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Et voici que L'Impossible advient

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Enfin, l'impossible, pour ceux qui ne l'ont jamais lu ou entendu auparavant.
Car, Judith (Bernard) est l'invitée de la semaine dans L'Humanité.
Vous savez ce qu'il vous reste à faire
Camarades.

;) yG
Mon propos n'aura rien à voir, ou si peu, avec le sujet.
Juste vous dire chère Judith, combien j'ai apprécié votre présence sur le plateau de "ce soir ou jamais" hier soir 10 avril, seule à tenter avec une belle et courageuse énergie, de défendre le candidat Mélenchon, face à une brochette hétéroclite, infatuée d'elle-même et méprisante de la gent populaire.
MERCI pour lui et pour nous qui osons croire encore au beau mot de fraternité.
Et merci de participer à la pièce de Frédéric Lordon, que nous aimerions entendre plus souvent, grand érudit et analyste percutant, sans oublier cet humour qui me plie en quatre.

Il me souvient vous avoir chahutée pour votre vigueur langagière et ce geste nerveux qui consistait à remettre sans cesse une mêche rebelle en place, tout au début de votre émission sur ce site.
Vous avez fait d'énormes progrès, et si je vous ai quelque peu agacée à l'époque je ne le regrette pas, puisque je vous aime.
Une citoyenne atterrée, mais vivante ! Nô pasaran !
PS. Passionnante l'émission avec Bernard Stiegler ! On en redemande !
Ben moi, je suis tombé devant l'impossible dans un supermarché, planqué derrière d'autre revues. Mon oeil a été attiré par le bout qui dépassait, car je me suis dit : tiens, on dirait du Michel Butel.
Je n'ai lu qu'un truc de Butel. C'était en 91, la première du Golfe. Il avait sorti un canard ponctuel où il écrivait seul, et sa prose poétique engagée m'avait aidé à supporter l'horreur de ce conflit télévisé en direct (approuvé à 98% par nos amis les députés du PS, ça aussi c'était dur à avaler à l'époque).

Un bout de couverture format B5 et je l'ai reconnu.
Ce type là doit avoir un style qui marque.
Je m'étais toujours demandé d'où il sortait, et où il était passé pendant ces 21 ans.
Bonne nouvelle.
Cour de récré...
- c'est pas fini !,
il se fait tard,
oust rentrez chez vous ! ( le prof ) pas moi;-)
gamma
Pour info : j'ai créé une page Facebook D@ns le texte, qui permet d'être au courant des projets d'émission, voire, pour les mordus, de les "préparer" un peu avec quelques éléments apéritifs... C'est là : http://www.facebook.com/DansLeTexte?ref=tn_tnmn

A bientôt !
Une notion de cerveau reptilien
http://www.youtube.com/watch?v=Cj88k0GiMUA

Les filles n'en ont pas, c'est sûr.
http://www.youtube.com/watch?v=9iUYUYcIwXM&feature=share
Bon, moi je vais m’obstiner à ne parler que de l’article !

//Le narrateur s’en sort indemne, avec cette étrange révélation : «Au fond, il ne s’est rien passé. Nous avons simplement croisé notre mort».//

Peut-être parce qu’il est adulte. Pas sûr qu’un enfant en sorte indemne, relire L’Enfant au manège, d’Andrée Chédid.

Cette semaine, beaucoup d’enfants ont croisé leur mort avec la minute de silence imposée sans réflexion autre qu’électorale par l’homme-qui-n’aimait-pas-les-enfants*. Les témoignages de parents révulsés par cette intrusion dans leur domaine réservé, celui du « comment je dois parler à mon enfant » abondent sur les forums. Les plus exposés étant ceux de ce collège où il s’est permis d’évoquer la façon dont était morte une petite fille de six ans, en précisant que ça pouvait leur arriver.

