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Insurrection imminente ? Libé s'engage... au Centre.

Alors donc, on y serait presque : l’insurrection, c’est pour bientôt ? Elle vient, nous dit le Comité Invisible, dans son petit livre qui se vend comme feux d'artifice à la veille d'un quatorze juillet...

Derniers commentaires

A quand Alain Badiou invité à s'exprimer sur @si ?

http://antennerelais.canalblog.com/archives/2009/05/18/13772478.html
Je suis convaincue que tout outil de connaissance peut se transformer en instrument de manipulation/ domination... mais ce n'est pas obligatoire quand cet outil reste au service d'une pensée ouverte, quand il n'est pas "un argument d'autorité" inféodé à une subjectivité plus ou moins consciente, le tout se transformant en expertise dont la finalité est est de répondre "oui" ou "non", "blanc" ou "noir"...
J'ai eu peur de ce type de résultat tout au long de ma lecture, et votre dernière phrase, Judith, a balayé toutes mes craintes...
Pour moi votre chronique illustre magistralement un aphorisme attribué(?) à G. Braque, à savoir "Il ne s'agit pas de convaincre, contentons-nous de faire réfléchir"... programme que j'essaye délibérément de mettre en pratique dans ma vie, tant pour ses aspects concrets qu'abstraits... Et ce n'est pas chose aisée quand les attitudes de ceux "d'en face" relèvent du besoin de convaincre...ou que soi-même "oublie" momentanément son "beau" projet !!!!
Mais quand le résultat souhaité (faire réfléchir) est au rendez-vous, quel que soit le bord où l'on se trouve, alors notre corps peut "soupirer d'aise", nos neurones, "frétiller et s'allumer du plaisir de la stimulation", nos besoins de relationnel et de liberté, "se déclarer comblés" .
Merci Judith pour votre autorité si respectueuse du contenu de nos propres pensées. Votre attitude est assez rare pour que j'insiste sur cet aspect et le loue très sincèrement. J'espère que ces derniers mots ne seront pas vécus comme une plate flatterie (sourire!).
Je m'en doutais, merci de l'avoir démontré !
Je ne dis pas tous pareil.
Je me dis : 3 000 salariés et plus sont licenciés chaque jour.
Et tous n'ont qu'une chose à nous dire : votez pour nous en juin, montrez votre mécontentement et faites une énième journée d'action...
Je ne voterais pour personne.
J'irais apporter du café aux grévistes dont l'entreprise est délocalisée et mettre 5€ dans leur caisse de grève.
J'irais boire un verre avec un jeune qui a fait centrale, licencié comme des milliers de "financiers" et qui est serveur en face du BHV, histoire de pouvoir payer son prêt.
Il n'y aura pas d'insurrection encore un truc pour les gogos. Il y a seulement des gens qui aspirant à travailler se cognent à la désorganisation imposée par les partis et la plupart des syndicats pour imposer le chacun pour soi, l'état pour lui dirigé par SM SARKOZY ou BAYROU, ou JOSPIN/SEGOLENE/MARTINE/FACTEUR/L'OUVRIÈRE EN LUTTE/MELANGEONSPCF...
Il n'y a rien à attendre des institutionnels.
Gardons la culture pour ceux qui vont venir.
au moment de balayer devant sa porte, voilà l'un des aspects les plus intéressants de ce papier
troublant en effet comme une critique littéraire se transforme vite en propagande politique

judith sait de quoi elle parle, mais je lui sais gré de savoir le reconnaître
à défaut, mais ça viendra je l'espère de l'analyser
Au passage, récemment je me suis demandé si à l'époque de l'Affaire Dreyfus j'aurais trouvé si important que ça de choisir son camp, ou plutôt de se battre et de manifester pour défendre l'honneur du capitaine - pour la République, c'est autre chose.

Je crois savoir qu'il n'y avait qu'une minorité d'intellectuels dreyfusards, beaucoup d'anti (eux me débectent évidemment, autant que la plupart des @sinautes j'imagine), mais aussi une masse d'indifférents. Et que l'opinion publique, elle, s'en serait moquée pas mal n'eussent été (j'ai bon?) les journaux.

Quand on voit la masse de condamnations injustes et d'actes racistes et antisémites ordinaires commis par l'Etat et ses représentants (armée et police, dans les colonies comme en métropole) au cours de notre beau XIXe siècle, mais aussi au XXe siècle, ne pouvait-on pas relativiser l'affaire Dreyfus ? C'était, je pense, la conviction de bien des "leaders" ouvriers et responsables syndicaux à cette époque - eux qui s'attirent à titre posthume les foudres de Joffrin.
Ni Modem, ni staliniens, c'est possible ?

L'édito de Joffrin-Duclert, même s'il fait des raccourcis et rappelle un peu les Gracques, apporte au moins une idée importante : la gauche n'a pas à être forcément marxiste pour être de gauche.

