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Homosexualité et séries télé : retour sur une longue marche

La manif pour tous qui redescend dans la rue ce week-end ; les Jeux Olympiques d'hiver de Sotchi dans un pays où embrasser une personne du même sexe en public est passible de plusieurs mois de prison. HBO, la fameuse chaîne câblée américaine, a diffusé le 19 janvier, le premier épisode de Looking une nouvelle série, qui s'intéresse à la communauté gay de San Francisco. Même Disney Channel met en scène pour la première fois un couple homosexuel ! Ces dernières semaines, fiction et actualité se répondent de façon saisissante. Mais, au fait, comment parle-t-on de l'homosexualité dans les séries télévisées ? Des années 70 à aujourd'hui, de Starsky & Hutch à Looking, retour sur une longue marche.

Derniers commentaires

La triste nouvelle du jour concernant le monde de l'audiovisuel : http://nz.entertainment.yahoo.com/news/article/-/21230764/reports-philip-seymour-hoffman-dead/
Qui interprétait un très beau rôle d'homo dans Boogie Nights de Paul Thomas Anderson.
Sans oublier son interprétation de Truman Capote.
Comme vous le précisez, la place vous manquait pour etre exhaustif... certes... mais si "Les Mysteres de l'Ouest" n'est en rien une série gay et peut donc effecivement etre zappée, je me permet de vous faire remarquer que le raccourcis Starsky & Hutch / Dynasty / Queer as Folk pour balayer 60 années de fiction télé est un peu court !!!
FYI, Dans les pays anglo saxons, c'est réellement Thirtysomething qui a crée un bouleversement dans les consciences car un couple gay y figurait et, dans une scene devenur mythique, dormaient DANS LE MEME LIT ! Ce n'est pas parceque "Generation Pub" n'est pas beaucoup connue chez nous qu'elle n'existe pas.
Et Dynastie a été diffusée initialement par France 3. Pas Canal Jimmy ( qui n'existait pas à l'époque).
Quant à Ellen, je crois que ce n'est pas clairement stipulé mais le personnage est sortis du placard parceque l'actrice a révélée son homosexualité et que cela faisait grand bruit. L'idée a donc été que son personnage en fasse autant ( faisant donc fi de certaines relations hetero développées dans les saisons passées )
Ce qui confirme que c'est bien la tv qui est responsable de l'évolution des mœurs avec le mariage homosexuel.

Hollywood reste une belle fabrique de consentement.
« "Je pense, en toute honnêteté, qu'on rit avec eux", estime Langlais. "Si c'était offensant, je pense que l'acteur qui interprète Mitchell (Jesse Tyler Ferguson) qui, dans la vraie vie est homosexuel, serait monté au créneau. Dans une comédie, on se moque des gens, pourquoi on ne se moquerait pas des homos ?Je suis de ceux qui pensent qu'on peut rire de tout. Et le couple homo, dans cette série, n'est pas plus caricatural que la latina qui hurle dans tous les sens en permanence…". »

Aïïïï !, Gloria qui hurle… :-)

Je suis d’accord avec Langlais. Dans Modern Family, tout le monde est caricatural (à part Manny, je trouve).

Autrement, Robin, aucune série ne s’appelle L World. C’est L Word.
Vous êtes passé à côté de True Blood.
Elle a été créé par Alan Ball, il est aussi le show runner de Six feet under qui abordait la question de l'homosexualité. Alan Ball revendique un propos engagé sur la question homosexelle dans son travail. Mais attention, la politique n'est qu'un ressort des intrigues. Le but est de raconter une histoire. La politique n'est qu'un moyen et non une finalité.
True Blood est une série "adolescente" qui déroule les romances compliquées entre des humains, des vampires et d'autres créatures fantastiques.
Le cadre de l'histoire est la Louisiane, ce sud profond des Etats-Unis marqué par le conservatisme.
Dans True Blood, il y a deux personnages secondaires homosexuels, Tara, la meilleure amie de Sookie (le personnage principal) et Lafayette, le frère de Tara. Plus largement, les couples mixtes (des blancs avec des noirs, des vampires avec des fées, etc) sont une métaphore de l'hétérosexualité.

Et ça ne se passe pas bien. Non pas à cause du regard que la société porte sur ces couples, qui est à peine effleuré, mais à cause de l'alterité au sein de ces couples.

Les vampires font des vampires et vivent en compmunauté selon des règles politiques exercées par une féodalité vamirique. Bill, qui forme avec Sookie le couple central de la série, n'accèpte pas sa condition de buveur de sang. Il est en révolte, émancipé, par rapport à son milieu. Sookie est la décalque féminine de ce personnage. Bill Campton rejette ses pairs par caractère. Sookie s'en fiche parce qu'elle est délicieusement idiote et naïve.

