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Julien Bahloul, ex de Tsahal, simple "habitant de Tel-Aviv" pour BFMTV

Julien Bahloul a été interrogé pas moins de sept fois par BFMTV, entre le 5 et le 7 août, sur les affrontements entre l'armée israélienne et le Djihad islamique. Le problème ? En trois jours d'antenne, la chaîne d'information en continu n'a jamais évoqué ni le parcours ni les affiliations de cet ancien militaire franco-israélien, qu'elle présente soit comme un "expert", soit comme un simple "habitant de Tel-Aviv".

Commentaires préférés des abonnés

Sur BFM on préfère mettre en valeur le Bahloul  dont la neutralité n’est plus à démontrer, et censurer l’intervention d’Alain Gresh, spécialiste reconnu du Moyen Orient, très critique sur l’intervention d’Israël à Gaza.

Dans nos médias, toute cri(...)

alors que s'affrontent l'armée israélienne et le Djihad islamique.


Lorsque l'une des plus puissante armée du monde bombarde des civils enfermés dans ghetto il ne s'agit pas d'affrontements mais d'un massacre.

(...)

L'article ne va pas au bout du sujet. Julien Bahloul essaye d'influer sur la politique française via son compte twitter très suivi. Sa haine anti-Mélenchon n'a pas de bornes. Il est un véritable agent de destabilisation, comme quand il accuse Le Mond(...)

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Alain Gresh pourrait y mettre du sien et insister sur le fait que les Palestiniens ne laissent guère d'espace vital aux Israéliens.

Merci pour cet article où on voit clairement que BFM penche du côté israélien. Ce n'est pas nouveau. J'aimerais maintenant que l'on cherche à sa voir pourquoi...

Cette mort lente du peuple palestinien , je me demande si il ne faudrait pas plutot une solution finale .Y'a pas moyen de les mac donaldiser au pain azyme ?Ca a été efficace pour l'Europe .Et ouais mais ces cons ils mangent allal et Starbucks c'est pas allal .Ah oui mais le fil c'est les journalistes font pas leur boulot , ah ouais ?  Ah moins que ce ne soit les juifs sont partout , même sur Cnews .Il est ou le  piége déjà ? Antisémite vous avez dit ? Ca se travaille ....

Une bonne tête de vainqueur*

je ne dis plus "con". Con, c'est individuel ; on pourrait croire que je ne crois pas au concept de société.

Pourquoi utiliser le mot "Tsahal" ? Ce mot n'est pas plus neutre que Julien Bahloul.

En l'utilisant, on prend parti, même involontairement, en faveur de l'armée israélienne.

Car Tsahal est l'acronyme hébreu de "Armée de Défense d'Israël".

Nommer l'armée d'Israël Tsahal, c'est admettre implicitement qu'elle n'est pas une armée d'agression.

Mais je conviens que c'est bien pratique pour éviter les répétitions quand on rédige un article.

Je désapprouve moi aussi l'emploi du terme "Tsahal" (l'armée israélienne est à ma connaissance la seule armée du monde que l'on désigne par un semblant de nom propre, beaucoup de gens ne sachant pas qu'il s'agit d'un acronyme et pour cause : un acronyme est généralement précédé d'un article -- la NASA, l'ENA, l'OTAN...).


Par contre je ne pense pas qu'on prenne parti pour l'armée israélienne en l'employant : lorsque vous utilisez les acronymes Daesh ou ISIS vous ne reconnaissez pas la légitimité de cette organisation terroriste à gouverner un Etat.


Beaucoup de puissances impérialistes ont par ailleurs un ministère des armées qui se nomme "ministère de la défense" (c'était le cas en France jusqu'en 2017) : US Department of Defense, Ministry of Defence of the Russian Federation... Ce n'est pas une spécificité israélienne et le fait de désigner un ministère ou une armée par sa dénomination officielle ne signifie pas que vous cautionnez ses actions.

J'avais peur de recevoir des réponses acerbes, je vous remercie pour la mesure et la justesse de la vôtre que je partage, avec une petite réserve.

J'ai moi-même eu quelques hésitations en lisant dans l'article qui nous occupe le nom donné à la partie adverse, Jihad islamique, avec les mêmes objections que les vôtres à propos de Daesh ou ISIS.

Mais je me suis rapidement dit que cette comparaison était assez peu pertinente dans la mesure où Jihad, Daesh et ISIS sont, dans nos médias, connotés depuis toujours comme des termes négatifs devant susciter le rejet, ce qui n'est pas le lot de Tsahal.


Ceci dit, je vous réponds surtout pour vous poser une question : puisque vous ne pensez pas qu'on prenne parti pour l'armée israélienne en employant Tsahal, alors sur quoi se fonde votre désapprobation de son emploi ?

Je crois discerner (et partager) votre point de vue quand vous pointez l'absence d'article, mais j'aimerais être sûr de comprendre.

Partant de votre "semblant de nom propre", j'ose un début de réponse en y voyant un effet de personnification de l'Institution, lui conférant ainsi un aspect mythique s'opposant à toute discussion sur la légitimité de ses agissements.


