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Kaboul : "Nos collaborateurs se trouvaient à cent mètres de l'explosion"

Au moins 90 morts, sans doute beaucoup plus : c’est le bilan du double-attentat à l’aéroport de Kaboul hier après-midi, 26 août, revendiqué par l’Etat islamique. Depuis, dans un retournement spectaculaire, les talibans apparaissent comme les alliés objectifs des Occidentaux contre les antennes afghanes de Daech. Ce qui coïncide très exactement avec leur volonté de changer d'image, notamment pour continuer à bénéficier du soutien financier de la communauté internationale. C’est de la rencontre entre des reporters français et ces talibans qui veulent présenter un visage moins hostile qu’on va parler aujourd'hui. Quelle est et quelle sera la stratégie de comm et de diplomatie des talibans version 2021 ? Pour échanger sur tous ces sujets, deux journalistes indépendantes qui reviennent d'Afghanistan, Sonia Ghezali (RFI et France 24) et Solène Chalvon Fioriti (Arte et France 24), et un spécialiste de longue date, collaborateur de Mediapart, Jean-Pierre Perrin. Ghezali et Chalvon Fioriti ont chacune collaboré à deux films sur les talibans diffusés récemment sur M6 et Arte.

Commentaires préférés des abonnés

Excellente et passionnante émission, merci merci merci.


Pour le passage sur le tweet d'Eric Naulleau, on aurait pu s'en passer facilement. Comme de twitter dans vos émissions en général, d'ailleurs.

S'il vous plaît, si vous entendez parler de tentatives de quitter ce pays  par un autre chemin que celui de l'aéroport , n'en parlez pas .


Laissez leur une chance !



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"J'aurai aimé un recul plus important, moins d'égoïsme en fait, de la part de la principale protagoniste en plateau... Solène Chalvon Fioriti. "


??????

J'ai pensé exactement l'inverse : non seulement elle s'exprime bien et de manière posée, mais elle c(...)

Derniers commentaires

Deux autres assertions à attribuer à l'un des Grand Reporter susmentionnés, et j'en aurai terminé : Le chef local de la branche locale de Isis K qui aurait été tué d'une balle dans la tête lors de la libération par les Talibans de l'une et l'autre prison (celle située à Bagram, ainsi que celle de Pul-e-Charkhi) avec quelques uns de ses acolytes, fort plausible. Bonne nouvelle, ce coup-ci, j'ai la source (articles du Business Insider, peut être en partie basé sur celui du Wall Street Journal) :
https://www.businessinsider.fr/us/thousands-isis-k-prisoners-freed-after-taliban-takeover-2021-8
https://www.wsj.com/articles/isis-taliban-afghanistan-bombing-11630014684
Cela interpelle par rapport à ce qui est dit au sujet de Isis K comme étant l'ennemi juré des Talibans, quid des centaines de combattants libérés alors même qu'ils appartenaient de source sure à Isis ? L'article du Business Insider y fait référence en expliquant qu'une des conséquences probable est que les rangs d'Isis ont été renforcés (d'autres sources évoquent la possibilité qu'ils aient été emmenés dans un lieu tenu secret). Si l'on met en parallèle la facilité avec laquelle les forces de sécurité Afghanes ont troqué leur uniforme contre une tenue civile au lieu de résister, on peut supposer que les "ennemis jurés" parmi les prisonniers libérés ne se sont pas fait longtemps prier pour prêter allégeance à leurs libérateurs. Désigner les États-Unis et leurs alliés comme l'ennemi juré serait toujours plus fédérateur que de se tirer la bourre entre factions rivales. Je peux me figurer une diminution de la fréquence et / ou de l'intensité des attentats à la bombe sur le sol Afghan ces prochains moins du fait d'une entente entre ces alliés objectifs tant que la reconquête sera dans sa phase ascendante, simple hypothèse de travail. 


Autre assertion que je souhaitais relever :
"J'étais assez surpris de voir parmi les jeunes que certains parlaient anglais, je leur ai demandé où ils avaient appris à le parler, réponse : Nous on a été tout simplement à la fac de Kaboul, avant de se résoudre à retourner dans nos villages, faute de job" (je condense quelque peu le propos). Alors, je ne sais pas, peut être que le format de l'émission radiophonique ne se prête pas à cela, mais ne manque-t-il pas un petit quelque chose, un avertissement, une mise en garde (un disclaimer diraient les anglais) ? Ainsi, voir l'invité compléter les propos rapportés de la sorte ne m'aurait pas paru superflu : Ces jeunes avec qui j'ai pu échanger disent avoir appris l'anglais sur les bancs de l'université... Cependant, il y a une chance non négligeable qu'ils n'y aient jamais mis les pieds! Je m'interroge : Et si cela était tout simplement lié à leur origine ethnique ? Ils auraient en réalité grandi non dans les hauteurs de l'arrière-pays mais de l'autre côté de la frontière, au Pakistan, pays éminemment anglophone comme chacun sait. De plus, il suffit de se référer aux mesures désormais en vigueur à l'université pour comprendre que son fonctionnement risque d'être puissamment entravé, peut être pas autant que durant les 90's, mais de manière significative néanmoins : Installation d'un paravent entre les étudiants en fonction de leur sexe, instauration d'un délai de 10 minutes pour laisser le temps aux jeunes femmes de se trouver à bonne distance de l'entrée de la fac avant que les hommes ne puissent sortir à leur tour, tenue réglementaire revue et corrigée (Abaya noire & Niqab, décret récent des Talibans amplement documenté). Encore une fois, le doute raisonnable qui m'assaille en pareilles circonstances m'empêche de prendre pour argent comptant ce genre de propos rapportés, quelles que soient le professionnalisme, ou même la hardiesse de celles et ceux qui leur tendent leur micro en dépit du risque sécuritaire.

