incessants prenant la forme de harcellements, puis avec la multiplication des fake news lors des campagnes du Brexit et de l'élection de Trump, que les questions sur ses limites ont vraiment commencé à se poser.


S'il y avait un référendum aujourd'hui sur la modération je parierais que l'intérêt qu'il susciterait serait tout autre qu'en 2009, ne serait ce que parce que les groupes sus-nommés se mobiliseraient à fond pour l'influencer, entre les wokies qui accusent facebook de tous les maux car ne modérant pas assez les trumpistes, et autres racistes et complotistes, et la droite américaine qui voit Zuck comme faisant partie d'un grand complot pour réduire au silence les conservateurs et remettre en cause ce fondement de la démocratie (américaine) qu'est la liberté de dire des horreurs. 


Ça me semble donc très hypocrite de la part de Zuck d'utiliser cette faible participation à l'époque comme justification pour ne pas refaire de consultation.


Je pense que ce qu'il aurait fort lieu de craindre si son public était consulté ce serait au contraire qu'elle soit importante, mais vienne surtout de gens très engagés dans des sens n'allant pas dans celui des intérêts de son entreprise.


Plus vieux en moyenne que le public des autres rs, celui de facebook pencherait assez nettement à droite, ce qui si on y ajoute tous ceux étant simplement nostalgiques de l'époque de la libre parole en ligne, aurait je pense plutôt tendance à donner raison à ceux disant qu'on y musèle trop les voix conservatrices. Là où l'intérêt de facebook, dans le contexte de la victoire de Biden, est plutôt de donner des gages de bonne modération (aka être intransigeant avec les trumpistes) aux démocrates qu'ils ne mettent pas à exécution leurs menages de démanteler les GAFAM, ou de les considérer responsables de ce que leurs utilisateurs publient.  


A ce niveau c'est quelque chose qui devrait faire tout de même relativiser le pouvoir d'un Zuckerberg et autres dirigeants de réseaux. Les décisions qu'ils prennent en la matière sont surtout dictées par la peur que le pouvoir politique se mèle un jour de leurs affaires, montrant qu'il n'est pas si inexistant qu'on le dit.


Je ne sais pas si ma réponse est bien liée à ce que vous dites, mais quand je vois comment les conditions d'utilisation sont faites aujourd'hui, ça ne m'étonne pas franchement qu'il n'y ait qu'un taux de 0,32% il y a plus de 10 ans.


Je m'éloigne de la liberté d'expression, je fais partie des personnes qui prennent le temps de ne pas accepter tous les cookies sur les sites, voire de les désactiver un à un si je ne peux pas les refuser tous. Comment cela peut-il être aussi mal fait ? Comment cela pourrait-il donner envie aux internautes de comprendre ce qui se joue avec les cookies et leurs données ? C'est censé nous protéger, et cela conduit exactement à l'inverse, on ne veut que se débarrasser de la fenêtre gênante.


Si les gens ne participent pas plus, ce n'est pas à mon sens "parce qu'ils ne sont pas plus motivés que ça" par les questions que ça soulève, mais parce qu'on est loin de faire en sorte de vraiment montrer que cela soulève des questions.


PS : je n'utilise pas ou très peu les RS et personnellement, Google (=Androïd ou chrome !!, Gmail, Youtube...), me fait bien plus "peur" que Facebook ou même Amazon. On a beaucoup parlé d'Amazon récemment, pourquoi parle-t-on encore si peu de l'énorme pouvoir de Google ?

Mon gamin m'a donné un téléphone presque dernier cri dont il n'avait plus l'usage (écran cassé réparation difficile si bien qu'il lui en a fallu un autre avant que celui-ci ne soit réparé). Eh bien c'est très chiant je ne m'en sert que comme téléphone et pour envoyer des messages. Même après avoir désactivé plein de trucs je suis sans cesse importuné par des messages mal venus. Vive le 22 à Asnières.

Facebook , twitter ? connais-pas. Alors qu'ils fassent n'importe quoi ne me pose pas plus de problème que de manger une pomme sans l'éplucher.


Trump réduit au silence?  épatant,  mais il reste quelques millions d'imbéciles pour croire encore en lui, même en France. Suis dévasté par un article du "Monde Diplomatique"  (pourtant excellent d'ordinaire) signé S Halimi et P Rimbert au titre "trompeur !!! "   "comment Donald Trump et les médias ont ravagé la vie politique " , on pourrait comprendre à priori que ET Trump et les médias se sont  fourvoyés, (dans un soutien ou une relative sympathie, ou une jolie patience) mais pas du tout, 9/10 de l'article mettent  en cause les médias pour leur acharnement face à Trump.  Avec une logique étonnante : puisque Trump était populaire, enfin un chef d'état populaire, les bourgeois se sont acharnés.  


 Trump est un pré-fasciste, populiste.  Point. Eliminé c'est un bon début.


(dans le même journal un article fabuleux de l'étoile montante des ravageurs - Frédo (Frédéric Lordon) étonné lui que les luttes ne coïncident pas. Enfin un Frédo qui  joue au cerf volant et s'étonne qu'il existe un fil de retenue, (eh Frédo, sans fil de retenue, le cerf volant ne serait  que  feuille morte dans le ciel, comme ton papier n'est que page morte)


Et ici l'article me pose problème, puisque l'on évoque le baillon fesse- touite  sur Trump.

L'humour, le second degré sur les réseaux sociaux est généralement mal perçu.

Au Kenya, l'illustration de la petite fille déclarant : "Kill all men" passe très mal, et on comprend pourquoi.

Dans les autres pays sondés, elle est jugée acceptable, en ce qu'elle vise des dominants sans réel impact sur leur sécurité.

En revanche, un "Kill all women" sorti de la bouche d'un petit garçon serait sans doute plus problématique, confortant nombre de tarés dans leur détestation des femmes.

"Vingt personnes qui décident pour quelques milliards de terriens ?" Moins un !La façon de poser le débat pose un sérieux problème .Celui qui laisse penser que Facebook , twitter , sont indépassable , il y a dix ans encore on savait pas ce qu'était cette chianlit  .Quand on pense qu'il suffirait que personne ne regarde pour que ces plate- formes ne diffusent plus .Mais les gens dans les villes sont tellement§ démunis intellectuellement , physiquement , qu'ils se livrent pieds et poings liés a n'importe quelle manip .Il a raison Todd des putains de bancs de poisson ....

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