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Etat d'urgence : la presse noyée sous les perquisitions

Un jeune homme aveugle (et musulman) assigné à résidence après avoir rasé sa barbe le jour des attentats de Paris ? Abordé hier par notre matinaute, le cas a indigné bon nombre de sites communautaires comme nous le racontions

Derniers commentaires

« le registre de la Quadrature du net ou, parmi tant d’autres, l’effarant récit de Rue89 (12), valent mille fois mieux que n’importe quelle tribune, à commencer par celle-ci » (Frédéric Lordon)

(12) Benoît Le Corre, « Un jeune couple interpellé : seul les flics ont entendu le mot Daech » Rue89, 29 novembre 2015.
ceci-dit , il n'est pas nécessaire de voir pour ce faire explosé
Malgré les tas d'urgence: écologique, éducative, culturelle, économique, salariale, ....

Les ceusss qui gouvernent en choisissent une: l'état d'urgence, urgence de l'Etat à continuer à mettre à l'envers ce que l'on ne s'efforce pas à mettre l'endroit.

Ce n'est plus un gouvernement c'est un manuel de tricot.
A quand l'exil à Jersey?
Putain de merde, mais comment on va faire pour mettre un terme à ce bordel ?
http://rue89.nouvelobs.com/2015/11/29/jeune-couple-interpelle-seuls-les-flics-ont-entendu-mot-daech-262288
Permettez moi un hypothèse :

Il se peut aussi que les forces de l'ordre déjà débordées lors de l'arrivée d'une nuée d'excellences n'aient pas envie d'aavoir à gérer en plus des manifestations d'écologistes pas toujours calmes.
Comme à chaque fois dans des circonstances semblables, certains flics fachos - évidemment tous ne le sont pas - se disent qu'on va leur "lâcher la bride" depuis les attentats, largement encouragés par l'état d'urgence.

On retrouve à peu près le climat post-émeutes de 2005 et le quinquennat Sarkozy qui a suivi, ou encore les émeutes lycéennes de 1986 quand Pasqua dirigeait l'Intérieur, où les policiers "radicalisés" - car il y en a un paquet - s'emparent du climat général et se sentent plus ou moins "protégés" par une haute hiérarchie au discours martial et ultra-sécuritaire (je ne prétends ici aucunement qu'ils agissent sur consigne officielle).

Plus encore qu'en janvier - où quelques enfants s'étaient retrouvés au commissariat - les contrôles au faciès et les intimidations se multiplient - même s'il s'agit encore de cas isolés - et les cibles vont bien au delà des potentiels "islamistes".

On s'en prend aussi aux "gauchistes", "zadistes" et autres "shiteux":

http://www.lamarseillaise.fr/marseille/societe/43821-quand-tu-as-la-tete-qu-il-ne-faut-pas-en-ce-moment

Extrait:
"Le policier remarque alors son sweat-shirt avec l’étoile rouge et le slogan « non au capitalisme et au racisme » porté sous sa veste ouverte. « C’est un petit cadeau de ma mère qui l’avait acheté à un meeting de Mélenchon. Après coup, j’ai regardé l’étiquette, c’est le nom du site socialisme.be » explique Délio. Le sweat est vendu par le Parti socialiste de lutte (PSL) la gauche radicale belge.
« Et là il me dit : " c’est un message contre l’Etat, il ne faut pas porter ça en ce moment, il vaut mieux garder ses opinions pour soi, surtout ce genre de messages.
Je lui réponds qu’on est en France, qu’on peut encore porter ce qu’on veut, que c’est pas contre l’Etat. Il me répond que "l’Etat, c’est le capitalisme donc c’est un message contre l’Etat". J’insiste en disant que je porte ce que je veux. Il me répond "plus pour très longtemps !" Je lui lance "Vous avez hâte d’avoir tous les droits et d’arrêter qui vous voulez ?"
Il me répond "Oui les petites faces de merde comme toi, on a hâte de pouvoir les arrêter sans raison, les petites faces de pine, les petites faces de shiteux comme toi". Il m’a sorti une belle tirade en me regardant bien dans les yeux. Il s’était rapproché, me touchait l’épaule pour me montrer physiquement que c’était lui qui dominait. "T’as bien compris ce que j’te dis ?!" Ils avaient les gilets pare-balles, ils étaient armés. Il m’a tellement fait peur que j’ai dit "oui monsieur" et je me suis tu. Je ne voulais pas prendre le risque de me faire embarquer pour rien.


Il s'agit évidemment d'un incident isolé et relativement dérisoire, mais le propos du flic est tout de même significatif d'un état d'esprit très répandu dans la police.

Dans tous les cas il n'est pas bon de ne pas avoir la "bonne tête" ou l'allure qui "convient":

http://www.ouest-france.fr/bretagne/brest-29200/brest-aujourdhui-me-prend-pour-un-ennemi-3863858#reactions


L'"esprit de police" gagne du terrain, y compris dans une région comme l'Ouest de la France, traditionnellement rétive à la brutalisation des rapports sociaux (faible vote FN, tradition catholique modérée, mobilisation massive à NDDL en novembre 2012 en soutien aux "zadistes", plus en réaction à la répression policière que sur le fond du dossier).


Le même journal, gentiment dénommé ici "Ouest-torchon", pose ce matin la question, sur toutes les affichettes jaunes devant les Tabac-Presse:

"POLICE MUNICIPALE: Faut-il les armer?"


