Harcèlements de rue à La Chapelle-Pajol : un coup de com' politique ?
L'article qui tombe (trop) à pic ? Jeudi 18 mai dernier, Le Parisien publiait un reportage faisant état de harcèlements de rue et d'agressions dans le quartier Chapelle-Pajol, à Paris. Un article très largement repris, par les médias et les responsables politiques, des élus locaux à la présidente de région Valérie Pécresse. Une enquête du Bondy Blog dénonce ce lundi 29 mai une "instrumentalisation politique" de l'histoire – et sous-entend que l’article ferait partie de la stratégie de com' d'un élu LR.
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Derniers commentaires
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Les professionnels du déni ne reculent décidément devant aucune bassesse.
Et voir @si partager leur aveuglement, se rendre complice de leurs odieuses accusations avec ce genre d'article, est consternant.
1- le Parisien a pondu un article pour aider un élu de droite.
2- c'est le bordel à la chapelle dans le 18eme.
L'ennui, c'est que vous ne parlez ensuite que du problème n°1. À la lecture, on a même l'impression que vous traitez le second de mensonge.
Je suis de gauche et je ne pense pas que blanc, noir, ou vert nous soyons prédisposés à la violence et au sexisme. J'ai connu des quartiers à l'étranger où la violence était majoritairement exercée par des blancs, presque toujours très pauvres.
Mais ce n'est pas en niant un problème qu'on va le résoudre. Au contraire, on laisse ainsi un? boulevard à ceux qui pensent que l'exclusion est la meilleure solution.
S'il faut aider, éduquer, faisons le. S'il faut sévir, faisons le aussi. Un homme qui harcèle une femme, quelque soit sa nationalité, son ethnie, son statut social est un connard de harceleur et doit être puni. Mais si la chapelle est devenue ainsi à cause d'un problème de ghettoisation, alors il faut en parallèle régler ce problème.
Vivement que les mâles s'éduquent entre eux, nous ne les changerons pas, et les journalistes qui nous utilisent non plus. Tant que l'égalité entre nous ne serra pas donner comme model a no enfants, la démocratie Liberté, égalité , fraternité est hors de porté.
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Le problème est réel et le fait qu'il soit récupéré ne le rend pas moins réel.
Cette posture qui consiste à excuser les comportements inacceptables sous prétexte qu'il sont commis par des pauvres ou des immigrés est totalement contre productive. C'est paternaliste et cela sous entend que la pauvreté est une excuse à la connerie. C'est cet état d'esprit qui accompagne la destruction des institutions qui permettaient à l'ascenseur social de fonctionner un peu : les diplômes profitent surtout aux riches, donnons les à tous le monde! Le latin et le grec c'est pour les fils de bonne famille, supprimons-les ! Le savoir et la culture sont stigmatisant, évaluons les compétences...
Et pour Hamou à Roland Garros? Pourquoi est-ce qu'on ne généralise pas sur le milieu du tennis. Sur le milieu des commentateurs télé qui trouve ça fun?
Pourquoi tout un quartier est désigné comme le problème, alors que rien n'est figé à ce point.
Moi aussi je circule parfois dans ce quartier, et je pourrais tout autant désigner d'autres endroits un peu partout dans Paris avec des "problèmes".
Mais qui excuse ? Où ? Quand ?
Le bondy blog (et @si qui valide...) reconnaît quelques soucis mais bon faut pas exagérer non plus tout cela n'est que de la manipulation à fin électorales... Mais bien sûr...
Une amie habitait à Barbès il y a quelques années... Tous les jours le trajet entre la station Barbès et son domicile (environ 5 mn) était au mieux pénible... Elle a déménagé à proximité de Nation et bizarrement ses fins de journées étaient moins stressantes... A la lecture du bondy blog elle a pouffé.
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Dire cela est tout à fait odieux, c'est confondre instruction, éducation et intelligence. Donc les pauvres, qui n'ont certes pas forcement accès à l'instruction, sont mal éduqué et donc con. La boucle est bouclée et on est en plein dans le racisme de classe. C'est du discours de dame patronnesse.
D'abord je pense que l'éducation est totalement indépendante de l'instruction. Insulter des personnes quand on est certain que cela sera sans conséquence pour soit même, c'est au mieux un manque d'empathie, au pire de la cruauté. Dans tous les cas ce n'est pas un problème d'instruction ou de culture. Cracher ou jeter des mégots sur les gens, ce n'est pas un problème d'éducation, je suis certain que leur parents leur ont dit que ce n'est pas bien de faire ce genre de truc, mais plutôt un problème d'impunité. On peut terroriser les plus faibles, et on le fait parce que il ne nous arrivera rien si on le fait et on se sent plus fort. C'est exactement le même processus qui est en jeu dans les cas de harcèlement à l'école.
Et pour finir le Bondy blog est dans un dérive de revendication communautaire bien plus que sociale. On a déjà vu que pour eux, défendre le droit des femmes c'est surtout défendre le droit des femmes à porter le voile. Voilà pourquoi il se saisisse de ce sujet. Pourquoi par exemple ne pas plutôt parler de la disparition des ZEP dans les lycées ?
Bref, pour vous dire le fond de ma pensée, le meilleur service que l'on puisse rendre c'est traiter de la même façon les comportements inacceptables, quelque soit les origines ou le niveau social de celui qui les commet. L'égalité a autant d’importance que la liberté, quant à la fraternité c'est une belle utopie.
