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L214 : "Les JT ne montrent pas les mises à mort d'animaux"

Vous avez certainement vu passer sur les réseaux sociaux ou les sites de presse ces vidéos d’abattage d’animaux réalisé dans des conditions barbares, ou de poulaillers ressemblant à des camps de concentration. Peut-être avez-vous cliqué, ou peut-être pas, tant elles sont éprouvantes. Mais qui est derrière ces images signées L214 ? Qui les filme ? Qui les choisit ? Dans quel but ? Autrement dit : qui est derrière cette association de défense des animaux ? Ce sont nos deux invités de la semaine : Sébastien Arsac et Brigitte Gothière, co-fondateurs de l’association.

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Argument typique qu’on voit ressortir à chaque fois.
Arsac ne prétend pas être le messie ou la perfection incarnée, mais son discours de paix vous gratouille trop pour que vous ne tentiez pas une petite crotte de nez.
Vous ne consommez rien qui vi(...)

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Honnêtement je ne vois pas où on peut voir de l’extrêmisme dans leur discours. Au contraire, ils sont très honnêtes, modestes. Ils ont le courage de leurs opinions et veulent informer le public sur qqch qui se passe chaque jour et qui est directement(...)

Belle émission sur notre hypocrisie de bouffeurs de barbaque qui ne supportent pas - horreur ! - de voir une goutte de sang à l'écran.

Avec deux invités courageux, tenaces, cohérents sur le fond et sur la forme.

Et l'émotion, un peu gênée, quan(...)

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Et ça continue....

"Nouvelles images accablantes dans deux abattoirs français"

http://www.l214.com/
"Les JT ne montrent pas les mises à mort d'animaux"
Pêcheur à pied occasionnel, je tue de mes propres mains anguilles et autres poissons au trident. La chose est violente: le sang gicle, la bête se débat, j'écrase le cerveau pour la tuer plus vite. Ca change du steak sous cellophane. Ces actes me rappellent que manger de la viande n'est pas possible sans être un peu un tueur.
Je n'aime pas la chasse au fusil. Je trouve le combat trop inégal, à fortiori lors de chasse fusil à lunette. Je respecte en revanche les moeurs de certaines tribus: après avoir tué l'animal, elles s'excusent à son égard, expliquant qu'elles ont besoin de sa chair pour nourrir leur famille. Elle évitent de chasser les plus jeunes et les reproducteurs, et ne chassent que pour leur alimentation.
Quand à la corrida traditionnelle (avec mort du taureau), je la perçois comme une absurdité: au moins si les taureaux étaient entraîner à tuer du toréador, je pourrais comprendre, mais même pas: ce sont des bestioles inexpérimentées face à un tueur expérimenté. Trop facile!
Je ne pense pas que je deviendrais jamais vegan ou végétarien: en tant qu'animal hétérotrophe, je suis condamner à tuer pour me nourrir, que ce soit de l'animal et du végétal, et je pense que savoir se nourrir des deux est un mécanisme de survie utile. Mais je ne suis pas contre diminuer ma part d'alimentation animale. Et dans le cas des poules, je préfère qu'elles aient pondues des œufs dans la joie et la bonne humeur que dans l'équivalent d'un camp de concentration. Même si au final, leur destin est de finir dans l'assiette, comme le mien de finir en casse-croûte pour asticots.
[quote=Anne Sophie Jacques]
Le moment critique est venu avec la préparation des images. [...]Au début, ça allait. Je regardais défiler avec recul les images de lapins écorchés, de chevaux ensanglantés, de poussins broyés. [...]Je croyais donc être blindée. Et pourtant. Au bout de deux jours, les images me sont devenues insupportables. Physiquement insupportables. En régie, j’avais des hauts-le-cœur. Des nausées. Sonia et moi avons fini par péter un plomb. Sur le plateau, je n’ai pas pu regarder les écrans.
En fait, c'est possible mais risqué.
Le monde médical. Les médecins cancérologues en hôpital, ceux qui travaillent en gériatrie, en parasitologie, etc. (par exemple) passent leur journée à voir des patients qui vont mourir à plus ou moins court terme, des pathologies horribles avec des tumeurs qui puent, qui exsudent, qui déforment les corps, des parasites qui grouillent dans les plaies, etc. Pourtant il faut tenir pour pouvoir soigner. Avec le temps se met en place une sorte de détachement: on traite l'information comme un calcul mental, une équation. Le risque dans cette optique est de ce détacher complètement de l'humain, d'oublier de débrancher le "détachement" de temps à autres. C'est pour ça qu'un jour un médecin, par accident, vous annoncera d'un ton froid que votre mère en a pour deux mois maximum, 3avec chimio et douleurs. Vous aurez l'impression que c'est le roi des salopards, mais ce que vous ne savez pas, c'est que il y a une demi-heure, il débattait avec l'équipe médicale pour savoir s'il devaient énucléer (enlever l'oeil) d'une gamine de 5ans qui pour cause de tumeur mal placée, souffrait la torture dans cette oeil, sachant que le devenir de cet enfant était de mourir dans moins d'un an, sa maladie n'étant pas soignable (1). Et que malgré l'afflux d'émotion que cela entraîne, il fallait que les médecins prennent une décision rationnelle, qu'ils ne pouvaient pas se cacher sous leur lit en hurlant et oublier ce cas. Il leur a donc fallut "débrancher" leurs émotions pour ne pas devenir fous, et malheureusement votre cancérologue n'a pas réenclenché ses émotions quand il est venu vous parler de votre mère mourante.
Donc, pour résumer, il est possible de s’entraîner à "débrancher" les émotions pour pouvoir faire son travail. Là où ça devient dangereux, c'est quand vous devenez incapable de les "rebrancher": vous verrez alors les humains, les animaux comme de simples éléments d'équations à résoudre.


(1) cas réel mais "modifié" pour anonymiser.
Sujet intéressant mais quelques points restent sans réponses.

1. Sur les images
En fait, on ne montre pas aux JT des images des abattoirs car choquantes mais en fait c'est le cas pour d'autres sujets: on ne montre pas des dentistes arracher des dents en gros plan, on ne montre pas des opérations chirurgicales, on ne montre même pas des accouchements! Il s'agit pourtant d'événements qui arrivent tous les jours, qui sont positifs pour la société, c'est juste que certains éléments (sang...) mettent généralement mal à l'aise.
Il aurait donc été intéressant de décolérer le problème spécifique des abattoirs par rapport à ces autres situations.

2. Sur les abattoirs
Cela a été abordé à la fin mais c'est resté un peu confus à mon sens: il aurait fallu bien distinguer 2 points:
a. Les abattoirs qui ne respectent pas la réglementations, qui ont des pratiques illégales, qu'il est normal de dénoncer, de vouloir fermer. Cela n'a rien à voir avec le végétarisme, c'est juste que notre société qui acceptent le fait de se nourrir d'animaux a défini des règles pour leurs mises à mort et qu'il est répréhensible de ne pas les respecter.
b. Les abattoirs qui respectent la réglementation mais qui de fait mettent à mort des animaux (c'est leur finalité!). On peut les filmer mais si on choisit de dénoncer les pratiques, on tombe alors dans du militantisme pour le végétarisme, ce qui est tout à fait acceptable mais d'autres opinions pourront également défendre le contraire.

Finalement, ce qui est spécifique à L214, c'est d'utiliser les images (a) pour défendre leur cause alors que normalement les images (b) devraient être le cas le plus représentatif. C'est judicieux de leur part, mais ASI aurait pu pointer du doigt cette stratégie et essayer de mieux décortiquer comment elle fonctionne et agit chez le spectateur/consommateur.