* J’en veux pour preuve parmi d’autres ça : un dessin terrible de Cabu dans le Canard, au moment du calamiteux voyage d’Obscène 1er à Petra avec celle qui n’était encore que sa concubine et le jeune fils de celle-ci. On le voit le portant en faux Saint-Christophe, avec un regard froid vers l’avant. L’enfant se voile les yeux (et on se saura jamais si c’est pour se protéger des paparazzi ou de honte d’être exhibé par un homme qui n’est pas son père et lui impose cette intimité corporelle).

Et là, Cabu imagine un complément terrible : sur les épaules du jeune Enthoven, il y a, en pointillé, un enfant juif assassiné qui, lui, lui, a les yeux grands ouverts, comme hallucinés…
J'ai fais tous les journaleux papette du coin, rien.
Grrrr devoir aller à Metz:-(
Impossible, il porte bien son nom !
gamma
Àaaa.. les vieux, c'est plus ce que c'était, tu as abandonné le 'fouting' ?
gamma
zut mal placé scuze ;-)
Merci pour cet article, c'est une belle présentation qui donne vraiment envie d'avoir l'objet entre les mains (en même temps je ne suis pas difficile, j'adore les revues !)
une question très ras des pâquerettes, est-ce que quelqu'un sait combien il coûte ?
Par ailleurs, dans la thématique chouette revue, même si ce n'est peut-être pas tout à fait le même type de contenu, je conseille pour ma part la revue Books, qui propose des comptes rendu de livres (essais en sciences humaines en général, histoire, socio, économie...) et qui est une des rares revues où j'apprends toujours quelque chose, et où les informations avancées sont sourcées (et moi les notes, comme je suis universitaire, c'est une chose qui me fait vraiment plaisir).
D'ailleurs ça n'a rien à voir, mais je pense qu'il faudrait recommander à un grand nombre de journalistes de suivre les règles universitaires de publication avant de traiter un sujet : rassembler la bibliographie sur un sujet, apporter quelques choses de nouveau à ce qui a été dit, sourcer tout ce qu'il est possible de sourcer. C'est sûr ça prendrait plus de temps, et ça ferait moins de contenu dans les journaux, mais on gagnerait en qualité. Comme ce que vous faites à ASI, donc moi la rareté de l'émission de Judith ça me dérange pas, tant que ça reste super préparée, on gagne en qualité.
A+
Comme Frédérique Leichter-Flack le souligne dans son prologue à son ouvrage "Le laboratoire des cas de conscience" (Alma, 2012), : "A la différence des scénarios hypothétiques artificiellement élaborés par les philosophes pour servir de support à leur réflexion éthique, les fictions littéraires sont le reflet le plus fidèle-en contexte-de la réalité possible, celle pour laquelle on doit se fixer des règles de conduites." (p.13)

La preuve en image ou en mot, puisqu'on trouve (p.97 à 101) son analyse de la pièce Les justes de Camus, fort à propos cette semaine notamment : "Qu'est-il juste de faire, maintenant que l'on sait que jeter la bombe tuerait aussi des enfants ? [...] la pitié est vite reléguée à sa juste place, en marge du problème. [...] La vrai question n'est pas, en effet, "pourrais-tu le faire, toi, tuer des enfants?"[...] car il y a toujours quelqu'un qui pourra le faire si on lui en donne l'ordre. La vraie question est plutôt: faut-il le faire quand même ? [...] le discours de la guerre juste n'a l'argument de la proportionnalité de son côté que tant que l'émotion n'entre pas dans le jeu. Quand l'émotion s'en mêle, il est plus difficile de justifier une mort singulière que mille morts anonymes. [...] cette limite n'est pas celle de l'innocence objective des victimes à épargner [...] mais celle de l'innocence préservée comme possibilité, comme catégorie mentale que l'on reconnaît encore, comme sanctuaire que la violence politique n'aurait pas le droit d'atteindre [...] Maintenir en soi la possibilité d'être touché par l'émotion, c'est donner un gage d'humanité préservée, prouver que l'on est encore un homme au service des hommes, et non un instrument au service de la Terreur"

yG
je découvre que j'ai l'âge de Judith et j'en suis troublé... he ben Moi, j'ai lu l'autre journal he wé !... certes pas en 84, mais un peu après.
Une de leurs chroniques représentait vraiment une ouverture pour moi, vous allez rire : c'était "une folle à sa fenêtre". j'adorais ce magazine, et votre article annonce une bien bonne nouvelle après une journée difficile. ^^
Petit clin d'oeil à Judith (que j'aurais cru plus jeune :-)) à propos de l'Autre Journal qu'elle n'a pas connu...

