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J'ai testé (sans succès) la consommation collaborative

Et si on posait les armes cinq minutes ? Entre le bazooka de la BCE et la guerre annoncée par les Cassandre casqués, laissons de côté – le temps d’une chronique – le gros problème de la dette publique et continuons à réfléchir aux alternatives qui s’offrent à nous, citoyens lambda.

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Inutile de revenir sur tel ou tel point de vue développé par Anne-Sophie, et largement commenté dans uns sens ou un autre.
Je serai bassement concréte en vous parlant de " Croquez-local en pays des nestes", pays aux confins sud de midi-pyrénées. DEpuis 2008, quelques producteurs et consomm@cteurs se retrouvent toutes les quinzaines, pour mettre à disposition des consommateurs adhérents de l'asso, les produits commandés par internet ou telephone en fonction des disponibilités. La gamme, aussi large que possible , résulte de l'adhésion de producteurs qui ont choisi d'ajouter à leur vente à la ferme ou sur les marchés, cette mise à disposition,en fin de soirée, qui permet à celles et ceux qui ne peuvent se rendre sur les marchés paysans de consommer des produits locaux, vendus à un juste prix et en circuit court.
Il n'y a pas d'exclusive, bio, pas bio, c'est fonction de se qui se présente, avec visite de l'exploitation et discussion sur les pratiques, qui au pire sont celles de l'agriculture de montagne.
Cela demande un très gros investissement en temps pour ceux qui font vivre l'asso :
-la présidente, un productrice
-le vice président, un producteur,
- la secrétaire, une productrice ( depuis peu, après un consomm@cteur)
-la secrétaire adjointe, une consomm@ctrice,
- le trésorier, un producteur,
- la trésorière adjointe, une consomm@ctrice,

car trop de producteurs, mais surtout de consommateurs, ne prennent pas la mesure du changement d'approche que cela implique :
- nombre de consommateurs ramassent leur commande, et filent sans échange autre que la remise de leur chèque,
-des producteurs (rares heureusement) nous quittent dès qu'ils se sont constitué une clientèle, utilisant l'asso comme une "pépinière".

Pas suffisant pour nous faire abandonner, car ceux qui s'investissent y trouvent leur compte d'amitié et d'espoir. L'activité de "croquez-local" ne se limite pas à la seule consommation des particuliers , nous proposons aux scolaires des visites d'exploitation en attendant de pouvoir garnir leur assiette à la cantine, et à la restauration collective, la possibilité de construire tout un menu autour des produits locaux.

Anne- Sophie, s'il vous vient l'envie de voir comment une petite structure comme la notre a évolué depuis 3 ans, et voit son avenir, je pense pouvoir vous inviter de la part de tous les producteurs, et du bureau à une journée portes ouvertes chez le producteur de votre choix.
Bonjour,
j'ai testé l'Amap de mon coin (Basse Normandie) : elle fonctionne bien, avec plein d'adhérents (je ne sais plus combien) 2 lieux de distribution parce que le patelin est étendu, légumes, pain, lait, œufs, pommes ou jus, occasionnellement de la viande...
Mais :
je suis seule et ma consommation hebdomadaire n'atteint pas le volume des petits paniers de légumes et avec l'obligation de se présenter au lieu de distribution au jour et à l'heure fixée, j'ai trouvé que ça ne valait pas le coup d'autant plus qu'au marché, il y a plein de producteurs locaux en agriculture raisonnée et même depuis peu le maraicher bio qui fournit l'Amap !

j'ai aussi proposé du covoiturage quand je suis partie en vacances dans les Alpes avec ma Clio mais personne n'a répondu ; sans doute parce que je voyage hors Autoroute donc, moins vite (mais moins cher) et par des trajets un peu... alternatifs !
comme toi les supermarchés me donnent la migraine

Bon, ça c'était ma contribution au débat...

A ma grande honte, je n'ai pas lu toutes les collaborations à cette discussion mais j'y reviendrai A bientôt
Flûte, c'est la première fois que je n'aime pas une chronique d'Anne-Sophie. L'axiome "consommer mieux/plus responsable/moins" = "consommer collaboratif" est faux. Et on se retrouve avec une chronique qui incite à ne rien faire parce que rien ne me convient...A moins que ce ne soit du second degré mais là c'est à contre temps parce que le green bashing c'est fini!

Si vous voulez consommer plus responsable ça demande des efforts, comme pour la culture dirait Luchini.
Ça nécessite de s'intéresser aux impacts (au pluriel, comme nos motivations, pas au singulier!) environnementaux de notre mode de vie : oui le train va revenir moins cher sur certains trajets et oui il engendre moins d'impacts environnementaux, oui il faut consommer des fruits et légumes avant tout de saison, puis bio, puis locaux, oui on peut emprunter des outils à ses voisins ou à sa famille plutôt que de se ruer sur internet, non on ne peut pas réduire l'alimentation saine et responsable aux AMAP, il y a des enseignes bio qui peuvent convenir (Biocoop par exemple)...

Plein de tuyaux sont sur http://ecocitoyens.ademe.fr/mes-achats et http://ecocitoyens.ademe.fr/mes-deplacements
c'est drôle les co-incidences ! aujourd'hui j'apprends que les (mêmes habituels) gauchistes de l'île viennent de créer un groupe, qui fonctionne par mail-list, d'échanges de services, mais aussi de recherches et d'offres de choses ou d'actions. pas encore tout traduit, donc je sais pas s'il y a une histoire de pognon pour les offres et les recherches. pas mal de recherche de baby sitting, pas mal d'offres de peinture de murs... je vais décoiffer avec ma tronçonneuse contre du bois !

comme quoi, la crise suscite des réactions qui vont dans le "bon" sens.

