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Italie : contre Salvini, des "sardines" nées sur Facebook

Un mois d'existence et déjà presque une centaine de manifestations revendiquées dans le pays, des dizaines d'autres à l'étranger : en Italie, les "sardines" manifestent depuis la mi-novembre contre Salvini et pour une meilleure société. Au risque de se faire accuser de dépolitisation par certains médias de gauche.

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vous n'avez pas tout à fait tort... à deux nuances près :

— le "miroir" électoral est bougrement déformant. Macron est élu avec seulement un quart des suffrages plus epsilon. 

— c'est un miroir qui a du pouvoir. on est dans "Alice au pays des Merv(...)

Une émission sur la situation politique en Italie, ça serait pas mal non ?

Il n'y a plus Salvini alors on n'en parle plus....

Franchement, un peu d'efforts, ce sont nos voisins !

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Une émission sur la situation politique en Italie, ça serait pas mal non ?

Il n'y a plus Salvini alors on n'en parle plus....

Franchement, un peu d'efforts, ce sont nos voisins !

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Le fond de la critique c’est que dire « les politiques svp arrêtez d’être maychamps » ça défoule mais ce ne fait pas avancer le schmilblick.

J'aimais bien Syriza quand le mouvement était un peu hétéroclite, porté par des sentiments communs, un peu contradictoires, en opposition avec le conservatisme dur des ND au pouvoir (zélotes du tina européen et nostalgiques de la dictature de Papadopoulos - n'oublions pas que cette "droite modérée" selon les médias européens est essentiellement constituée de transfuges du vieux parti d'extrême-droite Laos).


Dans la pratique, une fois au pouvoir, Syriza s'est vite réduit à la garde rapprochée de Tsipras, petite secte imperméable aux expertises de terrain des militants, activistes et humanitaires qui avaient espéré en ce parti. Une caste politico-politicienne contente d'être "arrivée", et stérile au niveau des actions attendues. Avec les deux conséquences terribles que sont, bin, le maintien du statut quo sur des problèmes graves, et le retour en force des brutes ND sur le terrain laissé par les soutiens dépités et écoeurés de Syriza. La surprise n'étant pas tant dans les gestions économiques sous carcan européen (insignifiance d'un mini-pays dans une union européenne droitière et crypto-nationaliste) que dans les questions complètement indépendantes où Syriza n'avait aucune excuse.


Pour dire, de la théorie romantique (mouvement apolitique mais de gauche mais apolitique) à la pratique politique (former un gouvernement, faire passer des lois pertinentes), beaucoup de choses se perdent. On veut bien partir d'une base neuve et fraîche, moins écoeurante que le militantisme de parti, mais les applications restent gouvernementales, concrètes et politiques, et obligent à décider en chemin de ce que veut dire le beau discours. Les sardines noires cassent l'ambiance, mais l'interface entre l'idéel et le réel est inévitable, et c'est là que les vrais choix se jouent. 

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"Dans la pratique, une fois au pouvoir, Syriza s'est vite réduit à la garde rapprochée de Tsipras,"


Bien obligé, après avoir dû céder à la menace vitale de l'UE, seuls sont restés les fidèles inconditionnels. 


On a maintenant deux exemples punitifs de ce qui arrive à ceux qui veulent continuer à respecter leurs électeurs quand ça contrarie ces messieurs (dames) de l'UE: soit ils s'écrasent avec la rapidité de l'éclair, soit ils se tapent plusieurs années merdiques où plus personne ne comprend rien à rien, où les citoyens sont "obligés" de voter contre leurs opinions, sans même savoir ce qui en sortira. 


Troisième exemple, la France de 2005. Les femmes le savent bien, quand on dit non, ça veut dire oui. 

Encore une fois, c'est vous qui choisissez "ces messieurs dames de l'UE", tout comme vous choisissez votre gouvernement, collectivement. Simplement avec plus de votants (tout comme vous choisissez votre gouvernement national avec plus de votants que la Suisse, et que les USA choisissent le leur avec plus de votants que vous). Si les gens élisaient un parlement de gauche, ce n'est pas le néolibéralisme des vautours de la privatisation qui aurait donné le ton en Grèce. Il serait temps de tourner votre attention sur les consciences électorales elles-mêmes, plutôt que vers leur résultante artificiellement dissociée.


Et encore une fois, le ton de l'UE est largement déterminé par les plus puissants de ses Etats fondateurs, à savoir la France et l'Allemagne. Une France de gauche et une Grèce de gauche n'y ont pas le même poids. Vous le savez d'ailleurs, puisque cette notion est utilisée pour arguer que la sortie de l'EU(ro) serait plus faisable en France qu'en Grèce - en oubliant qu'influencer les politiques européennes aussi.


Et encore une fois, au moins la Grèce s'est battue avec un gouvernement de gauche, alors que la France n'en est même pas à réussir à en élire un. Les trois candidats préférés des français représentent la droite dure, la frange droite de l'UE. Ce n'est pas l'UE qui tord le bras de Macron comme elle a tordu le bras (plus ou moins complaisant selon les interprétations) de Tsipras. Les contraintes européennes ont vraiment beau dos, en France, comme si c'était elles qui limitaient le social. Comme si les élections montraient la moindre aspiration au social en France. Mais jouer les victimes des députés de l'EU semble plus facile que de s'interroger sur la mentalité des électeurs, sur la culture du chacun pour soi capitaliste en France même. 


