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la beauté du geste

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Sur la galaxie Média, surgit parfois d'on ne saitzoù l'étoile ,tant attendu de la providence,
de l'éclair d'un jamaisvunulpart, c'est ce petit point blanc dans cette mer d'obcurité
qu'aveuglèment émergent les superlatifs,
big bankébeul la nouvelle comète qu'un tracé de carrière nous font imaginer des plans de là-mème,
comique!, l'identique illusion d'etre en son champ de constellations
de suivre sa trajectoire
ici où nos ternes traces de planètes endormies
se perdent dans l'océan de tranquilité
soupirer à décrocher la une,pfff!! j'en vois le bout de mon doigt
c'est marqué dans la gazette, plein gaz vers l'inconnu
titanesque illusion dans l'effet des images sucessives qui semblent ,dans la nuit noire
courir à rattraper la réalité de la flamme de la bougie
le cinéma en sa prestidigitation est né dans la course à l'impossible fusion
d'avec le théatre des apparences fuyantes et renouvellables

la star s'est pointée au fil de nos espérances
et nous croyons, sur le néant où son ombre nous protège
en l'éternité de sa ligne de chance
au néon d'intensité d'un passé et présent reconcilié
Allez, j'arrive tard, y a déjà plein de choses belles et intelligentes qui ont été dites, alors je vais un peu abaisser le niveau du débat :
la beauté et le geste, pour moi, c'est encore Hero, de Zhang Yimou, et cette longue séquence dans l'école de calligraphie.

Et cette explication finale du Chevalier sans nom : un messsage, délivré au Premier empereur de Chine, par un signe, un geste....

Allez, un peu d'art populaire chinois. (d'ailleurs, je ne sais si Zhang Yimou est populaire ; je sais qu'il est accepté par le gouvernement, that's all).

Enfin bon, si vous n'avez pas vu.

Et puis, pour le plaisir, Paul Claudel, Connaissance de l'est, et son poème "Calligraphie". Demain je vous le copie.
Là, la flemme, vous me pardonnerez (ou pas ;-)))))

Merci encore une fois, comme toujours, même si j'ai moins souvent accès à internet en ce moment, pour ces chroniques oniriques.
Rhôôô ! C'est vachement bien ce que fait Fabienne Verdier. Et c'est vous qui me la faites découvrir, merci !

De toute façon sa culture asiatique ne peut me laisser indifférent, la calligraphie est un art essentiel, une philosophie exquise...

"Silencieuse Coïncidence", c'est magnifique !

P.S. : Pour la peinture chinoise je suis preneur, bien entendu !

***
N'est-ce pas un peu cruel Alain de montrer face à face les sublimes photos de Picasso par Gjon Mili (qui portent l'art de la photographie en général et du portrait en particulier à un point d'incandescence proprement stupéfiant)... Et ce besogneux cliché, pâle copie de celles de Mili - qui en dehors de leur talent avaient tout de même 61 ans d'avance ?

Réellement, le niveau de nullité et de ratage de l'affiche de Cannes me laisse baba ! Parvenir à un tel foirage confine au génie. Car tout est laid et raté. La balance des blancs la plus nulle jamais réalisée par un élève de première année d'école de photo serait moins minable. Le mouvement (ou plutôt son absence) ensablent le regard dans une pesante tristesse, largement accentuée par l'aspect cadavérique du visage (encore la balance des blancs) et l'effroyable ombre portée du bras sur le même visage. Ne parlons même pas de la coupe de cheveux pour jeune cadre mâle du secteur bancaire, au point où nous en sommes il n'y avait déjà plus rien à sauver !

Histoire de rire, imaginez la même photo avec une bonne balance, un corps en mouvement, des cheveux volants et des ombres maîtrisées... Faute d'être original cela aurait pu être plaisant.

Bon j'espère que le festival n'a pas payé cette bouse, moi j'aurais réclamé de copieux dommages et intérêts pour destruction de l'image du festival !

Ah ! Bon ! C'est une affiche pour "La Nuit des Morts-Vivants" j'ai rien dit alors !

***
COMPUNET : Il n'y a pas de hasard dans des gestes, il suffit de bien écouter ce que dit Picasso au début de l'extrait du film de Clouzot. Improvisation ne veut pas dire impréparation, bien au contraire.
« la raison nous dit qu'un enfant de cinq ans pourrait en être l'auteur non ? »
Je veux bien… Qu'on m'amène un enfant de cinq ans capable de faire ce que font Picasso ou Pollock, et sa fortune est faite (la mienne aussi, par la même occasion, ça serait pas du luxe).
Pour la beauté du geste...
il y a quelque chose de magique dans ces actes d'apparence si anodins qui tout à coup, et par l'effet de quel-le-s pinceau-crayon-caméra-baguette magiques, se gravent dans une sorte d'éternité...
comment est-il possible que l'on s'émerveille devant un coup de pinceau qui jette - au hasard ? - un trait, une couleur, un signe, qui pourtant saurons nous toucher au cœur...

la raison nous dit qu'un enfant de cinq ans pourrait en être l'auteur non ? et pourtant le cœur nous dit qu'il est ému aux larmes !....

quel peut bien être ce lien magique qui arrive à se tisser entre l'artiste et le spectateur pour que cette œuvre parfois jetée pour la seule beauté du geste s'inscrive malgré tout pour durer....
c'est tout le mystère des œuvres d'art qui sans doute ne sont là que pour servir de support à nos projections...
merci pour cette belle chronique m'sieur Korkos qui nous parle d'émotions.... manque juste l'explication de ces cœurs touchés par un jet de couleurs :)
Cette affiche est à rapprocher de l'éloge de l'unique trait de pinceau que faisait Shitao, peintre chinois du 17ème s.