à propos, donc hors propos, j'ai appris également que les prix des locations sont en chute libre (par exemple une maison sublime, moderne mais vraiment chouette, passée de 600 euros à 350 !! et ils trouvent pas preneurs) - et j'ai vu pour la première fois en 7 ans sur l'île des gens ramasser des pommes de pin (pour faire du feu je suppose, ou pour vendre), et glaner du bois et des branchettes. panique à bord, on rouvre les cheminées et on arrête le chauffage central ou l'air conditionné.
Il existe un "guide de l'anti-consommateur" mais il vaut la peau des fesses...
Je reviens sur le forum deux jours plus tard, et je constate que parmi ceux qui expriment leur satisfaction face à ces différents modèles ( même si on les réunit à tort), une remarque revient souvent sur le côté convivial et l'occasion de se faire des amis , etc...

Comme mon sujet de réflexion personnellement-je-en ce qui me concerne-moi- à mon niveau c'est : " pourquoi je n'adhère pas à ce genre de démarche, pourquoi j'y suis pas dans l'AMAP de ma commune, pourquoi le vide-grenier du quartier je n'y vais jamais ?",
la nouvelle question que je me pose c'est : "Suis-je prête à ce que chaque déplacement, chaque kilo de carotte, chaque pièce détachée de machine à laver, devienne pour moi l'occasion d'un temps convivial, d'un partage humain, d'une discussion, de l'occasion de faire connaissance avec de nouveaux gens ? ".

Avec sa question bonus : " Suis-je une horrible sauvage quand j'apprécie de faire mes achats en ligne ( bouffe, fringue, chaussures, bouquins, musique, billets de train...) et qu'ils me soient livrés à domicile ? Suis-je une sauvage quand dans le train j'apprécie qu'on me foute la paix, que ni les voisins ni le monsieur ou la dame dans le micro se sentent le devoir de m'occuper ?"
Nous sommes 7 , nous louons un terrain agricole de 600 m²
le terrain est partagé en 2 partie, une partie collective et l'autre partie divisée en 7 parcelles individuelles
On partage les outils, la pompe à eau etc
le gros avantage c'est qu'on peut partir un mois en vacances , le potager sera arrosé par ceux qui ne partent pas
l'achat des semences et des plants est aussi groupé, on partage les savoir faire et des moments conviviaux.

Bref je vous conseille vivement ce genre de formule.
Du coup on se lance en plus doucement dans les conserves.

Bon un potager bio c'est galère faut désherber à la main, chasser les doriphores en retournant chaque feuille, ça prend du temps mais on achète beaucoup moins de légumes on passe du temps au contact de la terre. Et on participe à un projet commun, on fait partie d'un groupe.
Personne n'a encore prononcé le mot de "marché noir"?

Quand je vois certaines pratiques: des municipalités qui donnent des tickets d'achats pour les livres de classes valables dans les librairies du coin, les aides aux cotisations de clubs sportifs données sous forme de factures à se faire payer par le club.. Ça a l'air bien, bon pour la collectivité locale, normal. Mais dès fois j'ai peur, qu'on finisse par donner le rmi en ticket de pain, de farine, de beurre pour pas qu'ils achètent du vin.., un iphone ou autre objet d'addiction.

Avant il y a eu une époque où on avait une ligne de téléphone pour deux appartements, dans un village isolé celui qui se faisait installer le téléphone avait parfois "téléphone public" sur sa porte, et on en faisait pas un modèle de vie, un exemple de solidarité... De même, la consommation collaborative ne s'installe pas forcément par choix, la solidarité contre l'individualisme, mais par nécessité aussi, la réalité sociale se calque sur la réalité économique.
En AMAP depuis 2008, donc en lien direct avec le producteur qui est présent aux distributions une semaine sur 2. Cela permet de remettre les pendules à l'heure sur le prix des fruits et légumes. Quand vous vous êtes cassé le dos à ramasser des haricots pendant 3h, vous comprenez pourquoi les haricots français sont devenus si chers (comparé aux importations du Maroc notamment). C'est pénible à ramasser et la terre est bien basse!! Le kg d'asperges vertes bio coute 7,5€ en Seine-et-Marne et 1,5 provenance Amérique du Sud, parce que les salaires y sont dérisoires comparés aux nôtres. Bref vous acceptez de payer les choses le prix qu'elles valent, pour une protection sociale des travailleurs. Du coup vous potassez sur la question, etc...

On se rend compte aussi que les saisons passent leur temps à être atypique : hiver précocement froid, printemps exceptionnellement sec, été trop pluvieux, ça n'arrête pas d'être atypique. Après, on mange des radis et des navets en août, on a des framboises fin octobre, etc...

Coté collaboratif, comment dire... A mon sens, il existe 2 catégories d'AMAPiens, ceux qui se sont engagés dans la démarche politiquement, qui participent aux AG, aux visites chez l'agriculteur, à la vie de l'AMAP. Et ceux qui sont là en consommateurs de produits bons pour la santé, qu'on voit peu, à part aux distrib', etc... L'AMAP n'est pas un monde parfait, comme les JT voudraient le faire croire, on n'est pas toujours contents des paniers, il y a beaucoup de turn-over, en partie pour cause de déménagement, mais aussi des gens qui n'adhèrent pas au système. C'est la vie, quoi. Il faut apprendre à parler avec l'agriculteur, aborder les questions qui fâchent, mais aussi parler de ce qui va bien. Il faut déjà être prêt dans sa tête à manger plus de légumes, à prendre le temps de les cuisiner... On pensait avoir une culture légumière importante, mais il faut bien dire que la préparation des rutabagas, délicieux topinambours, radis japonais, nous était inconnue. On découvre l'extraordinaire variété des courges, tomates. Tout ça ça ouvre sur la question de la semence, libre ou catalogue officiel?

L'AMAP, c'est aussi un moyen d'être dans une communauté qui est pour une partie dans la même démarche que vous, et vous font connaître d'autres démarches. C'est en récupérant mon panier que j'ai entendu parler de « Tous au Larzac » (Rencontre-débat autour du film en présence du réalisateur ce dimanche 4 décembre à l'issue de la séance de 16h15 au cinéma La Bastille, 75011).

