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Koons à Versailles : une "polémique" peut en cacher une autre

De l'art contemporain au château de Versailles ? Une manne pour les télés, assurées de récolter de belles images et une petite controverse sur l'opportunité de ce mélange des genres artistiques. Un autre débat concernant l'exposition aurait pu attirer l'attention des journalistes, mais n'a pas eu autant de succès : celui des intérêts financiers du tandem Pinault-Aillagon.

Derniers commentaires

Le plastique auquel vous faites allusion est plutôt de la résine époxy sur fibres de verre, ce qui donne
un peu de temporalité à l'oeuvre. (pour baloon dog)
Certaines pièces en bronze où en inox résisteront raisonnablement bien elles aussi aux affres du temps et
sans doute mieux que nous...
Quand à la perfection des réalisations, (polissage, peinture, finitions extrêmes) elle est assez exceptionnelle
et pourrait tout au moins intéresser un technicien ou un bricoleur du dimanche.

Quant à rire, un article(ci joint en lien) souligne que le public le fait au pied des oeuvres.
Comme quoi ?

http://www.lemonde.fr/culture/article/2008/09/11/exposition-jeff-koons-honore-louis-xiv_1094116_3246.html
la contemporanéité (le correcteur d'orthographe cale mais j'adore pour une fois causer comme ça) de l'oeuvre de monsieur Koons n'est pas contestable : il vend du vent, enfin de l'air stagnant dans du plastique, à un spéculateur baudruche lui-même, qui prend des ballons triturés par un clown souffreteux pour de l'art ! ! j'attends que la bulle se dégonfle, le chien et le coeur aussi, et on rigolera bien ! d'ailleurs, je rigole déjà !
Article bien documenté d'André Rouillé qui, après expliqué les rouages de l'opération Koons, conclut : "Le risque est grand que cette frénésie spéculative affecte les œuvres dans leur sensibilité, leur réceptivité, leur capacité à résonner avec le monde, la spéculation ossifiant les œuvres en marchandises, et dissolvant leur valeur artistique dans leur valeur d’échange. Il est à craindre que cette opération creuse la distance entre l’art et le monde, et accélère l’autisme de l’art vis-à-vis du monde."

paris-art.com
Un peu gêné à la réflexion par la référence de Justine Brabant à l'organe de propagande de Lutte Ouvrière. Aller chercher des "informations" ou des "analyses" dans des sectes dont le programme politique est clairement totalitaire et dont les méthodes de recrutement sont proches du lavage de cerveau me paraît assez risqué. La "critique" de LO, en l'occurrence, ne dépasse guère le populisme. On trouve d'ailleurs du côté de l'extrême droite la même façon de simplifier la réalité pour départager les bons et les méchants.
Marcel Duchamp ayant exposé en 1917 un urinoir en guise d'oeuvre d'art VOIR ICI - puis dans historique des expositions et "Le musée Maillol s'expose"... les zozos qui se croient originaux depuis sont de simples truands surfant sur la vague du néant et du talent inexistant...

***
C'est un peu péremptoire comme remarque... bien que pas totalement faux :-)
Je crois surtout que ce qui est gênant c'est de voir l'argent aussi étroitement mêlé à l'art. L'argent est le nerf de la guerre, en art comme ailleurs, mais quand il semble devenir le but, il y a comme quelque chose qui ne semble pas à sa place.
Après il faut aussi relativiser. Les mécènes existent depuis longtemps, et tant mieux. C'est plutôt positif de voir des gens comme Arnault dépenser leur argent de cette façon, ça l'est moins quand ils veulent faire de l'objet artistique une valeur marchande.
Bref, il y a là un paradoxe, je pense. L'art pour l'art c'est très joli, mais les artistes ont aussi le droit de se loge, de manger, de se divertir, de voyager... Ou alors on accepte la vision sarkosiste (qui a dit pendant les présidentielles qu'il voulait supprimer l'intermittence) qui consiste à penser que l'art est un loisir à exercer sur son temps libre, après un journée de travail "normal".

Bon, je dérive du sujet et je mélange plusieurs choses. Ou pas.
Ben ! Oui ! Laurent Fabius, le sympathique gredin qui a inventé l'ISF (son plus grand titre de gloire à part d'avoir couché avec Carla Bruni) appartient à une famille d'antiquaires...

Il a donc fait en sorte de faire cracher "les autres" tout en évitant de se fâcher avec sa parentèle...

La République Bananière ne date pas de Sarkozy, même s'il a beaucoup travaillé à la rapprocher des grands classiques du genre !

***
On a parfaitement le droit d'avoir un goût de chiottes....
ainsi commençait votre post, suivit plus tard dans un autre post par une référence au fameux urinoir du Marcel.
C'est amusant.