Encore un effort et Libé pourrait découvrir l'écologie politique !

Bon mais Dumont ça date pourtant de 1974... sans parler de Gorz et d'autres...
Ce papier m'interroge.
Doit-on reprocher à une chronique d'être subjective
Même si je n'aime pas la pente que prend Libé, je trouve le discours de Joffrin intéressant (comprenez : il ne me convainc absolument pas ; mais sa stratégie et son papier me semblent intéressants). Les journalistes doivent être objectifs ; mais je ne vous cacherai que j'aime bien les espaces de paroles où les journalistes prennent parti.
Et dès que l'on prend parti, on cherche à convaincre.
Rien ne me choque là-dedans. C'est le point de vue de Joffrin ; il tente d'associer Bayrou à certaines figures de la gauche.
C'est un droit, c'est un choix ; c'est aussi notre droit de ne pas être d'accord. Il faut rester méfiants, faire ce travail d'analyse que vous nous proposez.
Mais pour ma part, je ne souhaite pas que les journalistes cessent d'écrire des papiers de ce genre ; c'est aussi ça, le débat d'idées. Je crois.
Ca ne me dérange donc absolument pas.
Le plus intéressant, ce serait que quelqu'un d'autre propose une autre lecture de Bayrou ; et là, je serais très contente !
J'ai relu 3 fois la chronique tellement je suis embarrassé pour y réagir de façon un tant soit peu pertinente. J'ai deux sources d'embarras, et qui se nourrissent mutuellement, pour ne rien arranger.

1- n'étant pas abonné je ne suis qu'un lecteur épisodique de Libé papier, je ne fréquente plus le site (je préfère Rue89), bref je connais mal le journal dans sa globalité.
2- si Joffrin donne des signes patents de "centripathie", peut-on pour autant orienter l'ensemble du journal avec tout l'équipage journalistique dans cette direction ? autrement dit, l'ensemble des journalistes de Libé se retrouvent-ils tous derrière le panache désormais "bayrouiste" de leur directeur de publication ? Ça me parait peu probable, de là où je suis, en tout cas.

Pourquoi Daniel, qui doit bien connaître un peu le journal depuis le temps, ne vient-il pas nous éclairer sur ce point ?
bouhhh pour le coup je suis de tout coeur avec vous Judith, vous vous êtes attelée à la tâche (bien cruel de la part de votre patron) de lire tout un article sur Bayrou avec coeur, je dis bravo..... et je compatis !!
toutes ces lignes, toutes ces lettres, tous ces points (avec majuscules qui suivent, ouf !) et ces points-virgules....... et sans même une image à colorier pour vous détendre... ben chuis ravie de pas être chroniqueuse chez @si !!!-:)
proposition a postériori : pour vous détendre vous auriez pu gribouiller sur le ciré jaune... pfff affreux le ciré jaune !

sérieusement c'est un très bon article qui pose bien le problème de la place de nos journaux aujourd'hui, de leur indépendance dans ce qui s'appelle une ligne éditoriale, de l'influence des patrons de nos médias sur leurs journalistes et de leurs interventions pour justifications personnelles (arggg j'ai encore mal à mon Hees de ce matin !!)
sans doute n'y a-t-il pas de réponse absolue : les lecteurs ne sont pas dupes et savent pertinemment que le journal qu'ils achètent est d'un bord ou d'un autre.... mais la question qui se pose aujourd'hui, c'est à quel moment le rédacteur en chef tombe à pieds joints dans la propagande ??
quand on se souvient des 6 pages d'un Barbier sur les sarkozy pour l'Express du temps du ciel bleu sur l'Elysée, bof pas terrible !!
maintenant Joffrin pour Libé... dans votre chronique on sent une forte inclination (c'est peut-être un euphémisme -:)) pour Bayrou...
faire d'un choix politique un choix éditorial, c'est sans doute un risque d'enfermement idéologique pour le journal, et c'est la crainte, à terme, pour les lecteurs de n'avoir plus que des médias organes officiels de partis politiques !!