C'est comme si une association anti-religieuse ne présentait que des prêtes pédophiles (ce qui existe, et qu'il faut condamner) sans que ces images soient contrebalancées par celles d'églises où des enfants sont bien accueillis pour le catéchisme!
point de vue plus superficiel : les nouvelles caméras font de super images !
Je suis déçu. Ce sujet (le véganisme, l'antispécisme) m'intéresse. J'ai déjà vu vos deux invités sur divers plateaux télé, mais on ne leur pose jamais cette question : Si tout le monde est végan : Que deviennent les animaux?
Daniel esssaye un peu de les titiller et n'a pas beaucoup de mal à les déstabiliser (ils n'ont pas la même réponse, ils pataugent un peu) mais il n'insiste pas et ne creuse pas là ou ça fait mal. Daniel se contente de faire remarquer que les éleveurs disparaîtront. Certes. Mais les animaux ? Pour ma part, j'ai beau y penser, le véganisme pour tous mène inéluctablement à la disparition des animaux. Et d'ailleurs Peter Singer, théoricien de l'antispécisme a écrit qu'il préférait voir la disparition d'une espèce animale à la mort d'une seule bête.
Ou comment une théorie à première vue éthique est en fait monstrueuse.
Encore une fois, je ne défends pas le veganisme, mais la disparition d'espèces animales a déjà eu lieu avec l'industrialisation de l'agriculture !

Et les vegan (en tout cas nos invités) essaient de convaincre seulement, ils n'imposent pas. C'est pas demain la veille qu'on en viendra à se poser ce genre de question !

Plutôt qu'oppositions stériles, mettons nous d'accord pour foutre en l'air ce modèle délétère, quelque soient les convictions et croyances profondes de chacun !
En Indes, les vaches sont sacrées, ils ne les mangent pas (les hindous, en tout cas).
Pourtant, cela n'a jamais entraîné la disparition des vaches.

Chez nous, on ne mange pas les chiens ou les chats, et cela n'entraîne pas pour autant leur disparition.

Comme quoi il est possible d'avoir avec les animaux d'autres types de relations que la seule relation de prédateur
à proie... sans que cela n'entraîne pour autant la disparition des animaux.
Par contre, on pourrait s'interroger sur le poids écologique de nos 30 millions d'amis de compagnie. Il faut quoi pour nourrir nos charmants petits carnivores, chats et chiens ?
Très bien vu !
Si qu'on jetait un coup de projecteur sur la filière croquettes ?
Alors là, préparez les sacs à vomis !

A savoir, il y a des petits producteurs de volaille qui "transforment", càd qu'ils font de la vente au détail, des patés, rillettes, … et jettent les carcasses. Faut aller les voir et leur demander, vous pouvez nourrir vos animaux gratuitement, ou du moins juste au prix de la brisure de riz que vous ajouterez pour la pâtée.

D'ailleurs, les militants vegan, ils n'ont ni chat ni chien de compagnie ? Ils font comment pour les nourrir ?
Il existe des aliments "végan" pour chiens et chats, je suppose qu'ils en achètent...

http://www.mangez-vegetarien.com/alimentation-chiens-chats.html
Ha ! L'industrie a tout prévu !

Transformer des carnivores en végétariens, il y en aura toujours qui trouvent ça cohérent, qui ne voient pas le problème !

Encore une fois, ouvrir les yeux c'est très bien ! Toucher terre c'est encore plus important !
Il y a aussi des aliments halal pour les chiens et les chats.
J'ignorais. Je trouve ça aussi stupide, mais moins choquant.

A quand la nourriture pour poulpistes ?

Le capitalisme est formidable, t'as pas le temps de te poser des questions que t'as déjà des réponses !
J'ignore si les poulpistes ont des interdits alimentaires.

S'ils en ont, il est probable qu'ils soient tentés eux aussi de les infliger à leurs animaux de compagnie.

:-)
Cela, c'est la théorie.
Dans la pratique, de nombreux musulmans ont des animaux domestiques, chiens, chats, etc...

Et, le fait est qu'il existe bien une offre de nourriture halal pour ces animaux.
Petit recherche, ça a l'air d'exister au moins en Grande-Bretagne mais ça n'a pas l'air de convaincre les musulmans français. Religieusement, ça n'a quand même pas grand sens mais bon, avec la mode...
Aliments "végan" qui contiennent de la taurine donc plus vraiment végans !

--
Sauf si c'est de la taurine de synthèse, non ?

https://chatsvegan.wordpress.com/nutrition/
Et voilà !
Encore une fois l'industrie a réponse à tout !
Vegan, industrio-compatible ? Faut croire que oui !
Ca devient stratosphérique !
Vous semblez étonné que le véganisme soit compatible avec l'industrie.

Je m'étonne de votre étonnement.

Si j'en crois wikipedia, le développement du véganisme est intimement lié à la découverte de la vitamine B12, et à sa production... industrielle.

D'après ce site Vegan, la plus grande unité de production mondiale de B12 appartient à Sanofi :

http://www.vivelab12.fr/dou-vient-la-vitamine-b12/
Oui, je suis étonné parceque je ne connais pas.
Je connais bien des végétariens, qui eux ont tout à fait les pieds sur terre, ils ne sont pas dans ces délires. On peut tout à fait manger végétarien sans consommer de produits de ce genre, juste ce que produit leur potager. Et ils sont en bien meilleure forme que moi ! (bon ok je suis un cas à part)

Je vois effectivement qu'il y a deux débats dans le débat, j'ai cru qu'on pouvait lutter avec eux contre ce système industriel qui fait qu'on ne sait plus raisonner dans le bon sens, mais effectivement j'ai des doutes !
Les végans les plus radicaux ont à mon avis beaucoup plus à voir avec les transhumanistes qu'avec les braves écolos végétariens...

Voyez ici par exemple
OK, dont acte.
Enfin, laissons répondre Sébastien Arsac et Brigitte Gothière, ils sont abonnés à @si, non ?
Aymeric Caron a expliqué que pour remplacer les oeufs dans les pâtisseries, il utilise le jus des pois chiches en boîte. Perso je préfère les oeufs (bios bien sûr).
Par contre, ils font comment les végans ruraux quand leurs félins d’appartement décident de vivre leur vie de chat ? Ils leur arrachent les dents et les griffes ?

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Les vegans ne sont pas en train de combattre le fait que les animaux carnivores soient des prédateurs qui prédatent, mais l'exploitation et le fait d'ôter la vie de façon organisée et systématisée à des milliards d'être chaque année sans que cela soit nécessaire ou utile dans leur cas (climat tempéré, accès à une nourriture diversifiée très simplement).
Donc laisser "mes" chats boulotter des rats et souris à mon profit ce n'est pas de l'exploitation, mais manger les œufs de mes poules alors qu'elles n'en ont plus rien à foutre après les avoir pondus, c'est de l'exploitation. Mouais, tout à fait logique votre truc !

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Heureusement que la plupart des vegans arrêtent leur cohérence au désir d'une humanité inoffensive, gentille, qui fasse le moins de mal possible, et laissent les carnivores à leur mauvais karma.
Dans l'autre sens, la cohérence peut aller jusqu'à considérer qu'il n'y a guère de différence entre boulotter du cochon et de l'humain : Papua New Guinea charges 29 alleged cannibals...
Je te signale Faab qu'il n'y a plus d'anthropophage , nous avons mangé le dernier, hier.
Les chats ne construisent pas des infrastructures où ils entreposaent des souris dans des espaces minuscules, les nourrissent avec des aliments venus de l'autre bout du monde et qu'ils finissent par tuer pour en jeter la moitié, l'autre servant à rendre la population des chats obèse.

