"Et si on bloquait un McDo ?" "Ah oui, carrément !"
"Une personne a dit : et si on bloquait un McDo ?" "Ah oui carrément !" "Et on fait ça quand ?" "Demain !" Mercredi 9 octobre, ASI était en reportage place du Châtelet, à Paris, occupée depuis trois jours par des militants d'Extinction Rebellion France. Mode d'organisation, origine sociale des participants, réactions aux différentes critiques... ils ont parlé à Laura Raim et Manuel Vicuña.
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Commentaires préférés des abonnés
Oui, mais non.
S’ils n’étaient jusque-là ni syndiqués, ni militants associatifs, ni scouts ni jeunes communistes... ce qu’ils font et vivent est absolument nécessaire à un engagement ultérieur sur des actions que personne ne trouvera bisounours.(...)
bon on critique mais ya pire
(...)Je me demande si la relative bienveillance actuelle des forces de l'ordre n'a pas comme conséquence de faire ressentir un deux poids-deux mesures : des activistes pas trop malmenés d'un côté et des manifestants en gilets jaunes, pacifique(...)
Derniers commentaires
Sont gentillets en effet... mais on ne m'enlèvera pas de l'idée que eux ne subissent pas la répression policière alors que le mouvement des Gilets Jaunes -et là je parle depuis Saint-Nazaire où nous avons occupé un bâtiment devenu la Maison du Peuple, fait une Assemblée Générale des Assemblées etc.- a été sacrément plus malmené, critiqué, honni par les media, déformés en beaufs en quête de violences... alors que ça n'était pas le cas. Pourquoi ces petits jeunes mignonnets ont autant de facilités à occuper des lieux publics à Paris alors que, lors de la dernière manifestation des Gilets Jaunes à Paris, la moitié des participants n'ont pas pu accéder aux lieux de rendez-vous... tant ils étaient filtrés et empêchés d'accès par les flics... Je n'arrive pas à les prendre au sérieux... justement à cause de cette différence de traitements entre eux et les G.J. On dirait vraiment que l'Etat est complice ... ou en tout cas ne les prend pas au sérieux.
Gros doutes...
Merci pour ce reportage. Ils n'ont pas bloqué la circulation apparemment. Si ?
C'est peut-être pour ça qu'ils ne dérangent pas...
Quant au "pas d'alcool pas de drogues "ils ne pourront jamais rassembler le pays avec cette règle ?
bon on critique mais ya pire
Ils sont jeunes et ils ont "métabolisé" l'urgence climatique ! Ils ont décidé d'agir en rébellion sous forme de désobéissance civique.
Je suis certaine que ce ne sont pas que des mots, on ne revient pas en arrière après une telle prise de conscience.
Ils tirent du bon côté et je me fous pas mal de leur origine sociale.
Ceux qui les critiquent sont invités à venir prendre la corde !
"Si jo l'estiro fort per aquí
i tu l'estires fort per allà,
segur que tomba, tomba, tomba
i ens podrem alliberar. "J'estaca - Luis Liach
L'état de grâce avec les FDO ne va pas durer.
Dans l'occupation du centre commercial, l'union de gens ou de groupes divers me semblait être le point fort.
Là, les portraits qui émanent du reportage me laissent dubitative sur les chances de réussite d' ER
C'est bien parce qu'ils ne représentent aucune menace pour les puissants qu'on les laisse demander gentiment une déclaration d'urgence climatique suivie d'actes, installer une "ZAD" en kit et se nommer "rebelles"
Bloquer un Mac Do
Ce qui me gêne c'est qu'ils attendent qu'on les rejoigne, sans doute parce qu'ils ont compris.
Zut, j'ai loupé...
Bloquer un Mac Do ou jouer de la musique devant, est-ce que c'est ce qui marque une volonté de non violence ?
"Là, les portraits qui émanent du reportage"
Il faut les prendre pour ce qu'ils sont, partiels et anecdotiques. En aucun cas ils ne reflètent la totalité, mouvante et complexe, des participants à
cette action.
Suivez plutôt sur Reporterre, qui a fait du direct depuis le 10 octobre à 10h30. On comprend mieux ce qui se passe, pourquoi, la cabane des GJ, les vélos, les changements de lieu, le mode de décision, etc...
Je soutiens Reporterre , le lis avec intérêt et salue le travail, mais ce n'est pas la question.