Mais j'admets que cette dialectique de fin de soirée est bien dérisoire devant la tragédie qui se déroule sous nos yeux.

J'ai cité ISIS et Daesh parce qu'il s'agit d'acronymes (contrairement à Jihad) dans lesquels le premier S et la première syllabe Da signifient Etat (State en anglais et dawla en arabe). Mais employer ces termes ne signifie pas qu'on reconnaît l'existence d'un Etat islamique au sens où on reconnaîtrait un Etat palestinien ou taïwanais. De la même manière employer un acronyme dans lequel figure le mot "défense" (Haganah en hébreu) ne signifie pas que l'on est dans le déni des agressions israéliennes (j'aurais tout aussi bien pu prendre l'exemple de l'ETA : ça signifie "Pays basque et Liberté" en basque mais employer cet acronyme où figure le mot "Liberté" (Askatasuna) ne signifie pas qu'on approuve inconsciemment les actions commises par l'ETA au nom de la liberté du peuple basque).


Pour répondre à votre question : oui je pense qu'en transformant cet acronyme en nom propre on opère une personnification qui confère une dimension mythique à l'armée israélienne mais cet emploi pose aussi un autre problème : pourquoi dans le cas de Daesh et de Tsahal ne respecte-t-on pas la règle de la langue française qui veut qu'un acronyme soit précédé d'un article (la Covid, le PS, l'ETA...) ? Je pense que cette entorse à la langue française véhicule inconsciemment l'idée qu'il s'agirait d'organisations/d'institutions ne rentrant dans aucune catégorie connue (donc ne pouvant pas être désignées par un nom commun), tellement étrangères à notre culture qu'elles ne pourraient pas vraiment être pensées dans notre langue. Autrement dit cette entorse à la langue française traduit le fait qu'on sort de la rationalité pour entrer dans le fantasme (le fantasme pour ce qui serait radicalement étranger, exotique mais aussi monstrueux, divin mais aussi diabolique). L'emploi anormal du terme "Tsahal", s'il traduit effectivement souvent une adhésion à la mythologie coloniale israélienne (cf. par exemple cet article du Monde diplomatique dans lequel Claude Lanzmann et des généraux israéliens revendiquent une spécificité de l'armée israélienne par rapport à toutes les autres armées) peut à mon sens aussi véhiculer des fantasmes antisémites (ce qui est juif est radicalement étranger, surpuissant mais aussi diabolique).


C'est pourquoi je n'étais pas d'accord avec votre analyse : le problème à mon sens ce n'est pas d'utiliser un acronyme dans lequel figure le terme "défense" (cf. mon premier paragraphe) c'est d'utiliser un acronyme en ne sachant même pas que c'est un acronyme (j'ai moi-même cru quand j'étais plus jeune que "Tsahal" était un nom propre, une allégorie, un peu comme "Oncle Sam" pour les Etats-Unis) et en ne s'interrogeant pas sur les raisons pour lesquelles on n'emploie pas d'article alors qu'on devrait le faire.

Brillant, je me range sans regrets à votre démonstration.

Merci pour le temps que vous m'avez consacré.

vous posez tous deux de bonnes questions, je n'avais jamais pensé à ça.

je croyais moi aussi que Tsahal était un nom propre.


peut-être que les acronymes venant d'un autre alphabet que le latin (Tsahal et Daesh) sonnent comme des noms propres pour nous, car on ne sait pas discerner les lettres en question.

Prenez ces deux phrases :


- en avril 1927, Chiang Kai-shek, à la tête du Guomindang, rompt avec ses alliés communistes qu’il fait arrêter et massacrer. 

- La NHK a affirmé que si Yamagami avait bien avoué son intention de tuer Shinzo Abe, il n'avait pas agi pour des raisons politiques.


Vous n'avez pas besoin de savoir parler chinois ou japonais ni de savoir que Guomindang signifie "parti nationaliste" et que NHK est un sigle pour comprendre que ce ne sont pas des personnes. C'est parce qu'il y a un article devant.

En même temps,  l'article n'est pas toujours présent avant un acronyme. Exemples EDF, RTL, TF1, ... 

Vous avez raison mais on ne met pas d'article devant les noms d'entreprises  : on ne met pas d'article devant RTL ou SFR (qui sont des sigles) parce qu'on n'en met pas non plus devant Arrêt sur Images ou Orange (il me semble d'ailleurs que si on dit la BBC, la NHK, l'ORTF c'est pour indiquer qu'elles ne sont pas des entreprises parmi d'autres mais un service public).


Dans la mesure où les acronymes et les sigles sont des abréviations, il faut se demander lorsqu'on les utilise si on mettrait un article devant l'expression complète. Dans le cas de Tsahal, si on veut absolument employer l'acronyme hébreu on devrait dire la Tsahal de même qu'on dit l'US Navy.

Je ne suis pas sûr que ce soit une question de "noms d'entreprises/service public".  SFR, par exemple, se disait au départ "la SFR". "EDF" est redevenu 100% public. On dit bien "la FNAC" qui est pourtant une entreprise privée depuis bien longtemps. Bref, s'il y a une règle quelconque, elle est très obscure.