Que l'art contemporain ne vous intéresse pas, vous agace, pourquoi pas,mais le définir de manière
aussi réductrice et globalisante est excessif et ouvre la porte aux poncifs bruts de décoffrage
qui empêchent la moindre réflexion personnelle.
Remarquez c'est peut être un confort.

Une vraie critique se devrait de rester factuelle et précise (Qui, Que, Quoi )
Si vous aviez un peu moins de préjugés et un peu plus de curiosité
vous pourriez parfois être étonné par des artistes créant des oeuvres originales, inventives, drôles ou émouvantes.
Ca existe tout autant que des oeuvres ennuyeuses ou prétentieuses, comme dans la vie.
On a le même rapport entre Claude Berri , Daniel Buren et des revues consacrées aux beaux arts en France: la promo de Buren entretient la cote des investissements de berri...
Je crois que les spectateurs se doutent bien un petit peu que l'art contemporain ne se nourrit pas d'amour et d'eau fraîche....
Cette exposition ne sert-elle qu'à renforcer la cote marchande de "l'artiste" ? On peut considérer inversement que la cote de "l'artiste" détermine aussi l'aura d'une exposition. Y a-t-il un directeur de musée en France qui oserait faire un "coup" en invitant un artiste talentueux inconnu ? L'argent n'explique pas tout, il y a aussi la croyance. A ne voir les choses que sous l'angle économique, on passe à côté de l'essentiel : l'argent produit aussi la croyance qui à son tour...

Sur le fond, cette exposition permet, en miroir, de s'interroger sur le pouvoir de fascination des objets de notre époque et leur rôle politique, renvoyant dos à dos le kitsch de Versailles et celui de notre société. Pour ma part, je reprocherais à Koons, non pas de s'être trompé de lieu -- "les sites de Walt Disney" comme dit avec un certain bon sens un homme dans le reportage du jité -- mais de ne proposer aucune création qui transcende l'instrumentalisation de l'art. Et de s'y complaire. D'aimer ce néant au milieu du néant.

Quelle différence aujourd'hui entre un parc d'attraction et un musée ou une institution ? Le Disney'art, hélas, est partout et toujours à sa place, comme si les artistes eux-mêmes, pris dans le jeu de la "communication" et du divertissement culturel, avaient perdu la force de croire au sens et à la beauté.
On ne dit jamais rien aux téléspectateurs…

Ah ! Si ! Pardon, on leur adresse chaque année la facture de la redevance, à payer d’urgence sous peine de saisie d’huissier…

Jeff Koons est une grosse enflure médiatique, un néant artistique immensément surévalué par des andouilles qui croient démontrer leur clairvoyance en écrivant du bien sur ces oeuvrettes à peine digne d’un CP1 de niveau moyen…

Et par des financiers sans scrupules (François Pinault est un excellent exemple de cette catégorie) qui espèrent bien faire fructifier leurs investissements !

Ce qui est amusant avec Pinault c’est qu’il a fait la preuve de ce dont on se doutait depuis longtemps : Jacques Chirac n’existe pas !

Et ce qui est triste c’est que l’art moderne n’existe pas non plus : qui voudrait avoir ce chien minable chez lui, cet objet aussi laid qu’inutile, pour rêver un peu le soir avant d’aller au lit, comme on le ferait devant un Botticelli ?

Personne ?

C’est bien ce que je pensais !

***
Les musées de France ayant ratés leurs vocations de montrer des oeuvres,
il est tout naturel que des entreprises indépendantes comme le château de Versailles
les remplacent en exposant ces dites oeuvres et en donnant un coup de projecteur aux vrais artistes.

Bon je plaisante....

Mais comme le soulignait avec malice Libération,
l'inattendu était prévisible.

L'art contemporain en France fonctionne en réseau, comme partout,
et il n'y a donc pas lieu de s'interroger d'une autre pratique dans quelque milieu que ce soit.
Les DRAC et FRAC fonctionnent également selon le même principe,
avec le petit noyau d'artistes en gravitation autour d'une esthétique similaire et qui tournent
en ces milieux subventionnés.
Certains de ces artistes bénéficient également de postes en écoles d'art, de résidences,
pour une assurance de revenus minimale.
Tout cela est d'une grande banalité....

La PME Koons, sponsorisé en partie par le groupe Pinault dans la maison du roi Soleil,
avec pour concierge un ex ministre de la culture qui a beaucoup oeuvré pour
l'implantation du petit Beaubourg à Metz, sa ville de coeur.
C'est tout un symbole réunit sous le même toit et pour tout le monde,
un retour sur investissement.

L'art d'aujourd'hui se doit d'être spectaculaire, dans un écrin prenant le pas sur l'oeuvre,
car l'oeuvre prioritaire étant le musée lui-même et l'événement.
Tous les intervenants garantissent un niveau de spectacle à minima,
dans ces représentations qui tournent également à l'étranger.