Pour écouter une émission de France Culture sur ce propos.

une autre analyse ici.

Cette affiche me fait aussi beaucoup penser à celle du film de Kieslowski Trois couleurs : Bleu avec Juliette Binoche aussi.

Mais sur l'affiche de Cannes je trouve le visage complètement raté à cause de cette ombre sur le front.
Ça me chiffonne cette histoire du geste. Tous les dessins sont issus d'une performance gestuel au fond. Visible ou discrète. Il y a des effets que seul un geste rapide permet d'obtenir. Cela épate le chaland (dessins dans le sable, dessins avec le lait dans les tasses de café/ voir blog de pow wow,) puisqu'il y a des spectacles avec. Mais on ne peut pas porter le même regard épaté et c'est tout, sur Picasso ou Pollock ou Fabienne Verdier (qui doit faire des gestes lents aussi?).
Picasso, affranchi de l'observation, dessine vite et sans tracer de repères préalable car c'est une méthode de recherche pour lui?, avec laquelle se révèle une épure fait par notre "intelligence" de l'image d'une chose, pas un logo, mais le minimum ou l'essentiel qui permet de lire l'image et dit ce qu'on veut montrer d'abord de la chose représentée.
Pollock est tombé dans sa palette se régale de sa fluidité des couleurs qu'il répand corps et âme sur le support. La performance se voit dans le résultat, les gouttes ne sont pas du trompe l'œil.

Je me souviens d'un reportage sur Folon, de son geste lent pour faire un fond dégradé d'aquarelle, les poils souples et dociles de cet énorme pinceau spécial, taillé en pointe mais peignant large sans laisser de trace de poils. Il y a des pinceaux très humbles et d'autres qui la ramènent.

Même dans les dessins besogneux, la trace du geste appliqué sans lever le crayon se devine.

Même les escargots posés sur la toile avec de la couleur sur le bide ont un geste archi beau, :-)

Enfin quoi, kiki dessine ici? Pourquoi le geste est mis en avant des fois et d'autres pas?
merci de m'avoir fait decouvrir Fabienne Verdier.
Tout à trac, comme ça, A.K. : à quand une chronique sur les feux d'artifices...
N'est-ce pas un art coutumier ou une coutume artistique dans beaucoup de pays ? Comment travailler avec le feu et les couleurs dans la nuit ?
Moi, ça m'a toujours fascinée, les feux d'artifice...
Si, à l'occaze (genre 14 juillet... mpfou... dommage, ça rime avec militariste).
Pas facile à illustrer... je demande peut-être l'impossible, A.K. ?
Dans toutes les oeuvres que vous présentez, Alain, on sent que le geste mène à la danse, ce que l'affiche évoque tout particulièrement.
J'adore le premier tableau que vous montrez de Fabienne Verdier, qui fiche un coup dans la poitrine quand on le découvre "en vrai".

Ce qui frappe dans le film de Clouzot, c'est l'itinéraire créatif de Picasso, son processus stochastique, on part d'un poisson, qui se transforme en coq, puis en portrait, quelque chose entre Freud et l'auto-portrait de l'artiste, on sent que l'ajout de peinture, d'encre sert en fait à cacher l'enfance, tout en la maintenant vivace, par quels traits échappés de la masse sombre. Magnifique.

http://anthropia.blogg.org
RÉPONSES EN VRAC


VINCENT B. : Merci pour la vidéo de la Binoche !

POISSON : Il y a eu, aussi, moyen de faire du Pollock avec de la lumière, manière de rejoindre Picasso.
C'est par là.

SGD : Les portraits-autoportraits des zenfants furent affichés, il y a quelques mois de cela, place du Palais-Royal à Paris. Mon oreillette me dit que vous les avez vus en ce lieu… :-)

POMPASTEL : « l'interprétation d' Ed Harris dans le rôle de Pollock. » J'ai regardé, avant d'écrire cette chronique, un long extrait du film que je n'avais pas voulu voir à l'époque de sa sortie, de peur d'être déçu (parce que oui, je suis absolument fan de Pollock). Eh bien maintenant je regrette !

MVIEJA : Binoche chêne plutôt que roseau, dites-vous. Ouais, et c'est pas pour rien qu'elle est pieds nus. C'est son côté taoiste ;-)
J'aime assez la photo de La Binoche, parce que l'actrice a du fond ...lumière éphémère ...mais enracinement ...chêne, plutôt que roseau ...

puis, l'imaginaire du chroniqueur

... et ses déclinaisons ...vers la calligraphie chinoise ...Energie vitale, force et délicatesse alternées ...

nous entraîne plus loin ...