De toute façon, comme toujours avec la langue, l'usage prime. Si les gens ont l'habitude de dire "Tsahal", et bien on dit "Tsahal". Tout le monde comprend qu'il s'agit de l'armée israelienne, et peut importe que ce soit un acronyme et sa signification en Hébreu.

D'après une recherche rapide sur Wikipédia, la FNAC (pour Fédération Nationale d'Achat des Cadres) n'était pas au départ une entreprise comme les autres ; elle était dans l'esprit de son créateur, le communiste Max Théret, une sorte de coopérative dont le but était de créer des carnets d'achats permettant d'acheter moins cher.


Vous avez raison la règle est obscure mais ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas une logique sous-jacente aux usages (à mon avis, quand on cesse d'employer un article devant le nom d'un service public, c'est mauvais signe : ça signifie qu'on commence à le considérer comme une entreprise comme les autres ; EDF est soumise à la concurrence).


Indépendamment des sigles ou acronymes et de la distinction public/privé, il me semble que la règle est aussi celle-ci : quand il y a dans le nom d'une association/institution un terme indiquant explicitement qu'il s'agit d'un rassemblement d'êtres humains (par exemple : organisation, parti, rassemblement, union, confédération, syndicat, armée) on emploie un article (l'OTAN, le PS, le RPR, l'UMP, la CGT, le SNES, l'ALN) ; quand il n'y en a pas on ne met pas d'article afin d'indiquer qu'il s'agit d'un nom propre et d'éviter la confusion avec le nom commun (Force Ouvrière, Renaissance, Horizons, Solidarnosc).


Dans Tsahal il y a le terme "armée" donc il faut employer un article.


Vous dites que l'usage prime mais cet usage doit parfois être interrogé (prenez les débats sur l'écriture inclusive et la féminisation des termes désignant des professions), notamment dans le cas des conflits (décision de dire Kyiv plutôt que Kiev pour désigner la capitale ukrainienne). On doit se demander d'où il vient et s'il ne véhicule pas des préjugés, une idéologie (je ne sais pas si vous connaissez l'analyse de Victor Klemperer dans LTI la Langue du IIIe Reich sur l'emploi du mot "fanatique" par les nazis).


C'était le sens du commentaire de Météor et j'ai objecté que l'usage d'une dénomination officielle ne valait pas adhésion à l'idéologie qu'elle pouvait éventuellement véhiculer d'autant plus que dans le cas de Tsahal, la plupart des gens l'utilisent sans même savoir qu'il s'agit d'un acronyme et que la lettre h renvoie au terme "défense". Par contre l'usage anormal de cet acronyme sans article et sans explication laisse penser qu'il s'agit d'un nom propre, d'une allégorie, et qu'il serait donc légitime de parler de l'armée israélienne en la personnifiant, ce qu'on ne fait pour aucune autre armée. Dans le cas de Tsahal ce sont les médias qui ont introduit et consacré son usage, des médias influencés par une mythologie sioniste mais peut-être aussi par des fantasmes antisémites (les deux ne sont pas contradictoires, la sacralisation et la diabolisation étant souvent les deux faces d'une même pièce).


De manière générale, il me semble aussi que l'emploi inutile d'un acronyme doit toujours interroger (en l'occurrence, l'article n'aurait pas été alourdi si son auteur avait écrit : "Julien Bahloul, ancien officier de l'armée israélienne" au lieu de "Julien Bahloul, ex de Tsahal"). L'emploi d'acronymes permet parfois de créer un langage crypté, réservé aux seuls initiés (en caricaturant, personne n'ose demander dans une réunion la signification d'un acronyme parce que chacun se figure que tous les autres le savent et qu'il va passer pour un crétin s'il pose la question ; quand il se décide enfin à la demander à ses voisins, il s'aperçoit qu'ils ne la connaissent pas non plus et qu'en fait tout le monde écoute le conférencier sans comprendre ce qu'il dit.)


Vous dites que tout le monde sait que Tsahal désigne l'armée israélienne mais je ne pense pas que ce soit le cas (il y a des gens qui utilisent l'expression "c'est Bagdad" pour dire "c'est le bordel" et qui ne savent pas que Bagdad est la capitale de l'Irak). Ce que ces gens vont intérioriser s'ils lisent ou écoutent un journaliste/intervenant qui parle de Tsahal c'est que tout ce qui est juif/israélien (ils ne feront pas non plus la différence entre les deux) est incompréhensible, qu'on ne peut pas en parler clairement ("c'est de l'hébreu" signifie d'ailleurs, au sens figuré, "c'est incompréhensible").



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Par rapport à votre quatrième paragraphe : encore heureux que les conseillers marketing/propagandistes qui créent le nom d'une entreprise, d'une agence... n'ont pas le pouvoir de légiférer sur les règles d'une langue et sur ses usages ! On peut d'ailleurs toujours refuser d'appeler une personne comme elle souhaite qu'on l'appelle pour des raisons politiques ou éthiques : c'est le cas des gens qui disent "Patrick Poivre" plutôt que PPDA pour dénoncer la mythomanie du personnage (même s'il a fait une requête en changement de nom qui a été satisfaite en 2005).


