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Commentaires

Giesbert ? "Maupassant, Kafka, Goya", etc

Franz-Olivier Giesbert, directeur du Point, vient de publier un nouveau roman Un très grand amour (Gallimard). Comment faire la critique d'un livre quand l'auteur n'est autre que son patron ? Cette année, c'est Jean-Paul Enthoven, conseiller éditorial du Point et chroniqueur dans le même magazine, qui s'y est risqué (il alterne dans l'exercice avec l'autre pilier de la critique littéraire de l'hebdo, Jacques-Pierre Amette). Surprise : tous deux adorent l'écrivain Giesbert.

Derniers commentaires

Je profite d'un récent vite-dit consacré à un premier roman bizarrement encensé par Le Monde pour parler d'un autre renvoi d'ascenseur de la même veine... J'estime rester dans le thème de l'article et j'espère que mon déterrage de thread ne violera pas trop les règle du forum...

Bref... Je m'baladais sur l'avenue le coeur ouvert à l'inconnu et je suis entré dans une librairie. Parmi les nombreux livres qui attirèrent mon regard, quelle ne fut pas ma surprise de voir le numéro 42 de la revue La règle du jeu dirigée par Le Plus Grand Génie De Tous les Temps, numéro consacré aux rapports entre écrivains et cinéma... Ordoncques, feuilletant ledit chédeuvre intellectuel, quelle ne fut pas ma surprise d'y lire une longue interview de l'acteur et cinéaste Xavier Beauvois, interrogé non sur sa filmographie, mais sur sa participation mémorable au non moins mémorable chédeuvre philosophico-cinématographique intitulé Le Jour et la Nuit d'un certain BHL, par ailleurs directeur déjà évoqué de la revue en question...

Et je n'ai certes que survolé l'interview de Xavier Beauvois, mais les superlatifs, éloges et cirages de pompes divers adressés par l'acteur au Génie Cinématographique qui le dirigea jadis m'ont parus d'autant plus nombreux que la valeur esthétique de l'oeuvre mentionnée m'avait semblée médiocre, pour rester poli (car c'est écrit dessus, comme le Port-Salut: BHL et le cinéma, c'est quand même le jour et la nuit).

Bref, je tenais à ajouter au dossier des critiques d'autant plus dithyrambiques que le directeur de la revue est l'auteur des œuvres critiquées ce récent exemple d'autant plus amusant que le film en question est réputé pour sa profonde nullité (et je l'ai d'ailleurs vu, et c'est vraiment insoutenable).

P. S.: Pour les masochistes béhachéliens, je conseille cet article définitif: Symbolisme et temporalité bergsonnienne dans « Le Jour et la Nuit », de Bernard-Henri Levy
Le Point est spécialiste de cette pratique.

Jacques Marseille, qui raconte toutes les semaines la même chose, depuis des années, aime aussi nous publier les bonnes feuilles de ses ouvrages dans son magazine préféré.

C'est très pratique et C'est une bonne publicité...

J'aime bien aussi le style des critiques littéraires du Point : "Il y a du Céline chez cette homme là" ... C'est souvent enflé. Si vous voulez faire une critique littéraire, n'oubliez pas la formule magique : "Il y a du Flaubert chez cette homme là".
Un grand merci pour vos contributions ci-dessus, un vrai régal ! Amis asinautes, au moins certains d'entre vous ne sont pas d'insignifiants crayons, mais de vrais plumes. Et cela évite de se tartir le FOG qui vient de nous pondre un oeuf, pardon une noeuvreu !
Pauvre hère !
Absente depuis qq jours sur le site, je découvre un nouveau nom = Sébastien Rochat. J'espère que je n'ai rien raté, car le début me semble plus que prometteur.
Merci pour cet article, Sébastien.
Il n'a cependant pas dû vous échapper que derrière le vernis apparent des phrases qui encensent le patron, s'en sont glissées d'autres qui, bien que subliminalement insérées dans le torrent d'éloges, n'en sont pas moins cruelles vis-à-vis du formidable patron du Point.
Par exemple celle-ci qui, une fois n'est pas coutume, prend tout son sens hors-contexte:
"il n'a pas son pareil pour enfumer le lecteur "
Oui ! vous avez bien lu ! Signé Enthoven ! À propos de son écriveur de patron !
Incroyable, non ? C'est le mot, en effet ;-)

Et un grand merci à Ulysse, Bruanne, pow wow, Rune, Ellis et Hurluberlu pour leurs critiques de romans plus vraies que nature.
Vraiment la preuve que c'est un job que n'importe quel truffe peut exercer, tiens.
Ah ah ah.

