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Gicquel : l'ultime trahison de ses successeurs des 20 Heures

Star du JT de 20 Heures de TF1 du siècle dernier, Roger Gicquel a été enterré par ses lointains successeurs de TF1 et France 2 dans un ultime malentendu. Les deux nécrologies filmées ont repris sa fameuse phrase "la France a peur", prononcée en 1976 après un meurtre d'enfant. Mais en omettant toutes deux la suite de cet éditorial, dans laquelle Gicquel affirmait la nécessité de combattre cette peur.

Derniers commentaires

bon, je suis nul, mais c'est qui Topaloff ?
Il était aussi scandalisé par la privatisation d'un bien public (payé par le contribuable) TF1.
merci à @si tout court... Hommages honteux, en effet, très révélateurs de ce qui peut se passer dans la profession et le petit milieu.
Coluche a propos de Roger Gicquel :
" Toute la misère du monde! Il a dû être mazouté avec les autres oiseaux là-haut Dans les dégazages.
- Quand y a un avion qui s'écrase dans le monde, c'est sur les pompes à Roger Gicquel!
Ca ne l'empêchait pas de "faire du TF1"... pontifiant... et bien-pensant. Avec peut-être cette exception contre la peine de mort.
Mais si une majorité de Français de l'époque était pour la peine de mort, il y avait des exceptions, de nombreuses exceptions... dont R. Gicquel.
Rappelons-nous tout de même, qu'à l'époque, -même si c'était après mai 68-, TF1 était une chaîne publique, que c'était la plus ancienne, que ses patrons prenaient leurs ordres (tout comme ceux d'Antenne 2) très souvent par le biais de lignes téléphoniques directes installées entre Cognacq-Jay et l'Elysée et C.J. et Matignon.
[quote=La Société nationale de télévision TF1 naît le 8 juillet 1974, lorsque le Premier ministre Jacques Chirac présente le projet de loi de réforme de l'audiovisuel. Par la loi du 7 août 1974, l'Office de radiodiffusion télévision française (ORTF) est divisé en sept organismes autonomes dont trois sociétés nationales de programmes : Télévision Française 1, Antenne 2 et France-Régions 3 (FR3), la Société française de production (SFP), Télédiffusion de France (TDF), Radio France, et l'Institut national de l'audiovisuel (INA). Le monopole d'État est maintenu. Chacune des sociétés est placée sous la tutelle du Premier ministre. La loi sera mise en application le 6 janvier 1975 lorsque la première chaîne change d'habillage et de nom pour devenir TF1.]
merci à Asi. Je ne savais pas que Gicquel était un abolitionniste.Libé le rappelait aussi hier.Ce qui m'a frappé c'est la manière dont Roger Gicquel prenait parti ; disons le de manière un peu familière : j'ai trouvé ces deux éditoriaux " assez classe"
Star du JT de 20 Heures de TF1 du siècle dernier, Roger Gicquel a été enterré par ses lointains successeurs de TF1 et France 2 dans un ultime malentendu. Les deux nécrologies filmées ont repris sa fameuse phrase "la France a peur", prononcée en 1976 après un meurtre d'enfant. Mais en omettant toutes deux la suite de cet éditorial, dans laquelle Gicquel affirmait la nécessité de combattre cette peur. Loin d'être un ultra-sécuritaire, Gicquel avait aussi exprimé son aversion envers la peine de mort, en juillet 1976, alors même que l'opinion y était largement favorable. ...

Pourquoi avoir attendu sa mort pour rappeler tout ça ?
Merci Asi, et surtout Merci a Eolas, aujourd'hui j'ai appris que Gicquel était un abolitionniste, pendant tant de temps j'ai cru que c'était un défenseur de l'ordre sécuritaire, suite a cette phrase sorti de son contexte et que je n'ai jamais vu en entier, en plus a l'époque j'étais trop jeune pour comprendre ... Enorme claque dans le figure de savoir qu'on a cru a une vérité fausse depuis des années, surtout que la vidéo sur le site d'eolas sur la peine de mort sur la personne de Rannucci est superbe et devrait être montrer a toute personne pour la peine de mort tellement il y a tout ...
L'avantage aussi avec les JT de Gicquel c'est qu'on pouvait régler les couleurs du poste.
Les gris sur Gicquel et les couleurs vives sur les décors.
J'ai mal aux yeux, là…
Bon, alors je vais vous raconter ma vie... là...
Gicquel, je l'ai fort bien connu car je travaillais pour la chaîne concurrente, enfin la petite dernière, celle née après la une... Je travaillais pour le patron de la rédaction de la chaîne du dessus en fait (car nous étions tous à Cognacq-Jay) : la Une avait sa rédaction au 5e étage, la Deux au 6e étage.
Mon patron et moi étions arrivés d'une radio privée à une chaîne publique en même temps que Roger Gicquel. Et mon boss, voulant savoir ce qui se faisait chez le concurrent pendant la grand messe du 20h de l'époque (puisque lui regardait la grand'messe de la 2 pour pouvoir ensuite faire un débrief "critique"), m'avait demandé de "scripter" le journal de la Une.
Donc, pendant un an, je me suis tapé Gicquel tous les soirs... Bon, j'ai été témoin de "La France a peur"... et de bien d'autres choses, tous les soirs, pendant 1 an (après mon boss s'est fait virer, moi aussi de la rédaction)... Je me souviens très bien, au début, avoir fait mon boulot sérieusement et noté fidèlement l'angle des lancements de Roger, des reportages qui suivaient etc... mais petit à petit, lasse de son ton toujours catastrophiste, j'ai commencé à faire des commentaires de ses commentaires... parce que c'était vraiment systématique et certains soirs, ça frôlait le comique...
Bon, voilà, moi, je vous raconte mes souvenirs... j'étais jeune, j'avais peut-être envie de rigoler, je ne prenais pas les choses au sérieux, je n'étais pas journaliste, j'étais qu'une "femme" (aurait dit mon machiste de patron), mais le Roger, qu'est-ce qu'il a pu me gonfler !!!
Et dire que ceux d'aujourd'hui sont encore pire...!
Et n'oublions pas le décès de Patrick Topaloff, à la discographie et filmographie autrement plus impressionnantes...
J'avais aussi trouvé lamentables ces "hommages".
Une fois de plus, la presse, mais aussi ses lecteurs ou auditeurs , est incapable de 5 secondes d'attention. C'est toujourspercutant qui est retenu.
A propos de ce même crime le ministre de la Justice(!) avait réclamé que la justice soit rapide et sévère. La Justice a tout simplement à être juste, mais cela semble une idée trop subtile pour la comprendre.

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