Rares sont les gens qui ont des poules en encore plus rares sont ceux qui ne consomment vraiment uniquement que les œufs qui proviennent de ces poules (cf tous les produits préparés comme les biscuits, les sauces, et dans les restaurants). Si vous laissez son œuf non fécondé à une poule il y a de fortes chances qu'elle le mange pour en récupérer les nutriments (notamment le calcium de la coquille).

Je ne suis pas en train de dire que vous êtes un monstre si vous avez des poules ; je vous dit juste d'arrêter de faire l'autruche : la majorité des produits animaux sont aujourd'hui issus d'une industrie agroalimentaire mortifère qui détruit de multiples environnements et emplois à travers le monde.On parle d'un problème de santé publique et éthique majeur.

Pour me répéter : un chat chasse parce qu'il ne peut manger QUE de la viande. Nous, au contraire, ne mettrions pas longtemps à mourir sans ingérer de végétaux. Nous n'avons pas besoin de faire autant souffrir d'autres animaux pour manger à notre faim et avec entrain (je n'ai jamais autant mangé et fait la cuisine que depuis que j'ai arrêté la chair animale !).
"je vous dit juste d'arrêter de faire l'autruche : la majorité des produits animaux sont aujourd'hui issus d'une industrie agroalimentaire mortifère qui détruit de multiples environnements et emplois à travers le monde.On parle d'un problème de santé publique et éthique majeur. "

C'est bien pour ça qu'il ne faut pas se tromper de combat : l'ennemi c'est l'industrialisation, pas les bouffeurs de viande.
Ce sont deux choses différentes, et qui se confondent la plupart du temps (ce qui est clairement amené comme question dans l'émission) :
- la question de la souffrance (si on met à part les questions sociale, écologique, économique, qui sont très importantes aussi)
- la question de la légitimité de tuer sans nécessité

> le problème est : peut-on élever et tuer sans souffrance ? A l'échelle industrielle c'est impossible. On peut tuer sans faire souffrir cela dit, on le voit chez le vétérinaire quand on euthanasie son compagnon malade ; la différence c'est qu'on ne cherche pas à le manger ensuite, on abrège justement ses souffrances, il n'y a pas de but utilitaire en soi.
Donc, peut-on tuer sans faire souffrir dans une perspective d'exploitation alimentaire de l'animal ?
Si la réponse est oui (et j'en doute), il reste la question éthique à traiter : pourquoi aurais-je le droit de prendre sa vie à un être qui n'a rien demandé alors que rien ne m'y oblige ?

Mais bien souvent c'est assez impossible de faire la distinction entre les deux : pour éviter la souffrance animale et le désastre écologique j'ai d'abord commencé à réduire la viande/poisson et à faire mes courses de chair dans des boutiques spécialisées. Puis j'ai compris petit à petit que rien ne pouvait vraiment me garantir une viande sans douleur, que je n'avais pas la main sur ce choix-là. Je me suis donc abstenue, et le questionnement éthique global a achevé de me convaincre de persister dans cette voie.

Je ne raisonne pas en termes d'ennemis, c'est plus simple et plus compliqué que cela à la fois.
Un ami élève des cochons dans un environnement idéal ( des hectares de terrains ) et sous label bio. Croyez bien que ces animaux ont la belle vie...
la belle vie jusqu'à ce qui les amène (réglementation oblige) à l'abattoir du Vigan*.

PS : l'un des abattoirs dont les vidéos ont circulé
(...)
- la question de la souffrance (...)
- la question de la légitimité de tuer sans nécessité
(...)


Légitimité selon quel système de pensée et selon quelle nécessité ?
Est-il plus légitime de chasser dans la forêt ou de déforester pour cultiver ? Vaut-il mieux se nourrir en montagne en faisant venir les denrées depuis la plaine ou en ayant son troupeau de brebis ?
Je parle d’une situation concrète : en France, nous avons un climat et un marché d’échange de produits alimentaires qui nous permettent sans problème de nous nourrir sans tuer. Donc à mon sens il est superflu de tuer pour s’alimenter ; seule la situation de survie rendrait cela acceptable (perdu en forêt pour reprendre votre exemple).

Avec tout ce que j’ai à ma disposition (marchés, magasins bio) il serait totalement absurde que je tue un veau (pour sa chair/son lait) et j’en serais incapable car je ne meurs pas de faim. Je ne veux pas payer quelqu’un pour le faire non plus.

Il y a effectivement des zones où rien ne pousse. Mais pour faire tous ces delicieux fromages de montagne (avec lesquels on ne peut survivre si c’est là tout ce qu’on mange) il faut tuer de sang froid des bébés animaux ; je ne peux plus m’y resoudre si je me pose honnêtement la question.
Avec tout ce que j’ai à ma disposition (marchés, magasins bio)...

Oui c'est pas faux, tous vivre en ville sera certainement un très bonne solution, reste à espérer qu'il y ait assez de place sur les balcons pour mettre toutes les jardinières qu'il va falloir pour assurer la survie de l’espèce.

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Il y a des Biocoops ailleurs qu’en ville. Je suis de la campagne (vous savez, là où poussent les légumes).
Ben on ne doit pas être de la même !

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Cela ne veut pas dire que l’offre ne doit pas être développée ! Il y a encore plein d’endroits où c’est pas évident de se fournir au quotidien (mais en faisant des grosses courses lors d’un passage en ville ça passe).

La question du prix est aussi un enjeu à étudier. Les produits animaux restent cher quand ils sont de qualité acceptable mais la demande encore assez faible fait que certains produits utilisés en cuisine végétale restent réservés à des privilégiés (contrairement aux légumes de saison qui sont très accessibles !)
Et vous pensez au-delà de la France ? Les nécessités globales de l'agriculture/écologie ? Quel est l'ordre des nécessités, les priorités ? Est-ce qu'un bédouin ou un nomade mongol doivent abandonner leur mode de vie pour passer à une morale végétarienne/végétalienne ?

Ce que nous avons par le biais du transport de marchandise (d'où aussi pétrole, guerres, CO2, changement climatique, tout ça...) est-il le plus souhaitable ?
Une agriculture de proximité demanderait l'usage des biotopes locaux tels qu'ils sont pour réduire le transport, et on ne fait pas pousser ce qu'on veut où on veut dans les quantités qu'on veut.
Je l'avais dit ailleurs : les modes de vie et d'agricultures traditionnels avaient leur raison d'être économico-écologique, et par exemple, on ne gavait pas les oies ou les canards juste pour le plaisir, c'était de la réserve calorique pour l'hiver. Idem pour le fromage, la charcuterie, les salaisons etc., des manières de passer l'hiver, de s'assurer un capital de sauvegarde pour les mauvaises récoltes, les dégâts de ravageurs (sans pesticide, ça arrive...) etc.

Je dirais que d'un côté on a une logique de l'exigence morale individuelle et de l'autre une logique des écosystèmes qui implique aussi une exigence morale mais à un autre niveau, celui de l'entretien d'un milieu de vie avec des équilibres impliquant la prédation.
Il n'est pas sûr que les deux se concilient bien : les charançons et les souris s'en foutent qu'on crève de faim parce qu'ils ont bouffés ce qu'on avait cultivé...