Il y a bien trois règles qui sont les suivantes :


- la possibilité d'employer des abréviations (sigles,acronymes...) pour aller plus vite ne dispense pas d'employer l'article dans le cas où il serait utilisé devant le nom entier ou l'expression complète (un ovni)

- on met un article lorsque le nom d'un parti, syndicat, association... comporte un terme qui indique explicitement qu'il s'agit d'un rassemblement de personnes autour de principes communs, sauf lorsqu'il s'agit d'une entreprise (le nom devenant alors une marque, donc un nom propre), on n'en met pas lorsqu'aucun terme de ce type ne figure (raison pour laquelle on dit "la CGT" mais "FO", "la NUPES" mais "Renaissance") et que le nom est alors ambigu (si on disait "La Lutte Ouvrière" plutôt que "Lutte  ouvrière" on pourrait penser qu'on parle de la lutte des ouvriers en général plutôt que d'un parti).

- lorsqu'il s'agit d'un service public, d'une organisation (inter)étatique, l'emploi de l'article défini est logique puisqu'il indique l'unicité de ce service/de cette organisation (si un Etat met en place deux organisations ayant la même fonction, faisant double emploi et/ou se faisant de la concurrence cela signifie que l'argent public est très mal utilisé).



Excusez-moi, mais d'où sortez-vous ces règles ?


Vous avez une lecture beaucoup trop politique des usages grammaticaux, et de toute manière les gens sont libre de parler comme ils le veulent, d'inventer des noms sans respecter de règles prédéfinies sur la présence ou l'absence d'article défini, y compris en s'affranchissant de vos règles, sans que ça ne pose de problème à personne.



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Je les sors par induction en essayant de dégager la logique sous-jacente aux usages (des usages que je n'ai pas inventés donc ce ne sont pas mes règles).


"Les gens sont libres de parler comme ils le veulent" : ben non, il y a des règles dans une langue et ces règles ne sont pas forcément explicites, on ne les a pas forcément apprises à l'école (je vous renvoie à cette conférence de Jérôme Ducros "L'atonalisme. Et après ?" dans laquelle il prend l'exemple du groupe nominal "un savant aveugle" : si on fait la liaison (on prononce le t) il s'agit d'un aveugle qui a beaucoup de connaissances ("savant" est un adjectif), si on ne la fait pas il s'agit d'un scientifique qui est aveugle ("savant" est un nom) ). C'est parce qu'en français on doit faire la liaison entre un adjectif et un nom si l'adjectif précède le nom. Personnellement je ne l'ai jamais apprise, mais si j'entends "un savant aveugle" avec la liaison je comprends effectivement qu'il s'agit d'un aveugle qui est savant.


D'ailleurs, la liberté consiste-t-elle à ne pas respecter de règles ?


Mais pour en revenir au sujet de départ qui était l'emploi du terme "Tsahal" par des intellectuels et/ou des journalistes (donc pas n'importe quelle catégorie de personnes : des personnes a priori cultivées dont le métier est d'écrire et qui doivent s'interroger sur l'usage qu'elles font des mots, a fortiori lorsqu'elles écrivent sur un sujet grave -- cf. Camus "mal nommer les choses c'est ajouter au malheur du monde") il est évident qu'il faut s'interroger sur son emploi. Dans ce cas il ne s'agit pas d'un usage immémorial (il ne s'agit pas de se demander si le fait qu'en français on attribue un genre à des objets asexués -- "un" couteau, "une" fourchette --traduit une vision du monde plus genrée que celle des anglophones), il s'agit d'un usage dont on peut faire la généalogie puisqu'il a été introduit en France par des journalistes/intellectuels séduits par des mythes sionistes (c'est complètement évident dans le cas de Lanzmann).


Vous conviendrez que si vous lisez un article sur le nouveau président de la Guinée qui commence par ces termes : "Mamady Doumbouya, ex de Légion étrangère, et son épouse Lauriane Darbous-Doumbouya, ex de Gendarmerie Nationale" vous vous direz qu'il y a un petit problème et que le journaliste a oublié de mettre les articles. Donc pourquoi vous ne réagissez pas de la même manière en lisant : "Julien Bahloul, ex de Tsahal" ?




Merci, scarabée, pour vos réflexions et toutes vos explications, j'apprends plein de choses (ne connaissant pas vraiment les règles grammaticales, genre adjectifs/noms, je parle par intuition ...qui n'est en fait que la mémoire des usages).

C'est très intéressant et je ne peux que acquiescer à chaque fois (et là, tiens, pourquoi ai-je finalement enlevé l'apostrophe entre que et acquiescer ? pour appuyer plus sur le que ? mais est-ce juste ?).

Je les sors par induction en essayant de dégager la logique sous-jacente aux usages (des usages que je n'ai pas inventés donc ce ne sont pas mes règles).