Cela rejoint la poésie : Eluard est le trés bienvenu ...

un instant de bonheur précieux ...

Merci.
Interessante chronique Alain .
@Alain : « Juliette Binoche dans les yeux » ( timecode 12:10 ) : http://www.dailymotion.com/video/xbk2a7_juliette-binoche-33_shortfilms
Pour s'amuser : http://jacksonpollock.org/

Mais le geste n'y est plus le même que celui de Pollock, rond de souris et clic pour changer de couleur, manque d'amplitude...
dans la série le projet "portrait-autoportraits" avec photos et vidéos à voir là
Après avoir parcouru, seul, une quinzaine de pays, Gilles Porte a l’idée, à l’instar du cinéaste Georges Clouzot dans Le Mystère Picasso, de filmer les enfants en train de se dessiner « en transparence ». Grâce au soutien de la société de production Gédéon Programmes, il repart alors sur plusieurs continents filmer plus de 600 enfants dans 20 pays, accompagné de Samuel Lahu, son assistant, muni de deux caméras et d’une vitre.
Belle chronique ! Je crois que le travail de Pierre Bismuth aurait pu s'y joindre à merveille, lui qui suit "à la trace" le mouvement d'une main par le dessin d'une ligne. Cela se fait dans des videos, mais des photos sont visibles ici par exemple. Sinon, plus anecdotique, cette affiche m'a légèrement rappelé la pochette d'album "12 fois par an" de Jeanne Cherhal...
Chronique intéressante. Les traces du geste de Juliette Binoche me font songer aux néons de Daniel Flavin qui se situe pourtant moins dans une topographie des expressionnismes, selon laquelle quatre pôles se distinguent - individualiste / collectif et tragique / paradisiaque – que dans la constellation du minimalisme.
Fabuleuse chronique, Alain - et pour une des rares fois où je connais à peu près bien le sujet, enfin jusqu'à la partie calligraphie - et aussi pour le lien vers les archives.
Bien cool.
On peut aussi faire des animation en light painting: Pikapika ou piano player
Tiens, çà me rappelle un moment intense de télévision, quand Fabienne Verdier était apparue dans l'émission Field dans ta chambre, en "cadeau" à un Michel Polac qui avait pleuré d'émotion.
Si quelqu'un se le rappelle...

Et j'avais beaucoup aimé l'interprétation d' Ed Harris dans le rôle de Pollock dans le film du même nom (qu'il avait d'ailleurs je crois réalisé lui-même).

Bien contente d'y avoir repensé grâce à votre chronique, Alain.

(Juliette Binoche est peintre elle-même, non?)
J. Pollock :

Il inaugure la technique du dripping all over.

C'est dans son enfance et son adolescence en Arizona et en Californie, qu'il découvre les dessins rituels sur le sable des Indiens Navajo puis Picasso, Kandinski, Miro, Orozzo notamment viendront l'enrichir de leurs influences.

De ma cage, lorsque je vois J. Binoche signer sur la vitre, est-ce faire un signe aux cinéastes pour qu'ils signent aussi, un peu comme dans le poème de Prévert « Pour faire le portrait d'un oiseau » ?

http://mortain.free.fr/Culture/Prevert/prevert8.htm
Je viens de voir sur sa page wiki que ce Jackson Pollock que je ne connaissais pas était surnommé "Jack l'égoutteur" pour le jeu de mot in english "Jack the dripper" (rapport à Jack the ripper).
Dans une certaine mesure sa technique a dû influencer cette artiste, créature du 7ème art : Maude Lebowski ;o)
Un régal ces films !
merci de nous les avoir fait partager.
J'y retourne !
Vais regarder les flims !
et sinon, ça m'évoque ça
ce n'est pas Picasso mais les textes sont incroyables
Vous faites très fort, Alain.

A partir d'une jolie affiche où, quand même, Juliette Binoche est particulièrement raide, vous nous faites une merveille sur la création.

Avec en son centre, le geste de Picasso qui, sous l'oeil de Clouzot, se fait démiurge, celui qui crée sous nos yeux ce qui n'était pas un instant auparavant, et qui parle d'une autre Création : le minéral engendra le végétal qui fut à l'origine de la vie dans les mers, puis vint l'animal, le descendant volatile des dinosaures, puis l'homme.
Et l'homme devint le Démon et engendra les Autres.

C'est à la Création même du Monde.... esthétique que vous nous avez conviés ce matin..

Alors là, vous m'époustouflez. Je suis toute chose en ce matin de samedi. Jamais une journée n'a aussi bien commencé.

Je devrais en être bouche bée, mais je me sens si prolixe tout-à-coup, tant de beauté et d'art me donne une pêche d'enfer....

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"Un peintre c'est quelqu'un qui essuie la vitre entre le monde et nous avec de la lumière, avec un chiffon de lumière imbibé de silence. "

Christian Bobin

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