Pas la tête
Et Gamma, tu vas nous faire le plaisir de rester parmi nous
Encore que si on relit les critiques d'Enthoven Le Père, on retrouve le même champ sémantique d'une critique à l'autre, et on peut tout à fait lire la critique en négatif, en détourant le sens, on se rend compte qu'il dit une chose et son contraire, du positif et du négatif dans la même phrase.

http://anthropia.blogg.org
Ouvrage encensé ce matin par la (g)chroniqueuse de Leymergie ce matin sur F2 !!! Dithyrambique qu'elle était !
Donc ne jamais tenir compte des critiques quand on achète un bouquin.
Cette connivence et ces renvois d'ascenseurs me font penser à 2 autres bouquins :
Les nouveaux chiens de garde de Serge Halimi
Les éditocrates de Chollet, Cyran, Fontenelle et Reymond
autrement plus instructifs que ceux de Mr "Giesbert-bien-que-mes-amis-vont-faire-vendre-mes-livres-A-charge-de-revanche-bien-sûr" :
Euh, c'est pas pour faire mon rabat-joie, mais ça fait disons quelques années que "Le Plan B" s'emploie à dénoncer ce genre de publi-reportage dans sa rubrique "Connivences et complaisances". Rien de singulier dans la démarche du Point, donc, et rien de nouveau dans la dénonciation de ladite.

Le Plan B, en son dernier numéro, indique ainsi : la critique du dernier bouquin de Dély dans Marianne, de Raffy dans Le Nouvel Obs, de Dély dans Libé, de Chalandon dans Le Canard, du dernier film de Moix par son éditeur BHL dans Le Point, de Marseille dans Le Point, de Pracontal dans Le Nouvel Obs. Autant dire, Sébastien, que vous avez du boulot... ! ;-))
Bon, et pour parler de sujets vraiment graves : quid de notre D@ns le texte si longtemps désiré ??

Je n'arrête pas de rafraîchir la page, en m'attendant au pire (matérialisé en l'occurrence par un plat message de DS parlant de lapins et de fusil de chasse...) !
"Une « lettre au père », façon Kafka" L’Américain (2004) [...] (critique non signée parue le 18/01/07)
ah ben ce doit être lui-même alors.

Merci à Sébastien Rochat (on en tient un bon hein !), et aussi à Bruanne pour le déclenchement de vocations et de fous rires (FOG a dit chez Bern qu'il souffrait de priapisme étant plus jeune)
et tiens j'en remercierais presque FOG lui-même ;-)
Moi, je crois qu'il faut mieux lire le papier d'Enthoven et qu'il est à dessein ambigu, pour à la fois cirer les pompes sans les cirer et critiquer sans critiquer. Il faut lire un groupe de mots ou un mot sur deux pour comprendre.
Tentative d'analyse:
1) "on aura rarement servi, pour un festin d'amour, un brouet..."
Moi, je n'aimerais pas qu'on me dise que j'écris des brouets. Voir Robert: "Brouet" = "bouillon". "Brouet noir" = "mets simple et grossier des anciens Spartiates"
2) "...aussi étrangement épicé.": peut se comprendre dans tous les sens. Fade?
3) "Giesbert, tout à sa besogne de lucidité": son style serait-il besogneux?
4) "y a versé des chairs putrides": mmmm...
5) "... des métastases": mmmm....
6) "une sympathie de chaque mot avec la nature qui absorbe et recrache l'humain": pas non plus très appétissant!
7) "On sort de là plutôt sonné.": pas émerveillé, non: sonné. Après un brouet besogneux de chairs putrides, ça peut se comprendre.
8) "Et ébloui par le courage du desperado qui lâche un tel livre en plein Paris": car il en faut, du courage, pour publier pareil brouet!
9) "Ce "Très grand amour" n'était pas une bluette, mais une apocalypse intime.": cette bluette est une catastrophe.
Sébastien Rochat va devenir très rapidement indispensable...

Mais bon, l'extrait ci-dessus ne m'ayant pas paru totalement rédhibitoire, j'aimerais quand même savoir si quelqu'un l'a lu, FOG, même il y a longtemps... et ce qu'il en a pensé.

(Moi, je ne lis pratiquement que des morts... une nécrophilie littéraire qui me fait trouver les vivants bien pâles en comparaison !)
On n'est jamais si bien servi que par ses sbires... il est "dans l'ordre des choses" le FOG non ?
Que vous êtes tous méchants pour FOG, je n'en reviens pas, quelqu'un qui sait aussi bien mettre ses employés à sa botte ne peut pas être entièrement mauvais en littérature.....
:-)

Je serais curieuse de savoir combien il en vend, de ses torchons Je ne savais même pas qu'il était écrivain.
Si le post de Bruanne n'est pas une plaisanterie, c'est une catastrophe....
Entendu ce matin sur France Inter (oui, pardon, j'ai un renvoi...), le cirage de pompes chez Josse et l'autocélébration de FOG.
Pitoyable.
Jusqu'à Laure Adler qui, par téléphone (quoi, ça ne change rien ? ben oui, je sais...), a qualifié le scribouillard multimedia de digne successeur de Philip Roth.
Bon, je savais que j'avais mauvais goût (remarquez, après un renvoi, normal...), je vais jeter tous mes Roth.