Cahin caha, à 5 AMAP franciliennes, on fait vivre une exploitation, des salariés, on a participé au montage de sa serre. Il y a aussi des achats groupés de fromages divers, pain, bière, miel, viande de bœuf, poulet, café zapatiste (les pré-commandes sur la récolte 2012 sont en ce moment!). Inutile de dire que tout est en bio. Alors sur, on est peut-être une bande de bobos... (Ça emmerde certains agriculteurs d'être soutenus par des bobos écolos, mieux vaut faire du conventionnel à phyto que du bio à bobos).

Pour moi, soutenir Arrêt sur Images correspond à une démarche similaire, de lien direct, sans passer par la pub.

Il me semble que toutes ces démarches se transmettent avant tout de bouche à oreille, même si des sites internet les évoquent. Mais sur lesquels on va parce qu'on en a entendu parler.
Je me suis de mon côté toujours posé cette question :

Le covoiturage, n'est-ce pas une forme de taxi clandestin?

De la même manière, j'hésite à louer ma sono via e-loue. Quand je vois les prix proposées, elle pourrait me rapporter pas mal... mais là encore, je rentre en concurrence déloyale avec les magasins dont c'est le métier.

Il me semble en tout cas évident que quelqu'un qui loue sa sono ne le fait pas par soucis écologique ;)

Et dans le même genre, on pourrait aussi parler des concerts payants (souvent lié à un apéro ou un repas) en appartements qui se développent énorméments. C'est aussi une forme de consommation artistique collaborative... tout aussi limite légalement (pas de droits sacem, pas de taxes, etc.)

Je pense cependant qu'il s'agit d'un mouvement de fond très intéressant mais qui me semble à la limite de l'illégalité totale.

Sinon, les AMAP, je trouve aussi ça super comme principe, même si c'est un peu contraignant le rdv fixe et la quantité à cuisiner.
Il me semble que le (sans succès) d'Anne-Sophie témoigne aussi de quelques chose que l'on a oublié dans notre mode de vie où tout est accessible, tout est à portée de main. C'est que si on se tourne vers ces systèmes alternatifs, on ne trouvera pas forcément exactement, tout de suite, ce que l'on cherche et que cela nous mène à réfléchir à nos actes.
Pas de panier AMAP dans ma région ? Pas de panier AMAP, je me tourne vers autre chose. Le marché par exemple (pas forcément bio mais avec au moins un producteur local). Ou au contraire des AMAP avec paniers éparpillés, différents endroits pour aller chercher ici ses oeufs, ici ses patates. Donc je m'organise en "bandes" pour éviter de multiplier les déplacements.
Pas de covoiturage intéressant ? Je prends note. Peut-être que je décale mon voyage. Je m'adapte à l'offre. Ou alors je décide de prendre le train (à voir au niveau de l'empreinte écologique et sociale, je ne sais pas comment tout cela s'équilibre...)
De la même façon, les sites d'échanges de maison ou d'appart fonctionnent très bien du moment qu'on a une destination "large" et qu'on est prêt à changer de plan pour profiter d'une occasion.
Enfin, tout ce qui est vente d'occasion, c'est intéressant si local. A chaque fois que l'on a besoin (envie, on a le droit !) de (s')offrir quelque chose, juste regarder si par hasard je le trouve dans le coin et d'occasion. Et si pas, on se demande : j'en ai vraiment besoin ? Je peux attendre histoire de voir si dans un mois une petite annonce viendrait m'apporter ce que je recherche (vraiment pour le coup) ?

Pour moi, il n'y a déception que si on a le même comportement face à ses sites ou solutions alternatives que celles que nous avons dans un supermarché.

Cécile
ps : je mets par contre hors jeu les sites de loc qui sont effectivement dans une logique ultra-commerciale. Dans le lot, il y a des profiteurs comme partout ailleurs.
Bonjour,

J'ai fait souvent la même expérience que vous, Anne-Sophie, sur les sites de "consommation collaborative" : quand on habite une petite ville (20 000 habitants là où je suis), il y a généralement assez peu de choses à troquer, partager, louer ... sur ces sites.
Ce qui a revanche très bien fonctionné pour moi : les listes de diffusion locales du type "freecycle" :
- 1ère expérience quand je vivais dans une grande ville espagnole : inscrite sur une liste de ce type qui fonctionnait à l'échelle d'un quartier, j'ai pu échanger des services : une personne m'a aidée à transporter une armoire avec sa fourgonnette (je n'avais pas de voiture), et en retour je l'ai invité avec sa compagne à un repas français à la maison.
- inscrite sur une liste du même type dans la ville où j'habite actuellement (20 000 habitants), j'ai pu donner des plants de framboisiers dont je n'avais pas l'usage, et récupérer des grains de kéfir pour le fabriquer moi même.
Bien sûr, ce genre de liste repose sur le hasard des propositions des gens ; mais j'apprécie son caractère simple, local et direct (pas de site où il faut s'inscrire, cela fonctionne simplement avec le mail)
papier très rigolo, mais surtout extrêmement pertinent dans son point de départ. décroître, c'est bien, mais comment ? j'ai un peu le même "profil" qu'anne-sophie, question conso, donc j'ai lu son enquête avec beaucoup d'intérêt anticipé, et une immense déception pour finir. je vais avoir l'air d'un vieux barbon, mais je crois que la génération des 25 ans ne peut pas créer un truc comme ça (patapé les djeunes !) - et c'est pas la question d'être ou non sur fesse bouc ou tout-y-T. c'est une question d'y avoir été et d'en être revenu, de la conso. je crois. ou du moins de n'avoir aucune ambition. un mec qui pense / vise / a pour ciel de lit fesse-bouc en créant son réseau de consommer autrement, ben pour moi c'est dead à la naissance.

un truc pour le co-voiturage, que je comprends pas : si c'est un prix fixe (hors de prix la balade !), alors quelle différence il y a avec par exemple un taxi pas cher ? c'est co-voiturage, pas location de bagnole tout venant avec chauffeur !?

il me semble que hors frontières franco-françaises, il y a plus de choses, je pense en particulier à l'échange de maison qui fonctionne à plein tube dans les pays anglo-saxons (homeexchange) - je connais une retraitée anglaise qui vit ici et qui a fait le tour du monde grâce à sa "monnaie d'échange", c'est à dire sa vieille baraque pourrave ici, mais à 2' de la mer... et je pense que dans les pays teutons et/ou nordiques, ces réseaux existent et fonctionnent très bien et à moindre coût. bref, question de culture, de génération, et il faudrait vraiment voir ce qui se passe ailleurs. mais pas en grèce...