Qu'est-ce que ça produit ?
Sookie met Bill dans une relation de dépendance tandis que Bill cherche à bouffer Sookie.
Tous les couples disfonctionnent dans cette série, mais les couples alter sont ceux qui connaissent les plus graves ennuis. Le but est d'armer de puissants ressorts scénaristiques, mais le propos reste là : un jugement assez négatif sur l'hétérosexualité qui frôle le communautarisme.
Plus largement, les couples mixtes (des blancs avec des noirs, des vampires avec des fées, etc) sont une métaphore de l'hétérosexualité

Votre analyse finale (ie "un jugement assez négatif sur l'hétérosexualité qui frôle le communautarisme" - où communautarisme apparaît comme l'ultime critique négative à la mode) pourrait être vaguement pertinente si vous arriviez à justifier la phrase citée ci-dessus.

Ces couples mixtes ne sont-ils pas simplement une représentation (pas une métaphore) de tout couple mixte (hétéro ou homo) où il y a toujours un problème de confrontation de cultures et de conditions ?

Encore un exemple où, pour arriver à une conclusion qui est en réalité le point de départ, on invente une interprétation ad hoc.
Eh bien oui, ces couples sont, comme vous le dites, une représentation de tout couple, mixte ou pas, y compris les couples homo. Si l'on suit ce ressort naratif, là où il y a alterité, différence, il y a couple à problèmes. Je sais que le communautarisme est un cliché s'agissant des LGBT. Il n'empêche que cette série donne une vision clichée des relations de couples.
L'idée que je voulais soumettre, c'est surtout que l'altérité existe aussi, parfois de façon radicale et insurmontable, dans les couples homosexuels. L'altérité ultime, indépassable, ce n'est pas le sexe. D'où mon scepticisme sur votre interprétation.

Maintenant, si c'est juste l'idée que l'altérité dans un couple est source de problème qui vous choque, c'est une autre question - et c'est vrai que ne la représenter que comme un problème est un peu cliché (en même temps, ce n'est pas non plus faux et c'est un bon ressort pour le scénario, tout dépend du traitement, finalement).

En tout cas, rien à voir avec un communautarisme homo :)
A quand le retour de @u prochain épisode sur asi ?
Quel dommage d'avoir oublié Angels In America...

Et tant qu'à faire, autant mentionner une des bibles sur le sujet (en anglais) : America On Film de Harry M. Benshoff & Sean Griffin
M'sieur, j'ai une question:
Est-ce que le film Brokeback Mountain arrive après ou avant le virage des années 2000 dans les séries? (vu qu'il est de 2005).
ESt-ce que les séries font du nouveau dans le sillage des films, ou est-ce l'inverse?
Je ne sais pas quand on a basculé de séries télé qui était des récits de la réalité selon un point de vue, celui de l'auteur, à des séries qui sont des construction de réalités. La finalité est presque avouée, on utilise l'impact de l'identification et du mimétisme pour manipuler les mentalités.
En arriver à analyser des procédés, alors qu'il faudrait simplement dénoncer ce décorum de carton pâte, c'est au dessus de mes forces.
(style la réalité reconstruite va-t-elle nous conditionner dans le bon sens? Met-elle suffisamment le paquet sur telle ou telle moeurs? L'impact sociétal est-il satisfaisant? beurk)
Article excellent sur le fond, mais médiocre sur la présentation !

L'appréciation va paraitre violente et un brin scolaire, mais franchement le fréquence des fautes de frappe atteint ici un niveau auquel a@i ne nous a pas habitués. Au point d'obliger le lecteur à interrompre le fil de sa lecture à plusieurs reprise dans chaque paragraphe pour "décrypter" le sens malgré les erreurs...
La relecture serait-elle devenu un luxe ?
En tant qu'abonné au site, je me permets cette question dérangeante et bien peu avenante tout en souhaitant la bienvenue à ces auteurs que je salue parallèlement pour la qualité et la pertinence de l'article sur le fond.

Etienne
ha enfin..on parle de nous !
o)
"avoue" est de trop, le politically correct est "révèle"
Ce n'est plus une question d'identité sexuelle, comme ça a été souvent été le cas à la télévision mais c'est la quête d'une identité, tout court

Exactement. Je ne comprends pas cette obsession de l'homosexualité. J'ai toujours connu des homosexuels (ou gays - appelez les comme vous voulez) autour de moi. J'ai toujours eu des ami(e)s homos et cela ne m'a jamais posé aucun problème.

Ces histoires de séries avec des homosexuels me rappelle étrangement l'hystèrie qui se manifeste aussi quand il est question de faire une série avec des noirs et où l'on nous ressort le couplet du communautarisme. Mais nous sommes TOUS communautaires à notre façon.

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