une solution est celle de Jean François Kahn, quitter le journal pour se lancer dans le parti : franc, direct, pas d'ambiguité ;
autre solution, si on veut à tout prix rester journaliste et que l'on a pour dessein personnel d'influencer le lecteur, dire pour qui on vote, que ce dernier choisisse en conscience de lire ou non l'article ;rien de pire que l'idée de cette propagande détournée... déjà qu'on n'a plus une très bonne image de nos journaleux [s]parisiens[/s] français !!
autre possibilité, ne pas vouloir influer, laisser la possiblité à ses lecteurs-auditeurs de choisir par eux-mêmes et considérer son métier comme un moyen de transmettre, de partager, sans l'arrière-pensée de vouloir influencer, ni imposer ; être capables de proposer divers horizons même éloignés de son ciel personnel, loin de l'éditorial propagande !
j'espère que cela est possible pour une chronique ou une critique littéraire !
pour le reste, à suivre dans nos médias......
Admirable explication sur " l'utilisation de l'histoire "
je n'y avait pas pensé, ni réflechi.
En qques années de BBB et @si, j'en ai plus appris qu'en 30 ans,
si ça continue, je vais mourrir intelligent ET cultivé.
Sans aucune ironie de ma part !
la bringue à tout va, m'avait coupé de toute culture !
je ne lisais plus, ne faisait rien d'autre que de me défoncer !
je ne votais pas, malgré ma sympathie pour la gauche;
voilà, voilà,
c'est tout con ..... la franchise
gamma
Message 1/5max du 15/05/09.

Autre thème que permet d'aborder votre chronique, Judith, celui de l'utilisation de l'Histoire.
Pour Joffrin, l’Histoire est une source d’expériences dont il se sert pour promulguer des interdits (par ex. ne pas s'attacher à l'idéologie) et ériger des modèles (tel ou tel personnage, tel ou tel comportement). Non seulement, l’Histoire a montré, mais elle a prouvé. C’est ainsi qu’il faut faire.

Mais ce n'est pas là le seul usage que nous pouvons faire de ce vaste réservoir des expériences humaines.

L'Histoire peut aussi nous permettre de sonner l’alerte sur certaines dérives possibles, car, pour peu que les conditions se rapprochent de ce qu'elles furent à l'époque, ce qui s'est produit une fois peut se reproduire... Il nous faut donc être vigilant, attentif à ce que l’Histoire peut nous dire.

Dans les deux cas, il s’agit de tirer des leçons de l’Histoire. Pour autant, celles-ci sont radicalement différentes dans leur nature.

Dans le premier cas, l’Histoire, d’une somme de faits, se transforme subrepticement en une somme de droits et devoirs. L’Histoire y est un fatum, en l’utilisant, il ne s’agit pas de souligner qu’elle peut éventuellement se reproduire, mais qu’elle le doit, c’est structurel, indépassable.

Alors que dans le second cas, l’Histoire a illustré certains des cheminements possibles, mais il ne s’agit pas d’affirmer péremptoirement que tous les possibles l’ont été. Par conséquent, elle ne dit pas que ce qui a été devait être et surtout devra être à nouveau, seulement que cela n’est pas interdit.

De prime abord, la nuance peut paraître des plus ténus, pourtant elle est cruciale. Le premier usage de l’Histoire est catégorique, il fond l’Histoire en ce qu’elle ne peut pas être, un argument d’autorité, alors que le second, nous incite à l’utiliser pour garder à l’esprit les possibles qui nous sont offerts.

Entre prescription d’un côté et responsabilisation de l’autre, nous avons là deux approches antagonistes de l’Histoire, l’une fermée (l’éternel retour du même), l’autre ouverte (sur le possible) qui ne font pas bon ménage et pourtant cohabitent.

Sachons les distinguer pour ne pas tomber dans le piège que nous tend ceux qui exploitent la première approche.

yG
Très bon article, Judith, merci beaucoup. Vos articles et vos émissions sont à mon avis ce qu'il y a de mieux sur ce site (avec certains articles d'Alain Korkos). Précision de l'analyse, qualité du style, tout y est (il ne manque que l'image...).

Quand à Joffrin, il est à Libé ce que Val était à Charlie.

Et sinon, qu'en pense Daniel, lui qui émarge à ce journal centriste ?
[large][/large]Cette chronique s'interroge sur l'inclination de Joffrin pour Bayrou, mais surtout de sa sinuosité arrogante lorsqu'il déclare sa flamme.
Bien... C'est vrai que nous sommes dans la critique des médias et que partant de ce principe il nous faut absolument analyser la rhétorique du moindre édito dès qu'un rédacteur semble pencher vers un courant ou un autre.
Malgré mon réel attachement au travail de Judith Bernard (qui est une des chroniqueurs pour lesquels je me réabonnerais) je ne suis pas convaincue par l'intérêt de cette chronique.
Joffrin laisse entendre qu'il faut pencher vers Bayrou et ne pas se laisser piéger par les réflexes- doctrinaux -et- rigides- de -la -gauche- dogmatique. Et il écrit tout ça avec la morgue insupportable de l'homme installé, sûr de son intelligence et fort de sa direction de Libé. Bah... est-ce si grave ? Est-ce vraiment si terrible ? Les lecteurs de Libé sont-ils vraiment si infantiles qu'ils ne puissent contrer les arguments d'un rédacteur en chef, même si doué en sournoise rhétorique ? Et par ailleurs, si ils se laissent convaincre, ne peut-on croire une seule seconde que c'est parce qu'ils ont réfléchi, lu, analysé et non parce qu'ils sont manipulés ?
La critique permanente des médias est parfois épuisante. Je ne la trouve pas vaine (sinon, je ne me serais pas abonnée à Asi) mais elle manque parfois de pertinence. J'ai souvent l'impression qu'à la place du scepticisme, de la raison, de la réflexion, elle oppose la suspicion et les procès d'intention.
Est-il bien honnête de la part de Joffrin d'écrire son article comme il le fait ( admirable démonstration de Judith par ailleurs, par ailleurs ) ? J'avoue que cette une question qui me laisse froide. Peut-être parce que j'ai confiance en Joffrin (même si je ne partage toutes ses idées, en l'occurrence un rapprochement avec le centre), et que naïvement, je me dis qu'un homme rédacteur en chef d'un grand journal de gauche "roulera " peut-être pour un politique de gauche ou du centre mais que c'est vraiment du temps perdu que de tergiverser sur sa prose ou sa rhétorique. Ce qui m'intéresse c'est ce qu'il dit et non comment il le dit. Et ce qu'il dit c'est" le centre et Bayrou, après tout, c'est pas si mal."
C''est de ça dont il faudrait discuter (enfin, je veux dire, quand on est socialiste). Enfin, je crois...