(j'ose plus dire "en grèce" alors...) à syros, il est inconcevable d'acheter d'occasion. il n'y a aucun, mais strictement AUCUN magasin genre brocante (et d'ailleurs même les antiquaires sont rarissimes, je n'en connais qu'un, et gaffe aux prix !). c'est pas compliqué, les gens jettent à côté des poubelles ce qu'ils ne veulent plus (des salons entiers, des armoires, de la vaisselle, j'ai même trouvé une fois une malle en bois, recouverte en cuir, avec les angles en laiton... mais bon, 50kgs, impossible dans ma fiat 500, argh). et passent en bagnole quelques rares grecs, de nuit parce que c'est la honte totale (faire les poubelles...), et les expatriés de jour parce qu'on n'a pas ce genre d'angoisse sociale et qu'on récupère tout ce qu'on peut (moi je récupère même les bidons rouillés, les sacs pleins de fleurs sèches de bougainvillées, ou les chaises paillées abimées, et même le bois et les pommes de pin). un mec ici ferait fortune en ouvrant un magasin de location et de vente d'outils d'occasion. des gens proches du synaspismos (des gauchos) organisent 2 fois PAR AN (pas plus...) un pazari, un bazar (avec musique, bouffe, boissons, c'est la fête en fait), on y amène ce qu'on veut plus, on pose ça joliment sur un drap, et on laisse prendre. et on va faire un tour soi-même voir si on trouve un truc laissé sur un drap que le proprio ne veut plus. essentiellement des nippes pour mômes et femmes enceintes. j'exagère à peine. that's all.

j'ai des tonnes de bouquins (tellement que j'en utilise pour démarrer mes feux) (les mauvais polars, hein, et ulysse de joyce et au-dessous du volcan de lowry) (ça, ça me fait plusieurs feux) (j'en rachète un de chaque régulièrement, que je lis régulièrement jusqu'à la page 50, et puis ça me tombe des mains, et au feu) - bon en français et en italien. ben j'ai cherché désespérément un libraire pour les lui DONNER... rien à faire, il n'y a pas de marché d'occasion des livres, qu'ils soient VO ou non.

par contre, expé réussie : j'ai acheté en france une tronçonneuse à essence (la même qu'ici carrément 2 fois moins chère, un truc allemand bien sûr !), j'ai dit à qui veut bien l'entendre que j'en ai une, je la prête, mais en échange on me donne un peu de bois. ça marche, je vais pas me chauffer au diamant (on peut rien rêver de plus fumant), mais à l'olivier, au caroubier, au citronnier, à l'eucalyptus et à l'amandier...
Pour ma part j'ai déjà teste le covoiturage (paris / marseille) c’était pas mal en dernière minute, j'ai fait plusieurs fois des locations sur e-loue (decolleuse, costume, sono) c’était vraiment parfait et économique, par contre j'ai jamais rien trouve avec le couchsurfing.
Je suis agricultrice: production de plants bio. J'ai choisi cette voie (le bio), pour des raisons environnementales bien sur, mais aussi pour des raisons politiques: RESISTONS. Pronons une autre agriculture, une autre manière de consommer etc, etc...J'ai donc démarré mon activité il y a 6 ans, avec enthousiasme. Mon idée, c'est qu'on ne peut pas proposer une alternative à l'agriculture intensive, si on propose des marchandises si chères que seules les plus aisés d'entre nous peuvent y avoir accès. J'ai donc mis en application mes idées, je propose à mes clients des produits un peu plus chers des fois que les conventionnels et parfois moins chers. Ma petite entreprise tourne bien, j'ai acquis une clientèle fidèle mais... Je travaille presque uniquement pour des bourgeois, qui ne consomment bio parce qu'ils ont peur du cancer, qui se foutent complètement de l'environnement, de la surconsommation etc, etc... Quand à mes chers collègues producteurs bio également, la plupart (les exceptions sont rares), sont occupés à se remplir les poches (prix parfois le double du traditionnel) en plumant une poignée de bobos térrifiés par le cancer. Les gens modestes fuient l'étiquette bio parce que notoirement trop chère. Sur les marchés bio où je commercialise ma production, je croise peu de gens sincèrement attachés à la cause environnementale, mais surtout des opportunistes, attirés par la perspective de vendre cher et débitant des discours usés sur l'environnement, la planète.....Je persévère dans mon activité puiqu'elle correspond à mes aspirations et que mon job m'épanouit malgré le peu de gain que j'en tire, mais j'ai compris que dans le monde où nous vivons, ce monde dominé par l'avidité, il n'y a pas d'exception (ou si peu), et que les belles idées partageuses ne sont que des des discours ronflants et creux, ressassés à l'infini par des gens séduits par les mots mais nullement disposés à les appliquer.
Reportage intéressant, mais qui montre bien les limites de ces boites 2.0 qui peinent toutes à trouver un vrai modèle économique rentable. Le cas de covoiturage.fr est particulièrement pertinent. Deux logiques:
- passer au payant: fronde des utilisateurs.
- rester au tout gratuit, mais impossible alors de financer le site sans mettre de la pub.Fronde des investisseurs.
On voit bien que ca n'est pas tenable. A mon avis, la seule issue, c'est accepter le cout d'un service, ce qu'internet nous a fait progressivement oublier...

Et pour finir, une formule efficace, gratuite, car le service est reduit: freecycle. Il s'agit juste de liste de distributions (en général sur yahoo), avec pas mal d'annonces ou les gens... donnent et recoivent! Et ca marche! Allez donc voir sur http://www.freecycle.org/ .
Youpi, soyons tous contents, voici (peut-être) le retour des :

Farines Animales !

Un p'tit trou, des p'tits trous, encore des p'tits trous...
Pabonendroa.
"Les entrepreneurs ne gagnent rien"

Je n'en suis pas si sûr...