Désolée, mais sur la question de la drague de rue, la différence est simplement dans les détails: la grosse bagnole qui remonte la rue au ralenti derrière vous, obscénités et invitations à monter, ou le mec tout seul qui vous serre d'un peu près, ou la bande de copains qui a manifestement fait un pari... la goujaterie me semble assez bien répartie dans les classes sociales. Et je me sentais plus menacée par la grosse bagnole que par le mec tout seul assez facile à intimider.
Le machisme meurtrier aussi est bien réparti. Par contre, la manière dont il est traité selon l'appartenance sociale est carrément dissymétrique. Tel vedette du rugby qui assassine sa femme est mieux traité par la presse* et même par la justice que le petit dealer. Tel député qui se suicide après avoir tué sa compagne bénéficie... d'une minute de silence à l'assemblée nationale.
*Le journal local a osé titrer "La descente aux enfers de XXX", alors que bien évidemment c'est sa femme qui vivait depuis des mois une vraie descente aux enfers.
*Le journal local a osé titrer "La descente aux enfers de XXX", alors que bien évidemment c'est sa femme qui vivait depuis des mois une vraie descente aux enfers.
Très bien dit Cultive. Le piège rhétorique que l'on tend à ce type de propos est connu on va vous rétorquer que vous êtes dans le déni ce qui est bien dommage.
On est dans la continuité de l'affaire du PMU de Sevran.
Le fait que des personnes mal intentionnées et hypocrites s'approprient les luttes féministes des "quartiers" pour les instrumentaliser contribue à renforcer la méfiance de beaucoup d' habitants vis à vis des coups de comm à la "Ni pute ni soumise".
Et ces opérations de communication on pour conséquence paradoxale de retarder la prise de conscience.
Les forumeurs auxquels je me confronte sur ces sujets refusent d'entendre cet argument le paternalisme que je leur reproche ils me l'attribuent selon eux c'est le bondy blog ou les féministes noires qui entretiennent l'impunité.
Quelle erreur d'analyse! Quel gâchis.
Bonjour, je suis hyper choquée par toutes vos prises de position sur le problème de harcèlement de rue à La Chapelle Pajol. Vous êtes toutes mes héroïnes, je vous suis, je suis toujours d’accord avec vous, vous m’aidez à penser. Mais là, vous vous plantez totalement. Vous vous sentez obligées de prendre position sur le sujet parce que c’est votre « créneau » sauf que, je crois que vous n’avez pas dû mettre beaucoup les pieds dans ce quartier. Du coup, désolée mais vous dites des conneries. Il y a un vrai problème de harcèlement de rue à La Chapelle, et franchement, pour avoir pas mal crapahuté dans Paris, je pense que c’est à une concentration inédite.
Je suis arrivée dans ce quartier il y a 3 ans et c’était certes très populaire, mais plutôt tranquille. La situation a complètement changé il y a un ou deux ans, dû, à mon avis, à une accumulation de misère qui a fait que des migrants, mecs qui profitent des migrants, vendeurs de cigarettes, vendeurs de tout et n’importe quoi se sont retrouvés sur un espace de 50m2 d’un coup, dans des proportions complètement dingues et qui n’existaient pas avant. Personnellement, j’ai habité 3 ans à 100m du métro, sur la rue Marx Dormoy. Au bout d’un moment, je ne pouvais plus faire le chemin sans me faire aborder 5 fois. En robe, jupe ou short, c’était bien pire mais la question ne se posait même plus puisqu’il n’était même plus question de tous ces habits.
Putain, je l’aimais, au début, ce quartier, J’aimais que ce soit populaire. J’aimais que ce soit divers. Ça devait satisfaire la connasse de gauche que je suis. Mais là, c’est arrivé à un point où ça n’était plus possible. Ne plus pouvoir m’habiller comme je voulais, sortir à l’heure de mon choix sans penser aux « types de la rue » et arriver chez moi en colère ou en pleurs juste parce que j’habitais cette rue, ce n’était plus possible. Et je crois que c’est exactement ce pourquoi vous vous battez.
Sauf que, j’ai l’impression que quand vous avez vu « quartier populaire », « migrants, « étrangers », « droite », ça vous a fait complètement vriller. Alors c’est devenu un « Sevran bis », « un Cologne bis » [Ndlr : allusion directe au communiqué de Paye Ta Schneck sur l’affaire]. Sous-entendu quelque chose monté de toutes pièces. Et putain, ça me casse le cul de vous voir sous-entendre que ce que j’ai vécu n’a pas existé, ou que je dois être raciste et que c’est pour ça que je m’excite. NON.
Alors que des connards de droite ou d’extrême-droite reprennent l’histoire en mode « je vous l’avais bien dit » ou « virez moi toutes ces hordes d’immigrés » parce que c’est passé dans Le Parisien et que ça a beaucoup fait parler, ça fait chier, mais ça n’est pas pour ça que vous devez sous-entendre que tout ça n’est qu’un tissu de mensonges. Vous voiler la face, fermer les yeux parce que c’est un quartier populaire avec plein d’immigrés. C’est contre-productif de fonctionner comme ça et je pense que vous décrédibilisez la cause, et dégoûtez les filles comme moi, qui croyaient beaucoup en vous.
Tous ces quartiers de Paris qu'on restructure ( 18e, 19, 20e,un bout de 11e) en ayant fait fuir la classe ouvrière et une bonne partie des employés ne sont pas perdus pour tout le monde. Au coup de sifflet on saura mettre en place des opérations immobilières juteuses pour les Ferrands et consorts.