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France périurbaine : "il n'y a qu'une solution, il faut partir"

Les géographes l’appellent la France péri-urbaine, certains médias l’appellent la "France moche". Mais on pourrait parler aussi de la France invisible, la France des lotissements pavillonnaires, des cabanons construits parfois sans permis, ni riche, ni véritablement pauvre. C'est le thème du documentaire "la France en face", diffusé sur France 3 cette semaine. (visible encore en replay). La télévision n’a –t-elle pas regardé cette France avec des lunettes un peu sombres? Ces zones périurbaines sont-elles aussi anxiogènes qu’on nous les a montrées? Débat sur notre plateau avec Jean-Robert Viallet, réalisateur du documentaire, auteur d’un autre doc dont nous avions parlé sur le site, "La mise à mort du travail", Alain Mergier, sociologue auteur notamment du "Descenseur social", Violaine Girard, sociologue, auteure de plusieurs études, ici , ici ou ici sur la France périurbaine, et Philippe Estèbe, géographe.

Derniers commentaires

Pourquoi il faut toujours qu'on en finis avec Le Pen?!
Ce n'est quand même pas croyable de ne pas pouvoir faire une quelconque émission sur les provinces ou les bleds pommé (entre autres), s'en devoir
forcément parler des plombs sur FN! (je parle du doc d'@si bien sur, pas du docu qui en est le sujet)
Et que l'on ne me sortes pas que cela émane de l'actualité, ce sont, par définition, les médias,qui la fabrique, l'actualité!!!
Pourquoi les auteurs de ce doc ne revendiquent pas leur appartenance à la "gauche populaire" ?

http://lmsi.net/Qu-est-ce-que-la-question-sociale,984
http://www.cspinyourface.com/2012/09/lingenu-laurent-bouvet-et-les-mechants.html
J'arrive un peu après la "bataille", n'ayant pas eu le temps de regarder cette émission au moment où elle est sortie. Puis j'ai vu le documentaire et donc je suis revenue sur l'émission. Je suis un peu étonnée de voir le réalisateur si défensif. Et aussi de l'entendre se faire titiller sur la "représentativité" de ses personnages sans être vraiment capable d'expliciter ses choix.

Il avait une idée, il a cherché des gens pour l'illustrer ou la nuancer, il touche de vrais problèmes. L'accession à la propriété, qui met en danger les petits budgets, qui leur donne accès à la belle campagne, mais quand ils rentrent chez eux après le boulot il fait nuit. La petite jeune qui passe de contrat d'intérim en contrat d'intérim, et qui veut quand même pas quitter sa ville parce qu'elle y perdrait son logement (chez ses parents je suppose) ses amis, sans forcément y gagner beaucoup. L'étudiante en anthropologie (...) qui interrompt ses études parce qu'elle n'a eu "que" la mention bien alors que la mention très bien lui aurait donné accès à une aide financière. La question de la voiture, qui empêche les habitants de ces endroits de trouver du boulot. La maraîchère mise en faillite parce que ses gros clients internationaux lui imposent leurs prix, veulent des salades calibrées et lui font passer au broyeur la moitié de sa production. Tout ça forme un tableau global à la fois hétéroclite et cohérent. Parce que c'est un ensemble hétéroclite qui met en danger la vie des gens dans ces zones mal desservies. J'y ai retrouvé pas mal de mon vécu, personnel ou pas. La voiture dont tu ne peux te passer mais qui te bouffe un budget dingue, et qui te fait passer des week end à taper sur de vieux boulons rouillés en espérant que le problème sera réglé avant lundi matin, la maison achetée grâce à quelques acrobaties budgétaires (acrobaties sans filet) qu'on revend à perte en y perdant non seulement le fric investi mais son rêve et sa dignité. Le jeune qui enchaîne intérim sur intérim, dans la même boîte, avec au bout la carotte d'un CDI qui recule sans cesse. Le petit paysan qui risque la mise en faillite au moindre incident de production ou de vente.

Ce que j'ai aimé aussi dans ce documentaire, ce sont les deux personnages qui s'en tirent (la maraîchère) ou espèrent s'en tirer (les deux jeunes filles de Montpellier). J'ai bien aimé le "Je vaux mieux que ça" qui incite la jeune montpelliéraine à changer de vie, et la paysanne qui, en dix minutes, parvient à convaincre une juge de lui laisser sa chance en lui expliquant ce qu'est une AMAP.