Au passage, comment font les végétaliens avec les enfants, quand il y a des besoins de croissance spécifiques ? Par exemple, comment sont remplacés les apports en calcium des produits laitiers ?
J'entends tout à fait ces réalités : à un environnement donné correspondent des fruits, des légumes, des élevages spécifique, qui composent des plats traditionnels généralement complets (le couscous est un exemple très parlant). La conservation du lait (fromages) et des viandes (salaison, etc) était problématique et solutionné pour pouvoir continuer à en manger après la période productive (printemps-été pour les produits laitiers).
Cela m'amène à faire déjà une remarque : aujourd'hui la majorité du beurre qu'on peut acheter en supermarché, par exemple, est fait à partir de crème congelée (car la production n'est pas en flux tendu malgré le fait qu'on fasse faire un veau aux vaches tous les ans). Où est la tradition, le naturel là dedans ?

Je le disais à un autre endroit : je suis venue au végétarisme par conviction écologiste, et pas tellement autre chose au départ. Consommer de la viande et des produits animaux de façon quotidienne (et mutli quotidienne, à tous les repas) comme c'est le cas aujourd'hui en occident est une aberration écologique. Mes grands-parents fermiers ne mangeaient de la viande que le dimanche, et encore, pas toutes les semaines.
La plupart des aliments que consomme le bétail en France est importé d'Amérique du Sud (soja OGM principalement) ce qui a un impact écologique/social absolument désastreux là-bas (monocultures, chômage, expropriations, dégradation des sols et de l'eau, disparition de cultures de plantes locales) et engendre une dépense de pétrole énorme (tracteurs, bateaux pour l'importation). Il y a aussi ce qui est cultivé en chez nous : le maïs, un plante tropicale qui fait qu'on en arrive chaque année à avoir des assèchements dans ma Normandie pluvieuse, et qui est mal adaptée au métabolisme des bovins et finit par les faire crever. De plus en plus, les vaches sont enfermées toutes l'année, traies par un robot et nourries en dépit du bon sens. La tonte des prairies fusille la biodiversité et les puits de carbone des campagnes. Bref, c'est un désastre, et les vaches ruminant dans les prés sont presque un lointain souvenir, si on regarde les chiffres.
Il y a aussi toute la viande et les PDA (produits d'origine animale) qui sont importés, cf le scandale de la viande de cheval et le trading des denrées alimentaires.

Je pense que nous sommes allés tellement loin dans l'horreur industrielle que l'explosion du nombre de vegans (surtout aux USA, ce n'est pas un hasard) est une sorte de réaction naturelle. Je me garde bien de juger moralement des bédouins ou des inuits car j'ignore à peu près tout de leur culture et de leur mode de vie ; certains lieux arides ne permettent pas tellement de faire dans la dentelle. C'est pour cela que je précise que je parle de nous et de nos conditions d'élevage, de notre alimentation. La réalité c'est que notre consommation absolument excessive et pathologique des PDA pourrit la vie à beaucoup de peuples qui auraient justement bien aimé garder leur tradition de l'agriculture mais qu'on vient convertir aux pesticides, aux OGM et à la monoculture pour l'exportation. Il n'y a pas qu'en France que les agriculteurs se suicident en avalant un bidon d'intrants ou en se pendant dans leur exploitation, cela arrive également tous les jours en Inde. C'est avant tout tout cela que je ne voulais plus cautionner en n'achetant plus de viande.

La question morale se pose pour moi dans un deuxième temps (mais pour certains vegans elle est primordiale et les questions santé ou écologie n'ont aucun intérêt). Nos connaissances en besoins nutritionnels et en conservation des aliments a évolué, je m'aperçois aujourd'hui que je n'ai aucunement besoin de PDA pour survivre et pour être en bonne santé : pourquoi alors persister, au détriment des animaux et de l'environnement ? La réponse à cette question est intime, même si elle implique la vie d'autres êtres.
Mais à vous lire, je pense que nous avons peu ou prou la même sensibilité.

En ce qui concerne les enfants, n'étant pas (encore) végétalienne et encore moins mère je ne peux pas trop développer, mais je sais que beaucoup d'enfants sont élevés avec un régime végétalien. Dans les premiers mois/années de la vie ils boivent le lait de leur mère, puis avec la diversification ils puisent leur calcium dans les végétaux et les fruits à coque (mon médecin me le disait encore hier : mieux vaut manger des épinards frais qu'un yaourt si on s'inquiète pour son calcium !).

Le seul problème de carence qui se pose réellement pour les végétalien est cette fameuse vitamine B12 qui se trouve dans la nature sur les végétaux non-lavés et qui nous parvient majoritairement par les animaux qui ingèrent les bactéries qui le fabriquent en broutant (ou alors par supplémentation puisqu'ils sont de plus en plus enfermés à plein temps dans des hangars).
Mais pour certains végans elle est primordiale et les questions santé ou écologie n'ont aucun intérêt...

Et les non-initiés font comment pour choisir entre le [s]bon[/s] grain et l'ivraie ?

Mon médecin me le disait encore hier : mieux vaut manger des épinards frais qu'un yaourt si on s'inquiète pour son calcium.

Argument d'autorité... ne connaissant pas votre médecin, des sources et des chiffres seraient peut-être de meilleur aloi.

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Je ne parle pas de nourriture industrielle, je parle de ce qu'on vise comme mode d'alimentation et d'agriculture dans un objectif écologique, "soutenable" comme on dit. Si le mode de consommation végétarien/végétalien implique une inadéquation aux productions locales, alors il implique pas mal de transport, donc un impact écologique global avec pour conséquence possible des effets plus négatifs sur le monde animal qu'un élevage raisonnable, sans parler de l'impact sur les modes de vie humain dans des régions où le biotope imposerait plutôt l'élevage.

Pour ceux qui y sont allergiques, la souffrance et la mort sont certes explicites dans les abattoirs mais elles ne sont pas moins réelles quand on modifie les écosystèmes : le lac Tchad est presque à sec, les eaux servent à l'irrigation agricole et, peut-être qu'au final les poissons ne souffriront plus de la prédation humaine parce qu'il n'y aura plus de poissons, sans parler des effets sur la faune sauvage terrestre ou volante environnante.

P.S. : les épinards au petit-déjeuner ou au goûter c'est pas gagné, et va falloir sacrément augmenter les surfaces de production si il faut remplacer le bol de lait, le yaourt ou le fromage. Je jetterai un oeil à l'occasion sur comment font les végétaliens avec leurs enfants.
"il serait totalement absurde que je tue un veau (pour sa chair/son lait)"

"Mais pour faire tous ces delicieux fromages de montagne (avec lesquels on ne peut survivre si c’est là tout ce qu’on mange) il faut tuer de sang froid des bébés animaux"

Ouahhhh.
Vous pensez vraiment que les veaux produisent du lait?
Et qu'on tue des bébés animaux tout mimis pour faire du fromage?
C'est ironique?
Je comprends pas bien...

Vous pensez vraiment que les veaux produisent du lait?

Et qu'on tue des bébés animaux tout mimis pour faire du fromage?

C'est ironique?

Je comprends pas bien...

Bien sûr qu’on tue des bébés pour faire du fromage. Les vaches/brebis/etc ne produisent pas du lait spontanément, c’est comme les humaines, il leur faut un petit.
> donc on les insémine chaque année pour susciter une montée de lait. Le lait qui arrive est alors normalement destiné à nourrir et faire grandir le petit ; mais puisqu’on veut en tirer des produits laitiers on l’intercepte : on enlève le bébé à sa mère au bout de deux-trois jours et on le nourrit au seau avec une préparation industrielle en poudre mélangée à de l’eau ; on pompe le lait de la mère ensuite jusqu’a la prochaine insémination.
Si c’est un bébé femelle il est gardé pour rejoindre le troupeau producteur de lait ; si c’est un mâle il est envoyé à l’abattoir au bout de quelques semaines.