[http://bit.ly/wvnMzy]http://www.pensezbibi.com/categories/revue-de-presse/21-ans-deja-le-n%c2%b01-de-lautre-journal-10206[/url]

Bizarre cette date que Judith retient : 1984... alors que le Numéro Un date de 1990...
Je me permets de troubler l’entre-soi pour revenir à l’article, et rebondir sur un autre passage : celui de l’enfant Mehdi qui a honte du mot « arabe »*. Il serait intéressant de savoir quand a eu lieu la rencontre avec Gaëlle Obiégly (la revue le dit peut-être, j’irai voir). Cela car le mot « arabe » dans sa connotation négative, est maintenant remplacé par le mot « musulman ».

On assiste, depuis un certain temps, à une « religiosation » (moi qui me plains des néologismes indigestes…) des conflits. Il n’est pas question d’Israéliens (qui oppriment les Palestiniens) mais de Juifs, d’Arabes mais de musulmans, d’occidentaux mais de croisés.

Malraux disait : « Je pense que la tâche du prochain siècle, en face de la plus terrible menace qu'ait connue l'humanité, va être d'y réintégrer les dieux.»

Et si la plus terrible menace n’étaient pas les dieux (qui n’existent pas) mais leurs fous, mais leurs représentants auto-proclamés capables de nous désintégrer ?

A vous, yG :-)

* Avoir honte de ses racines est toujours destructeur. De soi ou/et des autres…
ah, l'autre journal... je l'aimais. C'est peu dire.
hâte de découvrir l'impossible.
Judith, sachant que je paye 42 euros par an l'abonnement à @si, que tes émissions comptent pour 50% dans ma décision de réabonnement, que tu sembles t'habituer à un rythme proprement délirant d'une émission tous les 3 mois, n'es-tu pas effarée d'apprendre que je suis prêt à payer 5,25 euros pour chacune de tes apparitions ? Soit davantage, grâce à ma gaumont illimitée, que ce j'ai eu à débourser pour des petites merveilles comme Elena ou Oslo 31 Août ? Tu es certes un film à toi toute seule, mais quand même, en nos temps d'open bar culturel, ça fait cher l'orgasme esthétique. Bien à toi.
Merci pour cette chronique, Judith, et ravi de vous relire.
demandez L'impossible !
merci pour cette chronique,
et de parler de cette très belle revue
Merci pour cette capacité à donner envie d'y aller "voir".
Dommage que ça se termine par un mot un brin élitiste: "dit et offert à quiconque sait le recevoir".
Peut-être cela justifie-t-il le passage sur l'école? À l'impossible nul n'est tenu.
« Transindividuation », même si ça écorche le gueule, est un mot qui nomme une réalité bien concrète, que je retrouve dans une affirmation de Morvan Lebesque : « je ne puis servir les autres qu’en étant moi-même ».

Quant au constat désabusé de Stiegler sur l’école, je le partage. Et il n’est pas dit que ce soit en équipant tous les élèves d’ordinateurs que l’EN redonnera aux enseignants leur pouvoir de passeurs, qui est bien autre chose que celui de fournisseurs. Les industries de programmes ne cherchent surtout pas à éduquer (ex ducere, conduire hors de, donner les moyens de passer du connu à l’inconnu*), elles cherchent et fabriquent (ce n’est pas contradictoire) des cerveaux vides.