Paradoxalement, j'ai aimé aussi la marocaine, qui m'a scotchée en disant voter pour le FN, et qui pourtant est tellement chaleureuse dans son travail dur et mal payé. Elle est très représentative de cette frange populaire de droite, amoureuse de l'ordre et du mérite parce que c'est le seul rempart contre la déchéance. Dans les "assistés", elle hait ce qu'elle a peur de devenir. Elle croit que sa vertu la met à l'abri. Elle, peut être, mais ses enfants... Bonne chance....
Les 1ere minutes du reportage "la France en face", m'ont vraiment consterné, je cite:
"La France des 25 grandes métropoles de plus de 370 000 habitants, qui a elle seule produit 2/3 des richesses national: Paris, ben sur, mais aussi Lille, Rennes, Nantes, Nancy, Lyon, Bordeaux, Toulouse, clermont ferrant, Cean, etc.."
Heu ? Y'a pas un probleme la ? Marseille ils connaissent pas ? C'est pas en France ? Y'a pourtant plus de 800 000 habitants (La 2éme ville de france en nombre d'habitant)
Alors oui Marseille est une ville differente avec un centre ville populaire et c'est plus facile de l'ignorer quand on fait une étude de ce type.
Bon du coup, j'ai pas regarder, la suite, peu etre qu'il en parle...
Comment est-il possible de faire une émission de 1h30 sur ce sujet sans faire au moins une fois référence au livre d'Emmanuel Todd et Hervé le Bras "Le Mystère Français" ?
Il contient les réponses à la plupart des questions soulevées lors de l'émission + moult cartes de répartition sur le territoire français.

Vite, une suite.
Rien compris à l'émission... Le sujet était il le FN, la France péri urbaine... Le documentaire?
Il me semble qu'il était inutile de torturer le réalisateur pour lui demander des réponses qu'il ne connaissait pas. Du coup, les invités en plateau n'ont servi à rien.
Dommage.
Merci à Robo et Bertrand Chrétien pour leurs apports concernant l’éclairage du sujet par Jacques Lévy.

L’émission et le documentaire La France en face m’ont laissée perplexe (je n’arrive pas à avoir une vue large).

Et plusieurs choses m’ont «gênée» :
le terme simplificateur «bobo» utilisé par Guilluy, l’absence de l'acteur Front de gauche dans ses analyses, les métropolitains
qui profiteraient de la mondialisation (quand on voit les conditions de travail de ceux-ci…).

De plus, une étude de la forme ne serait pas de trop.
Certains plans bien tristes pourraient être filmés dans n’importe quel environnement. À un moment, une balançoire
au premier plan oscille (tristement !) devant la maison illicite. Je parie un kilo de cahuètes qu’on peut faire la même chose
dans le 8e arrdt de Paris.
La musique est triste et obstinée : un ostinato (je ne suis pas sûre que ce soit ça) de cordes et un autre thème avec des sons
ressemblant à des gamelans colorent le documentaire en grisouille.

Bon, j’ai l’air comme ça d’avoir détesté l’émission et le docu mais ce n’est pas vrai !
Je suis juste un peu déçue par le réalisateur et… perplexe.
Cette dame d'origine marocaine n'a pas grand mérite a raconter n'importe quoi car si elle a voté aux élections présidentielles c'est qu'elle est française et que même l'extrême droite ne peut pas expulser des français Ou ????

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Merci pour cette émission.
Je ne serais pas mainstream, au vu des précédents commentaires, mais cette émission m'a un peu agacé. D'abord, le refus de définir de ce dont on parlait ("France périurbaine?" / "France périphériphérique ?" / "France industrielle?" / "France FN") a conduit chaque invité à débiter son couplet, sans véritablement chercher à polémiquer, ce qui aurait pu être intéressant. C'était symptomatique avec la sociologue, qui parlait de l'industrialisationd des campagnes tandis que le documentariste arguait de la non représentativité et de l'absence de partis pris de son montage jusqu'à l'absurde... Franchement un peu rasant, parce que s'il faut discuter une thèse, et notamment celle du géographe Giully, pourquoi ne pas l'avoir invité, et l'affronter franchement à ses contradicteurs ?
En vérité, je trouve que certains commentaires constituent des pistes plus intéressantes que l'émission elle-même : pourquoi cette propension des politiques publiques à promouvoir la propriété comme acmé de l'ascension sociale, quelles frustations cela a pu générer ces vingt dernières années, et pourquoi la sociologie électorale a percuté avec ces mutations sociales ?