Ce que je veux dire , c'est qu'à mon sens les jeunes gens présentés ici ne pèsent pas lourd dans un rapport de forces. Ils font tout bien comme il faut et rien ne m'autorise à les juger, eux, mais ils ne donnent pas l'impression d'être prêts pour unir leurs efforts avec d'autres militants.
Je reviens à l'occupation du centre commercial samedi dernier qui m'avait donné l'espoir d'actions communes, collectives.
Je voulais juste préciser que ce reportage d'ASI ne donnait la parole qu'à deux militants, et que c'était peu pour juger de l'ensemble des actions d'un groupe.
Oui, votre raisonnement est peut-être juste. A moins que ce ne soit peut-être précisément le contraire, que parce qu'ils représentent une menace réelle (qui ne peut que croitre à mon avis et prendre différentes formes dans les années à venir) pour les pouvoirs en place que la police n'intervient pas. Comme pour les discréditer et les faire passer du coup pour des marioles.
Ne pas faire intervenir la police, c'est faire croire aux gens que c'est un truc de jeunes allumés. On les présente comme des enfants, naifs, simplets et bisounours, donc pas crédibles.
Il faudrait que ce mouvement de rebels (le nom me plait) soit rejoint par des personnes de tout horizon, femmes chic à talons , ouvrier, vieilles mamies du quartier... j'ai l'impression qu'à nuit debout il y avait plus de mixité, alors qu'on y dénonçait déjà un entre soi. Le mieux c'est de se rendre sur place pour se rendre compte. Donc j'irai voir pour me faire mon avis et peut-être rejoindre le mouvement si je le sens même si je n'ai pas vraiment le look de l'emploi.
Y a quand même un truc qui me chiffonne dans la vidéo. C'est peut-être le côté musical, cool... Je pense qu'on peut être un mouvement pacifiste mais montrer davantage sa colère.
Je me demande si la relative bienveillance actuelle des forces de l'ordre n'a pas comme conséquence de faire ressentir un deux poids-deux mesures : des activistes pas trop malmenés d'un côté et des manifestants en gilets jaunes, pacifiques aussi , que l'on vu jusqu'à l'ecoeurement sur de multiples vidéos, être brutalisés.
Comment ne pas percevoir deux classes sociales qu'on éloigne encore ?
Effectivement ils n'apparaissent pas (au travers de ce reportage) présenter une réelle menace pour l'ordre établi... il y a le poids des mots 'Désobéissance massive , Actions transgressives,
Radical' mais après le reportage, le choc des photos/ images : c'est très gentil tout ça... oui ils ont bien appris leur leçon tant dans le vocabulaire que dans le comment faire un sit in et résister à la police, mais dans le fond qu'est ce qu'il y a, je me pose la question ? (Je n'ai pas encore la réponse) mais je crains toujours les mouvements non spontanés, parce qu'il manque le cri du coeur, de la colere, de la rancoeur... enfin qu'est-ce qui les motive?
Nous ne sommes pas égaux sur ce que nous avons à perdre.
Même dans des situations de désastre, comme celui qui s'annonce.
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"Voici les trois faits marquants à retenir de cette journée :
- toute la journée, les activistes d’Extinction Rebellion ont étendu leur occupation à la rue de Rivoli, qu’ils bloquaient à partir de la rue du Renard ;
- de nombreux Gilets jaunes ont rejoint les activistes, ils ont construit une cabane place du Châtelet ;
- les activistes s’interrogent sur l’attitude du gouvernement vis-à-vis de leur occupation et se demandent qu’elle sera sa réponse dans les heures qui viennent."
Bonjour à tous,
Je suis resté interrogatif sur le thème de fin de la vidéo, à savoir le fait que les membres d'ER sont tous de la même CSP.
Je ne peux m’empêcher d'essayer de regarder chaque thème avec l’œil du peuple, suite à vos émissions de cette été, et je suis arrivé à cette réponse à l'affirmation: Ils sont entre-eux.
Peut être que c'est justement ça leur rôle. Rassembler le peuple sur des sujets cruciaux concernant l'organisation de la société.
Il est indéniable que ces personnes sont éduquées, et se servent de cette éducation pour tenter de faire descendre ces informations et mobiliser pour les sujets cruciaux concernant l'organisation de la société. Justement le commentaire de fin de l'un des membres qui aimerait bien avoir des horizons plus divers, sans dire les milieux plus populaires.
Mais alors est ce moralement condamnable ?
Peut il y avoir des effets de dominance de classe entraînant peut être des conflits individuels/groupes ?
Merci de votre attention
Manu
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La question que je me pose : que font ces gens dans la "vraie" vie :-) ?