D'ailleurs nous avons de moins en moins d'intimité avec les oeuvres, comme
l'illustre à merveille le musée Gugenheim de NY, où ce qui force le regard, ce n'est plus le tableau
mais la structure qui le porte.

Il n'est pas question ici de porter un jugement de valeur sur le travail de Koons,
ni sur son ambition de représentation, car Koons a au moins le mérite d'avoir monté son entreprise,
et les moyens de ses envies, car pour ceux qui pourraient l'ignorer, il s'agit de véritables ateliers
entièrement dédiés à la production d'oeuvres.
C'est un peu le retour des ateliers de la Renaissance, avec une floppée de petites mains
qui exécutent l'oeuvre du maître..
Mais vous n'êtes pas sans l'ignorer, le personnel coûte cher.

Sa production est assez ludique et d'une très bonne "facture" technique très séduisante.
Que demandez de plus à une oeuvre , aujourd'hui dans cette société du spectacle.?
Bon c'était une boutade...
L'art international a aussi ses têtes d'affiche et peu d'artistes contrairement à Koons,
peuvent prétendre à avoir eu un long article dans Paris Match.
En même temps beaucoup de choses fonctionnent en réseau. J'ai du mal parfois à faire un tri entre les fois où on se dit "oui c'est normal, pourquoi pas" et les fois où on trouve que "c'est intolérable, quel scandale"... C'est souvent par un parti-pris difficile à justifier.

C'est banal que des critiques ou des amateurs qui apprécient un artiste achètent ses oeuvres à la mesure de leurs moyens (Pinault, il en a des moyens) et que si ils l'estiment vraiment énormément, cet artiste, ils cherchent à agir pour que sa renommée soit à la hauteur de sa valeur artistique (en faisant jouer ses relations).
Si on trouve que Koons n'est pas exceptionnel, si on ne voit pas ce qu'ils lui trouvent, c'est sûr qu'on est amené à croire que c'est une pure manoeuvre spéculative. Imaginons que Koons soit jugé injustement mal connu en Europe, on pourrait tout aussi bien se réjouir, et se dire tiens tout n'est pas mauvais dans ces hommes trop riches. Ils pourraient n'acheter que des valeurs sûres pour bien placer leurs sous, et non, ils se piquent de leurs contemporains...
Si on n'est pas un artiste jaloux, pourquoi s'offusquer de la réussite d'un artiste?

Bref ne connaissant pas Koons, ne souhaitant pas diaboliser les grands patrons trop riches juste sur des a priori, alors que si on cherche on peut trouver de vrais raisons de les déconsidérer, je n'arrive pas monter sur mon grand cheval...
Mais je suis bien contente d'avoir appris toutes ces infos.
Finalement c'est ce côté "non-dits dans les médias" qui accuse encore plus les protagonistes de ces arrangements à l'air cynique, avoir quelque chose à cacher c'est louche. Alors si le but de ces non-dits est de ne pas éveiller les soupçons, c'est raté. Tout se sait.

Enfin, autant la spéculation immobilière me scandalise, autant la même chose sur le marché de l'art m'indiffère. Souvent les proprio d'oeuvres d'art me laisse en profiter gratos dans les galeries, les musées, alors que pour les logements, ça arrive beaucoup moins, beaucoup beaucoup moins...
Le milieu de l'art depuis les musées (via le mécénat) jusqu'aux salles de ventes en passant par les journeaux spécialisés les plus lus est complètement fagocité par quelques uns, Bernard Arnaud et Francois Pinault en tête.
Si en plus viennent ce greffer là-dessus des histoire de copinage celà devient très problématique pour la crédibilité du milieu.
Il serait extrêmement interressant d'enquêter à ce sujet de façons plus approfondie.
C'est la première fois qu'un site d'info en ligne convenable, bien sous tous rapports, en un mot "fréquentable" me renvoie vers Lutte Ouvrière.

Bravo !
J'ai entendu dire que ce Mr Koons avait marié la Cicolina. Quelqu'un peut-il confirmer ?
Les jités ..... qui croient encore être informé par eux ?

Pas grand monde ici, mais ça vaux toujours le coup de le rappeler.
Tout ça , c'est dollars contemporains.
Comment occuper les esprits (enfin la part qu'il en reste après les pubs) avec une polémique dont tout le monde se fout. Et qui plus est est loin d'être nouvelle. Ou comment occuper le temps du JT de 20h00, la grand' messe audiovisuelle, et éviter de parler des sujets qui fâchent et qui pourtant ne manquent pas.
On découvre en plus (merci @si, merci Justine) que même derrière ça se cache les magouilles des grands argentiers français et de leurs complices politiques. Il faudra qu'on m'explique quelle confiance il est possible d'accorder aux journalistes quand ceux-ci, dans leur majorité, ont décidé de ne plus faire leur travail.
soignez votre aurtografe : "Gageons que la côte" non "de la cote" sans accent !!

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