Bref, j'ai trouvé ça bien plus brouillon que les émissions plus bordéliques avec Canard PC et co. Mais bon, on est toujours content de voir des experts invités nulle part ailleurs (même si Estèbe, mon Dieu, était quand même un pape des politiques publiques il y a quinze ans...)
merci pour cette très remarquable émission
Très peu de commentaires sur cet article.

Comme quoi la France péri-urbaine est vraiment délaissée. Comme les Rroms, sortis des radars :

http://harmoniques-nuances.blogspot.fr/2013/10/si-ca-continue-il-faudra-finir-le.html
tin, arriver à pécho le vole d'un A 350, alors qu'il n'y en a que 2 en état de voler, bravo, même si ce n'est que pure hasard.
Merci pour vos émissions.

Ce qui m'a intéressé est la façon qu'à l'assistante de vie (la dame qui vote FN) de ne pas se considérer comme française (pourtant elle en a la nationalité). La nationalité n'est donc pas pour elle un marqueur identitaire. C'est très intéressant car on retrouve cela chez nombre d'enfants et de petits enfants d'immigrés.
Votre émission soulève une question qui me semble cruciale, la nation porte en son sein l'histoire, les valeurs communes, un territoire commun, le vivre ensemble d'un pays, peut-on se passer de ce terme ? Faut-il situer ailleurs le vivre en commun et où, dans la valeur travail, dans la langue ? Pour éviter cette absence d'identification qui peut justifier et normer le pire (ici une reconduite à la frontière). Cette absence d'identification souligne une fragmentation de la société française. En gros qu'est-ce qui fait qu'on vit ensemble, est-ce subi, du à une fatalité, ou bien parce qu on partage un projet vers lequel on tend ensemble ?
Un peu dépassé par l'émission, je pense utile de braquer le projecteur sur cette vieille obsession giscardienne: les proprios votent à droite. Les périurbains sont des proprios, avec assurances et chiens méchants. Giscard était plus marxiste que bien de ses adversaires.
par delà les analyses sociologiques ou géographiques de ce très bon documentaire,la sensation principale qu'il procure à un habitant de la france rurale,c'est mon cas,c'est d'échapper avant tout à la frénésie mercantile,publicitaire,laborieuse:des esclaves performants.qu'ils
continuent à travailler pour la grandeur de la france,dans des villes toujours plus tentaculaires,en payant des impôts,qui permettent aux perdants lumineux de se la faire douce...je suis au rmi (maintenant rsa)depuis 1 quart de siècle!
cordialement assisté.
Dommage que n'apparaisse pas dans l'émission, au moins pour alimenter le débat, les interprétations du phénomène périurbain formulée par d'autres géographes ou démographes comme Jacques Lévy ou Emmanuel Todd. Selon ces derniers il est trop simple de réduire les périurbains à des victimes, comme le font Guilluy et la plupart des médias. Certes, il existe une partie de ces habitants qui ont subi l'éloignement de la ville et en paient aujourd'hui le prix (déplacement, remboursement de prêt). Mais la majorité des périurbains a fait un choix, celui, à dépense égale (sauf Paris), de privilégier l'espace domestique (surface de le maison et du terrain) par rapport à la centralité. Or ce choix d'un éloignement de la ville-centre est induit et provoque (c'est un cercle) des comportements plutôt individualistes et conservateurs, liés à toute une série de facteurs (moindre exposition à l'alterité, clôture plus forte, sentiment de propriété exacerbé, éloignement des ressources culturelles...). Il ne faudrait donc pas, si on les suit, interpréter le succès de Sarkozy en 2007 ou du FN en 2012 dans le périurbain éloigné comme l'expression d'un ras le bol, d'une frustration, etc. mais comme le reflet politique de choix individuels conscients. Pour caricaturer leur propos: ceux qui vont dans le périurbain sont de toute manière plus suceptibles de voter à droite que ceux qui restent à proximité de la ville-centre. Levitt, l'inventeur du pavillon de banlieue aux E-U, au moment de la guerre froide, l'avait bien compris, lui qui disait quelque chose du genre: un pavillon vendu, c'est une famille vaccinée contre le communisme (et deux voitures Ford ou GM de refourguées...).
Cela semble un tentiné exagéré en effet. je vie dans une ville de 12000 habitants (c'est peut-être pas "périurbain") mais le commune est communiste depuis des décénis. la comune à coté (5000) est également communiste