Vous vous ferez votre idée sur ma manie à tout décortiquer, ainsi que la pertinence ou pas de mes déductions. Si je me fourvoie, je serai le premier à le reconnaître. Il n'en demeure pas moins qu'en collationnant les informations consciencieusement, en prenant soin de ne point se soumettre au diktat du sensationnalisme ni à un quelconque parti-pris basé sur la couleur du parti pour lequel on a l'habitude de voter (et bien sûr en ayant souscrit à une poignée d'abonnements à des sites d'info généralistes ou pas), on peut quand même plus ou moins efficacement séparer le bon grain de l'ivraie du fond de son canapé, en disconviendriez-vous ? J'aimerais terminer en proposant une citation sur les Montagnards provenant d'un bourlingueur de renom, mais qui pourrait de mon point de vue s'appliquer mot pour mot à ces Seigneurs de guerre qui s'érigent en chantres de la paix sociale depuis leur prise de pouvoir, suite aux accords de Doha :
"Le Montagnard est tendre : car la nature, son modèle et sa sœur, l’est toujours : la tendresse est sa note dominante. Mais il est presque aussi sauvage que tendre, et il lui reste toujours quelque chose d’abrupt, d’inaccessible et de rugueux. Son âme s’entoure de précipices, de solitude, et même de neige ; mais alors elle a froid : c'est un avertissement du Ciel. Quand on en est arrivé là, on touche à la misanthropie et même à l’égoïsme ; on est en mauvaise voie, on ressemble trop à une montagne et il vaut mieux redescendre dans la plaine. Il ne faut pas se singulariser jusqu’à glacer son cœur."



Merci à ASI pour cette superbe émission !

Sonia Ghezali, Solene Chalvon et Jean Pierre Perrin ont été passionnants à suivre. C'est peu ou presque rien mais un bon courage et une bonne continuation dans leurs travails. 

La meilleure émission qu'on a vu sur asi depuis pas mal de temps. Très éclairant sur la situation dramatique du pays... sans verser dans le sentimentalisme pour autant. Merci !

Je propose un lien YT vers l'interview du 17 août dernier de Régis LeSommier sur Sud radio :

https://www.youtube.com/watch?v=JWtI2lpQIHg

Lui s'est rendu en Afghanistan récemment, or un tri peut être opéré parmi ses assertions, tout n'est pas parole d'évangile "les Talibans qui aspireraient à être à l'ONU etc.". C'est par rapport à ses interventions sur les chaînes d'infos que je voulais illustrer mon propos, pas par rapport à ce bon U. Gosset (plus possible d'éditer mon post). Son discours est nettement plus nuancé au niveau de cet extrait, il ne fait plus la généralisation en question qui me paraissait douteuse, mais il y évoque tout de même un échange qu'il aurait eu avec eux au sujet de O. Ben Laden entre autres, je vous laisse en prendre connaissance éventuellement.

Sourires, ton badin, voire amusé, rires... Emmanuelle Walter gagnerait à adopter un ton plus approprié à des sujets si graves.

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

Le terme de journaliste indépendant me gêne un peu, ne pourrait-on pas convenir qu'il existe des média indépendants (par rapport à leur mode de financement), mais que les journalistes qui y travaillent ont nécessairement des accointances ? D'autre part, je ne peux m'empêcher de faire le parallèle entre Solène Chalvon et la toutologue Marie-Estelle Dupont habituée des plateaux de chaînes d'infos en continu en raison de la conscience qu'elles ont l'une et l'autre d'être plutôt photogéniques. Outre cet aspect, le propos me semble convenu, s'évertuer à fournir une aide humanitaire à ceux qui ont contribué en dépit des difficultés dans un cas, nécessité de ne pas répandre la peur du virus dans l'autre, à défaut de ne pouvoir être certain de n'être point soi-même contaminant. Le regard des hommes versus la condition des femmes sous le joug des Talibans aurait mérité un travail de "débrief" plus approfondi.

On se doute bien que filmer en burqa ne doit pas être une gageure, mais enfin le sujet n'est pas de savoir si on a l'air ou pas dépenaillé avec un pareil accoutrement. Je dirai pour conclure qu'il doit être possible à tout un chacun de se grimer de façon à gommer une partie de sa féminité lorsqu'on commet ce genre de reportage "embedded", épilation des sourcils, fard à joue pour paraître plus pâle etc. Les images en question sont précieuses et remarquables, le reste l'est un peu moins.

