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Juger les politiques ? "La causalité sera difficile à établir"

La journaliste et éditrice Laurence Lacour est l’une des expertes du scandale et des procès du sang contaminé, à propos desquels elle a écrit un livre qui fait toujours référence. Elle met en lumière les changements importants, tant sociétaux que médiatiques, ainsi que la différence de contexte entre la grande affaire de santé publique de la fin du XXe siècle et les procédures qui s’annoncent contre les lenteurs gouvernementales dans la pandémie de coronavirus.

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Vous imaginez si l'un des responsable de l'époque était aujourd'hui à la tête d'une institution de haute justice?


Ce serait hilarant.

" La principale qualité d'un homme politique, c'est l'indifférence " ( Mitterrand )


J'ajouterais , si je pouvais me permettre d'ajouter à la pensée de ce génie  et de cette grande conscience morale,  la principale qualité d'un homme politiqu(...)


Un tueur en série en bande organisée - une association de malfaiteurs ? - aurait fait 20 000 morts en France en un peu plus d'un mois. La parquet anti terroriste va-t-il se saisir de l'affaire ? L'Etat islamique n'a encore rien renvendiqué.


Pourquoi n(...)

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Il faut virer ces gouvernants. Ca, c'est la base.


Puis oeuvrer pour un procès massif avec tous les responsables dans un même box des accusés: de Roselyne Bachelot (qui se fait une virginité dans les médias) , en passant par Marisol Touraine, Douste-Blazy, O. Véran et tous les autres (la liste est longue) qui ont participé à la destruction massive de l'hôpital public, au nom d'une idéologie néolibérale criminelle.


Tous ceux là, ensemble dans un même box, obligés d'écouter et de regarder ces témoignages et ces vidéos qui les confrontent à leur incompétence et à leurs mensonges réitérés. 


Ces politiques doivent répondre de leurs actes dont les conséquences, aujourd'hui, font des centaines de morts.


Oui ce sera difficile et long, au vu de la jurisprudence et du système. 

Mais il faut croire à l'improbable.

Remember Nuremberg.





Mais savoir si papi Mougeot ne serait pas mort si les gouvernements de droite successifs n’avaient pas fait de la merde n’est pas la question.


La question c’est d’analyser la surmortalité en temps et en heure et de bien se remémorer toutes les décisions débiles qui ont été prises ces 20 dernières années qui ont amené à une situation aussi improbable que celle d’un pays comme le nôtre incapable de produire ses propres putains de masques, pour ne prendre qu’un seul exemple.

Le désire de juger les politiciens est une chose. Mais cela révèle bien souvent notre impuissance politique. Au lieu de résoudre un conflit politique, politiquement, nous nous rattachons à un espoir de voir les juges et la justice faire le travail à notre place. Hors ce n'est pas leur rôle, et c'est un exutoire qui nous conforte dans les convictions politiques qui nous mènent à cette impuissance au lieu de nous pousser à nous repenser et à faire le nécessaire pour nous en sortir justement. Ce qu'elle exprime par "la causalité sera difficile à établir" c'est précisément ce qui relève de l'appréciation politique et non pas du droit.


Si nous pensons que Macron et le gouvernement gèrent très mal la crise et qu'il y a eu des dysfonctionnements / des choix responsables de la mort de milliers de gens, alors nous devons nous rassembler pour virer ces personnes du gouvernement. Ensuite seulement, en menant des enquêtes et en apportant des preuves, il sera peut être possible de faire intervenir les juges. Tant qu'ils sont au pouvoir, nous nous exposons à la corruption et à la justice à deux vitesses de toute façon.



Un tueur en série en bande organisée - une association de malfaiteurs ? - aurait fait 20 000 morts en France en un peu plus d'un mois. La parquet anti terroriste va-t-il se saisir de l'affaire ? L'Etat islamique n'a encore rien renvendiqué.


Pourquoi n'avoir pas donné la parole aux avocats des plaignants puis demandé l'appréciation de deux ou trois professeurs de droit pour poser le débat sur des bases solides ? 


De grands spécialistes du droit de la santé et du droit international ont écrit sur la prévention des pandémies.


Pourquoi ne pas avoir interrogé aussi Marie-Odile Bertella-Geffroy, juge d'instruction du pôle santé au TGI de Paris qui est aujourd'hui avocate à Paris


Cela fait plusieurs numéros que le Canard enchaîné publie des articles sur les alertes et les rapports non lus ni suivis d'effet que la majorité et l'exécutif ont méprisés.

Le Canard enchaîné démontre plus que de besoin l'abstention de mauvaise foi de l'exécutif.


Comme il a méprisé le droit interne - en ligne sur le site du ministère de la santé - et le droit international - voir OMS

La justice sanctionne ne comparution immédiate n'importe qui au motif que nul n'est censé ignorer la loi.

Comment dès lors accepter que le premier magistrat de France l'ignore ?

Application de loi pour tout le monde : Nemo censetur ignorare legem 

La faute est démontrée


La santé est un droit de l'Homme et l'exécutif a l'obligation positive d'en garantir l'efficacité. C'est une obligation de résultat que le comité des nations unies apprécie in concreto.


