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Gatignon : mais qui bloque l'argent de Sevran ?

Que va-t-on retenir de la grève de la faim de Stéphane Gatignon, maire (EELV) de Sevran, ville pauvre de Seine-Saint-Denis ? Une tente bleue au pied de l'Assemblée nationale pour défendre la solidarité entre communes. Pourtant, derrière l'image, de durs rapports de forces sont en jeu. Alors que Stéphane Gatignon, mardi 13 novembre, annonce poursuivre son mouvement, et que François Hollande, dans sa conférence de presse, a mis en cause les "grandes villes", exploration.

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A propos de "la tente qui tousse" :

Stéphane Gatignon souffre de problèmes respiratoires persistants depuis de nombreuses années. Je l'ai vu au cours d'une réunion publique dans une salle des fêtes poussiéreuse et surchauffée être contraint de faire une longue pause et de s'abreuver abondamment avant de reprendre son discours interrompu par des quintes de toux répétitives. A une autre occasion, dans un contexte plus privatif, je lui avais demandé s'il était suivi médicalement, il m'avait alors parlé d'un problème d'allergie difficilement curable. Et puis surtout pas trop le temps de s'occuper de sa petite santé...

Anne-Sophie s'est certainement "inquiétée" de cet aspect des choses, si elle a choisi de ne l'évoquer que par le biais de l'humour c'est sans doute par pudeur ou par crainte d'être soupçonnée de vouloir faire pleurer dans les chaumières. Ou les deux. Ou pas.
Pour info, le courrier des maires et présidents de communautés urbaines est disponible sur slate, en lien dans l'article de Thomas Legrand : courrier préréquation élus socialistes
Moi itou, et d'ailleurs je me prends à rêver d'un point sur la Grèce et les premiers pays ayant "bénéficié" de la politique du serrage de ceinture... réalisé par Anne-Sophie.

J'ai de ces rêves, moi!
Je m'associe aux louanges
Il me semble que la déclaration des élus/militants du front de gauche de Sevran amène aussi des éléments intéressants si ils sont vérifiés.
Je pense en particulier (de façon pragmatique) aux questions autour de l'utilisation par le maire de Sevran de PPP comme moyen de financement.

Avez-vous eut l'occasion d'enquêter sur ces sujets ?

Je profite de ce post pour vous remercier de la qualité de vos articles, alliant didactique et des points de vue «minoritaires».
je veux dire : j'ai honte de ne pas m'en souvenir...
(on oublie un peu vite qu’il est en effet député)
c'est parce que "on" n'habite pas aux alentours de Gallician :'(
Excellent travail, vraiment que ce reportage option explication de texte.
Merci
Merci Anne-Sophie d'offrir des angles différents, à hauteur d'humain, dans le regard que vous portez sur les thèmes d'actu que vous abordez. Je crois que je vous aime... Oh, je sais, le bataillon des implacables modérateurs du site vont surement pulvériser ce post indécent mais tant pis... j'envoie !!!
"Legrand nous apprend que, en gros, il existe deux formes de péréquations (entendre distribution) : une péréquation horizontale, de l’Etat aux collectivités locales, et une péréquation verticale, des collectivités riches vers les pauvres "

Bonjour,

C'est pas l'inverse? (verticale : de l'Etat / horizontale : entre les communes)
J'ai habité il y a 25 ans dans le nord d'Aulnay, station de RER "Sevran Baudottes". Zone, déjà, complètement déshéritée. La gare du Nord, avec ses lumières de veillée funèbre, annonce la couleur. Puis le dénivelé de 50 centimètres entre la rame et le quai (avec une voiture d'enfant, génial), le flot des voyageurs qui se bouscule, les escaliers roulants toujours en panne, le bus de correspondance qui part avant que vous ayez atteint l'arrêt, le prochain est dans 20 minutes, la traversée à pieds de la cité de HLM avec tous ces gens à bader au bas des immeubles...

Dans le petit lotissement, HLM aussi, mais assez sympa où nous logions, un trou de travaux, avec tige métallique tordue et ruban plastique rouge et blanc résiduel, est resté inchangé pendant tout mon séjour (deux ans) sur un trottoir où se succédaient une crèche, une maternelle, une primaire et un collège. Une zone de jeux entourée d'un grillage de deux mètres et toujours fermée au cadenas (bien sûr, les jeunes avaient fait des trous dans la clôture). Des maisons à (re)vendre dans le lotissement (quelle honte de faire miroiter aux pauvres l'accession à la propriété pour mieux les dépouiller quand l'allocation logement disparaît et parfois le boulot aussi!). Pendant ce temps là, la mairie d'Aulnay était fleurie magnifiquement de chrysanthèmes en cascade comme c'était la mode à l'époque.

J'ai revu le coin il y a peu: la nature avait bien fait les choses, les arbres avaient poussé on aurait dit un coin de campagne. Mais les bicyclettes désossées dans les buissons et d'autres petits détails disaient que la misère avait bien poussé aussi. Notre petite famille venue chercher ses souvenirs faisait tâche, c'est qui ces gens-là qui sont pas d'ici? On ne s'est pas trop attardés, on était un peu tristes.
Qui bloque l'argent de Sevran ?
Selon François Lamy, ministre de la ville contrarié par l'action et les revendications de Stéphane Gatignon, les retards de versement (par l'Etat) seraient dûs au caractère incomplet ou aux incohérences des dossiers de paiement transmis par la mairie.
Mais peut-on vraiment faire confiance à l'ex-maire de Palaiseau qui, en 2007, n'avait réglé ni la taxe foncière, ni la taxe d'habitation de sa nouvelle maison (cette info avait fait l'objet d'un vite dit) et avait rejeté (à tort) la responsabilité de ces omissions sur le centre des impôts dont il dépendait ?
Et une gestion saine ? Il n'y avait pas pensé ?
A-t-il été pesé avant et après ?

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