Pas vraiment. D'une part, et c'est ce que je vous ai fait remarqué dès le départ, il n'est pas évident qu'il existe une règle/logique sous-jacente. Ou, s'il en existe une, elle admet de nombreuses exceptions.


Ensuite, votre induction est fortement biaisée par vos conceptions politiques, si bien que les règles auxquels vous aboutissez illustrent plus vos positions politiques qu'une réelle règle grammaticale. Franchement, quand vous écrivez "à mon avis, quand on cesse d'employer un article devant le nom d'un service public, c'est mauvais signe : ça signifie qu'on commence à le considérer comme une entreprise comme les autres ; EDF est soumise à la concurrence" ça n'a strictement aucun sens. EDF n'a, à ma connaissance, jamais été précédé un article depuis sa création en 1946. Votre distinction service public / entreprise privée n'a aucun sens d'un point de vue grammatical. Et ce sont bien vos règles, c'est vous qui les inventez et je n'ai pas vu de référence/règle de grammaire édictée par une quelconque autorité en la matière.


Pour information, j'ai trouvé ceci, et ce n'est pas un site du gouvernement français mais canadien:


Avec l’article

 

En français, contrairement à l’usage anglais, les sigles sont généralement précédés de l’article. On doit utiliser le même article que pour l’appellation au long.

 

Sans l’article

 

On ne met généralement pas d’article devant les sigles dont l’appellation au long :

 

  • n’a pas de nom central unique qui décrit le type d’appellation :
    •  Les ouvrages de BANQ ont été commandés. (et non : de la Bibliothèque et Archives nationales du Québec)
  • est composée d’une suite de mots non liés par des articles ou des prépositions :
    •  RBC (RBC Banque Royale) lance un nouveau programme d’épargne.
    •  Les équipes de MSF (Médecins Sans Frontières) sont débordées. 
  •  Lorsque l’appellation au long se termine par Canada, Québec ou un autre nom de lieu, l’acronyme n’est pas précédé de la préposition du :
    • ACC (ACC = Anciens Combattants Canada) s’est servi de nouveaux outils médiatiques pour diffuser de l’information.

      Remarque : On aurait mis un article si le mot Canada avait été précédé de la préposition du : les Anciens Combattants du Canada.

    •  Un employé d’Hydro-Québec s’est blessé ce matin.
    •  Un étudiant de HEC Montréal se démarque de ses collègues.

      Remarque : Cependant, il faut écrire : Un étudiant des HEC s’est démarqué lors du rassemblement interuniversitaire (HEC = Hautes Études commerciales).

 

Il existe des flottements dans l’usage, et il peut être préférable de se conformer à l’usage trouvé sur le site Web de l’organisation. Il faut toujours assurer l’uniformité à l’intérieur d’un même texte.



Ils insistent bien sur "les flottements dans l'usage", loin des règles rigides que vous avez édictées (règles qui, désolé d'insister, ne correspondent à rien de ce qui est recommandé).



Tout cela pour dire que vous devriez être un peu moins définitif dans vos conclusion, et accepter que les usages ne correspondent pas à vos règles. On dit "Tsahal", sans article, car c'est l'usage.


A la limite, vous pourriez dire "ce serait plus logique de mettre un article défini devant Tsahal", un peut comme il serait plus logique de dire "l'internet" (comme en anglais) plutôt que "internet" (sans article) qui est pourtant l'usage en français. En effet, "internet" signifie simplement "inter-réseau", et c'est pour ça qu'on l'appelle aussi "le réseau des réseaux", mais sans doute qu'au départ les gens en France ont crû qu'il s'agissait d'un nom propre (on lui mettais parfois une majuscule) et donc n'ont pas utilisé l'article défini, et l'usage est resté. Idem pour Tsahal, probablement. Ou "Matignon", "Place Beauvau" (sans article) pour désigner les services du premier ministre / du ministre de l'intérieur. Par contre on dit "L'Elysée". Bref, comme je le disais, s'il y a une règle/logique quelconque, elle a beaucoup d'exception et ne correspond pas à ce que vous avez avancé.









1) "votre induction est fortement biaisée par vos conceptions politiques" : quelles conceptions politiques me prêtez-vous ? 


2) "il n'est pas évident qu'il existe une règle/logique sous-jacente. Ou, s'il en existe une, elle admet de nombreuses exceptions" : oui, ce n'est pas évident, mais c'est possible. Ma démarche part du postulat que les usages ne sont pas aléatoires (soit dit en passant, c'est quand même un postulat partagé par tous les grammairiens, linguistes... : une langue est d'abord orale avant d'être codifiée à partir des usages. Il n'y a que les langues artificielles comme l'esperanto qui ont des règles créées a priori)

Il n'y a pas tant d'exceptions que ça. J'ai affiné la première règle que j'avais formulée : le problème n'est pas tant la distinction public/privé que le fait qu'un service public est généralement unique (l’État ne va pas créer des services qui font double emploi et se font concurrence ; il y a une exception notable, c'est celle des chaînes de service public : plusieurs chaînes bénéficient d'un financement public, c'est pourquoi on ne met pas d'article devant Arte, France Culture...)