D'ailleurs, cela m'amène à une autre réflexion.
C'est incroyable le nombre de procès d'intention qu'on peut se faire à gauche.
lors d'un dîner, si une personne déclare "je suis de droite" tout le monde la croit sans problème, sans discution. voilà, c'est enregistré, elle est de gauche. Par contre, si elle se déclare de gauche, on vérifiera.
C'est pareil à Asi, sur le forum, et partout en fait.
Croyez-vous vraiment qu'être de gauche est si estimable et enviable que l'on se vante lorsque l'on se déclare à gauche ? et qu'il faut donc prouver à l'être tout gonflé d'orgueil qu'il n'est rien qu'une sale raclure de droite ?
Et que donc être de droite c'est être ou "naturel" ou "méprisable". comme le péché originel en fait; c'est franchement peu reluisant, voir condamnable mais c'est la nature humaine.
En tout cas, peut-être que l'état de la gauche n'est pas glorieux et que les politiques ne sont pas très désirables en ce moment. Mais franchement, vous nous avez vus ? c'est à qui sera le plus de gauche , celui qui sera le plus "gauche pure", le"plus gauche moderne", le "plus gauche vraie", le"plus gauche originelle...etc, etc...
il me semblait pourtant qu'être de gauche c'était tout simplement porter une certaine conception du monde et de la société, réfléchir sur le monde pour qu'il soit le plus juste et le plus libre possible. Ce n'est ni une injure, ni une gloire, ni une qualité, ni une compèt'.

Ouh ! Il est tard !
bonne nuit à tous !

Ps Vraiment, je suis désolée, mais j'ai vraiment sommeil ! je ne relis pas...(ça ne va pas être brillant...)
Deux sympathisants socialistes sur trois souhaitent une alliance avec le modem

Voilà, c'est ça la gauche maintenant: une ribambelle de socio-démocrates et de bien-pensants.

Une gauche pathétique, une gauche sans convictions, une gauche de la coalition et des mesurettes. Une gauche du sociétal plutôt qu'une gauche du social.

Mélenchon et quelques autres avait fait tout un travail pour expliquer pourquoi le programme de Bayrou s'apparentait à la droite. Qu'a fait Ségolène Royal ensuite ? Elle a proposée à Bayrou une alliance. En ce sens, Ségolène Royal tout comme François Hollande sont révélateur de cette nouvelle "gauche", si tant est qu'elle mérite encore ce nom.

La seule qualité de la gauche actuelle, c'est de pas être la droite. La gauche n'a pas besoin d'être élue, la gauche n'a pas besoin de faire alliance avec le centre ou de sacrifier tout esprit démocratique sur un grand manitou. Non. La gauche a besoin d'être reconstruite.

ps: Ça vaut le coup de le lire le livre de Bayrou ? Des @sinautes ont tentés ?
[quote=Judith]Sont-ce là des moyens honnêtes de faire connaître, voire partager, un engagement politique, ou au contraire de le dissimuler sous l'air supérieur de ce qui fait "autorité"

Entre une droite arrogante qui ne prend même plus de précautions pour donner le change, et une gauche pitoyable, à la ramasse, et qui, même si je me méfie des sondages, s'apprête à prendre une deculottée aux européennes, je sais pas vous, mais moi je craque...

Alors Laurent Joffrin, et plus généralement les journalistes de Libé, ne sont-ils pas tout simplement comme moi, paumés ?

Des fois, j'ai comme des envies de voter pour le facteur...
Je sais, c'est con.