Il faut trouver le concept, le métier dans lequel il manque de la main-d'œuvre et/ou il y a un réel besoin et là c'est le Jack-pot

Maintenant, tout le monde ne peut pas tout faire, on n'est pas tous capable de diriger une entreprise ou d'être entrepreneur, on est pas tous intéressé par certains métiers en voie de disparition et/ou pas suffisamment qualifié dans ses métiers (mais la c'est la grande question sur l'école et la réforme dont elle a besoin) et/ou dans la possibilité physique de le faire

En suite, il faut que l'entrepreneur (mais il faut avoir certaines aptitudes et connaissances pour cela) puisse grandir son affaire pour accroitre ses bénéfices et donc son salaire

Bref, dire qu'un entrepreneur ne gagne rien n'est pas tout à fait vrai
Dans un style voisin à ce qu'a testé Anne-Sophie, on trouve la consommation coopérative où un groupement de personnes achètent un bien ensemble et partagent son utilisation. Je crois qu'il y a eu un sujet là-dessus dans un média traditionnel cette semaine (20h de France 2).

Pour ma part, j'ai essayé de consommer des biens d'occasion qui ont la particularité d'être réparés/recyclés. Ce service concerne des biens électroménagers et il est assuré par des entreprises comme le réseau envie. L'entreprise répare des machines hors service déposées en déchetterie ou chez les revendeurs et les revend en tant qu'occasion. J'ai acheté un lave-linge qui a ainsi été réparé et j'en suis satisfait.

Ca présente plusieurs avantages à mes yeux :
1. c'est économiquement et écologiquement rationnel car on répare ce qui est réparable à peu de frais et on évite de gaspiller des matières premières.
2. Ca crée de l'emploi qualifié localement et ça limite le déficit de la balance commerciale !
3. Ca peut contribuer à lutter contre l'obsolescence programmée.
En lisant tout ça, je me posais une question :
les vendeurs ou loueurs individuels payent-ils des cotisations sociales et des impôts s'ils font un profit ?
Ça va tout dans la poche du vendeur les 38 euros du repas, les 40 euros / jour de perceuse, les 26 euros de voiture ?
Merci Oblivion d'avoir posé la question, parce que ça fait partie des trucs qui me turlupinent : je comprends bien l'intérêt immédiat pour le vendeur ou pour l'acheteur dans un marché parallèle, mais la dimension collective est quand même gravement mise de côté tant qu'on reste dans un rapport de vente/achat.

Je trouve que les distinctions proposées par Françoise Fournier, au-dessus, sont essentielles, et je regrette que trop souvent tout soit mis dans un même panier : vente d'occasion, partage de frais, troc, échanges de services, achat groupé ... ce sont des démarches très différentes.

Remettre en cause la surconsommation telle qu'elle se pratique le plus souvent aujourd'hui, c'est évident que la question va devoir se poser à chacun de nous, parce que le modèle ne tiendra pas, c'est un fait.
Mais si on le remplace par de la conso toujours autant monétisée mais sans impôt et sans cotisation sociale, ou par du bénévolat et de l'amateurisme sauvages ( j'appelle ainsi ceux qui tuent le travail professionnel rémunéré ) , ... la collectivité n'aura pas gagné grand chose je crains, et on ne sera pas moins des "consommateurs".

Quand j'étais gamine je donnais mes jouets auxquels je ne jouais plus à mes cousines ou à des associations. Beaucoup d'enfants les revendent au vide-grenier de leur quartier de nos jours, c'est tendance, mais je me demande si c'est un progrès ou au contraire si le système capitaliste n'a pas TOUT infiltré.

M'enfin, c'est compliqué toutes ces questions.
Bonne remarque...

En fait, Anne Sophie n'a pas testé la consommation collaborative; elle a testé l'économie souterraine 2.0. C'est sûr que "consommation collaborative", ça fait plus "hype", tu 'ois, plus high tech, c'est l'avenir, c'est in. Mais au final, c'est juste un nouvelle extension du domaine du capitalisme via les merveilles des technologies nouvelles; ce qui autrefois relevait de l'entraide (don/contre-don) au sein d'une communauté restreinte genre quartier ou village (je te file un coup de main, je te passe une perçeuse, je te prends en stop, on s'fait une bouffe) est désormais transformé en marchandise au sein d'une communauté sinon mondiale, du moins nationale, grâce aux merveilles des nouvelles technologies. L'échec d'Anne-Sophie laisse entendre que le modèle économique n'est pas encore vraiment au point, mais je suis persuadé que quelqu'un trouvera la martingale pour rendre légal et rentable (pour lui) ce système de marchandisation de l'entraide. Après tout nous vivons un monde merveilleux, tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes, et il serait dommage de ne pas faire profiter de l'efficience du marché ce qui jadis lui échappait: le coup de main, l'acte gratuit et désintéressé (que par contre-don l'on s'empressait de contre-balancer), etc.

PS: je n'inclus pas dans ma critique toutes les formes analysées par Anne Sophie (notamment les AMAP ou le troc), mais entendre quelqu'un me vanter les mérites d'une "consommation collaborative" [qui ressemble beaucoup à une commercialisation de l'économie souterraine et de l'entraide] et me tisser en même temps l'éloge de l'ogre Google, ou de Facebook —qui va bientôt lever des fonds à Wall Street avec une capitalisation démente (et une bulle à moyen terme)— comme modèles économiques durables et/ou admirables, je me marre. C'est comme les gars qui croyaient que caramail, multimania et lycos étaient le futur du ouaibe il n'y a que dix ans. Mais je me trompe sans doute: après tout, les "réalistes", ce sont eux. Moi, je ne suis qu'un idéologue archaïque.
Exact, Caramail and Cie, ça m'a jamais trop "branché", j'étais ailleurs me souviens même plus où,
'faudrai' que j'allume mon vieux imac G3 pour retrouver mes liens....
gamma
Pour rendre rentable le système d'entraide, c'est fait pour covoiturage.fr puisqu'ils vont définitivement passer en mode payant en 2012 : http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Covoiturage.fr-devient-payant-et-ca-fait-reagir-_3639-2015422_actu.Htm
En principe, tout revenu - actes de commerces occasionnels inclus - est à déclarer chaque année (Impôt sur les revenus des personnes physiques, rubrique BIC - bénéfices industriels et commerciaux).