En ce qui concerne EDF, je trouve intéressant de constater qu'on trouve les deux usages (EDF mais aussi l’Électricité de France) dans le texte de la Loi n° 46-628 du 8 avril 1946 sur la nationalisation de l'électricité et du gaz.

L'emploi d'EDF sans article peut s'expliquer par une des règles que j'ai formulées : on ne met pas d'article lorsqu'il y a un risque de confusion avec le nom commun ("l'électricité de France" peut désigner l'électricité qu'on a en France).

On ne met pas d'article devant "Place Beauvau" parce que c'est une métonymie et qu'il faut distinguer le lieu du ministère qui s'y trouve. "L'Elysée" n'est pas une métonymie, c'est juste une abréviation (on dit "l'Elysée" au lieu de "Palais de l'Elysée" de même qu'on dit "Le Luxembourg" au lieu de "Jardin du Luxembourg")


3) Pour en revenir au cas de "Tsahal", est-ce que vous trouvez normal que l'auteur de l'article ne mette pas la signification de l'acronyme entre parenthèses alors que dans un autre article d'ASI, celui sur les photos de chanteurs, l'auteur précise bien que SNJ désigne le Syndicat national des journalistes ? Ce n'est pas du tout anodin : il y a un petit effet "Tsahal, cette armée mythique que l'on ne présente plus" (alors que soit dit en passant, un jeune lecteur ou une jeune lectrice de 15 ans peut lire un article sur le conflit israélo-palestinien pour la première fois et ne pas savoir ce que signifie "Tsahal" même si il ou elle est par ailleurs très cultivé.e).


4) Lors de la crise sanitaire, on s'est bien demandé s'il fallait dire "le" Covid ou "la" Covid. Le sujet n'était pas complètement dérisoire car cela a permis de rappeler qu'il y avait une différence entre un virus et la maladie qu'il peut causer. Cela montrait une volonté d'être dans la rationalité (il fallait que les gens sachent précisément de quoi ils parlent au lieu de fantasmer sur "le virus chinois", le virus mystérieux désigné par un acronyme hermétique). Dans le cas de Tsahal on est dans l'exotisme, le fantasme (comme si l'hébreu était une langue mystérieuse qu'on ne pouvait pas comprendre ni traduire). Dans le cas de l'expression "ex de Tsahal", cette impression d'exotisme est d'ailleurs renforcée par les sonorités (il est assez rare de trouver dans la langue française une quasi juxtaposition des phonèmes [xs] et [ts]).

1) Vos opinions politiques ? Opposé aux privatisations, défense du service public, pas beaucoup de sympathie pour Tsahal, ... que des choses assez classiques à gauche.


2) C'est louable de chercher des régularités, mais, comme je le disais, vous vous êtes laissé beaucoup trop influencé par vos opinions politiques, les vraies règles (à supposer qu'elles existent) sont certainement bien plus neutres. Et si, il y a plein d'exception aux règles que vous avez définies. Par exemple, il était assez courant, à une époque, de nommer les entreprises de manière très explicite. C'était parodié dans le premier OSS 117 (la SCEP, sidi), et même si ce genre d'appélation est passé de mode, il reste quelques exemple comme la SEB (société d'embouteillage de Bourgogne, maintenant appelée groupe SEB), ou la MMA (Mutuelles du Mans Assurance). Plus la FNAC que j'avais déjà cité, et plein d'autres entreprises dont le sigle/acronyme est précédé d'un article. Et puis, il y a les cas mixtes où l'article fait partie du sigle: LCI (la chaine d'information) LCL (le crédit lyonnais) LCP (la chaine parlementaire). Bref, je préfère ne pas extrapoler de "règle", et confesser mon ignorance.


3) Oui, je trouve ça normal, et à vrai dire je me fiche de savoir que Tsahal est un acronyme ou ce qu'il signifie. Tsahal = armée israelienne, c'est tout ce que j'ai besoin de savoir. De même que je me fiche bien de la signification de "mossad", "fsb", "gru", "fbi", "cia", "nsa" ou même "dgse", "dst", j'ai juste besoin de savoir ce que ces noms désignent. 


Parfois, connaitre l'acronyme est utile (genre NASA = national aeronautic and space administration) pour savoir ce qu'il font, parfois c'est tellement générique (NSA = national security agency) que ça nous dit rien sur qui ils sont.


4) Non, on ne se demandait pas. Tout le monde disait "le covid" jusqu'à ce que l'académie française viennent faire chier et décrète "il faut dire la covid!" en vertu d'une "règle" qui est complètement fausse. Et c'était une question sans importance.



Vous vous focalisez sur une seule de mes remarques (quand j'ai dit qu'EDF était soumise à la concurrence, et que quand l'article disparaissait, c'était mauvais signe) sans prendre en compte le reste de mon analyse.

Ne pas avoir de sympathie pour une armée qui commet des violations des droits de l'Homme, qu'elle soit israélienne ou française, ce n'est pas une opinion politique. D'ailleurs, la sympathie n'est pas une opinion, c'est un affect.