PatriceNoDRM
A l'heure qu'il est, et de balayer devant ma propre porte
Pour le zeugma, je n'aurais pas mis la virgule!
Joffrin avait déjà essayé avec Delanoé, mais raté, le mot "libéral" n'est pas passé.
Alors il a changé de cheval, c'est à présent Bayrou.


http://anthropia.blogg.org
Dans l'Huma de demain, un article sur le sujet :

Bayrou est bel et bien un homme de droite...

http://www.humanite.fr/Bayrou-le-recours-pour-la-droite
Ahhh , pouvoir se venger de Laurent Joffrin...

Il y a des petits plaisirs simples, dans la vie, auxquels on ne résiste pas, quand une bonne occasion se présente.
"on aurait pu s'attendre à ce que la bascule de la société dans cette crise où le libéralisme économique l'a plongée fasse pencher tout le monde à gauche ? Eh ben non : pour une partie de la "gauche", c'est le contraire qui se produit, et jamais Libé n'a montré autant d'inclination pour le centre."

Vous avez bien fait de mettre des guillemets au mot "gauche" pour parler de Libé... Joffrin est de gauche, comme Val, ou Besson...

Rien de bien nouveau sous le soleil, donc, en tous cas, à Libé. Certes, Sarko et sa politique déplaisent à 70 % des français, mais la "gauche" n'a toujours pas compris la situation, et ne tire apparemment pas les leçons de la maladie du libéralisme... On va donc joyeusement continuer de coller des emplâtres sur des jambes de bois, mais pas question de toucher au "système"...

Du coup, on fait des ronds de jambe à Bayrou, comme Ségo entre les deux tours, le brave homme simple, sympathique, plein de bon sens, ouvert, etc... Tout, plutôt que Sarkozy et sa droite brutale, et il faut bien le dire, sans complexe...

Mais Bayrou a toujours été du même côté, finalement, que la droite, dont il fut ministre il y a peu... Il va juste envelopper le libéralisme avec un ruban rose, pour faire plus joli, et nous faire avaler la pilule... Comme Obama aux States...
voici une vidéo sur un nouveau mensonge médiatique, concernant la liste de Dieudonné :

http://www.dailymotion.com/video/x98sxk_mediamensonge-sur-dieudonne-flagran_news
Pour moi ce n'est pas paradoxal qu'en temps de grandes tensions le centre soit attractif.
Je fais partie de ces gens de gauche qui ont voté Bayrou à la présidentielle, et qui commencent à plus se reconnaître dans le MoDem que dans le PS.
Etant étudiante en lettres, j'ai eu l'occasion de voir d'assez près des gens qui privilégient l'action violente (parce que oui, pour moi les blocages de facs sont des actions violentes, justifiées ou pas là n'est pas le problème, mais elles consistent bien à empêcher la majorité d'aller en cours par la force ou bien par la menace de la force). J'ai aussi vu de près l'extrême gauche et ses méthodes (parce que Sud c'est de l'extrême gauche, je ne pense pas que ce soit exagéré de le dire).
Je ne suis pas tentée par ce courant révolutionnaire. Je rêve de plus d'ouverture, de modération et d'intelligence, pas de révoltes et de mai 68 en plus violent, ni de casser du flic ou du patron...

Je ne suis pas non plus tentée par le PS qui est devenu complètement ridicule. A ceux qui s'indignent qu'on vote Bayrou parce qu'il est "de droite" (à noter que chez les gens de droite, on dit qu'il est de gauche bien sûr) je demande : franchement, le PS est-il de gauche? Le PS ne mérite même plus le nom de parti, c'est un ramassis d'individus sans aucun charisme ni vision politique qui ne sont là que pour se taper dessus. Ils ont accepté tout comme Bayrou l'économie de marché donc en quoi sont-ils encore de gauche?

Pour moi, Bayrou et le centrisme représentent un bon compromis : ils représentent un discours économique plutôt à droite, assez réaliste dans le contexte actuel (à moins de croire à la révolution communiste qui est la seule alternative véritable), qui n'est pas réellement différent du projet socialiste mais au contraire de ce dernier, s'assume. Il met l'accent sur les PME, qui devraient être l'incarnation même du vrai libéralisme dans le sens positif, et dont Sarkozy ne parle jamais car il préfère s'adresser aux gens très aisés avec son bouclier fiscal.

Et au niveau social, Bayrou représente un discours social plutôt de gauche, et surtout très différent à mon avis de celui de Sarkozy.
D'une certaine manière, pour moi, c'est ce qui importe le plus : on sait bien que les politiciens n'ont plus réellement de pouvoir sur l'économie, il leur a échappé depuis longtemps. Par contre, ils ont une importance en ce qui concerne la vision de la société, et celle de Sarkozy me dégoûte. Je ne retrouve pas chez Bayrou cette vulgarité bling-bling, cette haine crasse de l'intellectuel et de tout ce qui n'est pas marchand, cette vision stupide et manichéenne de la société avec les "honnêtes gens" et "les voyous", les "travailleurs" et les "feignasses", cet espèce de faux courage qui consiste à faire des déclarations provocantes voire blessantes pour certains segments de la population, cette volonté de diviser pour mieux régner en exploitant la xénophobie, la jalousie vis-à-vis des fonctionnaires, etc.