Le terme de journaliste indépendant me gêne un peu: le terme fait référence à leur statut "économique", à savoir qu'elles ne sont pas salariées des médias qui diffusent leur travail (un peu comme on vous demanderait: "vous bossez dans quelle boite?" vous pourriez répondre "je suis indépendant / à mon compte"  ;) )

On se doute bien que filmer en burqa ne doit pas être une gageure, mais enfin le sujet n'est pas de savoir si on a l'air ou pas dépenaillé avec un pareil accoutrement.  

Le problème n'était pas pour elle de paraître dépenaillée, féminine, belle ou moche! Le problème était de montrer un bout de son corps!! Peu importe la  beauté ou la laideur: les Talibans considèrent que les hommes ne doivent pas voir le corps (de la tête au pied) des femmes! Point. Qu'est-ce que sa beauté vient faire dans cette histoire?!

je n'ai pas parlé de beauté mais de photogénie, et pour l'aspect débrief uniquement, l'on s'arrange pour attraper le fil de l'âme charitable côté asinaute ou téléspectateur qui se désole de la situation des anciens collaborateurs qui y sont séquestrés ou confinés, ensuite, il n'y a plus qu'à dérouler, aucun propos clivant ou poil à gratter... Un mot des vétérans français tombés en mission aurait été appréciable, bien évidemment tout accès leur aurait été interdit si elle étaient de nationalité Nord-Américaine ou Anglaise, ce n'est pas par hasard. Ensuite, c'est elle-même qui décrypte la photo de la partie supérieure de la burqa prise en voiture il me semble pour expliquer que cela n'était pas commode de filmer dans ces conditions (on s'en serait douté). De plus, je ne suis pas convaincu par ses propos lorsque sont évoqués les risques potentiels pour elle et son équipe de tomber sur un os lors du retour à Kaboul, une fois les images mises en boîte. Pourquoi avoir tellement envie d'y retourner dans ce cas ? Par masochisme ? 


Les Talibans, en tous cas ceux à qui elle et son équipe ont été confrontés n'auraient peut être pas pris ombrage si elles étaient venues fagotées en tenue de camouflage et enturbannées. Donner à voir un regard maquillé, même à travers une tenue couvrante, c'est jouer avec le feu effectivement. Je maintiens mes propos au sujet des artefacts empruntés au théâtre ou au cinéma dont il aurait été possible de se saisir pour tromper la vigilance des gardiens. Plus facile à dire qu'à faire, mais gommer de manière temporaire un maximum d'attributs féminins pourrait s'avérer payant lors d'un prochain séjour à visée journalistique, ce n'est que mon sentiment. Le problème n'est pas uniquement lié à la nécessité d'être couverte, il y a l'absence d'accompagnant de sexe masculin de type chaperon pour chacune d'elle et également "le regard féminin d'occidentale" posé sur leurs compagnes, sur leur progéniture, le gap étant proprement vertigineux entre leur mode de vie et le notre, il ne faudrait pas susciter chez ces dernières des vocations pouvant les amener à franchir le Rubicon.  


Même en étant à son compte, il n'est pas interdit d'évoquer les donneurs d'ordre pour qui l'on officie. Je ne suis pas de la partie, mais cela fait un peu réclame que d'annoncer d'emblée leur qualité d'indépendantes, comme si l'on devait se réjouir par avance qu'elles ne roulent a priori pour aucune crémerie. Quant au statut, il y a d'autres termes plus adéquats non ? Freelance, que sais-je ?

C'est une émission sur le travail journalistique en Afghanistan, pas sur l'Afghanistan

Votre suggestion n'est pas clair: il aurait fallu qu'elle se grime en homme ? Très dangereux si c'est découvert.
Je pense que ces femmes et cet homme connaissent leur métier et le pays dans lequel elles et il l'exercent. Le résultat est la qualité du contenu qu'elles rapportent. Tout à fait sûre qu'on ne peut pas le discuter derrière notre écran d'ordinateur. Vos conseils tiennent du yakafaucon... 

Freelance etindépendant,  c'est pareil. Vous entendez bien ce que vous voulez en signification secondaire... Simplement, Emmanuelle Walter emploie un mot français, la belle affaire... 

Curieux votre allusion à la langue française, je n'ai pas trouvé yakafaucon dans le dictionnaire, Freelance y figure bel et bien par contre. Le travail de qualité que vous évoquez, il va bien falloir le poursuivre d'une manière ou d'une autre, si j'ai compris le propos de l'émission. Or, point de salut sans une présence consulaire minimale sur place. Lorsque l'on présente quelqu'un comme étant indépendant, il y a lieu de se dire qu'il ou elle ne va pas prendre parti, qu'il ou elle se tiendra à l'écart de questions politiques ou simplement incommodantes. La question de savoir si retourner à Kaboul pour y poursuivre son travail malgré les risques était pertinent a été abordée, pourquoi s'arrêter en si bon chemin et ne pas compléter la question : D'après vous (dans le prolongement de la première question donc), faut-il que E. Macron revienne par la fenêtre après y avoir été chassé par la porte (ce qui semble être d'actualité puisque la France a assuré à l'Irak de son soutien après la débâcle U.S. plus ou moins prévisible ayant eu lieu en Afghanistan) ? 