Justement, au moins dans les cas présentés, ce sont des cas politiques - y compris pour les entreprises, car la question de la "personnification" d'une entreprise, et aussi celle du marketing sont (au moins dans certains cas) des questions politiques (ou ayant une implication politique). 

Quant à "on fait bien comme on veut", mmm, un peu général, non ? En effet, on peut dire si on veut : "yeux beaux vos, marquise belle, mourir me font amour de".

Je parlais de "faire ce que l'on veut" lorsqu'on invente le nom d'une entreprise. Et oui, si quelqu'un veut déposer " yeux beaux vos" comme nom d'entreprise, ça doit être possible, même si la clientèle se demandera un peu ce que cette entreprise fait ou pourquoi elle s'appelle ainsi.



ok. Mais là, il y a encore des "règles" (problème de ce mot !), qui sont celles de la langue (au moins être compréhensible) + du marketing

Il y a un malentendu sur le terme "règle", comme il y en a aussi sur "normal" (cf. "normal" ou "normé"). Pour "règle", il y a 1. les règles prescriptives : "on doit dire comme ça". C'est ce que fait l'Académie Française, et toutes autorités supposées ; 2. les règles  qui sont une sorte de modèle sous-jacent à la pratique et qu'on découvre ou cherche à découvrir, par induction, par ex. 

Dans le cas présent, les un-es utilisent le premier sens, les autres le second. C'est ce qui fait le malentendu. 

Dans le cas des emplois des noms propres d'institutions, de partis, etc. cités, il y a, je pense, plusieurs "règles" (le mot ne va décidément pas !) qui s'entrecroisent. Par exemple, pourquoi ne pas envisager et mettre à l'étude une autre question, celle de la voyelle vs consonne comme première lettre du mot (Elysée vs Matignon) ? mais ce serait à confirmer. Quoi qu'il en soit, on ne "dit pas comme on veut", on suit dans ce cas comme dans d'autres ce qu'on a appris, avec plus ou moins de marge selon les cas.  

Tout autre est le cas de l'invention de noms, comme le fait (je suppose) le marketing d'entreprises ou de produits commerciaux. Ici, des "règles" rhétoriques de séduction, que sais-je ? doivent être envisagées.

merci pour votre démonstration. Je me permets 2 remarques, dont une ne porte pas sur le fond : il existe d'autres cas d'acronymes sans articles, comme par exemple Cap 21 (Citoyenneté Action Participation pour le 21ème siècle, alors qu'on dit "le Modem"), on dit LO (et non la LO), etc. (ok, LO, comme PS d'ailleurs, est un sigle et non un acronyme, au sens français qui pose la distinction). A mon avis, la différence est plutôt comment on introduit le nom non siglé (on dit Lutte Ouvrière, mais le Parti socialiste). Par ailleurs, si je ne me trompe LREM comprend l'article "la", qui est siglé. Donc une certaine diversité.

On peut lire sur les noms de partis et d'organisations (en accès gratuit) : https://journals.openedition.org/mots/25090

La deuxième remarque, c'est que, selon moi, l'entorse à la langue française (qui serait à confirmer, donc) a surtout pour conséquence (et non cause, fût-elle inconsciente) la "mythisation" de Tsahal et Daesh, et tout ce que vous formulez dans votre analyse. Mais ce n'est pas forcément incompatible. J'avais lu par ailleurs quelque part que les Israëliens (du moins ceux qui soutiennent leur armée) emploient "Tsahal" comme un petit nom affectueux. Mon "quelque part" n'est pas très précis...  Mais si c'est le cas, employer ce terme dans la presse française reviendrait à épouser (à son insu parfois) ce point de vue.

1) Par rapport à votre première remarque : la règle que j'ai essayé de dégager c'est qu'on emploie en général un article (qu'il s'agisse ou nom d'un acronyme) lorsque le nom du parti, de l'association... comporte un terme qui indique explicitement qu'il s'agit d'un rassemblement d'êtres humains ("parti", "syndicat", "mouvement" comme dans le Modem). Après un parti, une association, un journal... peuvent bien sûr choisir de faire figurer l'article dans leur nom officiel (Le Monde, Le Média, La Voix du Nord, La France Insoumise...) 


2) Dans le cas de Daesh, il faut savoir que la manière de nommer l'organisation a fait débat (cf. cet article d'Europe 1 qui cite ASI). "Daesh" est la dénomination que l'exécutif français (le duo Hollande/Fabius) a décidé d'adopter pour éviter d'employer le mot "Etat" (et de sous-entendre ainsi qu'il s'agissait réellement d'un Etat) et le terme "islamique" (pour éviter d'alimenter une hostilité envers tous les musulmans). Même si cela partait peut-être réellement de bonnes intentions, c'est à mon sens une décision contre-productive : tout le monde sait que Daech est une organisation islamiste. Dans l'article d'Europe 1 mis en lien on trouve cette phrase : "L’exécutif préfère donc utiliser "ce que les Arabes appellent ‘Daech’". On est clairement dans l'exotisme : "ce que les Arabes appellent Daech, mais qu'on ne peut pas traduire ni comprendre, car bon c'est un truc d'Arabes". On se réfugie dans l'exotisme (une forme de racisme à visage sympathique) pour ne pas avoir à affronter la question des liens qui existent entre l'organisation terroriste et une certaine interprétation de l'islam (une question que le théologien et ancien mufti de Marseille Soheib Bencheikh a choisi de ne pas esquiver, par exemple dans cet entretien donné à Jeune Afrique).