Je ne sais pas à combien d'habitant commence et fini les villes périurbaines mais c'est plutôt les grandes villes de part et d'autre qui sont sous les mains de la droite
Évidemment, je simplifie. Pour préciser: le périurbain ne vote pas forcément en majorité à droite (quoique, à vérifier...), mais lors des dernières élections, depuis 15 ans au moins, les géographes ont observé un vote à droite et à l'extrême plus élevé que la moyenne dans les communes périurbaines, y compris les communes périurbaines aisées. Cela n'empêche pas que dans certaines zones périurbaines, du fait de l'histoire, le vote à gauche puisse rester fort (Todd le montre très bien d'ailleurs, au sujet de certaines zones communistes). Il s'agit bien d'une "tendance au vote à droite", pas d'un basculement unilatéral et systématique, et on les observe dans les autres pays industrialisés. Je crois que ces observations spatiales complètent utilement les propos de la sociologue au sujet de l'émiettement, voire l'atomisation de la classe ouvrière. De même que les ouvriers ont perdu avec la précarité et la sous-traitance les institutions (syndicats) et les réflexes qui leur permettaient de se sentir solidaires, les périurbains ont moins de ressources d'action collective que ceux qui vivent ou vivaient dans les banlieues plus denses (même si là aussi le collectif en a pris un coup): d'où le sentiment de ne rien pouvoir faire, et un certain repli sur soi...

Pour ce qui est de la définition de périurbain, il est aussi dommage qu'elle n'ait pas été donnée, alors qu'elle n'est pas si compliquée (enfin elle n'est pas si simple non plus), surtout si on montre un schémaà l'écran: est considérée comme périurbaine toute commune qui n'a pas de continuité urbaine avec la ville-centre et sa banlieue (on a l'impression de sortir de l'agglomération, on voit des champs), mais dont 40% de la population travaille dans cette ville-centre ou cette banlieue (ce qu'on appelle le pôle urbain): ce sont les fameux trajets domicile-travail qui coûtent si cher au porte-monnaie et à l'environnement. La taille de la ville n'est pas vraiment le problème, c'est le lien avec le pôle urbain qui compte. Il existe des petits bourgs de 5000 habitants qui seront considérés comme périurbains parce que 40% de sa population travaille par exemple à Toulouse, et d'autres de 12000 qui seront considérés comme ruraux parce que les liens avec une métropole sont beaucoup moins forts (par exemple dans le Massif central).

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Je trouve votre analyse vraiment intéressante, mais il me semble que le choix conscient d'aller vivre en périphérie peut aussi réfléter des choix de vie "de gauche".
On a des gens qui souhaitent un "retour à la nature", sortir du consumérisme que symbolise la ville.... (démarche qui n'est pas dépourvue de tout individualisme je vous l'accorde)

Dans ces cas là, en général on est en revanche en présence de personnes qui s'investissent dans la vie locale (et qui essaient de ne pas travailler à plein temps à la ville)
Bonsoir,
et merci de souligner ce qui m'a aussi frappé dans ce manque d'autres regards socio-géographiques et cette vision simpliste et victimaire de classes moyennes et populaires "chassées" des villes par la pression immobilière d'un côté et les pauvres d'origine immigrée de l'autre.

D'une part comme le montre J Lévy, ces zones sont peuplées par des ménages à revenu moyen ou élevé:et pour cause, "être propriétaire d’une maison, même de qualité médiocre, et de deux voitures suppose un certain pouvoir d’achat et correspond à l’acquisition d’un patrimoine important, surtout si on compare cette situation avec celle d’un locataire d’un appartement aidé dans un quartier de banlieue."

D'autre part, comme vous le soulignez, ce que cherche à montrer J Levy, c'est que non seulement le péri-urbain est un choix volontaire, mais il va plus loin en affirmant que c'est même un choix politique qui auto-entretient l'homogénéité sociale de ces quartiers:
"on décide d’aller habiter quelque part où l’on retrouve des gens qui ont fait des choix similaires et avec qui on peut construire une couleur politique du lieu qui va jouer de multiples manières dans le sens du renforcement de son attractivité pour de nouvelles personnes de même profil."
Il n'y a dès lors aucune surprise à constater selon lui la très forte corrélation entre le gradient d'urbanité (distance qui sépare le logement des grands centres urbains) et le vote FN, et selon lui c'est cette situation qui menace le lien social bien plus que le concept franchement douteux d'"insécurité culturelle".
Ce genre d'euphémisation élégante tend à faire oublier que pour la totalité des électeurs du FN il y a tout simplement trop de noirs et d'arabes en France et/ou trop d'"assistés", et que ce sont généralement les mêmes, l'argument culturel du type "insécurité" culturelle ou identitaire étant le cache-sexe d'une xénophobie parfaitement assumée en privé.