De plus pour faire du fromage il y a besoin de présure, et la plupart du temps elle est animale (c’est un enzyme prélevé dans l’estomac du veau tué). Techniquement la plupart des fromages ne sont pas végétariens.

Donc par cause à effet, même dans un élevage laitier bio/minimaliste, obtenir du lait = entraîner la mort de veaux/agneaux/chevreaux. C’est inévitable, l’éleveur ne peut pas se permettre de garder tous les mâles qui ne servent à rien dans cette race laitière.
Quand on pensait que le lait, ben ça coulait des vaches (et autres) comme ça (bon, après un premier veau, nonobstant) et j'ai fait plein de longs séjours dans des fermes, gamin, dont une de vaches laitières. Je viens de passer 3h à lire comment ça se passait vraiment, instructif. Merci (ou non) pour la mise au point.

Il existe effectivement des présures végétales, mais elle doivent être moins bandantes que les originales. Je ne regarderai plus mon fromage comme avant.
Je sais comment on produit le lait, mes 4 grands-parents étaient producteurs laitiers (entre autres).
Et on retombe sur le problème de l'industrialisation.
Chez mes grands-parents, on mettait (ils sont tous morts, et mon oncle qui avait repris la ferme aussi) le veau sous sa mère jusqu'à 2 mois environ, puis il passait à un régime "normal" (ruminant).
Ensuite, on trait la mère jusqu'à la tarir, et on recommence.
Les genisses sont ensuite, à l'âge, saillies, et deviennent vaches, les veaux sont castrés pour devenir boeufs, et si il est vraiment beau, il fera taureau.
Et pour les présures, il en existe aussi des végétales.
Mes grands parents ni mon oncle ne vendaient les veaux, ni les poulets avant qu'ils ne soient "bons à tuer". C'était pour eux une hérésie.
Moi aussi mes grands-parents était agriculteurs, une partie de mes oncles le sont toujours ainsi que plusieurs de mes amis d’enfance, et cela ne se passe comme vous le décrivez. Aujourd’hui la plupart des troupeau laitiers sont composés de Holstein, des vaches tellement maigres qu’il est inutile d’essayer d’en faire grandir les mâles pour faire du boeuf à viande.
Même dans une ferme bio de permaculture au troupeau minimaliste de 8 vaches laitières (des normandes) où j’ai travaillé les veaux était installés dans une étable à côté et ne têtaient pas leur mère. Donc on peut avoir ici ou là un exemple ponctuel à donner mais la réalité est toute autre : il ne faut pas être aveugle, dans la campagne les seuls veaux qu’on voit sont ceux des races à viande ; il n’y a jamais de veaux dans les troupeaux de laitières.

Après il y a la race Salers en Auvergne qui fait exception : les éleveurs sont obligés de laisser les veaux à leur mère pour pouvoir récupérer une partie de leur production de lait (sinon pas de montée de lait).
En fait, je me rends compte que je ne connais rien à l'agriculture autre que celle de mes grands-parents. Et je commence à comprendre la dénomination "la ferme du bonheur" que les anciens paysans donnaient à la ferme de mes grands-parents (je pensais que c'était parce qu'il y avait toujours plein de gamins, mes cousins et les autres enfants du village, qui venaient s'amuser avec nous). C'est peut-être à cause du fait que c'était la dernière "ferme" qu'il restait du village, le reste des exploitations étant uniquement de la culture, pas de l'élevage.
Bref je pense que je ne parle effectivement pas de la même chose.
La dissociation race à viande/race à autre chose avec pour but la maximisation du profit dans une logique concurrentielle a fait beaucoup de mal. L’agriculture paysanne avait aussi son lot de cruauté et d’absurdités mais l’industrie est allée bien plus loin dans l’horreur. C’est justement parce que je crois qu’une autre agriculture est possible que je m'intéresse à ces questions.

Le monsieur en chemisette disait à ma grand-mère de nourrir ses veaux à la poudre, et comme tous les gens de la terre elle se soumettait à l’autorité, ne posait pas de questions. Aujourd'hui dans les lycées agricoles on apprend aux jeunes éleveurs/cultivateurs quelle dose de Saloperie3000 il faut mettre pour un hectare de culture et puis en avant Gingamp. Les intrants ça se vend cher, le savoir sur la terre pas trop.
En Indes, les vaches sont sacrées, ils ne les mangent pas (les hindous, en tout cas).
Pourtant, cela n'a jamais entraîné la disparition des vaches.

on ne tue pas les vaches en inde mais on consomme le lait, au coeur de la gastronomie indienne, donc on y "exploite" aussi la vache, et les boeufs etant la principale force mecanique de l'agriculture indienne qui est en grande partie familiale (et perdre son boeuf, peut dans nombreux cas signifier la ruine de l'exploitation)
De plus oui, parfois des hindous aussi mangent de la viande de boeuf, pratique tolere de facon traditionnelle pour les basses castes dans plusieurs regions de l'inde (des impurs faisant des trucs impurs, ca choque moins), et des hindous, plus propre sur eux, occasionnellement cedent a ce "peché".

L'inde a une agriculture familiale dont depend la population rurale, et la vache/boeuf est au coeur de ce dispositif d'exploitation, a noté que seul la vache a ce statut de sacré, on peut faire remarquer que cette relation a la vache, comme l'on fait different anthropologue, est construite sur son utilité vitale, la vache fournie du lait, des bouses (fertilisant et autre), produit de la force mecanique avec les boeufs, du cuir etc....(certains disent que la non-consommation de la vache est d'ailleurs recente au regard de l'histoire de cette region, et consacre d'une certaine facon le fait que la vache est bien plus utile ailleurs que dans l'assiette).
Bref l'inde n'est pas un modele antispeciste, il est plus peut etre un exemple du fait que la relation animale homme se construit la plupart du temps sur un rapport d'utilité (vivriere, economique, religieuse etc....le tout inter-lié)


Chez nous, on ne mange pas les chiens ou les chats, et cela n'entraîne pas pour autant leur disparition.
Normal "l'utilité" d'un chat ou d'un chien ne reside pas chez nous dans la consommation de leur chair.
Comme quoi il suffit de trouver une "utilité" quelconque aux animaux, autre qu'alimentaire, pour ne plus éprouver le besoin de les tuer.

Et cela n'entraîne pas pour autant leur disparition, comme le craignait Jeremiah plus haut.
Pour ma part ce point la me parait pas problematique, si on les juge plus utile, il est logique que des especes, entierement formaté pour cette utilité, disparaissent.

Il n'y a aucune raison d'essayer de faire survivre par exemple des especes formatés pour prendre du poids en peu de temps, tandis que cette qualité n'a peut etre aucun interet dans une hypothetique survie emancipée de l'homme et globalement la plupart des animaux d'elevages ne sont pas adapté pour survivre sans l'homme, et ceux qui survivraient aux epreuves de la nature deviendraient rapidement autre chose en impactant fortement ailleurs l'ecosysteme actuel.
Comme quoi il suffit de trouver une "utilité" quelconque aux animaux, autre qu'alimentaire...

La tauromachie ?

