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Commentaires

Florence Hartmann, au-délà de l'indignation

Comme toujours, l'indignation journalistique unanime, après l'arrestation de Florence Hartmann

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La chose qui saute à mes yeux, (et que aux miens?), est la légèreté de la peine. Le choix de ne pas payer la somme demandée, de venir à La Haye, de discourir sur la violence de l'emprisonnement (qui est une non-violence puisque anti-suicide) peut-il être fait en toute innocence?

L'attitude me semble étrange et faite pour attirer l'attention sur la question de fond d'un excès de pouvoir de ce tribunal. Est-il au dessus des états ou au service des états? Un marchandage avec les états est-il acceptable pour condamner des faits, des personnes?
Je dirai oui a priori car sinon c'est relancer la guerre et là le tribunal outrepasserait son pouvoir, pire que tout.

La question se pose pour toutes les instances au dessus des nations. Qui surveille celui qui surveille?
Sauf à rendre inégal le statut de chaque entité, et on butera encore sur un risque d'abus, il faut admettre qu'il ne peut y avoir d'instance encore au dessus, et que l'important est que à l'intérieur de ces structures il n'y ait pas d'informations cachées. Ce qui semble le cas puisque c'est de l'intérieur, pas en enquêtant, pas à l'insu de ses collègues, que la journaliste a eu l'information qu'elle a divulguée.

Bref le tribunal ne s'occupe pas des conditions de la paix. Qu'un état prenne des précautions, exige des garanties pour qu'on ne se serve pas de ses documents compromettant pour le déstabiliser à nouveau et que le tribunal s'y plie, cela ne préjuge pas que le tribunal a épargné des coupables à l'intérieur de ce pays. Enfin j'espère. Et sinon le travail journalistique dont on ne peut se dispenser doit se faire ailleurs, si on considère que c'est un indice d'une compromission louche avec les criminels de guerre qu'entretient cet état, car ce n'est qu'un indice. Sinon la journaliste aurait révélé ce que "couvrait" le tribunal par ces tractations!
Précision préalable : je ne sais rien d'autre de cette affaire, et de ces milieux ( justice/journalisme) que ce qui est dit dans la chronique que nous commentons ici et dans l'article de Justine Brabant d'il y a quelques jours.

Est-ce que quelqu'un peut m'expliquer ce qui a pu pousser F. Hartmann à publier elle-même les infos qu'elle détenait, sous son propre nom, plutôt qu'organiser une fuite vers d'autres journalistes qui, eux, auraient pu invoquer le secret de leurs sources et ne se sont jamais engagés au secret et ont même pour mission l'information ?
De mémoire, "Paix et Châtiment" recèle beaucoup d'informations sur les coulisses du TPYI, et sur la diplomatie de l'ombre. On y apprend d'ailleurs comment le Tribunal est noyauté par les agences de renseignement soucieuses de s'assurer que la justice internationale n'entravera pas les processus diplomatiques. Le livre se clôture sur l'antagonisme fondamental entre la justice et la diplomatie. Et l'auteure d'insister sur le fait que rien ne se (re-)construit tant que justice n'est pas rendue. Alors que la diplomatie a d'autres objectifs et d'autres méthodes. En définitive, je ne partage pas votre conclusion. Jamais le châtiment du titre ne vise une population entière. Le sujet de la responsabilité collective n'est pas l'objet de l'ouvrage, et n'est pas évoqué.
Bon. Elle est libérée.
des pièces accablant le régime de Milosevic, en échange de leur transmission par le régime actuel

Le mot "régime" (qui signifie en principe "mode de gouvernement") est employé deux fois dans cette phrase. Il me semble que dans un de ces deux cas au moins, il est employé en mauvais escient. On peut admettre que Florence Hartmann a étudié la manière dont Milosevic gouvernait son pays. Mais pourquoi ne pas dire simplement que le TPIY a passé un deal avec "le gouvernement actuel" de la Serbie, plutôt qu'avec "le régime actuel".

Je ne suis pas ici en train de pinailler sur des détails de la langue française, mais de montrer comment tout un chacun, sans mauvaise intention, peut contribuer à répandre certaines idées reçues ou plutôt certaine "images reçues" et à se faire l'allié objectif de la propagande distillée de manière permanente par les médias aux ordres.
Ainsi, on parle du "régime actuel" de la Serbie pour parler de son gouvernement, alors que, par exemple, il ne me semble pas avoir une seule fois fois entendu parler du "régime" de la Belgique à propos des récents événements de Bruxelles. Je ne sais pas si le régime actuel de la Serbie est démocratique, mais l'emploi du mot "régime" (au lieu de "gouvernement") laisse entendre qu'il ne l'est pas et je ne suis pas certain que DS ait délibérément voulu le signifier dans cet article. Peut-être est-il évident pour lui (ou pour son inconscient), qu'un état slave issu de la partition de la Yougoslavie communiste et allié de la Russie ne peut pas être une démocratie. De même, il me semble qu'on entend plus souvent parler du "régime de Poutine" ou du "régime de Moscou" que du "régime d'Obama" ou du "régime de Washington".
Position singulièrement ambigue de D.S. qui défend d'un coté Hartmann puis relativise d'un autre....C'est un peu comme s'il n'était pas content du précédent article , de nos commentaires , qu'il refusait de ramasser les copies , en fait il nous demande de "creuser"....

....et pourquoi..? Parce que si on le lit bien , D.S. n'est pas fixé .

Cher ami , quand assumeras-tu l'ambiguité de Hartmann....?....Que faisait-elle a la Haye....?
est-ce qu'il est usuel qu'un journaliste soit le porte parole d'un procureur?
Daniel se fait moucher par maître Eolas su twitter....

"Fort de cette victoire, la défense de F. Hartmann a alors demandé l'annulation de tous les actes décidés par la Première chambre."
"Le TPIY a même renvoyé l'affaire devant une autre formation, la Seconde chambre, allant au-delà de ce que demandait F. Hartmann."

Donc impartialité du tribunal inexistante.

une dernière:
"On peut critiquer ces décisions sur le fond. J'attends encore ces critiques. Parce que 100 pages de décision pour 7000€ d'amende, j'en rêve."
Jugée par le TPIY, arrêtée par les gardes du TPIY, incarcérée dans leur prison, c’est charmant d’impartialité.

Existe-t-il une autorité judiciaire vers laquelle Florence Hartmann pourrait se retourner ?

Pourquoi le TPIY n’a-t-il pas attaqué le New York Times qui a dévoilé leurs agissements avant elle ?
La question qui se pose surtout c'est pourquoi les journalistes attendent qu'un de leur confrère se fasse arrêter pour s'indigner de ce système judiciaire ?
Pourquoi ne l'on t'il pas fait avant ?

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