Il est irrecevable que les dirigeants d'un pays qui se payent le luxe de 150 milliards de fraude fiscale tous les ans n'ont pas les moyens de payer une recherche publique pour prévenir une épidémie sur laquelle ils sont prévenus.


Personne n'est allé chercher ces bras cassés bavards, prétentieux et mortels.  

Ce sont eux qui sont venus solliciter les suffrages pour prendre en charge la santé et le bien-être général de la population. 

Ce qui est le but de la politique dans une société démocratique et doit impérativement leur être rappelé dans le débat.


Enfin ce pouvoir a supprimé les commandes à l'origine de la fermeture de l'usine de masques en Côte d'Armor et laisse mourir l'usine de bouteille d'oxygène en pleine épidémie.


Cela montre quand même qu'on a affaire à des salauds. Cette dernière appréciation ne relevant pas du champ juridique. 


Mais n'est-ce pas se rendre complice de la situation  que de vouloir ménager la susceptibilité de personnes qui portent la responsabilité de la mort de 20 000 personnes ?



La qualité du crime est lié à la volonté de nuire.

Les Gouvernants en tant que Gouvernants prennent des décisions qui engagent leur responsabilité Politique. 

Même s'il y a mort d'homme, l'erreur ne devrait être sanctionnée que politiquement

Il ne tient qu'au Groupe Social Citoyens de déterminer la ou les sanctions applicables.

Et si avec les outils déjà à sa disposition, le Groupe Social "Citoyen" n'est pas capable de sanctionner l'erreur Politique, il ne doit s'en prendre qu'à lui même.

En gros: 

On a les Gouvernants qu'on mérite.

Le Gouvernement est toujours le reflet du groupe dominant dans une société donnée.

Si nous avons un Macron et un LREM au pouvoir c'est que les Dominant les y ont mis. Et ces Dominants sont nous et/ou NOS enfants, que NOUS avons poussé dans les études et qui sont devenus les 30% d'éduqués sup de Todd.

Il me semble honnête de citer le dossier:" L'information médicale sous contrainte" de P. Champagne et D.Marchetti

à propos de l'affaire du sang contaminé.

Dans une république bananière le pouvoir n'est jamais condamné.


Ce que craignent peut-être les actuels dirigeants, c'est un scénario du genre printemps arabes.


Rappelons qu'il y a eu une exécution sommaire, Khadafi, un emprisonné, Moubarak, un exil, Ben Ali... et un seul survivant, Assad.


Mais il n'est pas exclu que leur sentiment de toute puissance ne les aveugle

" La principale qualité d'un homme politique, c'est l'indifférence " ( Mitterrand )


J'ajouterais , si je pouvais me permettre d'ajouter à la pensée de ce génie  et de cette grande conscience morale,  la principale qualité d'un homme politique, c'est un sentiment d'impunité.


J'ajouterais, si je pouvais ajouté à moi-même,  la principale qualité d'un homme politique, c'est la certitude de l'impunité.


Vive la France,  et Vive la République!

C'est marrant comme les liens de causalité sont parfois difficiles à établir et parfois très simples.


Par exemple, il apparaît tout à fait normal de ne pas déconfiner le Haut-Rhin comme d'autres départements peu affectés par la crise, parce-qu'appparament, il semble évident que le risque y est plus élevé, et que ce ne serait en rien discriminatoire de discriminer les personnes sur leur lieu d'habitation.


En revanche, il apparaît au gouvernement, et en particulier au Conseil Constitutionnel dont la moyenne d'âge est de 72 ans, que prolonger le confinement pour les personnes âgées ce serait discriminatoire et anticonstitutionnel, parce-qu'on ne pourrait pas vraiment démontrer que les personnes âgées présentent plus de risques que le reste de la population.



Vous imaginez si l'un des responsable de l'époque était aujourd'hui à la tête d'une institution de haute justice?


Ce serait hilarant.

On entend parler de commission d'enquête parlementaire, de Cour de Justice de la République... Le problème ici, c'est que les politiques sont jugés par des instances composés de... politiques. L'affaire risque d'être enterrée. 

Pourtant, nous manquons massivement de masques, de tests, la tenue du 1er tour des municipales a été une hérésie et puis, plus que tout, la situation de l'hôpital public (dont ce gouvernement n'est pas le seul responsable certes) a probablement causé plus de morts que si nous avions disposé de plus de lits et de personnels. Des morts auraient pu être évités, j'en suis persuadé.

Voyez comme la mémoire est distraite et comment fonctionne le cerveau. En lisant le chapeau de l'article et le nom de Laurence Lacour, j'ai immédiatement lu Anne-Marie Casteret à la place. De fait, pour moi, donc, journaliste spécialisé à l'époque des faits, instinctivement, "la" journaliste du sang contaminé, c'est d'abord et ça reste Casteret qui a enquêté puis publié l'ouvrage clef sur l'affaire (L'Affaire du sang, 1992). La mémoire est fragile, mais ça, ça reste.

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