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Karine Esquivillon, du voyeurisme en continu

"Est-ce qu'on sait comment la famille, les proches de Karine réagissent depuis ce dénouement ?" Quand Bruce Toussaint pose cette question à l'envoyé spécial de BFMTV, il connaît déjà la réponse. Ils ne réagissent pas très bien, Bruce. Le mari de Karine Esquivillon vient d'avouer avoir tué sa femme en garde à vue, après trois mois d'incertitudes et un déballage médiatique en continu. Des reconstitutions de "66 minutes" à "Sept à huit", en passant par "TPMP", les duplex bidon de BFMTV en direct de la forêt, le défilé des psys et des criminologues sur les plateaux : l'affaire Karine Esquivillon est l'archétype de l'exploitation d'un fait divers par des chaînes de télé (TF1, M6, BFMTV, C8), si pressées de couvrir cette affaire qu'elles ont tout égaré en chemin (l'éthique journalistique et un minimum de décence).

Commentaires préférés des abonnés

Quand on a réussi à esquiver presque totalement un fait divers poisseusement traité par "nos" médias, est-il bien raisonnable de se le farcir en totalité et même à plusieurs reprises sur Asi? 


Du coup, j'ai d'abord évité, puis survolé... Je ne sa(...)

Je ne regarde pas la télé.


Pas besoin, puisque vous êtes là. Ce dimanche, point d'humour (un peu d'ironie ?) mais de la rage, une magnifique rage très, très efficace.


Merci monsieur Sherlock.


Ce qui est "rigolo" avec les bulles informationnelles, c'est que je découvre l'existence de ce faits-divers seulement avec cette chronique (qui, comme d'autres, me donne bien envie de brûler des bâtiments d'Issy les Moulineaux). Sans doute parce que (...)

Derniers commentaires

technique du poulpe jetter un brouillard d'encre pour faire écran aux infos qui fachent .la chaine devrait etre rebaptisée le poulpe ça leur irait mieux le poulpe et ses tentacules que l'espèce me pardonne 

beurk, je suis mal a l'aise rien qu'en regardant les images. Comment les Bruce Toussaint du paf peuvent ils agir ainsi, sont ils complètement désensibilisés ? 

Un fait divers sordide... et les Calliphora Vomitoria - ou mouches bleues - qui se délectent du corps de la victime. Sauf que la nuée de diptères de la sous espece BFM prospère sur la misère humaine mise en scène jusque la nausée. Meme Jacques Pradel en son temps avait plus de pudeur, à cet âge d'or du reality show . A la meme epoque Morandini sévissait sur la meme chaîne avec ses programmes racoleurs que l'on a qualifié de "tv poubelle". Sauf que cetait tard le soir. Dans le cas present ca bourdonne et tournoie en continu. Cest le déshonneur des charognards- commentateurs qui ne font que pourrir la profession de journaliste.

Bah ça a un avantage , le sentiment d'insécurité augmente , et du coup directement dans le cul le drone ! Pardon , dans le renflement brun très dilaté , non pas les ailes ....

Merci de votre article ! Grâce à vous je suis au top dans l’info sur les chaînes que je zappe…Et au moins, c’est rigolo ! 

Pendant ce temps là il faut lire les Jours pour apprendre que les enfants des victimes de féminicides sont  très souvent livrés à eux-mêmes, voire restent dépendants des décisions du père qui est en taule. Ces télés devraient s'appeler " L' image en continu " pas " L'info en continu ". Y a tromperie.

La pire période de ma vie professionnelle, c'est quand j'étais en charge des faits divers de nuit à Lille pour La voix du Nord. Un concentré de sordide. Un jour, on m'a envoyé faire une photo d'un type qui avait tué sa femme à coups de marteau. Un drame de l'alcoolisme et de la misère. C'est les flics qui avaient appelé le journal pour qu'on fasse la photo pendant le transfert devant le juge. Ce jour là, j'ai raté la photo et je me suis bien fait engueuler car le concurrent, lui, avait réussi la photo. Pour faire ce boulot, il faut avoir des dispositions...

Les mines faussement empathiques de Bruce Toussaint, de la journaliste aux bouclettes dont je ne sais pas le nom, et de tous les autres larbins-de-l'info donnent envie de crier. Dans LuckyLuke, il y avait comme ça un croque-mort impayable, le centimètre-ruban autour du cou, qui arborait une mine faussement contrite pendant que son cerveau entendait les sous tomber dans  son tiroir-caisse.

Question:pourquoi ces personnes impliquées ,de près ou de loin dans ces affaires sordides, font elles cela ??

la même chose s'est produite par chez moi, avec l'affaire Jubillar. Il se trouve que c'est mon voisin et qu'il est toujours en détention et toujours soupçonné, et qu'il n'a toujours rien dit aux enquêteurs... 


et ben toutes les chaînes d'info et autres médias friands de faits divers glauques trouvent quand même le moyen de diffuser à intervalle régulier des "reportages" et "docu exclusifs "qui n'ont rien à dire mais occupent des heures de "soirée spéciale", rediffusés à l'envi, avec tout plein de "témoignages" dedans (des témoignages de gens qui n'ont rien vu et rien entendu)


et à chaque rebondissement, le journalisme creuse un peu plus sa tombe, on voit défiler devant chez nous des hordes de "journalistes" qui cherchent désespérément quelqu'un pour remplir leur reportage, qui filment le village, l'école, la rue, les toits des maisons ou la façade de la maison du suspect... pour ne rien dire de plus que ce qui a déjà été publié, dit filmé...


et pendant qu'ils cherchent l'image sensationnelle, tout le quartier doit supporter les journalistes qui escaladent les clôtures, font du porte à porte ou s'incrustent dans les ruelles, pour capter LA photo ou l'image qui fera le buzz... 