--
Sortez le !!! :-D
Non désolé, les vegans refusent toute exploitation des animaux. Donc pas de vache de trait. Autre exemple. Les végans refusent de porter de la laine, donc que deviennent les moutons ? Quelqu'un veut un mouton de compagnie ? Il refusent de manger du miel, pas d'exploitation des abeilles! Donc, si un nuage de criquet attaque un champ cultivé, on les laisse faire ? Et d'ailleurs que fait-on des animaux qui viennent manger les cultures ? On les laisse faire au nom de la liberté ? On se prépare de sacrés famines. Mes parents habitent dans la Nièvre. Le voisin fermier a des poules et vend des oeufs à la ferme. Ses poules vivent en liberté. Il refuse d'avoir un poulailler. Il a 12 poules. De temps un temps, une buse vient se taper une poule. Ou un renard. Alors le fermier peste mais ne change pas ses habitudes. C'est la nature. Et ben pour un végan, ce paysan exploite ses poules.
Je précise que je suis contre tous les élevages en batterie, que je pense qu'on mange trop de viande, que je n'achète jamais de produit transformés en supermarché et que j'essaye de manger bio le plus possible. Mais si on commence à me dire qu'un inuit ou un amérindien est un exploiteur sous pretexte qu'il chasse de temps en temps un phoque ou un bison alors là, je ne marche plus.
"Il refusent de manger du miel, pas d'exploitation des abeilles! Donc, si un nuage de criquet attaque un champ cultivé, on les laisse faire ? "
Pour le coup, pas d'exploitation des abeilles signifierait davantage d'abeilles !
C'est d'abord leur exploitation qui les tue. Parcequ'elle les rend épuisées, plus fragiles…Et on les empêche de créer des ruches sauvages, …
Ensuite les pesticides et la perte de biodiversité terminent de les achever (pardon pour le pléonasme).

Je remets ici le lien vers l'émission, primordiale, c'est de l'éducation populaire !

Pour le reste, je vous rejoins, faut pas se tromper d'ennemi, c'est l'industrialisation qu'il faut abattre, rien d'autre !
Enfin si, désengorger les villes, repeupler les champs, …
L'exploitation massive est toujours un mal mais j'ai un ami qui a quelques ruches en Corse en pleine montagne (Pas de pesticide, donc) et ses abeilles se portent très bien. Je précise qu'il ne cherche pas à surproduire du miel, il en fait pour lui et pour ses amis.

Je suis déçu. Ce sujet (le véganisme, l'antispécisme) m'intéresse. J'ai déjà vu vos deux invités sur divers plateaux télé, mais on ne leur pose jamais cette question : Si tout le monde est végan : Que deviennent les animaux?

Daniel esssaye un peu de les titiller. ...Mais les animaux ? Pour ma part, j'ai beau y penser, le véganisme pour tous mène inéluctablement à la disparition des animaux. Et d'ailleurs Peter Singer, théoricien de l'antispécisme a écrit qu'il préférait voir la disparition d'une espèce animale à la mort d'une seule bête.


Eux n'évoquent pas la disparition de boeufs vaches agneaux cochons poulets lapins... (ils n'osent pas ?) mais de ne plus les élever pour se nourrir de leur viande ou de leurs produits (lait, oeufs), simplement des "éleveurs" pour les accompagner jusqu'à leur mort naturelle. Ce ne sera plus une activité économique...Heu ...alors réservée aux retraités ?
Et comment assumer la reproduction de ces animaux ? sinon la multiplication non contrôlée risque de poser très vite un sacré problème ? De nourriture, d'espace.
Un contrôle des naissances comme aller noyer les petits chatons en trop ne leur plaira pas. Alors la pilule ? ou séparer les mâles des femelles ?
Disons que si on arrêtait de les forcer à se reproduire pour avoir plus de bifteck à se mettre sous la dent déjà le problème de la remise en liberté se poserait moins. Avant d'accuser les végétariens d'irresponsabilité, demandons nous pourquoi on en est arrivé là ...
Les animaux ne sont pas là pour faire joli et pittoresque. Le véganisme ne prône pas la préservation à tout prix des espèces, non au contraire. Les zoos sont tout autant vus comme des lieux d'exploitation animale, même s'ils maintiennent artificiellement des espèces en vie, en grande partie, pour des raisons mercantiles.
Les espèces qu'on ne mange pas (comme les loups ou les ours) se raréfient, c'est comme ça. Il en sera de même pour les espèces autrefois consommées.
Pour les animaux de compagnie, et les animaux domestiqués en général, les vegans préconisent l'adoption pour que les animaux ayant toujours vécu avec des humains puissent survivre, et leur stérilisation.
Et quand ils auront stérilisé tous les chats, ils préconisent quoi contre les rats et les souris ?

--
Enfin quelqu'un qui pause LA QUESTION ULTIME : Que vont devenir tous ces animaux ?
Bon, je me décide a prendre un moment pour rédigé ici mon avis, car je
ne vois personne le défendre.

Comme toujours, quand j'essaie de construire une éthique, je ne me fie
pas a mon «instinct» ou à mes émotions.

Il ne faut pas confondre ce qui est confortable et ce qui est bien.

Ces images sont violentes, et difficile a regardé. La question est,
pourquoi?

Qu'elle sont les mécanismes cognitifs qui rendent difficile a
regardé de tels faits?

C'est une réponse de notre capacité d'empathie, qui est un
mécanisme social essentiel a la survie des grands singes nus que
nous sommes. Par construction, plus un «être» exprime sa
souffrance d'une façon que l'on comprend, plus nous pourrons nous
projeté en lui et partagé sa souffrance. On a plein de neurones
spécialisé là dedans, et ça permet de construire une société ou
l'on se préoccupe de l'autre (mais également de prédire ce que va
faire l'autre, un avantage majeur).

Mais c'est tout ce que c'est, un avantage évolutif, pas un sens moral
innée. Se fier au confort que l'on sent en regardant des images pour
savoir si elles transcrive un acte tolérable ou non est facile et
dangereux.

Comment ça marche? plus un être communique d'une façon semblable à la
notre, plus il nous touche, c'est également valable entre êtres
humains.

Ce qui signifie (et c'est un phénomène prouvé maintes foi, pas une
opinion) que l'on peut regardé se faire découper à la machette par
ordre de confort croissant (liste non exhaustive et cumulative):

- Sa voisine particulièrement laide.
- Quelqu'un qui ne nous ressemble pas physiquement de façon marqué ou
avec qui nous n'avons «grandis» (genre qui ne partage pas le même
phototype que les gens de notre région)
- Quelqu'un qui ne partage pas de langue avec nous.
- Un mammifère au mode de communication ouvertement compatible (chien,
cochon, singes etc.) ou qui sont trop mimi (bébé phoque?)
- un mammifère assez peu compatible (rat, baleine?)
- Les reptiles
- des insectes
- les plantes
- les champignons
- les micro-organismes
[s]- les joueurs de foot.[/s]

Évidement, cette échelle est affecte par l'apprentissage, (si j'ai
grandi entouré de chevaux, je saurais lire leurs émotions mieux et y
serait donc plus sensible).

C'est marrant, on y retrouve la même relation d'ordre que les
«anti-spécistes» mettent entre les espèces (suis-je le seul qui ai
compris que Caron qui dit «non mais on va pas donner les mêmes droits
a tout les animaux» c'est la définition même de «faire du spécisme» ?)

Cette échelle n'est en _rien_ éthique. Je suis excédé d'entendre les
soit-disant anti-spécistes m'expliquer que manger les animaux c'est
mal, mais les plantes c'est ok. (et le bois pour se faire une maison
«vert», c'est vachement plus sympa qu'en béton cellulaire, qu'est-ce
qu'on s'en fout si ça tue des arbres ?)

Si on élimine (vraiment) la hiérarchie entre espèce peut-on se
nourrir sans le faire au dépend d'autres êtres ?