* « L’inconnu me dévore », maxime placée à l’entrée du Musée Dobrée à Nantes, et que Lebesque avait repris à son compte au début de son livre Comment peut-on être Breton.
Ha merci ... L 'autre journal, je n avais pas 12 ans, mais 14 ...quand il était hebdomadaire Et j y ai tout appris je crois enfin beaucoup. Je les avais gardé longtemps precieusement. Il était beau
et puis, l exiguïté à eu raison de mon conservatisme Dommage
J ai plus de place maintenant !
Zo
«A tout instant peut se produire dans la vie d’un enfant juif une interruption, à tout instant peut s’interrompre la vie d’un enfant juif».

Ça marche aussi bien si on enlève le mot "juif".

Avant d'être juif, palestinien, afghan, philippin, mongol ou patagon, un enfant est un enfant.

Souhaitons à cette revue le même succès qu'à XXI.
Dans la classe de 6ème de mon fils, il y a un jeune garçon qui fout le bordel en permanence. Chaque jour, pendant quelques minutes, la prof de français énumère ses bêtises et explique à Mohammed qu'il lui faut se tenir tranquille.
Et en même temps, la même prof trouve que la classe est sympathique. Le tiers des élèves environ est d'origine arabe, comme toutes les classes de mon fils depuis la maternelle. Tout se passe très bien ordinairement.

Et Mohammed se fait appeler Oussama par les autres enfants. Il fait un peu n'importe quoi, balance des insanités aux autres, qui ne lui envoient pas dire et ripostent en le prenant pour un débile. J'ai dit à mon fils que s'il agissait ainsi, c'est qu'il était probablement très malheureux, mais ça ne l'a pas satisfait.

Et en fait, en lisant votre article, je viens de comprendre ce que faisait cet enfant, y compris en se faisant appeler comme Ben Laden : il cherche des interactions très très fortes avec les autres, quelque chose qui le porte et le rende vivant.
Son idée est de: se faire remarquer et provoquer des réactions de la part des autres.

C'est la seule façon qu'il ait trouvé pour s'équilibrer.
Je commençais à me dire que décidément lire une nouvelle chronique de Judith sur @si ressemblait de plus en plus à un rêve... impossible.

Et bien non ! "L'impossible" a fait l'impossible !

;-)
Magnifique, Judith, comme en peu de mots vous surfez sur notre monde qui louvoie entre colère et espérance.
Je vais essayer de trouver cette revue.
Peut-être trouverais-je L'Impossible à Toulouse où s'est produit l'événement qui (peut-être aussi )
vous a déterminée à nous délivrer illico cette très belle chronique.
Et voici que L'Impossible advient ....

un nouveau billet de Judith.

;) yG
Ce que l'Impossible semble pouvoir dire, c'est ce que le récit peut dire.
Qu'il soit de témoignage ou fictionnel, peu importe en fait, il donne à voir, ressentir, éprouver ce que d'autres théorisent.
Comme vous le notez justement, Judith, la pensée n'est jamais aussi féconde que dans le va-et-vient qui s'opère entre ces deux pôles, du particulier et du général, du concret et de l'abstrait, de l'affect et du rationnel.

Il est regrettable que nombre de penseurs aient abandonné l'un de ces pôles au profit de l'autre. Ce qu'ils gagnent comme crédit au sein de leur sphère étriquée, ils le perdent en accessibilité avec l'en-dehors.

Or, comme vous le démontrez actuellement sur scène, cette césure n'a rien d'une fatalité et peut facilement se résorber, pour peu qu'ils le veuillent bien.

yG
Demain matin, si non (épuisé) jeudi.
Content de te ( vous ? ) relire. Enfin !
gamma
enfin vous êtes de retour et quel beau cadeau je vais de ce pas chercher cet 'impossible'.
Stiegler le 3 Avril... Ca fait quand même deux semaines à piétiner!
Bonjour
Content de vous relire Judith… j'y vais de ce pas.

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