Il y a bien une problématique civilisationnelle a minima en filigrane lorsque le public francophone est exposé à ce genre de reportage. Pouvons-nous / devons-nous à notre niveau accompagner le pouvoir en place vers une transition démocratique puisque, visiblement, une partie de la population aspire à dépasser le modèle tribal qui a cours dans les provinces environnantes de la capitale. Le fait d'être présenté comme indépendant(e) tue la question dans l’œuf à mon sens. Finalement, elles veulent y retourner principalement par conscience professionnelle, et à la marge pour s'assurer que les "fixeurs" n'ont pas eu à subir de représailles dans l'intervalle ? Un peu court, jeune homme selon l'expression consacrée.


Ensuite, sur l'aspect vestimentaire, il a été dit sur les chaînes d'info que les Talibans 2.0 maîtrisaient l'usage du smartphone, ce qui me parait crédible à part pour une partie d'entre eux assigné à des tâches subalternes (circulation, garde-barrière etc.). Ma suggestion consiste simplement à constituer un book avec des photos des journalistes ayant vocation à se rendre dans les villages en question dans une tenue plus seyante (le turban correspond à certains professions libérales dont des femmes sont d'éminentes représentantes dans certains pays traditionalistes), et à faire parvenir ces photos aux gardiens par l'intermédiaire des fixeurs, et ce, sans rentrer dans le débat "vous comprenez, par chez nous, les femmes sont émancipées, par conséquent, elles sont habilitées à tenir une caméra, si si, y compris celles qui ont les cheveux longs bla bla" (ils n'iront pas vérifier a priori). Pas plus dangereux que de suggérer de constituer des convois d'exfilitrés potentiels transitant par les sentiers de montagne en tous cas, comme cela a été souligné.


J'imagine que l'inconfort ressenti par les protagonistes de la scène du tribunal coutumier venait en partie de l'accoutrement des dites journalistes. En effet, l'on peut partir du principe que les femmes (ou pas d'ailleurs, je ne serais pas surpris!) qui la portent dans l'espace public ne sont pas censées "bosser" avec, juste déambuler d'un point A à un point B sous bonne garde. Il existe des "tutos turban" , je vous laisse faire la recherche sur Internet, turban à accompagner d'autres accessoires couvrants éventuellement. Pour vous donner une image peut être plus parlante du point de vue de l'asinaute encarté LFI ou EELV, s'approcher d'hommes armés en conciliabule avec une burqa autrement que pour demander de l'argent de poche lorsqu'on est une femme, c'est un peu ce que doit éprouver celui ou celle qui manquerait de s'étrangler lorsqu'un non-racisé aurait l'audace de demander la parole à une réunion de l'UNEF en non-mixité.  


Vous m'avez tout l'air d'être un très grand expert en géopolitique doublé d'un brillant formateur de terrain pour les journalistes de guerre. La rédaction d'@si ne devrait pas manquer de vous inviter à sa prochaine table, ni même de transmettre vos coordonnées à ces journalistes qui ont bien besoin de conseils. Je note moi-même vos coordonnées pour être attentive à vos prochains commentaires dans le forum: il nous manquait une lumière depuis le départ de Bipbip.

Libre à vous de monter les blancs en neige tout en évitant de débattre sur le fond, et de tresser des lauriers à deux journalistes freelance qui ont pu se frayer un chemin jusqu'aux faubourgs de Kaboul avec les moyens du bord et de l'audace. Certes, le résultat est à la hauteur et dans l'air du temps, "fluide", mais pas de quoi se relever la nuit non plus (concession faite par l'intéressée, une ébauche de reportage à compléter d'urgence dès que les conditions seront réunies). Pourquoi pas les élever au rang de Grand Reporter tant que vous y êtes!

n'ai-je donc point précisé que je n'étais pas de la partie et qu'il ne s'agissait que de mon humble avis, le mot conseil ne figure pas dans mes posts, un petit effort de relecture ne serait pas superflu avant d'en "balancer une bien sentie"... Poursuivez donc (mais sans moi, je regrette), vous allez bien finir par attirer l'attention de deux ou trois autres apprentis-censeurs prêts à appuyer vos propos stigmatisants.

Puisque vous parlez de Kaboul avec autorité, permettez moi de vous demander si vous avez un jour mis le pied en Afghanistan ?

Aucunement, mais je ne vois pas en quoi je serais en train d'évoquer la capitale Afghane avec autorité. Je me suis contenté de lancer quelques pistes de réflexion. Aucune difficulté à l'admettre. Ceci dit, si une affirmation vous parait erronée, abordez donc ce point svp, plutôt que d'amorcer un coup de billard à deux bandes en voulant relever mon inculture (si telle est votre intention).


Vous croyez que les experts "rassuristes" (Ulysse Gosset & cie) qui se pressent sur les plateaux de télé pour nous annoncer que la vocation des Talibans n'est pas de servir de base arrière au terrorisme international ont lu cela dans le marc de café  ? Non, ils extrapolent à partir d'une connaissance parcellaire, et peuvent faire fausse route, quelle que soit leur connaissance accrue du "terrain". Quand bien même il faudrait y avoir séjourné pour s'autoriser à aborder ces questions (un peu tard à présent), j'ai cru comprendre que les pépinières de l'élite issue de l’ethnie en question se trouvaient principalement au Quatar et au Pakistan, sauf erreur. Il y a donc lieu de tirer les fils et d'avancer à tâtons, y compris si l'on a été confronté de visu à cette population.