Dans un contexte où la polarisation est extrême et encouragée par le pouvoir, je ne vois pas en quoi l'envie de centrisme est illogique, au contraire, elle répond à un besoin d'apaisement, à une lassitude de voir s'affronter des camps qui ne parlent pas la même langue et restent campés sur leurs positions et leurs certitudes.
Message 2/5max du 14/05/09.

Il est amusant de constater que pour attaquer l'idéologie, il faut la personnaliser, soit l'incarner dans une figure unique, l'idéologue (au singulier, ce statut est déjà une contradiction avec le principe de l'idéologie, l'idéologie se vivant au travers de ceux qui la portent est par conséquent indépendante de qui déclare en être le seul détenteur. Idéologie n'est pas idolâtrie), soit au travers des errements, des manquements de ceux qui l'ont soutenu, sous une forme ou une autre.

L'idéologie doit avoir, comme toute personne pouvant subir en toute bonne conscience nos foudres, une histoire personnelle suffisamment longue pour ne pouvoir espérer être sans taches.

Pour ces contempteurs, l'idéologie ne doit jamais pouvoir renaitre de ses cendres, être redéfini, elle ne doit pas être amendable (bien qu'il lui soit demander sans cesse de s'amender des crimes qu'on commit certains en son nom)...

Ainsi personnalisée, l'idéologie peut-être souillée et se doit de mourir une bonne fois pour toute. Laissant la place à ceux qui ne veulent pas en porter le poids, l'opprobre, ou plus simplement la responsabilité, celle de la cohérence conceptuelle qu'elle seule peut ordonner.

Pour ceux qui veulent se débarrasser de l'idéologie, et avoir les mains et l'esprit libres, cette personnalisation est nécessaire.
Seulement, elle se fait au mépris de ce qu'est une idéologie, un principe qui certes s'incarne, mais ne se possède pas, ne s'accapare pas. Elle est à tous, comme le sont tous les concepts dont nous usons pour structurer nos existences.
Sans être nécessairement transcendantale, l'idéologie transcende les êtres... c'est peut-être la raison pour laquelle ceux qui veulent sa mort sont si attachés à la personnalisation du pouvoir.

yG
Très bonne chronique, merci Judith.

Effectivement, Joffrin est pragmatique et a choisi le camp de tout sauf Sarkozy en 2012.

Mais on ne dit pas assez que le gouvernement actuel est un gouvernement d'extrême droite : séquestration d'êtres humains avec leurs enfants dans des camps, fichage généralisé, criminalisation de l'opinion politique et de la solidarité, mensonges d'état permanents, effondrements des institutions démocratiques, délits d'opinions, corruption et affairisme, absence de contre pouvoir solide...etc.

Et la liste n'est pas exhaustive.

Nous vivons dans un pays qui possède un "ministère de l'immigration, de l'intégration et de l'identité nationale"

qui a participé à une "Conférence européenne sur l'immigration" à Vichy les 2-3-4 novembre 2008

A-t-on vraiment pris la mesure du danger ?
Cela fait depuis longtemps que l'on sait que Laurent Joffrin se prend pour un "faiseur d'opinion", il n'est d'ailleurs pas le seul éditorialiste à avoir cette prétention.

Cela fait aussi depuis longtemps que l'on sait qu'il a grandement dérivé vers le centre à soutenir les "orthodoxies" libérales. ( Tiens d'ailleurs qu'est ce qui fait que l'idéologie libérale ne rentre pas dans sa critique des idéologies ? a-t-il développé une explication ? )

En tout cas, j'aime à me rappeler en 2005 avec quelle efficacité ces faiseurs d'opinion ont convaincus les français de voter oui à leur traité libérale justement ;)

En tout cas Jean-Luc Melenchon qui a sorti un livre sur cette dérive de la social-démocratie vers le centre semble avoir raison, même une crise sociale économique et financière ne semble pas arrêter cette dérive qui semble inéluctable.
Or, s’il y a bien aujourd’hui un homme, dans le paysage politique, qui soit à la fois totalement dénué d’appareil, radicalement dépourvu de doctrine, et particulièrement prompt à jouer le moraliste marginal, c’est évidemment ...

C'est joliment résumé :)...

