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Justice "anti-pères" : derrière l'émotion, un discours masculiniste

Depuis plusieurs mois, le comédien Frédéric Chau dénonce les obstacles qu’il rencontre pour obtenir la garde de ses enfants. Et déploie un discours profondément masculiniste, relayé avec complaisance par la presse people.

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J’ai lu il y a longtemps l’article de blog d’un juge aux affaires familiales sur ce sujet.

Il (c’était un homme) expliquait sa démarche ainsi :


Avant la séparation, qui levait et couchait l’enfant ? Qui l’habillait, achetait et lavait ses vêtements ? Q(...)

Ce que je trouve très gênant dans cette histoire c'est l'invisibilisation de la parole de la mère. Si les influenceurs ne sont pas tenus au contradictoire, les journaux cités le sont normalement. Ont-ils essayé de la contacter ? Ont-ils demandé à Fré(...)

"en cas de désaccord 24% des pères se voient confier la garde principale soit 2x plus qu'en cas d'accord" pardon mais cette façon de présenter les chiffres est de mauvais foi, ce qui est grave dans un média dont la raison d'être est la mise en perspe(...)

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si arret sur image devient une machine contre les hommes,je vazis supp^rimer mon abonnement

À l’entendre, la justice familiale, "biaisée", serait systématiquement du côté des mères.


Voici deux exemples de films qui montrent que cela est plus compliqué : 

On vous croit, dans lequel le père réclame un droit de visite alors qu'il est accusé d'inceste par son fils. C'est une lutte énorme pour la mère de faire comprendre pourquoi il est important que le père n'obtienne pas ce droit.

De même, Jusqu'à la garde, dont le synopsis sur Wikipedia va exactement à l'encontre de la phrase ci-dessus :

Le couple est en plein divorce. La mère veut protéger son fils et l’éloigner de son père qu’elle accuse de commettre des actes de violence sur ses enfants. Elle demande donc, lors du jugement, la garde exclusive de l’enfant, d’autant que le fils ne veut plus revoir son père.

Malgré ses arguments et une lettre de Julien demandant à ne plus voir son père, la juge aux Affaires familiales prononce une garde partagée et contraint l’enfant à passer un week-end sur deux avec son père. Très vite, cette situation va devenir intenable

Je connais également un cas où un père d'un bébé de quelques mois a obtenu un droit de visite, alors qu'il boit et se fiche de voir son enfant (c'est sa mère à lui qui voulait voir son petit-fils). Il n'arrivera rien il faut l'espérer au bébé, mais la question de son bien n'a pas été posée lors du procès.


Non la justice familiale n'est pas systématiquement du coté des mères.

L'idée n'est bien sûr pas de dire que les pères sont tous violents et qu'ils ne peuvent pas avoir tout à fait légitimement la garde de leur enfant, mais que le droit du père est probablement pris en compte, alors que les droits de l'enfant, c'est moins certain...

3 procédures, 3 refus
Il est tombé à chaque fois sur la/le même juge????? Pas de bol

Ou 3 juges différents ont apporté la même réponse à ces demandes, et là il devrait peut-être se poser des questions!!

Ce qui me gêne dans l'histoire de Frédéric Chau, c'est que son histoire est médiatisée car il est connu. Et, du coup, c'est son point de vue à lui qui est médiatisé et pas celui de la mère.

Sinon, rien à dire sur son histoire personnelle que je ne connais pas.

Concernant les chiffres donnés dans l'article, comme d'autres commentateurs, je pense qu'il faudrait un peu plus détailler et être plus précis.

Déjà je n'en peux plus des adultes qui parlent à des adultes en utilisant les mots "papas" et "mamans".

C'est le foutoir cette présentation des chiffres statistiques tirés de l'étude de 2013. Pardon de le dire comme ça. Tous ces chiffres enfilés comme des perles donne l'impression de comparaisons mal fondées. 

"en cas de désaccord 24% des pères se voient confier la garde principale soit 2x plus qu'en cas d'accord" pardon mais cette façon de présenter les chiffres est de mauvais foi, ce qui est grave dans un média dont la raison d'être est la mise en perspective de l'info. Ces chiffres indiquent au contraire que quand la mère veut la garde, les pères sont souvent ok, alors que quand le père veut la garde, ça génère un conflit que le juge doit trancher. On comprend en creux que dans 3 quarts des cas la mère obtient gain de cause et dans un quart seulement (24% donc) le père l'obtient, ce qui malheureusement accrédite l'argumentaire de F. Chau. Je ne doute pas que les asso de pères sont souvent noyautées par les masculinistes, mais je crains que leurs rangs ne s'étoffent si on ne reconnaît pas qu'il y a en France un biais favorable aux mères. Biais qui à mon avis n'a rien à voir avec le genre des juges et tout à voir avec une culture française... justement restée patriarcale. Les hommes seraient faits pour chasser le mammouth = disparaitre 12 h par jour au bureau pour gagner de l'argent, les femmes plus adaptées au soin des enfants. Cliché combattu à juste titre par les féministes (je m'y inclus), mais devant le juge, soudain il redevient un argument légitime. 

Personnellement, je trouve que la garde alternée est la meilleure solution, surtout si c'était un père investi, même si cette solution n'est pas parfaite, il n'y en n'a aucune: l'enfant n'est séparé d'aucun de ses deux parents, et les  2 parents ont le droit de voir leur enfant.

 En parlant des droits de la femme, ça permet à celle-ci de souffler un peu. Etre seule à élever un ou plusieurs enfants n'est pas si facile et ça peut donner à certains hommes le sens des responsabilités.

Je n'ai pas d'avis arrêté sur le sujet, mais vivre dans 2 maisons c'est pas facile pour les petits. Pour personne d'ailleurs. Perso changer de toit une semaine sur 2, ça me ferait bien chier. 

Je ne suis pas sûre que ce genre de bataille devant la juge et les médias est faite pour le bien des enfants. J'ai plutôt l'impression que les enfants sont les trophées de la bataille parentale et l'expression d'une blessure narcissique survenue à la séparation. Mais bon, on ne connaît jamais toute l'histoire. 

J'avais lu, entre autres statistiques présentes dans l'article d'Aurélia Blanc, que quand il y a avait désaccord sur le mode de garde et que le père réclamait la garde alternée/totale, c'était en effet bien souvent plus pour embêter/faire souffrir la mère.

Cela arrive, surtout quand l'enfant est ado, il est élevé. Les pères qui veulent s'occuper d'un plus petit savent très qu'il y a du travail à effectuer.

Ce que je trouve très gênant dans cette histoire c'est l'invisibilisation de la parole de la mère. Si les influenceurs ne sont pas tenus au contradictoire, les journaux cités le sont normalement. Ont-ils essayé de la contacter ? Ont-ils demandé à Frédéric Chau une copie du jugement ? Parce que là on a paroles contre... bah rien.

J’ai lu il y a longtemps l’article de blog d’un juge aux affaires familiales sur ce sujet.

Il (c’était un homme) expliquait sa démarche ainsi :


Avant la séparation, qui levait et couchait l’enfant ? Qui l’habillait, achetait et lavait ses vêtements ? Qui faisait les courses et lui préparait ses repas ? 

Qui prenait rendez-vous chez le médecin et l’y amenait ? En cas de maladie, qui prenait un congé ?

Qui était le contact avec l’école ? Qui s’occupait des devoirs et gérait les activités extrascolaires ?


Pour le bien de l’enfant, c’est à cette personne (s’il n’y en avait qu’une) qu’il donnait la garde.

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