"Pouvons-nous / devons-nous à notre niveau accompagner le pouvoir en place vers une transition démocratique puisque, visiblement, une partie de la population aspire à dépasser le modèle tribal qui a cours dans les provinces environnantes de la capitale."


Sources ?

Il s'agit d'un questionnement non d'une présupposé, je vais tâcher de vous l'expliquer faute de pouvoir répondre par l'affirmative. Ma préoccupation est de trianguler entre le bien-fondé du travail de reporter en pareilles circonstances, l'enjeu civilisationnel de l'intégration de populations à la culture fort dissemblable de la notre, et ce qui va être arbitré par l’exécutif en terme d'ouverture ou de fermeture du robinet d'accueil des réfugiés Afghans, non pour renforcer mes certitudes (celles-ci n'ont pas grand intérêt en tant que telles), mais pour savoir ce qui me parait à moi plausible ou pas (n'étant en mesure de vérifier par mes propres moyens la plupart des assertions évoquées précédemment). L'émission loupe le coche par rapport à ces enjeux parce que là n'est pas le propos des invitées (un choix somme toute parfaitement respectable), elles se moquent bien de savoir ce qu'est un ou une toutologue, ou si les ex-LR du gouvernement actuel vont se saisir du sujet pour amalgamer l'accueil de réfugiés Afghans allant nécessairement crescendo et la problématique de sécurité soulevée par le DG de Frontex, les services de renseignement français etc.

Ceci étant posé, j'aurais envie de vous faire une réponse de Jésuite, n'étant pas en mesure de sourcer l'assertion selon laquelle une majorité d'Afghans ayant grandi dans l'une des grandes villes du pays auraient pris goût à la démocratie (je n'ai pas affirmé que ceux-ci étaient majoritaires parmi la population, soit dit en passant), ou disons aspireraient à un régime s'apparentant à la démocrature en vigueur en Turquie, si le choix leur était donné, faute de mieux. Dépassons ce dilemme voulez-vous ? Pourquoi ne pas en faire un axiome, un présupposé pour la suite des événements, plutôt que de vous évertuer à savoir si j'ai du biscuit, ou si au contraire je me suis fendu d'une carabistouille ? Le devoir d'ingérence n'a pas besoin de se fonder sur une majorité d'opprimés, en principe. Au fond, ce n'est pas le plus important de savoir si c'est le projet du fils de Massoud, une poignée de femmes manifestant pour pouvoir exercer leur métier et vaquer à leurs occupations sans subir de pressions, ou un fixeur laissé sur le carreau qui vous amène à vous indigner de la situation humanitaire en train de prendre forme. Entre parenthèses, quand je parle de devoir d'ingérence, il s'agit d'une pirouette visant à évoquer le camp de celles et ceux qui estiment que la France a encore un rôle à jouer (l'enjeu "civilisationnel"), pas pour aller dans le sens de ceux qui seraient favorables à l'organisation d'un nouveau débarquement allié, avec ou sans les puissances anglo-saxonnes à nos côtés.

Prenons la (la situation donc) telle qu'elle nous est décrite par les pouvoirs publics depuis la chute de Kaboul grosso modo. Le renvoi de réfugiés Afghans chez eux serait désormais impossible en raison de la situation politique du pays. Si je raisonne de manière simpliste, je vais estimer qu'il y lieu de s'en émouvoir : Le départ des américains ne signifie-t-il pas la fin de la guerre de l'aveu même des nouveaux dirigeants ? Si le pays n'est plus occupé par une puissance ennemie, n'y at-il pas là une contradiction ? Ce n'est pas parce que l'on arbore une arme de guerre en bandoulière en guise de signe de ralliement que l'on est amené à déclarer la guerre à certains de ses voisins, ni même que l'on s'apprête à écraser une enclave contestant votre autorité ou remettant en cause votre droit coutumier. Nous avons pu assister à des pourparlers en haut lieu ayant impliqués Khadafi et Y. Arafat après tout, chacun d'entre eux fier d'arborer un accoutrement sans équivoque, plutôt que le costume trois pièces de rigueur dans les milieux diplomatiques.

Il me semble que tous les ingrédients sont réunis pour interpeler l'électeur indubitablement de droite échaudé par les retombées du conflit Syrien sous la présidence de F. Hollande. Lorsque V. Hugeux déclare "il s'agit bien toujours d'installer dans les frontières de l'Afghanistan un émirat islamique", à lui, cela ne vous démange pas de vous enquérir de ses sources ?! Pardon, mais la formule est loin d'être anodine selon le bord politique auquel vous appartenez, en tant que récipiendaire d'un propos censé être emprunt de hauteur de vue. Si je remet ma casquette de béotien, à travers l'assertion sus-évoquée, je vais me dire que les Talibans vont avoir fort à faire pour organiser une société Afghane éminemment multiethnique, faire sortir de terre des tribunaux d'obédience chariatique, mettre au pas les récalcitrants, qui plus est pour une population bien plus nombreuse que durant les 90's etc. et que, du coup, en tant qu'Européen, le risque sécuritaire serait plutôt maîtrisé et la vague d'arrivants une simple vaguelette.