Et encore une fois, "démocratiser" un pays en y élisant un facho n'est ni une victoire ni un progrès. Se gargariser de la victoire de l'extrême-droite en Grande-Bretagne, passer outre sa campagne faite de fake news en avalanches, de xénophobie meurtrière et de crétinisme réactionnaire et soutenue par le régime illibéral de Poutine, c'est vraiment un moyen douteux de se la jouer grand démocrate combattant de la liberté. C'est, encore une fois, laisser un prétendu moyen devenir sa propre fin au point de prendre le contre-pied de toutes les aspirations d'origine.


Fuite de responsabilité sur fuite de responsabilité sur fuite de responsabilité sur fuite de responsabilité. Mais cette altérisation de l'UE (ou du gouvernement, au niveau local) est tellement plus confortable à penser. On croirait entendre les protestants des Monty Python parler de liberté de moeurs.      

(Et oui, je considère les électeurs français et allemands -et ceux d'autres pays- responsables de ce qui s'est passé en Grèce, non pas une UE parachutée du ciel et à l'idéologie indépendante de tout. L'UE, comme n'importe quel gouvernement, c'est vous, vous-mêmes, collectivement. Votre miroir, que vous l'assumiez ou non.)

"c'est vous qui choisissez "ces messieurs dames de l'UE""


Mouais... et c'est moi qui ai voté "non" au référendum de 2005. Avec le succès que l'on sait. Et les Grecs avaient voté pour Syriza contre l'austérité, pan dans la gueule. Et les Anglais, qui ont voté pour sortir, ne sont pas sortis... de l'auberge. 


Et les pouvoirs du fumeux parlement européens sont tellement rikikis qu'il vaut mieux ne pas en parler. 


Et dans le traité, yavait écrit (dans un langage évidemment plus fleuri) que si un mec se faisait tuer dans une manif... ce serait pas en contradiction avec la suppression de la peine de mort. On voit en ce moment que c'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd, ça fait deux fois que des salopard(e)s appellent à tirer à balles réelles sur les manifestants. Peine de mort sans jugement. Vive l'UE.

Outre le parlement (directement élu par les peuples européens), le conseil et les commissions sont toutes deux tributaires des gouvernements élus par les peuples européens. Il faut vraiment arrêter ce fantasme d'une clique autonome sur laquelle les électeurs n'auraient aucune responsabilité. 


La réalité est beaucoup plus grave que ça, et n'offre pas cette prise facile à laquelle s'accrochent les europhobes. La réalité, c'est que l'UE est le miroir des idéologies dominantes en Europe. Casser ce miroir n'y changera rien : c'est la même image qui se reflétera sur n'importe quelle surface, morcelée ou non. Les même politiques quo découleront des mêmes idéologies, valeurs et représentations du monde. C'est sur elles qu'l faut travailler.


Sinon, c'est comme insister qu'il faut casser les chaises du parlement au lieu de se demander qui vient s'asseoir dessus et pourquoi. C'est bien, c'est concret, c'est pratique, mais ça n'a aucune conséquence sur rien. Macron ferait du Macron sans l'UE et serait élu tout de même, tous comme les chantres du néolibéralisme (du "moins d'impôts", du chacun pour soi, du marché libre, du darwinisme social et des inégalités les plus obscènes mais vues comme "méritées") en Europe. C'est ça le problème.


Ces gens ne viennent pas d'Ailleurs. Ils continuent à être majoritairement choisis par les électeurs, élection après élections. C'est si difficile à voir, comme problème ? Ou simplement à ce point inconfortable à voir en face quand on postule que le peuple-a-toujours-raison ?

vous n'avez pas tout à fait tort... à deux nuances près :

— le "miroir" électoral est bougrement déformant. Macron est élu avec seulement un quart des suffrages plus epsilon. 

— c'est un miroir qui a du pouvoir. on est dans "Alice au pays des Merveilles"...

Encore une fois, c'est vous qui choisissez "ces messieurs dames de l'UE", tout comme vous choisissez votre gouvernement, collectivement.


Autrement dit : "Femmes violées, c'est vous qui choisissez de croiser votre bourreau en sortant seules dans la rue !"


C'est beau comme du Macron...

Moi , j'aimais bien la république de Weimar et le joyeux bordel qui régnait en Allemagne avant la prise du pouvoir par les nazis. 


"Pour dire, de la théorie romantique (mouvement apolitique mais de gauche mais apolitique) à la pratique politique (former un gouvernement, faire passer des lois pertinentes), beaucoup de choses se perdent".


C'est toujours très facile de refaire l'histoire une fois qu'il est trop tard.


Par contre, ce n'est pas très honnête de prétendre au "réalisme" pour jeter aux orties les efforts de ceux qui ont essayé de faire autrement, surtout pour conclure avec des pirouettes de vocabulaire  qu'ils ne maîtrisent pas l'interface entre le réel et l'idéel.


Dans le genre foutage de gueule on ne fait pas mieux. 

Doit-on vous rappeler que vous n'êtes pas à l'oral de Sciences-Po ?

"Bella Ciao", indéboulonnable "tube" des manifestations populaires." 


Hors sujet: j'ai même entendu Bella Ciao en arabe, avec des paroles revendicatives (une manif en Irak je crois). ASI a-t-il une idée de la manière dont Bella Ciao a migré ainsi?

des gilets jaunes aux sardines noires...

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