Record battu le jour de la reconstitution de la disparition de Delphine Jubillar, alors que nous étions dans l'obligation de rester dans nos maisons dès 17h par décision du préfet, des journalistes partout essayaient de passer les barrages de flics, tout ça pour être le premier, voire le seul, à parvenir à photographier le suspect numéro 1, époux cocu et soupçonné de meurtre détenu à l’isolement. 

On pouvait donc voir dès le soir même des rues désertes filmées dans le noir, et un journaliste commentant le vide en boucle... 


Nous n'avons pas de télé, et c'est heureux, mais nous subissons directement les conséquences de ce battage médiatique.

Ce qui est "rigolo" avec les bulles informationnelles, c'est que je découvre l'existence de ce faits-divers seulement avec cette chronique (qui, comme d'autres, me donne bien envie de brûler des bâtiments d'Issy les Moulineaux). Sans doute parce que je ne suis l'actu qu'à travers la presse écrite et certaines radios. 


Bref, comme d'hab', brulez votre télé, ça peut pas faire de mal.


Et merci pour la chronique !

une information incestuelle qui flirte avec les traumas  de notre humanité  elle affecte notre discernement, elle fait remonter le cloaque les chocs visuels le marécage nauséeux de nos hontes, elles nous invitent à abdiquer de nos espérances elles nous invitent dans la chambre intime du meurtrier de nos âmes ce sont des meurtriers d'âmes qui se font du beurre sur nos angoisses et nos peurs et aggrave nos faiblesses à recherche l'autre monde qu'ils nous préparent le réveil tardif risque d'être brutal 

Qui blâmer le plus ? Ces chaînes dites "d'info" diffusant les témoignages de proches à destination d'un public avide de sensationnel et se délectant du malheur d'autrui, ou les proches eux-mêmes, supposément éplorés mais se prêtant malgré cela au jeu malsain des interviews ?

Quand on a réussi à esquiver presque totalement un fait divers poisseusement traité par "nos" médias, est-il bien raisonnable de se le farcir en totalité et même à plusieurs reprises sur Asi? 


Du coup, j'ai d'abord évité, puis survolé... Je ne sais trop que penser: analyser ce genre de... malversation... est sans doute utile... des indécences de ce genre, on en voit sans arrêt... 


Que dire ce celle qui vient de se passer avec ces deux événements quasi contemporains, la mort de 600 migrants qu'on n'a même pas daigné repêcher à temps, et dont on a très vite cessé de parler et celle de 5 VIP pour qui on a délégué des robots et toutes sortes de moyens extraordinaires et dont on nous a parlé sans interruption pendant quasi une semaine?

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Se faire mordre les testicules par un boa planqué dans la tuyauterie après s'être échappé de chez le voisin suffisamment idiot pour en adopter un, c'est un fait divers.


Tuer sa femme, c'est un féminicide, un meurtre construit par le fonctionnement de la société.


Il faut d'autant plus en parler que les médias comme BFM font la part belle aux meurtriers. 


Et pourquoi comparer ça aux migrants ?


Leur tragédie ne fera pas ressusciter les femmes tuées par leur maris chez nous.


un grand journaliste ( dixit Barthes ) présenté chez Quotidien


En plateau, Yann Barthès reçoit le journaliste Bruce Toussaint pour parler avec lui de la question du deuil qu’il aborde dans son livre, récit de la mort de sa mère, « Heureusement, elle n’a pas souffert ».


un humaniste....

Faites gaffe, pour le grand homme de gauche Éric Naulleau, faire le parallèle entre les moyens pour sauver des migrants et ceux utilisés pour 5 richards, c'est le comble de l'ignominie.

Le comble de l'ignominie, bien sûr! ces gens là nous accusent de tout ce dont ils se savent coupables. 


C'est même devenu pour moi prédictif, quand ils ont dit qu'à Sainte Soline on se préparait à tuer des flics, j'en ai de suite conclu qu'ils se préparaient à prendre le risque de tuer des manifestants.

Je précise: de plus en plus souvent, Asi nous parle de sujets mineurs et oublie les majeurs. De plus en plus souvent, j'esquive ou je survole. 


Même si les chroniques de Sherlock sont excellentes et réjouissantes d'un point de vue formel, je suis souvent déçue par le sujet choisi.

Cette chronique permet d'anticiper la prochaine réponse de ces télés foireuses à la question de leur absence de traitement du sujet des féminicides "mais comment donc! Bien-sur que si nous traitons de ce sujet: regarder le cas Karine!"

Je ne regarde pas la télé.


Pas besoin, puisque vous êtes là. Ce dimanche, point d'humour (un peu d'ironie ?) mais de la rage, une magnifique rage très, très efficace.


Merci monsieur Sherlock.


C'est à vomir

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