Je pense être à ma place en questionnant cette assertion, non parce que j'aurais du biscuit pour affirmer le contraire (d'ailleurs, il y a la brève suivante "également sur l'utilisation de la musique, ils ont des chants qui sont sans instrument a-cappella mais ils utilisent des autotune's des vocodeurs exactement comme chez nous, et l'on entend des musiques qui ressemblent à des musiques instrumentales [...] On sent que maintenant au pouvoir, ils vont devoir se positionner par rapport au monde", cette fois-ci de R. LeSommier de l'extrait mis en lien précédemment qui mériterait que l'on s'y attarde également), mais simplement en exprimant un doute "légitime" à ce sujet. Je ne puis me mêler du régime politique en train de se mettre en place dans un pays indépendant aussi répressif et rigoriste fut-il. Par contre, je peux me soucier de l'aspect sécuritaire au sein de l'U.E. puisque, comme le dit le slogan, "la sécurité, c'est l'affaire de tous". D'ailleurs, le coup de se fendre d'un "nous jugerons le gouvernement en formation sur les actes" me semble nous exposer à avoir toujours un métro de retard au profit du voisin Iranien, Chinois, bref.

A présent, figurons-nous une situation se présentant sous les plus sombres auspices. Les Talibans n'ont finalement pas changé d'un iota (dixit B. LeMaire notamment), la population de Kaboul convertie aux mœurs occidentales va subir les pires exactions, les plateaux de l'Est vont redevenir un foyer pour de nombreux combattants ayant fait allégeance à Al Qaida etc. Je réitère ma question, pourquoi vouloir y retourner (en tant que journaliste / reporter freelance / correspondant de guerre, ce que vous voulez) ? Si le fait de ramener des images marquantes n'est pas qu'une question d'égo ou d'argent, il y a bien un message implicite selon lequel les Talibans, ou du moins une partie d'entre eux seraient sur la voie du changement... Lent, graduel mais enfin réel ? Le film dépeignant une partie de beach volley à Karachi entre jeunes gradés au son de Daft Punk attendra, par contre, vont-ils "bouger" sur la question de l'éducation des fillettes, pérenniser ou au contraire perturber le fonctionnement des universités existantes pour en faire des coquilles vides en terme d'enseignement séculier etc. ? Espérer que tout se passe pour le mieux ne dispense pas de se préparer au pire, pardon de ce cliché quelque peu éculé! Ce que je crains pour conclure, c'est que pour ostraciser les BHL et autres aficionados de l'insurrection façon bando republicano, tous les moyens soient bons désormais pour s'épargner les conséquences d'une crise libyenne bis.




Qui vous qu'elles étaient maquillées? De toute façon ça ne pouvaient se voir!

Si c'était visible, je cite l'intervenante à la minute 64'', "donc en fait [pour pouvoir filmer] on relève, c'que vous voyez dans l'image, on relève juste le pan devant, qui cache le visage (...) on vous jette des regards pour vous faire comprendre que ça va pas du tout"

ça ne prouve pas qu'elles étaient maquillées, ça dit seulement qu'elles ont relevé un pan de leur burka, et c'est trop pour ces abrutis; de plus je ne pense qu'elles soient cinglées car dans ce pays être maquillée c'est chercher le bâton pour se faire battre!

Un regard est habillé par des cils, sourcils, une pilosité plus ou moins abondante. A travers un pan de voile ou de burqa relevé, il est possible de distinguer beaucoup plus qu'une paire d'yeux du point de vue de ceux qui mettent en œuvre ces interdits. Se figurer à titre d'illustration une personne malvoyante pour qui les autres sens seraient exacerbés. Mon raisonnement est qu'en tant que caméra man ou woman, il devrait être possible de gagner en liberté de mouvement au prix d'un grimage visant à affadir les traits et attributs féminins que la moindre ouverture pourrait laisser transparaître, je peux me tromper bien sûr. "Je me contente de faire que mon travail" est moins entendable comme justification quand vous attirez à ce point les regards obliques. Alors, pourquoi ne pas faire preuve d'inventivité!


Ensuite, je comprends votre réaction, mais le qualificatif que vous employez me parait excessif. Les pachtounes se considèrent probablement comme étant loyaux et valeureux, nullement arriérés. Des cyniques sont présents en haut de la hiérarchie, mais il y a lieu de croire que le gros de ceux qui ont participé à cette marche victorieuse vers Kaboul ont une haute opinion d'eux même, notamment dans la capacité des autorités religieuses qui les régentent à faire appliquer à la lettre (hélas) les us et coutumes émanant de la Charia. Ce qui les discrédite terriblement aux yeux des occidentaux, plus encore peut être que les mœurs rétrogrades de ceux qui ont pu se livrer impunément à des exactions comme celles évoquées par Jean-Pierre Perrin, c'est d'avoir choisi le port ostensible d'armes de guerre comme signe d'appartenance (en plus de leur fameux drapeau sur fond blanc).