Ce qui jusqu'ici ne représentait que l'expression minoritaire de l'idéologie répressive des municipalités FN (le "meilleur ami" de R Ménard à Béziers) dans des régions depuis longtemps atteintes par ce syndrome de brutalisation - sous couvert de "sécurité" - gagne aujourd'hui toute la France.

http://www.lexpress.fr/actualite/societe/a-beziers-l-arme-consideree-comme-le-meilleur-ami-du-policier-municipal_1650587.html
Chez notre allié turc, arrestation de journalistes

http://fr.sputniknews.com/international/20151127/1019851489/turquie-journalistes-arrestation.html

Le gros souci des services secrets ces dernières semaines était de neutraliser les vilains défenseurs de l'environnement qui risquaient de perturber la cop21; ils ne peuvent pas être partout à la fois, les pauvres. Il y a des choix à faire.
Bon et si pour compléter le tableau mussolinien on assèchait les marais de Notre-Dame-des-Landes ?
Avec tout ça, quand le FN accèdera au pouvoir, il n'aura même plus besoin de légiférer.

Il lui suffira d'exécuter - bêtement- la loi !

C'est à vous dégouter d'être d'extrème droite.
Etant de la région, j'ai entendu Montesquieu tousser.
C'est normal?

En tendant l'oreille, on percevrait même quelques pleurs.
La police politique est à l'oeuvre, comme dénoncée par quelques uns sur ce forum depuis l'horreur de vendredi dernier. Allez lire cet article de mediapart : https://www.mediapart.fr/journal/france/271115/des-militants-du-climat-perquisitionnes-et-assignes-residence?utm_source=article_offert&utm_medium=email&utm_campaign=article_offert&xtor=EPR-1013

Il ne s'agit plus ni de salafistes, ni de fondamentalistes, ni de musulmans, ni d'arabes ou de noirs ! Il s'agit de militants écolo !

Alors, les gogos qui nous gonflent avec leurs "débordements nécessaires", ils en disent quoi là ? Ils en disent quoi ceux qui nous disaient que c'est normal que ça tape à tout va sur n'importe quels musulmans, parce que les terroristes sont musulmans ?
Ils vont nous dire que les terroristes sont écolo aussi ?

La dérive est en marche depuis bien longtemps. La confusion des pouvoirs législatif, judiciaire et exécutif est une étape de plus qui nous mène à la catastrophe. Je rappelle que la république a pour pilier principal la séparation de ces 3 pouvoirs. La liberté et, encore plus, la sécurité sont secondaires !!

La confusion des pouvoirs est la première étape du fascisme. Associée aux idéologies nationalistes qui commencent à émerger de la part de classe politique (union "nationale", drapeaux aux fenêtres), à la symbolique martiale (hommage aux invalides), au délire sécuritaire et à une "stratégie" belliqueuse (entre guillemets, car à ce stade est-ce vraiment une stratégie ou de l'impro totale?), l'inquiétude ne peut que se renforcer chez les quelques lucides résistants encore contre cette spirale infernale.
La télé locale nous donne des chiffres: le nombre de perquisitions, et les objets saisis... ça semble pas très glorieux, un vieux fusil par ci, une pincée de shit par là... soit ya pas grand chose à trouver, soit ils cherchent pas aux bons endroits. Et dans ce cas, pourquoi?
Si ces informations sont fiables:
Les mesures d'exceptions peuvent avoir quelque chose de bon: agir rapidement sur d'éventuelles cellules dormantes et les neutraliser. Il y a toutefois un piège à c... dans lequel il ne faut surtout pas tomber: se servir de ces mesures pour emmerder des citoyens sans aucun rapport avec le terrorisme, le risque étant que la population se désolidarise de ses propres forces de police et en vienne à les assimiler à des agresseurs. Vieux piège classique des guerres modernes dans lequel daech doit espérer que les forces françaises vont tomber.
Je comprends l'envie de certains policiers de profiter de cet état d'exception pour régler de vieilles affaires non terroristes par des moyens extra-ordinaire, mais, de grâce, n'en faites rien ou tout le travail d'union de la population contre daesh sera détruit.
État d’urgence : plus de flics, moins de contrôles de leurs actions, plus de dossiers transmis aux juges (dont le nombre, à priori, n'est pas augmenté).
Il me paraitrait beaucoup plus logique de filer plus de moyens à la Justice elle-même (d'augmenter le nombre de juges d'instructions, les moyens attribués au tribunaux, aux experts ...) d'autant que l'on sait qu'ils sont déjà arrivé à saturation.
« Les perquisitions [sont faites aussi pour] fermer des portes », témoigne Stéphane. http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2015/11/26/01016-20151126ARTFIG00199-des-perquisitions-contestees-mais-efficaces-selon-les-policiers.php
Tout le monde sait qu'un aveugle ça tue aveuglément (oui je sais elle n'est pas terrible).

Depuis plusieurs jours j'entends de plus en plus parler d'actions pour le moins excessivement brutales (portes défoncées même quand elles sont ouvertes, personnes jetées à terre, cris, insultes ...) et les résultats annoncés par les médias concernent plus des affaires de drogue qu'autre chose.

D'un autre côté si la police trouve une planque ou une cache d'armes, elle ne va pas le crier sur les toits pour l'instant pour ne pas avertir d'éventuels complices.

Je pense qu'il faut attendre mais j'espère qu'en cas d'excès les victimes auront la possibilité d'aller en justice.
Sachons renoncer démocratiquement à la démocratie pour la préserver.

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