D'autre part, un individu a le droit de faire des actes de commerces (acheter pour vendre) ; et un individu qui en fait une activité habituelle obtient le statut de commerçant (application du Code de commerce).
BIC, alors il s'agit bien d'une vente d'une entreprise (individuelle) à un particulier.
Même chose si on se met en auto-entrepreneur (j'ai vu sur le site de plats cuisinés, une personne qui écrivait qu'elle était en auto-entreprise).
Mais en survolant un peu les différents sites en lien dans la chronique, je pense que quelques individus s'affranchissent du système social et fiscal.

C'est que c'est parfois très bien le fonctionnement public, un exemple :
quand Anne-Sophie cherche à échanger des livres ou des disques, l'image de la médiathèque me vient spontanément à l'esprit,
lieu convivial et riche de découvertes parfois. On y fait du prêt, pas de l'échange, mais la valeur de partage est bel et bien là.
D'accord, mais la médiathèque de Metz est devenu une usine avec un vigile à l'entrée et
il faut 'insérée' une carte magnétique pour passer un tourniquet,
sous l'oeil du vigile... berk !
gamma
Je comprends bien la déception d'Anne-Sophie : ce n'est pas de la consommation collaborative, qu'elle a essayé de tester, mais de la consommation traditionnelle tout court : un service/bien contre de l'argent. C'est n'est pas du partage, du troc, mais de l'échange monétisé. Il vaudrait mieux parler alors de consommation directe (sans intermédiaire).

Les groupements d'agriculteurs pour acheter une grosse moiss-batt qui "tourne" chez chacun d'eux me semblent plus proches du concept. Le co-voiturage "une semaine toi, une semaine moi", aussi (et non le véhiculage, comme le Tours-Paris : A-S aurait acheté les services d'un chauffeur et l'amortissement des frais de transport, comme un taxi, mais en moins cher). Les réseaux d'échanges réciproques également (même si quelquefois, le fisc s'en mêle sous prétexte de travail dissimulé).

Les AMAP ou le réseau Cocagne (et assimilés) relèvent encore d'un autre concept (consommation locale et vie/survie d'une agriculture locale normale).

Les achats de biens d'occasion sont encore d'un autre domaine.

Etc., etc.

Pour ma part, je suis adhérente d'un jardin de Cocagne, j'achète pas mal de fringues d'occas. pour les enfants (et j'en reçois aussi beaucoup) et je donne énormément de fringues à des associations d'aide aux plus démunis (je ne supporte pas de vendre ce que l'on m'a donné : j'aurais l'impression de trahir la confiance du donateur). Je partage/troque des plantes, des "transports d'enfant", des trajets en voiture, des livres, des plats cuisinés, des tas de trucs "faits maison" etc. avec des voisins, des parents de copains de mes enfants, des habitants du bourg, des collègues de travail, etc.. Bref, on essaie de réseauter autrement.
A mes yeux tout réside dans dans les ressources locales .Mais voilà notre maire à brader les terres agricoles pour en faire un zone commerciale où on trouve un tas de produits chinois .!!!
J'ai bien apprécié ce petit compte-rendu des tentatives d'Anne-Sophie. Je m'y reconnais un peu ( ça doit aussi être pour ça que j'ai apprécié, c'est très égocentré en fait !)
Sur le principe, beaucoup de nouvelles formes de consommation me séduisent, mais il faudrait que je change beaucoup de choses dans mon quotidien pour pouvoir vraiment m'y retrouver !
La lecture de ce forum me pousse à envisager encore la question ... mais je ne me sens pas mûre, et j'ai l'impression que beaucoup de choses qui marchent ne me concernent pas vraiment.

Témoignez, ceux qui pratiquent, ça peut donner des idées aux frileux, dont je suis !
[quote=chronique par Anne-Sophie Jacques]
"D’ailleurs, Michelin le fait déjà : la marque propose un pneu en location. On passe à une culture du service, et non plus de la possession."
[Antonin Léonard]

On y est : le rêve de tout professionnel de la webmercatique (webmarketing) est de vendre des services dans le "cloud computing" (l'ordinateur dans les nuages : ici et nul part en même temps)

[quote=chronique par Anne-Sophie Jacques]
"Pareil pour Facebook : surtout pas de pub, sinon l’utilisateur ne reste pas."
[Antonin Léonard]

Il y a quand même de la publicité ciblée sur Facebook. Mais, actuellement, à la différence de Myspace ou d'un portail d'information classique, elle se fait plus discrète au sein d'une interface épurée (page web plus rapide et facile à charger). Epurée mais laide.
Et si ce n'était pas qu'une question de "besoin", mais d'envie, de volonté de consommer autrement ?
Même un tout petit peu plus cher ?

J'ai fait le choix de mon AMAP pour plusieurs raisons, je dirais écologiques, et même soyons fous, morales :

- Les légumes sont frais, cultivés en bio, et localement. C'est meilleur pour ma santé, et celle de la planète. Pas de saloperies chimiques, pas de transports...

- Les paniers sont importants, alors je cuisine, je congèle, je fais des conserves, justement pour la période ou l'AMAP ne produit rien (février et mars). Il existe aussi des demi-paniers, pour ceux qui ont moins de temps...

- Les animaux que je mange (et de moins en moins, d'ailleurs), je les ai vus vivants, dans un pré. Pas dans une usine à viande...

- Le jeune couple qui me fournit gagne plutôt bien sa vie, sur sa terre. Et je préfère leur donner mon argent plutôt qu'à Carrefour ou Leclerc. D'autant qu'eux travaillent vraiment beaucoup, contrairement aux actionnaires de la grande distribution...

De la même façon, le covoiturage, ça veut dire quoi ?
C'est peut-être moins cher, mais c'est aussi moins de pollution...