Sur le plateau de CNews, Laurent Joffrin avait repris récemment cette citation de Boris Elstine :  "On peut toujours construire un trône avec des baïonnettes. Mais il est difficile de rester longtemps assis dessus." Il avait à l'esprit la séquence de l'invasion U.S. remontant à 2001. Or, la citation en question pourrait parfaitement s'appliquer aux nouveaux Maîtres de Kaboul, pour le cas où une transition vers un régime civil devait être reportée sine die sous prétexte que le retour à une pureté ethnique tardait à se faire jour (une fois les derniers américains partis, d'autres se substitueront à eux et joueront le rôle de têtes de turcs, sans mauvais jeu de mot).

"les risques potentiels pour elle et son équipe de tomber sur un os lors du retour à Kaboul, une fois les images mises en boîte. Pourquoi avoir tellement envie d'y retourner dans ce cas ? Par masochisme ?"

Il peut y avoir pas mal de raisons j'imagine, on peut se dire que tout est centralisé à Kaboul, parce que c'est la capitale, donc qu'ils y ont des contacts, avec des locaux, avec d'autres journalistes, c'est sûrement de là qu'on peut voyager plus facilement depuis et vers l'internationale, qu'une partie du matériel, vêtements etc... Y est resté à l'hôtel. On peut aussi se dire au vu de la description de certaines zones de campagne que c'est passablement dangereux d'y rester trop longtemps (donc le contraire du masochisme, en fait).

C'est bizarre, je n'ai vraiment pas l'impression que vous "posez simplement la question" ou que vous proposez des solutions constructives (sur une situation de laquelle vous connaissez très peu), mais plutôt que vous tirez à boulets rouges dans de longs messages qui visent à descendre la journaliste présente sur le plateau...

Je ne pose pas "simplement" la question lorsque l'assertion ne me parait pas particulièrement plausible (je n'imagine pas les Talibans se mettre un rapt d'occidentaux sur les bras en pleine reconquête du pouvoir, fut-ce par une faction rivale, de même, il ne s'agit pas d'images prises en  caméra cachée etc.). Je peux imaginer que l'équipage n'en menait pas large sur le chemin du retour, mais on est là plus dans le domaine du ressenti, il me semble. Et non je ne tire pas à boulets rouges du moins telle n'est pas mon intention. J'ai tenté de décortiquer le mécanisme par lequel elles se sont faites inviter sur les plateaux de télé sans discontinuer, et ai voulu partager mes impressions à ce sujet sur le mode "Il faut sauver le fixeur Afghan", une accroche somme toute consensuelle lorsque l'on se soucie du sort des exfiltrés potentiels encore sur place (ressenti partagé par une majorité de nos concitoyens à n'en pas douter), le nieriez-vous ? Tant mieux si cela leur permet de financer d'autres reportages de ce type par la suite, juste ça ne prend pas avec bibi!


La longueur des messages, je compte y remédier, cela fait un bail que je n'ai pas posté sur les forums d'@si, sans doute les automatismes vont-ils se remettre en place. Peut être en effet que la gymnastique mentale par laquelle je passe tout au crible de la plausibilité, je devrais le garder pour moi. Mais sur cette lancée, ce qui a été évoqué lorsque la régie a passé des extraits de débats issus des chaînes d'info en continu, très plausible à mon sens! Pourtant je ne crois pas que les Dr. Robert Sebbag & co aient tellement eu l'occasion de se frotter à l'habitant directement. Il y a des événements imbriqués, d'autres juxtaposés aurais-je eu envie d'énoncer, de surcroît. L'attentat du 26 août dernier et le reportage ? événements juxtaposés! Vu que l'article est emprunt de sensationnalisme, et que les questions posées par E. Walter n'effleurent même pas l'idée que les reportages qui fleurissent en ce moment sur ce thème pourraient être en partie teintés d'opportunisme. Tout cela me rend quelque peu circonspect, ce qui ne m'a pas empêché d'apprécier l'émission en tant que tel. Dans le cas contraire, je ne me serais pas étendu sur les divers points d'achoppement relevés.


Une question que je me suis posée par contre, c'est ce qui a valu aux Afghans de se faire truander l'accès à la mer par les Pakistanais. Cela illustre que je puisse aisément reconnaître mes insuffisances! Si quelqu'un a la réponse dans le cas contraire, je fouillerai à l'occasion l'histoire du pays sous les précédents mandats. Et puisque l'émission s'intitule Arrêt sur Images, deux clichés marquants récents me viennent à l'esprit, vous avez du également en prendre connaissance a priori. Le premier, c'est celui de la faction Talibane "Badri" qui pose en tenue militaire U.S. et Rayban aux abords de l'aéroport, ahurissant de cynisme! la second c'est celui de l'attroupement d'avant-hier au milieu duquel figure trois faux cercueils recouverts chacun des drapeaux U.S., Britannique, et... français. De forts instructifs articles sur @si ou ailleurs en perspective pour les décrypter et les contextualiser, du moins je l'espère, surtout si l'on considère que le pool d'images disponibles pour d'autres reportages en immersion risque de se tarir au fur et à mesure. Autre sujet, d'importance, celui de la représentation diplomatique. Certains pays alliés ont fait le choix de mener des négociations avec une délégation de Talibans depuis Doha, voire envisageraient d'y implanter une ambassade.  Pendant ce temps, Paris semble tergiverser quant à la marche à suivre. Où diantre D. Martinon pourrait prendre ses quartiers à présent ? A Doha, Mr. J-Y Le Drian! Un avis sur le sujet ?