Sans faire de tous ces habitants des fachos-beaufs rétifs à l'altérité, on ne saurait sous-estimer la dimension socio-politique du choix résidentiel dans le rapport à l'espace public et à l'Autre en général: "le rejet de l’espace public, c’est, au fond, la peur d’entrer en société, un acte vécu comme un risque inutile, comme un jeu à somme négative."

http://www.deligne.eu/images/suburb/periurbain.html
Merci pour le lien, l'article de Lévy est un résumé très clair de sa réflexion sur la ville. J'ai particulièrement apprécié sa critique de la thèse de Guilluy selon laquelle ces zones périurbaines auraient été abandonnées par les pouvoirs publics. Au vu des investissements en terme de réseaux (routes, ronds-points, eau, électricité, etc.) que nécessitent ces quartiers périurbains, Lévy rappelle qu'ils ont coûté et coûtent encore très cher à la collectivité, même si ces dépenses sont moins visibles et moins médiatisées que d'autres (aides aux banlieues défavorisées par exemple). À cet égard, Lévy rappelle à juste titre que les seuls habitants (à part les SDF) qui n'ont clairement pas le choix de leur lieu d'habitation sont ceux des grands ensembles, et qu'il y a une double mauvaise foi à en faire des sortes de privilégiés (même avec des pincettes) qui détourneraient l'argent public d'exclus plus méritants, plus discrets - ceux du périurbain, alors que ces derniers ont pu, eux, choisir et devenir propriétaires. Quant à voir quelqu'un comme Guilluy qui se dit de la "gauche populaire" (???) monter les précaires les uns contre les autres, désigner, à mots à peine couverts, les bons pauvres et les mauvais pauvres, ça laisse songeur.
À compléter par l'éloge des centres-villes (et de l'urbanité dense en général) par J. Lévy, paru dans Libération récemment: http://www.liberation.fr/societe/2013/10/24/a-paris-le-niveau-de-mixite-est-de-loin-le-plus-eleve_942129. Comme sa réflexion sur le périurbain, elle est discutable, amendable, mais elle permet au moins de sortir des clichés habituels qui opposent les méchants bobos des centres et les pauvres ingrats des banlieues aidées aux gentils périurbains qui souffrent en silence.
Bonsoir ! Bon alors merci pour cette bonne émission mais je tiens tout de même restée sur ma fin car :
1. j'ai senti l'une de vos invité-e-s prête à parler et l'émission s'est arrêtée... alors qu'elle avait plusieurs fois rajouter un segment politique et idéologique au débat, ce qui était intéressant ;
2. j'ai été déçu de ne pas pouvoir laisser les invité-e-s creusé-e-s la réflexion autour du focus sur le vote de certain-e-s personnes de la classe ouvrière qui aurait permis d'éclairer correctement notre lanterne politique et/ou médiatique.
Je trouve que el documentaire, et l'émission, est tout aussi révélatrice de l'absence total de compréhension de la campagne (bref pas la ville) par les parisiens. Du genre "c'est parce que j'avais lu [...] que j'ai compris que la voiture était un sujet important", "On comprend mieux pourquoi tout le monde râle quand le gazole augmente" (citations approximatives). Réveillez vous.
Très agréablement surpris par cette émission d'abord pour le chois du sujet puis par la liste des invités qui ont été conviés et qui ne sont que des spécialistes de la questions avec en toile de font le reporter du fameux documentaire «la France en face» que je me suis empressé de podcaster

J'avais l'impression de retrouver le @si d'antan

une seule chose cependant, bien que DS ait laissé Laure DAUSSY le soin de dialoguer avec le reporter, j'ai été un peu gêné lorsqu'elle lui répétait sempiternellement fois la même question concernant la femme de ménage (dont je ne me souviens plus l'origine) qui vote FN "Fallait-il la filmé, ne prendre que son témoignage, pourquoi l'avoir pris.."

A ce moment là, je me suis souvenu de la gaffe magistrale de Daniel Shneidermann lorsqu’il avait invité Péan et qui avait conduit se dernier à quitter le plateau. J'avais l'impression qu'excédé par les demandes de Laure, il aurait fini par dire "j'arrête" et couper sa connexion Skype.