La réponse est non, le seul règne ayant la capacité de le faire, c'est
le végétal, qui transforme les minéraux et la lumière en matières
organiques. Tout les autres vivent au dépend d'autres êtres*. (il est
accessoirement amusant de trouvé moralement ok de mangé les seuls qui
ne mangent personne)

Alors, est-il utile de faire souffrir autant les animaux ? Non.

Faudrait-il évité de le faire ? Évidement. Et j'ajoute qu'à ce niveau
l'action de L214 est salutaire.

Par contre, faut il montré ses images au 20h** parce qu'il est tant que
les gens ouvrent les yeux? Non, je trouve ça médiocre et facile.

On évolue dans une société protégée ou on essaye de rendre la violence
au sens large intolérable. Il y a 400 ans, un gosse qui meure en bas
age, c'était normal, pas bien marrant, mais «la vie». Maintenant,
c'est un traumatisme. On voudrait faire la guerre sans perdre
d'hommes, protégé des souffrances. Et c'est bien, même si c'est un peu naïf.

Cela nous rend vulnérable cependant, puisque nous ne sommes pas
endurcis. Il est aussi débéctable de prendre les gens par surprise
pour leur dire «regarde, le poney il a des convulsions c'est terrible,
t'est une ordure d'en manger» que de leur montrer des images BFMTV
pour les convaincre que bombardé tout ces arabes c'est complètement
éthique, tkt.

L'information ne doit pas être cachée, mais elle ne doit pas être
imposé pour choqué, parce que les émotions ne sont pas un bon guide
pour la construction d'une éthique viable.

J'ajouterais que je suis plus choqué de voir qu'on aliène des êtres
humains au point qu'accrocher un animal encore conscient par un
crochet ne leur pose pas de problème que de voir un veau tout mimi
agonir; et ce même si mon «cerveau lymbique» voudrait me faire croire
le contraire.

Ma conclusion, et elle est sans doute imparfaite, c'est que je me
refuse a manger des animaux intelligent (difficile a évalué certes,
mais on progresse bien sur ces questions) exit donc les singes,
dophins (même si c'est vraiment des connards) et poulpes (liste non
exhaustive).

Mais que j'assume mon destin d'omnivore.

*: c'est un peu schématique, il existe par exemple des champignons
capable de photosynthèse, mais la simplification est suffisante pour
le point que j'avance.

**: La différence avec la diffusion sur les «réseaux sociaux» est
qu'il n'y a pas de démarche active de la part du spectateur, les
images télévisuels lui sont imposée.
Y a un truc que je n’ai pas bien compris dans cette émission au demeurant très intéressante : comment on explique aux poules qu’il faut qu’elles arrêtent de gober les vers de terre ? Et je ne parle même pas d’aller demander aux tigres (à ceux qui restent) d’arrêter de croquer les gazelles, même après les avoir étourdies !
Bref, si je comprends bien (ce qui es loin d’être prouvé) d’après les théories de types spécistes ou végétaliennes, l’homme est le seul animal qui n’a pas le droit de bouffer de la barbaque ?
Je vais éviter de redire ce qui a été dit pour Caron mais là aussi, je reste étonné par cet appel à une "rationalité" pour ce qui est d'abord dépendant d'une sensibilité. Leur logique est une logique angélique, plus proche du surnaturel que du naturel, c'est dans des métaphysiques, des spiritualités bien particulières qu'on a ces idées d'une vie sans douleur, sans mort, sans prédation.
Se comporter en ours, en omnivore, serait-il plus irrationnel que se comporter en brebis ? Va-t-on derrière se mettre à classer les animaux en plus ou moins acceptable par rapport à leur comportement de prédation ?
Il se pourrait d'ailleurs que nos conditions socio-économiques de riches soient favorables à cet angélisme, qu'on puisse y penser parce qu'on a un petit paradis artificiel où on peut penser transformer les éleveurs en gardiens de parcs animaliers, de la ferme pour touriste, le retour au jardin d'Eden où l'agneau dort avec le lion.

Au niveau communication, pas sûr que de montrer les images au 20h les aide beaucoup : même dans les sociétés traditionnelles, tuer n'est pas évident (d'où un tas de ritualisations, de (dé)sacralisation, genre fête du cochon), et le premier réflexe de beaucoup de gens sera simplement de changer de chaîne et donc de ne pas entendre.

En tout cas, je crois que la fin de l'émission pose un problème de fond sur l'objectif politico-moral : il est clair que la Confédération Paysanne aura du mal à suivre des gens qui leur demandent de rejeter un mode de vie qu'ils aiment et qui est tout à fait respectable d'un certain point de vue naturaliste. Vu son arrière-plan philosophique assez spinoziste, il ne m'étonne pas que Enthoven apprécie peu ce qu'il doit voir comme une injonction morale qui ne dit pas son nom, une morale bien spécifique qui renvoie à des logiques/traditions/métaphysiques ni plus ni moins rationnelles que d'autres (et je suis généreux en les mettant à égalité parce que bon, l'angélisme est peut-être "logique", d'une rationalité "mathématique", idéaliste, mais ne me semble guère en accord avec la rationalité naturaliste, l'acceptation du monde tel qu'il fonctionne, des réalités physiques, physiologiques, écologiques où les équilibres des écosystèmes demandent des rapports de prédation, de contrôles réciproques de populations animales sans conscience de l'effet de leur action. Sans humain, pas d'anges.).

P.S. : les salariés du GAEC du Perrat s'expriment ici
Il ne s'agit pas de faire la leçon aux prédateurs comme il est dit de ci de là avec la mauvaise foi habituelle de ceux qui revendiquent le cri des carottes...
Oui, vie et mort...tuer pour ne pas être tué...tuer pour vivre...oui ! Pas de confusion, c'est le règne animal, végétal et minéral.
Il s'agit de prendre conscience de l'océan de souffrances auquel aboutissent nos systèmes de développement humain, en SUPPLÉMENT à celui inhérent à tout ce qui vit.
C'est une question d'évolution humaine : qu'est-ce qu'un être humain ? que veut dire "humanité" ? Si ce n'est justement de s'interroger : nous sommes des animaux mais pas "que" semble t-il pour certain, et certainement le plus dangereux des prédateurs.
De quel droit relève ce privilège de répandre mort et souffrance s'il est prouvé que nous pouvons au contraire user de notre privilège de bipède pensant pour soulager le monde du poids de sa cruauté ?
Il fut un temps où se posait la question de savoir si la bête souffrait, si les femmes avaient une âme, puis si l'enfant connaissait la douleur, puis si les créatures des nouveaux mondes avaient une âme...la liste serait longue du chemin infini de l'émergence du questionnement propre à l'espèce humaine.
Un être humain doit s'interroger, encore et encore, poser des hypothèses, tenter de les transformer en expériences pour le bénéfice de tous.
Combien d'utopies sont devenues des banalités au point qu'on ait pu les transformer en de nouvelles chaînes, qu'il faut de nouveau briser.
Il n'est pour l'homme qu'une seule vraie question : qu'est-ce que l'être humain ? Qu'est-ce que la souffrance du premier souffle jusqu'au dernier ? Il n'y a pas de réponse définitive, sauf à AGIR pour en diminuer le poids, c'est notre dignité de personne humaine.
Chacun la pose à sa façon...et merci à nos invités de ne pas se contenter de tranquilliser leur conscience dans leur petit précarré, de s'exposer à recevoir des coups, de nous bousculer tout en ne dissimulant par leur propre fragilité...
Insolite et tout aussi déprimant :
En Indonésie, maltraitance du luwak ou civette palmiste pour production du café le plus cher du monde

http://yummy-planet.com/pourquoi-je-n-ai-pas-bu-de-cafe-kopi-luwak-en-indonesie
Merci @si d'avoir invité L214.
Merci à L214 pour leur travail de fond, avec d'autres associations sur le même projet global (j'exclus Peta et ses campagnes ultra sexistes).
Encore une émission intéressante.