La consommation collaborative, à mon avis, ne peut pas être "commerciale". Elle relève d'une éthique et d'une conviction.
Alors, Zuckerberg n'est vraiment pas le bon exemple, ni les petits jeunots tout droit sortis d'une école de commerce ... :-))
Elle doit être un vrai partage.

Et Anne-Sophie, vous n'avez pas parlé des SEL, qui existent un peu partout en France.

Ni des achats possibles sur les sites d'occaz...
Pour ce qui est du co-voiturage, le fait est que c'est plus cher qu'un voyage bien planifié.
Habitant à Berlin, l'aller-retour Paris avec easyjet (1h30 de vol, env. 3h de portes à portes...et des Kilos de CO2) me coute 60€ aller-retour (même prix pour Lyon) avec un billet acheté un à deux mois à l'avance... Les prix moyen pour le covoiturage avoisinnent les 80€, (souvent plus pour Lyon) pour 13h à 15h de route!

Je fait souvent le voyage en stop quand il s'agit d'être plus spontané, ca ne me prend en général que 2h ou 3h de plus qu'en covoiturage.
Je dois admettre : j'ai fait le voyage deux fois en covoiturage, j'étais bien heureux de pas me les geler sur les bords de route...

Pour les amateurs de stop, le covoiturage n'est pas d'usage. Pour les autres, le covoiturage est super quand on décide la veille de son départ, si on s'y prend à l'avance, les transports classiques (et souvent plus pollueurs) restent malheureusement plus interessant...
J'ai testé pour vous : l'AMAP. Dans le Gers depuis 2007, on a vite mordu au truc. Notre AMAP comporte 2 productrices (une légume et une viande : porc noir et agneau), plus des producteurs annexes, auprès de qui nous pouvons commander des produits en plus (pain bio, fromages de chèvre et de brebis, poulets...). Le panier complet est à 30 euros par semaine ( 20 euros de légumes, 10 euros de viande), sachant que nous n'avons pas de viande toutes les semaines (les livraisons sont groupées au moment de l'abattage des bêtes, environ une fois par mois, et alternent entre charcuterie, viande fraîche, agneau et porc, environ 3kg500 à chaque fois). À la maison, nous sommes 2 adultes avec 2 petits en bas âge, donc 1/2 panier nous suffit (que nous complétons avec le marché, en fonction du contenu) : nous avons donc un "co-panier", et nous prenons le panier une semaine sur deux (mais d'autres s'arrangent pour partager chaque semaine).

Sur le principe c'est très convivial (on fait des pique-nique, on se retrouve une fois par semaine pour les distributions), et cela permet d'accéder à de bons légumes et de la bonne viande dont on connaît la provenance (et dont on sait qu'ils sont peu ou pas traités). Nous participons une à 2 fois par an à la distribution (on se relaie pour préparer les paniers avec nos productrices), et parfois, lorsqu'on le peut et qu'on le souhaite, on donne un coup de main aux productrices (pour arracher les patates par exemple), qui organisent des visites des fermes, et parfois des activités pour les petits (à la saison des fraises par exemple). ça oblige aussi à cuisiner des légumes qu'on n'aurait pas forcément le réflexe de consommer (chou, navets, panais...).

Un exemple de panier, celui de la semaine dernière :
-botte de 10 poireaux
-botte de carottes
-botte de 20 navets
-10 radis rose de chine
-1.5 kl de patates
-un chou vert
-2 petites salades
-4 à 5 fenouils

Vous le constatez, ce n'est pas plus économique que le marché, mais Cathy, notre productrice, nous garantit des légumes traités le moins possible (quand on a des tout petits, ça compte), et nous répartit sa production de façon équitable (si les petits pois sortent en quantité industrielle, on a la joie d'avoir des tonnes de petits pois à écosser). C'est aussi de petits gestes super sympas : des girolles quand elle en cueillies, des cerises si le voisin lui en a données... De notre côté, nous leur assurons notre soutien, y compris dans les moments plus difficiles où leur production est moindre. Sans l'AMAP, notre productrice de viande, récemment installée, n'aurait pas pu pérenniser l'activité. Le mari de notre productrice de légume, qui était producteur de lait, s'est reconverti lui aussi en producteur d'AMAP après la grève du lait de l'an dernier, qui a mis la profession à genoux.

Au final, si depuis 4 ans nous sommes fidèles, c'est avant tout parce qu'on a trouvé dans ce réseau ... la notion de réseau (!) (et d'entraide), et que ça fait du bien d'avoir le sentiment de consommer utile. L'AMAP, c'est aussi un lieu d'échange, de rencontres. Actuellement, je crois qu'il y a une trentaine de paniers, ce qui est raisonnable justement pour garder une taille humaine et se connaître entre adhérents, tout en permettant aux producteurs de vivre en grande partie de l'activité de l'AMAP, qui leur procure un revenu mensuel fixe (nous faisons tous les chèques en début de saison, encaissés chaque mois).

Je vous mets l'adresse du site si vous voulez voir à quoi ça ressemble : http://amap32.pavie-labataillouse.perso.neuf.fr/
Testé Lyon Part-Dieu -Lyon St Exupéry en covoiturage pour 20 € le voyage (nous étions deux). La navette coûte 21 € et quelques cents par tête sur le même trajet. Notez bien que pour prendre notre avion aux aurores, la première navette ne nous permettait pas d'embarquer dans les temps... Bon, ça ne nous a pas empêché non plus de profiter du même "service" au retour !

Sinon, il y a encore le site freecycle.fr pour les dons en tout genre (déjà mentionné plus haut par Athalouk).
Tiens, Anne-Sophie, je suis très contente que vous reveniez sur ce vite-dit, j'avais fait suivre le lien vers le blog sur un de ces sites collaboratifs dont je suis membre : Couchsurfing. Les retours ont été très positifs, mais avec un bémol récurrent : comme vous le constatez vous-même, cette liste est perfectible, et il y a du tri à faire, entre les "vrais" sites de consommation collaborative et les sites aux bases plus commerciales qu'idéologiques.

