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Commentaires

Fragments d'un discours publicitaire

C'est un article du Monde qui nous parle des philosophes au service du marketing, et qui en profite pour nous vendre un foulard à 895 euros.

Derniers commentaires

Et qui va les acheter, ces bouts de tissu à 895 € ? Les émirs du Golfe, entre autres clientèles.
Cela vaut bien qu'on leur accorde quelques petites faveurs.
Il y a un philozof que les grandes marques de chemises blanches devraient s'arracher.
En plus, je le soupçonne d'être vaguement vénal.

Qui est-ce ?
les gagnants gagnent un paquet de lessive Ariel
@Nicolas(Paris)
Je confirme: Philippe Apeloig parle bien de typographie, et c'est bien de typographie dont il est question dans le Carré H. Il suffit d'ailleurs, pour s'en rendre compte, d'aller le vérifier ici (même image que l'articke d'AK mais un peu plus grande) ou (détail de la précédente): il est facile de voir que c'est bien la reproduction de l'assemblage typographique, au sens strict du terme, dont il est question (caractères, chasse, mise en page - qui, au passage, n'est qu'une des composantes de la typographie, mais passons - composition, etc.).
@Alain Korkos: par contre cher Alain (permettez le "cher"?), ce qui vous a tout à fait échappé c'est le bouleversant emboîtage sémiologique auquel s'est livré P. Apeloig: le signifiant Barthien (la typographie) devient le signifié Hermes, le couple Sa/Sé devenant le Sa d'un nouvel Sé (essai?...), comme, quasiment le métalangage décrit par Barthes lui-même dans ses éléments de sémiologie. Ce retournement est d'autant plus remarquable qu'il est l'effet d'une double inversion: à celle du couple Sa/Sé, l'habile designer a ajouté celle de l'inversion blanc/noir, renforçant ainsi la mise en abîme sémiotique, et créant une nouvelle signification aux Fragments (qui manquent effectivement, je vous l'accorde, d'images à colorier, même si un œil attentif peut essayer, en reliant tous les "l" de la page 69 dans l'ordre adéquat, dessiner un fort beau pénis en érection - mais c'est un autre sujet).
Mais, encore plus fort, se rappelant les leçons du Maître, qui nous dit que " la signification participe de la substance du contenu et la valeur de sa forme" (op.cit.), notre designer, mettant en forme les éléments de typographie inversée, en l’occurrence en forme de Carré H, donne de même coup une putain de valeur à son discours: 895€.
Franchement, c'est pas balèze, ça?
C'est malheureusement ca l'industrie creative et l'art actuel. Du concept : pour reprendre Delorme (cahier du cinema) :

On est dans la societe du bidule , du gadget , de la toupille, un truc qui sert a rien, qui tourne sur lui meme, et nous fascine : on a appeler cela le CONCEPT .

Le concept a pour but de rendre profond et legitime, ce qui est stupide, mercantile et superficiel .


C'est l'angle mort du duschamptisme: il voulait liberer l'art des critiques,et il a rendu l'art inutile au critique:


Plus besoin de l'objet, plus besoin du sujet, non juste une idée fumeuse , beaucoup de name dropping, et de reference culturelle, et pof votre objet debile , devient de l'art conceptuel, de la grande intelligence .




Note : Un artiste comptemporain actuel, est une sorte d'usine, il a plein d'employé, d'acces a des ingenieurs, etc , et de la il a une idée (un concept) , et il le fait fabriquer . ¨Puis il l'envoie sur les points de vente classes

Ca vous rappelle rien comme methode de production ???
Tout arrive: nous voilà d'accord!
Florence ont est d'accord sur bien plus de chose que vous ne le pensez, j'ai tendanca a apprecier votre regard , savez vous??
Dushamptisme ?
C'est une variante du mouvement OuiOui ? Pardon. Dada ?
By the way, Florence Arié a un regard bien tolérant sur vous.
Bavo.
J'avoue que j'ai du mal, beaucoup de mal a faire le tri dans cette avalanche de mots qui se déversent dans le désordre.
Ce n'est pas un hazard que dushamp et l'histoire des impressionistes , soit leur double argument magique a tout :


Dushamps rend l'art relatif, et les impressionistes montrent que le publique peu se tromper :

donc ce n'est ni à l'artiste , ni au publique de dire ce qui est art pour lui, non c'est un comité de technocrate / expert qui decide ce qui est art , ou pas, et ridiculise toute critique (tous dans le ememe moule, tous ultra bourgeois, tous bloquer dans une pseudo logique, qui n'est qu'un tautologie allant vers un dictat )

La encore vous voyez pas un parallele?????
L'art au service du "concept"... est-ce qu'il n'a pas toujours joué un peu ce rôle? (une vrai question pas rhétorique)
L'art "sacré", l'art "bourgeois", l'art "capitaliste" ne sont-ils pas dans un lignage?

Du coup autre question: si l'art devient stupide, mercantile et superficiel ne parle-t-on pas de l'art dominant voulu par les dominants? Un art qui va vers la spéculation, la virtualisation... bref un art qui promeut la société qu'on nous vend (et que les artistes "sorte d'usine" et les "philosophes" suivent sans voir qu'ils ne pensent pas mais "références")
Alain Korkos, n'avez-vous vraiment pas compris ce qu'était la "typographie très originale" des Fragments d'un discours amoureux ? Il s'agit évidemment de sa célèbre *mise en page*, avec citations et mots-clé dans les marges. Nous sommes d'accord, le terme de "typographie" est impropre, mais il est facile malgré tout de comprendre (si on connaît ce livre) ce qu'a voulu dire la personne citée.
Nicolas
" les philosophes se sont vendus aux marques de luxe".
Un homage à John le Carré par exemple.
Pourquoi ai-je l'impression que les vrais philosophes derrières cette production ne sont pas les communicants qui la défende? Je me demande honnêtement quel serait le contenu d’une œuvre écrite par ces penseurs…

Pour ceux qui parle anglais je ne peux que conseiller la vidéo de John Oliver (Last Week Tonight) sur le "fashion"… en attendant que Data Gueule (qui reprend beaucoup des mêmes problématiques) le fasse en Français…

Je vous fais un résumé : le patron de Zara est la troisième fortune du monde, Pierre Berger, Bernard Arnault… vous connaissez (ou plutôt non) leurs salaires. De l’autre côté de la "chaine de production", des pays comme le Bangladesh sans normes de sécurité, sans contrôle, avec un salaire indécent pour des emplois réservés aux femmes (car moins revêches). Entre deux, vous qui vous en moquez.

Finalement, que ce soit dans les "discours" ou dans la "production", la "chaine" n’est-elle pas celle d’un esclavagisme moderne ?

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