Rien à ajouter : Vraiment excellent.

Magnifique émission. Vraiment merci. 

Horrible situation sur le terrain. 

J'aimerais pouvoir la partager avec le petit afghan que ma fille a recueilli, il y a deux ans et que j'ai accompagné à l'OFPRA pour qu'il obtienne son permis de séjour de 10 ans en France, ce qui fut fait. Il essaye de se reconstruire après une histoire atroce et un voyage hyper éprouvant et risqué. Depuis, il travaille en France et parle de mieux en mieux le français. Il est très courageux et ravagé, ses parents étant restés là bas et dont il n'a aucune nouvelle ! 

Je ne sais pas si c'est mentionné dans l'émission, mais sachez que la plupart des victimes ont probablement été abattues par les soldats américains qui ont tiré dans le tas immédiatement après les explosions. C'est ce que rapporte le correspondant de la BBC et de très nombreux témoins.


https://caitlinjohnstone.com/2021/08/28/questions-after-new-reports-that-us-forces-gunned-down-civilians-after-kabul-blast/

Passionnant. Merci !

Émission passionnante - que ce soit sur la complexité de la situation (différences régionales / capitale, relations des populations avec les talibans) ou sur les conditions de tournage sur place... Ça ouvre plein de pistes intéressantes et c'est presque trop court, du coup.

Merci pour cette émission intéressante, qui de mon point de vue manque cependant de consistance.

"vos collaborateurs, vos fixeurs, vos amis, vos contacts, vos sources" / "nous y'a des gens qu'on essais d'extraire du pays" / "nous on avait prévenu tous nos gars" / des traducteurs À NOUS, nos collaborateurs, des binationaux, des journalistes, des gens avec des titres de séjour" / "nos fixeurs à 100 mètres de l'explosion" / , etc.
OUI, mais... et les autres ?
Vous commencez l'émission par l'histoire de ces personnes... privilégiées.
Ca reste souvent LE sujet même si l'animatrice parle intelligemment de la mauvaise conscience, de la "culpabilité" à la fin de l'émission.
J'aurai aimé un recul plus important, moins d'égoïsme en fait, de la part de la principale protagoniste en plateau... Solène Chalvon Fioriti.

Excellente et passionnante émission, merci merci merci.


Pour le passage sur le tweet d'Eric Naulleau, on aurait pu s'en passer facilement. Comme de twitter dans vos émissions en général, d'ailleurs.

Je n'ai pas encore vu cette émission, mais.


Mais le titre m'interpelle quelque part.


Et si "nos collaborateurs se trouvaient à un kilomètre" ça change quoi ?


On dirait du BFM ou du Paris Match, enfin rien qui soit de bon aloi.


Tout le monde de jeter sa larme sur les pauvres gentils afghans obligés de fuir devant des méchants... afghans... terroristes; de jeter un œil distrait sur ces américains qui font... ce qu'ils peuvent pour se sauver; de s'inquiéter des méchants terroristes qui vont venir chez nous cachés dans le flux des gentils afghans qui fuient les méchants terroristes, sans compter ces faux gentils afghans qui vont venir manger le pain des français, etc...

Mouais!

Pourtant c'est simple. :-)

Un Empire a essayé, une fois de plus, d'envahir et de contrôler une zone géographique appelée maintenant Afghanistan, il s'est pris une rouste, il s'enfuit, en débandade comme d'habitude dans ces cas là.


Le reste est à la fois drame humain ET anecdotes.


Et le G7 (cé koua sa?) qui doctement admoneste les rebelles/révolutionnaires/résistants appelé "Talibans", comme on appelait "Sioux" ou "Apache" des gens qui ne se sont jamais appelés ainsi, et les menaces de pan pan cul cul s'il ne sont pas gentils.

Vaut mieux en rigoler... Enfin, si on peut.


ya 10 ans ou chais plus, j'avais déjà donné le résultat de l'aventure et ses conséquences pour celui qui rate son coup. J'avais écrit: organiser une retraite après une défaite militaire est la chose la plus difficile à faire, la débandade et l'abandon de troupe est le commun du genre. Et rare dans l'histoire sont ceux qui ont réussi l'exploit. 


Généralement aussi le perdant se retrouve en proie à des troubles politiques internes.

Nous vivons des temps révolutionnaires.


Franchement l'Afghanistan? 

Je m'en tape.

En ce moment par chez moi, c'est quatre fois plus de morts que la normale. Hécatombe de vieux, et de moins vieux, l'état de santé de la population étant déplorable; du niveau du Pérou - dixit l'OMS.

Des conteneurs réfrigérés remplis de cadavres dans des cercueils fermés dans l'urgence, sans que les familles aient pu voir leur morts. Des enterrements en séries par des croque-morts en tenue "SMSR".

Bienvenu au Paradis.

S'il vous plaît, si vous entendez parler de tentatives de quitter ce pays  par un autre chemin que celui de l'aéroport , n'en parlez pas .


Laissez leur une chance !



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