On peut toujours concevoir que son bouquin ait un quelconque intérêt, voire quelques qualités. Mais un tel tombereau unanimiste ne peut qu'inciter à la méfiance. Et puis il y a tellement de bonnes choses à lire. Allez, je vais commencer le dernier Ellroy.
Voilà typiquement ce que denoncent - malheureusement dans le vide (et pour cause, les "grands" medias et les "grandes" émissions sont tenus par ceux là mêmes à qui profite le crime) - des gens comme Eric Naulleau (revoir l'émission d'@si ou il était invité) ou Serge Halimi (notamment dans La-bàs si j'y suis).

Affligeant.

Dans un autre ordre d'idée, et pour rebondir sur un autre papier publié sur le site aujourd'hui - mais auquel on ne peut répondre faute de forum associé -, je trouve tout aussi affligeant le comportement des "journalistes médicaux" qui nous expliquent qu'ils ne peuvent pas faire autrement que de parler de la grippe H1N1 puisqu'on leur fait un point presse tous les jours... z'ont oubliés leur cerveau ou quoi?
Excusez-moi, mais là, je ne peux pas résister ... je viens de trouver un extrait du chef d'œuvre (merci internet !) : je me disais que peut-être, même si les critiques sont ses employés et donc obligés de lui lécher les bottes, peut-être que ce qu'il écrivait était intéressant.
Voici :
"Même quand j’étais heureux en ménage, ce qui fut souvent le cas, je continuais à rechercher le très grand amour, celui qui, selon Spinoza, constitue un "accroissement de nous-même".
C’est exactement la sensation que j’éprouvais en observant la jeune fille aux cheveux d’or. Je m’accroissais. Je m’élevais aussi. "

Alors moi, comme référence culturelle, c'est pas direct à Spinoza que je pense là , mais à cet autre chef d'œuvre, de la chanson :
" J'en ai rêvé si fort / que les draps s'en souviennent."

C'est un peu au même niveau.
Faire une critique d'un bouquin de Giesbert, rien de plus simple, deux mots suffisent:

No comment.
Avec de tels "écrivains", pas étonnant que la litterature française ne brille plus à travers le monde!
Vous avez dit "Identité nationale"?
Comment faire la critique d'un livre quand l'auteur n'est autre que son patron ?
réponse très simple : en cirant les pompes ! (Qu'est-ce que je gagne ?)


Rhôôôô, vous feriez pas du mauvais esprit, là ? Vous chercheriez pas la bébête, vous ?
Un peu de pitié pour ces pauvres critiques littéraires hebdomadaires, qui, comme les chroniqueurs d'@si, doivent avoir l'estomac noué à l'idée de devoir rendre leur copie chaque semaine.
Au moins, cette semaine-là, ce chroniqueur-là savait ce qu'il devait dire : ça simplifie le boulot ! Et puis ça tombe après les fêtes, ça le repose, l'estomac.

D'ailleurs en lisant les différentes "critiques" j'ai pas bien réussi ni à comprendre de quoi il était question dans chacune des œuvres, ni à piger un truc sur le style.
Et ça, c'est vraiment intéressant : de vraies critiques qui ne critiquent rien du tout, y'en a plein les journaux, elles sont interchangeables, et parfois c'est pas en parlant du patron ( cas où, au moins, on comprend les motivations, faute de les partager !)

Je suis sûre qu'ici, en moins de temps qu'il n'en faut pour écrire un roman, des @sinautes sauraient pondre une bonne dizaine de critiques crédibles ( autant crédibles que les vraies !) de romans qui n'existent pas.
Qui voudrait critiquer de faux bouquins ?
"Un très grand amour", roman de DS.
"Un très grand amour", roman de GB.
"un très grand amour", roman d'AK
"un très grand amour", roman de JB
etc...
( en plus, ce titre, c'est un régal, ça va forcément bien à tout le monde, dans tous les genres .... !)

Les contraintes sont assez simples :
Un titre, un auteur,un éditeur, quelques généralités, un inventaire d'adjectifs, une référence ( histoire de montrer qu'on est culturé) et hop, en voilà une critique !

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