Sur le fond: libe est, ne serait-ce que par son tirage, qui lui interdit toute radicalité, un journal du système (au sens ou l'on dit d'un parti qu'il est 'de gouvernement'). Le système reste coincé dans un paradigme (même si marginalement greenwashisé) productiviste/consumériste/libéral, donc libé aussi. Et à l'intérieur de ce paradigme, le plus acceptable/séduisant/consensuel ayant une chance, tout en ayant une "sensibilité gauchisante" est Bayrou. Donc libé n'a, quelque part, pas le choix si il veut continuer à avoir une influence, voire continuer tout court...

Ensuite, je n'ai pas encore trouver un edito de Joffrin qui ne me fasse pas rire/gerbé, alors bon.

(ce qui ne m'empêcheras potentiellement pas de voter B. a l'occasion. Troubled times indeed...)
"Tout l’article (et sans doute tout le bouquin de Duclert) "
Dois-je conclure, Judith, que vous n'avez pas lu ce livre?
Et celui de Bayrou?
Sans remettre en cause la qualité de votre papier (admirable une fois de plus) je m'interroge,
encore et encore, sur le fait de bâtir des analyses sur des informations partielles, alors que la totalité est
accessible quelques mètres (la libraire la plus proche), quelques euros et quelques heures de lecture plus
loin.
Ceci est une interrogation, pas une mise en cause. (précision pour le forum en général et Yannick G en particulier)
Personnellement je vais lire le livre de Bayrou grâce à votre chronique, après en avoir vu la "promotion" ailleurs,
au moins une dizaine de fois, sans que cela provoque le besoin de le lire.
je m'interroge,
encore et encore, sur le fait de bâtir des analyses sur des informations partielles,


A mon avis, le but de cette chronique est une analyse d'un article de Libe puis d'un article du Nouvel Obs, puis d'un autre de Libe.#

Il me semble bien que non seulement Judith a bien lu les articles dont elle parle, mais qu'elle les analyse en profondeur.

De quelle informations partielles parlez-vous ? cette chronique n'a rien a voir avec une quelconque analyse d'un bouquin mentionne dans ces articles
Je n'ai lu ni ce livre d'histoire, ni le livre de Bayrou. Je dois rappeler à chaque fois que je tiens ici une chronique média : c'est la rhétorique médiatique qui fait l'objet de mon décryptage, pas les objets dont les médias parlent. J'avais pareillement fait une chronique sur les critiques parues dans la presse sur film de Soderbergh sur le Che ; au moment d'écrire ma chronique, je n'avais pas vu le film. Je l'ai vu ensuite, et non seulement ça n'a rien changé à ma vision des articles que j'avais commentés, mais ça l'a amplement confirmée. Ce n'est pas une question de chance ; c'est une question de principe d'écriture, attentive au discours sur l'objet plus qu'à l'objet lui-même. Et puis c'est tout bêtement une question de temps : je vois mal à quelles heures de la nuit (les seules restant disponibles, vu mon emploi du temps de prof en BTS audiovisuel, animatrice d'une émission littéraire quinzomadaire, et chroniqueuse média quinzomadaire, pour ne parler que de la vie professionnelle), je lirais ces livres dont les médias parlent. Je préfère les garder, ces heures, pour lire et relire les textes dont je fais l'analyse d@ns le texte, où, pour le coup, je parle des objets eux mêmes et non des discours sur eux. Et vous aurez constaté qu'alors je le fais avec rigueur et scrupule.
Bien évidemment. Et cela ne vous empêche pas de faire un excellent travail.
Mais permettez-moi dire ma gêne à chaque fois. (id pour FINKELKRAUT parlant
d'internet, dont je partage en grande partie l'opinion malgré cela)
Comment savoir si l'analyse ou l'opinion d'un tiers sur une oeuvre est pertinente
si on ne connait pas soi-même cette oeuvre?
Je ne dis pas que c'est impossible, on connaît le tiers, ses qualités, son intelligence,
son honnêteté intellectuelle, son parcours, on sait se situer par rapport à lui, mais bon,
désolé, ma gêne est toujours là.
Si je peux me permettre, il ne s'agit pas de juger si l'opinion ou l'analyse du tiers est pertinente, mais ce qu'elle révèle sur ce tiers, notamment ses présupposés et parfois ses objectifs.
Entre le gouvernement d' extrême droite actuel et Bayrou, j'ai vite choisi
Message 3/5max du 14/05/09.

Attendons les résultats du second tour de la prochaine présidentielle avant éventuellement, la mort dans l'âme, nous résoudre à ce genre d'alternative, svp.
Merci.

yG
D'ailleurs Judith, c'est quand votre coming-out ? On sait tous que vous êtes une Trotskyste alors avouez et faites votre autocritique !
Merci Judith. J'ai moi-même des opinions politiques assez marquées, mais étant assez jeune et n'ayant encore pas une très longue expérience je me sens très souvent vulnérable face à ce genre de sous-texte plus ou moins manipulateur. Ce genre d'article est une aide précieuse pour développer un sens critique, bien qu'il soit lui-même le reflet de votre propre opinion politique. Mais au moins celle-ci est-elle assez clairement affichée.
Merci Judith, plaisante lecture du jeudi matin.