Dire "ce que les Arabes appellent Daech" c'est un peu comme refuser de traduire le titre du livre de Hitler Mein Kampf (sous-entendu : "ce que les Allemands appellent Mein Kampf") : c'est complètement idiot et ça contribue à la fascination malsaine exercée par le livre (le livre interdit qui porte un nom qu'on ne comprend pas, et/ou dont les sonorités sont mystérieuses, exotiques).


3) Dans le cas de Tsahal je pense que lorsqu'il est introduit le terme traduit bien une fascination pour le peuple juif/israélien, invincible et capable de renaître de ses cendres tel le phénix (le terme "haganah" est par ailleurs décrit comme un terme-clé du sionisme dans cet article de l'Encyclopédie Universalis ; Tsahal symbolise la métamorphose du peuple juif qui parce qu'il a un Etat et une armée ne va plus être condamné à subir les pogroms et l'extermination sans pouvoir opposer une résistance efficace). A l'heure actuelle je pense que cet usage qui perdure par habitude aurait plutôt tendance à alimenter une nouvelle forme d'antisémitisme (la majorité des gens ne sont pas dupes de la partialité des médias et sont exaspérés par le fait qu'on ne puisse pas dénoncer les violations des droits de l'Homme commises par l'Etat israélien sans se faire accuser d'antisémitisme ; le fait que les médias désignent l'armée israélienne par un acronyme hermétique qui peut être pris pour un surnom, un petit nom affectueux ne peut que renforcer cette exaspération.)

"guide élaboré en 2007 à l'intention des journalistes de Radio France :
 Tsahal : (acronyme de tsa hagana léyisrael - armée de défense d'israël) a acquis une connotation familière synonyme d'attachement très fort pour les israéliens qui s'en servent comme on le fait d'un diminutif chargé d'affection dans le sens "notre armée". Conclusion : ne pas utiliser. "


via le blog d' Akram Belkaïd

Merci pour les explications, ainsi qu'à scarabée pour sa réponse

Je suis angoissé. 


 Je me demande quand, BFM, va , enfin , se décider à donner la parole aux Israéliens, pour qu'ils puissent, enfin, exposer leur point de vue.

le problème du conflit israélo/palestinien au niveau médiatique, c'est la grosse dissymétrie entre les deux camps.


coté israélien, vous avez des beaux gosses bien coiffés, qui parlent français et qui peuvent passer à la télé. l'armée israélienne communique bien, tout est précis. un certain nombre d'israéliens sont francophones, ce qui facilite les choses.


coté palestinien, il n'y a rien. tout ce qu'on voit, c'est des femmes voilées pleurer devant la caméra. mais aucun discours, ou alors celui de types dans la rue qui ne racontent rien de tangible. et c'est en quelque sorte la LFI et des gens comme Alain Gresh qui doivent porter cette parole.

coté palestinien, il manque quelqu'un qui passe à la télé avec un beau costard et qui distribue les baffes médiatiques, en français si possible, ou en anglais au pire. et faut bien avouer qu'on a pas trop envie de s'apitoyer sur le sort du hamas ou du jihad islamique palestinien.

L'article ne va pas au bout du sujet. Julien Bahloul essaye d'influer sur la politique française via son compte twitter très suivi. Sa haine anti-Mélenchon n'a pas de bornes. Il est un véritable agent de destabilisation, comme quand il accuse Le Monde d'être "au service" du Hamas...

alors que s'affrontent l'armée israélienne et le Djihad islamique.


Lorsque l'une des plus puissante armée du monde bombarde des civils enfermés dans ghetto il ne s'agit pas d'affrontements mais d'un massacre.

C'est un processus très repandu dans les émissions de plateau, que ce soit des "débats" (sic), des interventions avec des personnes sur place (relol), on ne présente les intervenants comme ca les arrange. Ainsi a-t-on des universitaires (pourquoi pas...) ou experts(rerelol...) qui en vérité siègent dans les conseils d'administration de tres grandes entreprise ou sont des lobbyistes pour jouir de biais d'autorité. 


Sur BFM on préfère mettre en valeur le Bahloul  dont la neutralité n’est plus à démontrer, et censurer l’intervention d’Alain Gresh, spécialiste reconnu du Moyen Orient, très critique sur l’intervention d’Israël à Gaza.

Dans nos médias, toute critique d’Israël est interdite sous peine d’être taxé d’antisémite. Ce qui permet à ce pays de martyriser les Palestiniens en toute impunité.

On attend toujours les sanctions équivalentes à celles que les états occidentaux ont imposées à la Russie.

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