Je ne suis même-pas une grande connaisseuse de ce genre de sites, même si j'en utilise très régulièrement quelques-uns. Cet annuaire m'a donc donné des idées, pour plus tard, lorsqu'un besoin se présentera (en attendant, j'achète mes cadeaux de Noël sur Etsy ou Dawanda, ce dernier site étant la version européenne du premier, et je ne crois pas l'avoir vu dans la liste).

Ah, et puisqu'on en est à compléter la liste, et parce que le monde du collaboratif est précaire, je signale que Couchsurfing est malheureusement devenu une "for-profit corporation" cet été. Casey Fenton, un des membres fondateurs et désormais propriétaire du site, s'est plus ou moins assis sur les valeurs d'une "communauté" fondée à l'origine autour de la gratuité et du partage, pour faire entrer dans le capital des groupes d'investissements, dont un au moins possède des liens avec Facebook, justement... Avec plus de 3 millions d'inscrits, j'imagine que la tentation a été trop grande...
Bref, en attendant ma propre migration, je vous invite plutôt à aller sur des sites au principe identique, moins connus mais pourtant plus anciens, comme Hospitality Club ou BeWelcome...
J'ai essayé l'autopartage avant l'autolib ! Une petite boîte,Key'lib, s'est amusé à équiper les grandes écoles excentrées (HEC, Centrale, EDHEC) de quelques voitures en autopartage. Il y a même quelques spots sur Paris. Après inscription (aujourd'hui gratuite), il est possible de réserver une voiture sur le web, et on paye après coup en fonction du temps et du kilométrage.

Et ça marche super bien, tout en revenant bien moins cher que l'achat d'une voiture pour une utilisation occasionnelle.
On y trouve des sites de partages de repas, de covoiturage, de trocs d’objets, d’échanges de vêtements pour hommes, femmes, enfants, de la location d’accessoires de luxe ou de voitures entre particuliers, on y trouve aussi les associations de producteurs de fruits et légumes, l’échange de maisons pour les vacances, des sites de financements solidaires
Donc en gros, la conso collaborative, c'est un nouveau terme fourre-tout qui rassemble des concepts déjà inventés depuis longtemps, et qui n'ont rien à voir entre eux ?
Au début du printemps prochain, je revends ma tondeuse, et je loue les deux chèvres de Méribel.
Plus de frais d'entretien, plus de frais d'essence.
Et une fois qu'elles ont fini de brouter ma pelouse pendant que je me les roule, qu'est-ce que je fais ?
Je les trais et avec leur lait je fais des fromages... que je revends au marché local, très cher avec le label bio ! Bah oui, y a pas d'engrais dans ma pelouse, c'est que du naturel. Des couilles en or, je vais me faire avec ces deux biquettes !
C'est chié la collaboration consommative !
Un ami fait régulièrement du covoiturage Lyon - Bretagne, et en est très satisfait: le train, sans coupon fréquence, et sans carte de réduction "jeunes" ou "vieux", c'est hors de prix. Le trajet est plus long, c'est sûr. Il y a aussi fait des rencontres: coincés 10h sur une banquette arrière, un bon plan drague? Quelques fois...
Pas de site collaboratif,désolée. Un autre truc,l'engouement grandissant pour les brocantes et vide-greniers du week end dans ma région. On y trouve de tout,.vêtements,electroménager,meubles,vaisselles etc à des prix négociables.Plus un monde fou. Je me disais cet été que c'était révélateur de l'état de la société.
Le co-voiturage, plus cher ?
Oui ça doit être pour ça que des milliers de gens l'utilisent tous les jours... o_O
Anne Sophie est mûre pour avoir son émission économique sur @rret sur images. Allez Daniel soyez sympa!
Il y a aussi la re-consommation. Acheter sur les vide-greniers, dans les Emmaüs ou apparentés. Et la récupe dans les poubelles, à la décharge, le « chiffonnage ».

Oui mais eu, c’est interdit par les maires genre celui de Nogent-sur-Richesse (se trouve dans la Marne, là où marnent les pauvres).

Et par Ve.lia, qui veut tout garder pour lui.

Ben moi je connais une décharge qui n’est pas aux ordres de Vé.lia. Je récupère et je revends. Exemple, en six mois :

- Quatre bibelots kitsch, que je renonce à décrire pour pas que vous fassiez des cauchemars : 20 euros, il y a des gens qui aiment et quand on aime on compte pas.

- Quatre casiers à bouteilles en plastique : 15 euros.

- Un collier d’âne, 25 euros.

- Un mors ancien, 25 euros.

Et si Madame V. que je vole veut que je la paie, no problemo. Exemple la douzaine de chopes que j’ai revendues 10 euros. Au prix à la tonne, je lui ai volé 0,5euros. Que la dame n’hésite pas à me communiquer son adresse, je lui ferai volontiers un chèque.

Ma plus belle trouvaille : une moto ancienne, un vrai tas de rouille revendu (à sa valeur en collection) 500 euros. Prix au kilo : 5 euros. Si Madame V. en veut, pour ses bonnes œuvres…

PS Dans les sites, vous avez oublié freecycle.fr
22 euros le paris tours, c'est trop cher parce que vous avez un coupon fréquence qui vous donne 50% et qui coute combien ? L'exemple est très mauvais.

Mon frère fait parfois un Lyon/Niort pour pas très chere en co-voiturage, et là, le train, ca n'existe pas (au faut passer pas paris. Je ne vous dit pas le prix et le temps).
Les AMAP, ca marche du feu de Dieu (la notre est complète depuis plusieurs années).
Les velib and co marche aussi très bien (dans le trip louer plutôt qu'acheter), l'est longtemps été abonné a un ancêtre d'autolib qui marchait aussi très bien (mais finalement, je n'utilise plus la voiture).

Franchement, je vous trouve dure.

En fait, vous n'avier pas besoin de quelques chose en particulier et vous n'avez donc rien trouvé. Ce qui est très logique, en sommes. Quand on a vraiment besoin de faire un trajet long sans offre de train, on trouve, quand on a vraiment besoin de fruit et legume frais toute les semaines, on trouve... etc.

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