Si ça continue, "on" va arriver à faire passer Bayrou pour quelqu'un de totalement vierge politiquement, centriste certes mais plutôt de gauche... C'est fou, non ?
Le directeur du journal qui se met à donner dans le compte-rendu de livre...

Laurent Joffrin est certainement @sinaute, certainement fan de "D@ns le texte" et essaye peut-etre de suivre vos pas.

Quant au fond : a mon avis, parier sur une eventuelle "victoire" future du centre n'est pas totalement idiot : les francais sont tout de meme tres conservateurs, meme s'ils gueulent tout le temps. On se plaint beaucoup, on "denonce", mais lorsqu'il s'agit de voter, les "purs" et "durs", de droite comme de gauche n'ont pas de chance de passer.

Or, placer maintenant la "contestation" au centre est un calcul plutot interessant pour le directeur d'une companie de medias : que ce soit la droite ou la gauche qui passe lors de prochaine elections, le centre restera toujours extremement proche du camp vainqueur, evitant donc de perdre trop de lecteurs, recupurant sans doute quelques nouveux lecteurs mais evitant aussi une quelconque confrontation avec la nouvelle force politique dominante.

Les "philosophies" centristes, sont a mon avis l'equivalent politique du syncretisme religieux : tenter de recuperer uniquement ce qui semble plaire au gens dans differentes religions, laissant de cote tout ce qui deplait, annihilant ainsi toute forme d'identite.
Message 1/5max du 14/05/09.

Parmi les nombreuses questions que pose votre éclairage sur cette insidieuse montée des eaux centristes dans Libé (devez-vous renouveler votre abonnement ? Où est ma pelle pour ramasser la poussière ? Qui a joué avec Ma pelle ? Ah la voilà), figure celle de la place de l'Histoire dans une démarche politique.

Libé ne semble pas se poser trop longtemps la question, l'Histoire Accuse les idéologies et révèle les hommes (Non, ce n'est pas du Zola, quoi que...).

L'Histoire pour la pensée, l'idéologie, est un fatum, indépassable, une filiation honteuse qu'il faut toujours, à défaut de pouvoir l'assumer, dissimuler par de belles histoires, bien remaniées, pour les petits derniers.

Alors que pour les Hommes, et bien, l'Histoire enseigne que les héros, à l'Aurore, montent au créneau pour défendre la liberté de penser et Dreyfus par la même occasion. Autrement dit, l'Histoire révèle (y a du divin là-dedans) les Hommes ou plus particulièrement un Homme à la fois.

L'homme est providentiel et l'idéologie doctrinaire. Voilà ce que je crois percevoir de votre description Judith de la ligne éditoriale de l'actuel Libé, celui qui a effacé sa propre Histoire, histoire semble-t-il de magnifier certains hommes, par exemple, un rédacteur et un politicien, et de mieux renier ce qu'il prend pour un carcan, le concept.

Voilà une position bien curieuse, mais surtout injuste, l'homme providentiel (ce qui doit flatter le catholique Bayrou), nous n'avons qu'à le louer (pour cinq ans ?) pour qu'il vienne à nous, nous sorte de notre embarras, alors que l'idéologie, et bien, engoncée dans son Histoire, celle-ci est toute souillée, lourde, délicate à manipuler, une vase dans laquelle on ne peut que s'enfoncer.

C'est bien joli comme mythe à endormir ses lecteurs, mais c'est oublier un peu vite que les idéologies sont toujours incarnées par des hommes, qui les déposent de-ci de-là dans des livres, des articles, et la prennent à bras le corps, dans tel ou tel combat, pour se positionner clairement aux yeux de tous, afin que tous puissent participer, car, pouvant anticiper les mouvements de ceux qu'ils suivent ou plutôt qu'ils accompagnent, ni devant, ni derrière, Avec.

Argument d'autorité, homme providentiel, même prière, même abandon... Sans moi.
L'idéologie se vit aussi au présent, et ses fautes, comme ses réussites, sont aussi et avant tout celles des femmes et hommes qui lui donnent vie.

yG
L'insurrection, dites-vous?
Mais non, c'est impossible, voyons : Julien Coupat, son organisateur indubitable, est sous les verrous, depuis 6 mois...
L'auriez-vous oublié?
Bonjour
Monsieur François Bayrou est un conservateur de droite ce qui peut le faire apparaitre comme un progressiste en face de réactionnaires, le choix est de "rouler pour" ou d'"être roulé par" ou qu'il nous "roule dans". Espérons qu'on nous ne roule pas dessus après nous avoir roulé par derrière. J'ai un soupçon, cette chronique n'est-elle pas une invitation ?

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