Quelques points évoqués semblent malheureusement rester en suspens sans aucune raison :

* Oui, c'est un autre projet de société vers lequel propose d'évoluer L214 dans lequel les individus ont fait le choix de ne plus consommer de produits animaux.
Dès lors la question de la disparition des acteurs économiques de la production animale ainsi que celle de la privation individuelle de consommation de viande ne se poserait que dans autre un projet politique, de type autoritaire et donc tout à fait différent et inconciliable avec celui de la société douce que promeut L214.

* L'analyse de R.Einthoven est fallacieuse : L214 dénonce la consommation des productions animales et le traitement des animaux. Alors, afin de présenter une ligne dont la pureté politique convienne à ce monsieur, elle devrai se priver d'en montrer ses aspects abjects dès lors que, en plus d'être abjects, ils seraient illégaux ? Pas fort pour un philosophe !

* La question de la mise en scène ou non de la violence dans les images et de leur montage a été présentée avec le regard d'une stratégie de manipulation esthétique (c’est-à-dire faire réagir sur l'émotion et non sur la raison) alors que tant le propos de L214 que ses choix « éditoriaux » révélent une stratégie d'éducation populaire visant à permettre à chacun la prise de conscience qu'une consommation des produits animaux dans une économie libérale concurrentielle conduit à maltraiter l'animal, ici ou dans une autre région du monde si on réglemente ici la filière pour un abattage sans douleurs.

@SI aurait pu conduire le débat sur les stratégies du sensible (esthétique) ou de la logique (raison) qui différenciaient les images, les premières entraînant plutôt vers des clivages d'affrontement, les secondes s'ouvrant à des débats éthiques.
Bonsoir.

J'ai visionné l'émission.
Vos invités n'avaient pas tellement d'arguments pour justifier leur action.

Je voudrais savoir s'ils savent que beaucoup d'humains meurent de façon "inhumaine"...
Ne pourrait-on pas, en priorité, aider les hommes à mourir de façon humaine ?
Sinon si asi a décidé de faire de la propagande anti-viande, il faudrait le dire. Ramener deux personnes aux méthodes discutables sans contradicteur...bof.
Ces personnes pensent-elles aux personnes qu'ils vont gentillement mettre au chômage avec leurs vidéos biaisées? Ou alors les chômeurs ne valent pas autant que les trois vaches...
Pas d'autres sujet sensiblement plus importants? On a déjà eu l'autre Caron sur le pq c'est très méchant de manger de la viande...ça suffit je pense.
Tjs rien sur Trump ou Sanders, sur le traitement médiatique de la sortie de Benzema ou quoi...
Belle émission sur notre hypocrisie de bouffeurs de barbaque qui ne supportent pas - horreur ! - de voir une goutte de sang à l'écran.

Avec deux invités courageux, tenaces, cohérents sur le fond et sur la forme.

Et l'émotion, un peu gênée, quand Sébastien exprime l'évidence. "Nous voulons plus une société plus douce".

Même, comme il le dit aussitôt, la douceur n'est pas vraiment à la mode...
Franz-Olivier Giesbert est végétarien.

Je dis ça, je dis rien...
https://youtu.be/HW4x8vKmei4

Par contre, ça n'empêche pas Mr Arsac d'arborer une jolie montre à la pomme au poignet... Il a l'indignation et la révolte bien sélectives...
Alors oui, c'est vrai, on ne mange pas les petits chinois de Foxconn, mais bon...
Toréador ton cul n'est pas en or papa, Ni en argent maman, Ni en fer blanc rantanplan. Il est en billet vert pelouse, rouge sang.
Comme Benjamin plus haut, je suis dégoûtée de tant de souffrance parfaitement inutile.
Sauf que personnellement je résous mon cas de conscience depuis des années en étant végétarienne et en m’orientant vers le végétalisme (alimentation) et le veganisme (autres aspects de la vie quotidienne) ces dernières semaines. J’en viens à la conclusion qu’il n’y a pas d’autre choix une fois qu’on a vu les choses en face.
Intéressant comme interview, des gens que l'on voit très peu et qui pourtant marque un point important : Pourquoi est ce que montrer ce qui se passe réellement dans les abattoirs est-il si difficile dans nos médias. L'information doit elle passer d'abord par la censure du journalisme ? Sommes nous incapable de regarder la réalité en face ?

Ah, un point Godwin à 1:14:10. Dommage, le reste de l’argumentaire est pourtant très clair.
Bravo ! Bravo ! et encore bravo...et MERCI pour eux.
En 1981, déjà était dénoncé "Le grand massacre" par KASTLER Alfred - DAMIEN Michel - NOUET Jean-Claude.
Publié chez Fayard...on le trouve encore...en cherchant un peu dans les propositions d'occasions.
...."ouvrage de référence dans la dénonciation de l'horreur de l'élevage industriel. A sa sortie, il avait largement contribué à la prise de conscience, en France, de l'ampleur et de la gravité du problème."_http://solis.pagesperso-orange.fr/ferme.htm
J'habite à Lyon depuis un an et je découvre la vie dans une grande ville. Les gens semblent coupé de la réalité, hormis la réalité économique fort bien maitrisée. On ne va pas à la ferme pour acheter de la viande mais on va au supermarché avec un tapis de goudron pour ne pas se salir, les chaussures. Naturellement, on ne voit pas la mort des animaux qu'on mange. On y achète aussi des vêtements à 1 euro mais on ne va pas dans l'usine chinoise qui l'a fabriqué. Naturellement, on s'émeut de notre salaire mais si peu de celui de l'adulte ou de l'enfant qui a fabriqué notre tee shirt. On travaille au bureau mais on n'y a pas utilisé nos muscles (on peine même à faire 30 minutes de pas par jour). Naturellement, on s'étonne d'avoir des maladies cardio vasculaires. A la télé, on ne voit pas de gens malades, handicapés, abîmés (ou alors on les invite pour uniquement cette raison), je ne vois que des commerciaux. On se contente des rumeurs des journaux gratuits qu'on prend pour des informations. Je pourrais décliner des exemples par dizaines.

En conclusion, on dit que les politiques ne touchent plus terre mais ne les accuse t-on pas de nos propres maux ? On ne touche plus terre. On ne voit pas les conséquences de notre mode de vie sur autrui. On ne voit plus la mort qui fait pourtant partie de la vie. De notre vie. L214 a le mérite de nous ramener à la réalité. Mandela écrivait que nous ne sommes pas libres en démocratie mais seulement libres d'être libres. Je suis libre et je mange bio. Si je trouve que c'est trop cher, je fais mon jardin. Je mange de la viande mais juste trois fois par semaine pour ne pas avoir des états d'âme. Je suis abonné à @si. J'aime la liberté.
Je ne comprends rien à ce making-of. "Tout avait bien commencé"... long teasing... puis lien vers un tweet avec une brique/parpaing. Ah bon. Je cale.

Vous nous dites que vous avez été écoeurée par le contenu des images. D'après mes sources les mieux informées, c'est dingue, parce que c'est exactement leur but. Je vais regarder avec grand intérêt l'émission pour voir si/comment elle permet d'aller au-delà du simple dégoût. Et comment elle donne des outils pour à la fois se dresser contre la souffrance animale inutile, et comment résister aux manipulations d'où qu'elles viennent.

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