Killing time : "Les Marines ne sont pas des gens qui votent"
C’est une Amérique qui ne fait pas la Une, ni l’Amérique des rednecks, conspirationnistes fans de Donald Trump, ni l’Amérique des électeurs d’Hillary Clinton, ni l’Amérique des stars. C’est une Amérique du plein désert, peuplée de gentils garçons très baraqués, les Marines de retour d’Irak ou d’Afghanistan, qui n’ont personne d’autre à tuer… que le temps. Ce temps à tuer, Killing time, est le titre du documentaire de notre invitée Lydie Wisshaupt-Claudel qui filme ces jeunes militaires revenus du front et qui séjournent dans la base située au nord de la petite ville californienne Twentynine Palms, en plein désert.
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Derniers commentaires
un profond ennui puis le sommeil est venus frapper a ma porte à la suite de la projection de ce documentaire.
dommage, car il y avait matière pour un bon film.
mais la réalisatrice s'attarde trop sur des plans sans intérêt, le docu fait environ 1H30, un montage plus judicieux l'aurait ramené a l'essentiel autour de 20mn de film... oui, car au final, il n'y a pas grand chose.
Vous n'avez pas la télévision, vous. Vous ne lisez pas la presse et vous n'écoutez pas la radio.
Sinon, vous auriez certainement remarqué qu'il existe bien aujourd'hui une différence de traitement médiatique entre les souffrances des uns et celles des autres.
C'était cette différence de traitement que mon petit message voulait relever.
Si on veut avoir une idée des traumatismes subis par celles et ceux qui sont du mauvais côté des fusils : le Dr. Samah Jaber est palestinienne, psychiatre, psychothérapeute et écrivaine. Spécialiste de Jérusalem, elle livre une conférence explicite sur les sévices psychologiques que subissent les habitant d'Al Quds face à la colonisation.
Alors certes, ici il s'agit de gamins d'un pays riche dont les problèmes sont roupie de sansonnet pour les civiles en zone d'occupation ou de conflit. Mais cela n'enlève rien au fait qu'il est possible de voir ces marines comme des gosses trop tôt recrutés, au crânes farcis d'une idéologie partisanes qui sur le terrain fera d'eux des bourreaux ou de futures Howard Zinn. Nous pouvons les voir aussi bien comme des sujets conscients, ou comme les outils d'un gouvernement à la politique impérialiste.
Expliquer c'est déjà vouloir excuser ?
Comparer et hiérarchiser les souffrances des uns et des autres, c'est déjà en soi une sortie de l'humanisme...
Dommage d'être passé à côté !
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
Jules Vallès
en découvrant "Killing Time", deux films me sont venus immédiatement à l'esprit et je suis étonnée que l'émission n'en ait pas parlé :
- "Twentynine Palms" de Bruno Dumont sortie en 2003 qui, ne traitait pas directement des Marines mais en donnait une vision horrible à la fin ! Le film restituait déjà l'atmosphère pesante de cette ville ( certains plans du documentaire, vues sur le pick up blanc, les magasins, le désert, rappellent beaucoup ce film ).
- "American Sniper" (C. Eastwood, 2015), démoli par la critique qui le considéra comme un film militariste alors qu 'Eastwood abordait de manière toute aussi subtile les mêmes problématiques. Il aurait été intéressant de confronter le documentaire avec ces deux films.
MERCI !
Il y a une erreur dans le lien qui est envoyés à chaque abonné : il renvoie vers une précédente émission (bateau entre l' Algérie et la France)