Heureusement, il ne l'a pas été fait

Concernant la vidéo il faudrait que je la revoie pour en dire plus mais c'est ce genre d'émission qui m’intéressent, des spécialistes qui étudient et débattent d'un fait d'actualité afin de mieux comprendre

J'en profite pour dire que Mercredi c'était le jour du Live de Médiapart, pour ceux qui l'ont manqués

Live de Médiapart du 30 octobre 2013 :
- Médiapart - 2013-10-30 Historien Patrick Boucheron (Conjurer la Peur)
- Médiapart - 2013-10-30 A quoi a servi la commission d'enquete Cahuzac
- Médiapart - 2013-10-30 Quels antidotes au front national : Radiographie du FN aujourd-hui
- Médiapart - 2013-10-30 Quels antidotes au front national : Les mots des Le pen
- Médiapart - 2013-10-30 Quels antidotes au front national : Les reponses sur le terrain

Live de Médiapart + 2 BONNES émissions d'Arrêt sur images, quoi de mieux pour terminer la semaine :-D

Personnellement je peux ajouter
- Avant Garde Économique - Philippe Murer : Les gains de productivité
Bruce Bégout, Philosophe et Auteur de divers essais sur la ville américaine, en lieu et place de zones peri-urbaines ou périphériques, termes qui déplaisent tant à Jean-Robert Viallet, aurait pu proposer la notion de suburbia.

La « suburbia — ce mot qui veut dire l'extension des villes au-delà de leurs limites, la dissolution de l'urbain dans un espace sans centre ni périphérie ». Aujourd'hui, l'urbain a remplacé la ville. Alors que la ville menait à « la non-ville — désert, campagne ou montagnes », l'urbain ne débouche jamais que « sur un autre espace suburbain qui repousse sans cesse ses bornes vers l'inimaginable ». Et ouvre donc une perspective sans point de fuite. Laboratoire doué d'une vitalité « sans contrôle qui cherche à tâtons ses formes d'expression appropriées », l'urbain ainsi s'étend, s'agite, invente, produit, détruit, à mesure que la ville, elle, devient « monumentale, patrimoniale, muséale, une nécropole immaculée ».

Extrait d'un article du site du Télérama de juin 2013 à propos de son dernier essai (à lire ici).
cette émission est vraiment intéressante, c'est vrai que l'insécurité culturelle méritérait aussi 1H30... :)
Vous devriez prolonger avec un D@ns le Texte avec Seb Musset. Avec les endettés ou Perverse Road. Ou p'tet son dernier roman.
A moins que Judith...
Émission remarquable :

1/des intervenants qui s'écoutent ;
2/de l'analyse de fond (où l'on voit que le sens du travail, l'organisation du travail et le collectif de travail sont des sujets absolument centraux) ;
3/mais tout en restant proche et à l'écoute des gens ordinaires.
(et en plus DS qui parvient à laisser intervenir Laure Daussy - la totale)
Merci pour cette émission.
Dommage cependant qu'on n'entende pas davantage Violaine Girard, rare sociologue à être invitée dans vos émissions... La précision et l'humilité se font malheureusement souvent éclipser sur les plateaux.
Sujet genial, mais pourquoi un Jeudi? Moi tout perturbé :)

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

Bonjour,

tout d'abord bravo pour vos émissions et articles.
En regardant le documentaire, un visage m'ait revenu, celui de Gauthier Bouchet militant Front National, or ce juene homme trentenaire apparaît aussi dans l'excellent documentaire "Génération Quoi" (France 2, Infra-Rouge).

Je me demandais si c'était une coincidence de le retrouver dans deux docs qui décrivent la société actuelle.
Puis je me suis penché sur cet homme histoire d'en savoir un peu plus...

Il s'avère qu'il est plus qu'un simple militant se présentant à des élections puisqu'il est aussi membre fondateur du rassemblement bleu marine, et "pionnier de l'implantation du FN sur les réseaux sociaux" d'autre part il est aussi le fils de Christian Bouchet candidat FN aux municipales à Nantes (je vous renvoie vers l'article de Mediapart : article ).

Comment expliquer le choix des documentaristes sur les personnes interviewées ?


Bien cordialement,
N'est-ce pas ce réalisateur qui avait fait un film "inspiré" de " attention danger travail" ( version light)?
yeah !!!!!!

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