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En couverture, Simone !

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100 % d'accord avec ces deux derniers messages. J'ai déjà dit ailleurs, au gré des différentes discussions ouvertes sur cette couverture, que la question dépassait de très loin le problème du féminisme, et les naïfs voire nunuches débats beau/pas beau ou libéré(e)/coincé(e). On est au coeur d'un débat fondamental de société : derrière l'image, celle qu'on donne, celle qu'on vole, celle qu'on prend, qu'on tripote, qu'on déforme, qu'on utilise contre le gré ou sans poser la question, il y a le statut de l'être de chair et de sang, et surtout d'envies et j'allais dire d'âme.
J'ai fait le rapprochement entre le tourisme photographique vers des pays à la législation plus laxiste (ou aux victimes plus désarmées), préconisé par certains magazines, et le tourisme pédophage.
En clair, notre image est soit une partie de nous, de notre vivant ou post-mortem, et elle doit être traitée comme telle, soit un simple produit de consommation comme les autres, sur lequel nous n'avons pas plus de droit que n'importe quel voyeur/voleur/violeur.
Le premier choix relève de l'humanisme et du respect, le deuxième de ce nouveau totalitarisme qu'on appelle par euphémisme économisme ou libéralisme (ouh, ça en fait, des ismes tout d'un coup !).
Que de grâce dans ce cliché...original !!
Les retouches disent d'elles-mêmes ce que le Nouvel Obs nie : ils n'ont pas publié une couverture en hommage à la Femme. Eclairage lumineux quand l'original a ce contraste si typique de l'époque, suppression de la cuvette de toilettes et suppression de cet attribut féminin : la cellulite.
Le message et clair : une femme n'est pas un être de chair mais un séraphin pur et lumineux.
Le séraphin ne vieillit pas, ne fait pas ses besoins, et vit auréolé d'un voile de lumière céleste.
C'est exactement le contraire d'une Femme.
Et c'est ce fantasme que les vendeurs de cosmétiques, entre bien d'autres cherchent à installer dans nos consciences.
Est-il inultile de rappeler que le fantasme de pureté, d'un corps qui ne vieillit pas est une partie de l'imaginaire pédophile ?
Le pédophile n'aime pas : il veut posséder la jeunesse de sa victime. Comme le guerrier qui mange le coeur de son ennemi valeureux pour s'en approprier le courage, le pédophile, dans son imaginaire immature, conjure la mort lorsque des enfants lui procure un plaisir sexuel.
Nous en sommes tous là à notre manière : lorsque nous jouissons sexuellement, nous avons participé du cycle le plus fondamental d'un être vivant, celui de notre perpétuation. Ce qui nous différencie profondément des pédophiles, c'est que grâce à un passé moins traumatisant, nous avons un peu accepté le monde qui nous entoure, et appris à aimer les êtres qui le peuplent. Nous avons intégré un certain principe de réalité.
Sauf que...
Sauf que nous sommes assaillis chaque jour par la régression infantile. Les femmes ne sont plus des femmes, elles sont des adolescentes de 16 ans déguisées en adultes : le produit de beauté le plus en vogue aujourd'hui, c'est Photoshop et le chirurgien plastique.
Et ils prétendent vendre du rêve ? La seule chose qu'ils vendent, c'est le retour vers une réduction de la femme à un objet de plaisir pour insatisfait chronique, pour ce lobotomisé handicapé de l'amour qu'est "homo consumeris mediaticus". Jette ta femme pour une plus jeune quand elle vieillit : c'est normal, tu n'aimes rien ni personne, tu consommes, connard.
Simone de Beauvoir a oeuvré pour que la femme ne soit plus une mineure juridique.
Le Nouvel Obs oeuvre pour qu'elle n'atteigne pas ses 17 ans.
Mesdames, réveillez-vous !!
Cher David,

C'est l'un de vos fans hysteriques, avec mon epouse, qui vous ecrit et qui se languit de votre prochaine chronique sur @si. Plus d'un mois que nous n'avons pas eu l'immense bonheur de vous lire. Nous ne savons plus que faire pour attendre, si ce n'est vous ecouter sur France info. Mais cela ne suffit plus!!!

Je vous en supplie, David, reapparaissez!!

Amicalement et fanatiquement,

Alex et Marie
Dans cette lumière et dans cette pose gracieuse, cette "femme à sa toilette" qui évoque une tradition (comme le montre la chronique de Alain K.) m'apparaît fort belle, émouvante, très humaine.

Parce qu'appartenant à une femme dont la pensée intellectuelle est hautement reconnue, s'incarnant encore aujourd'hui comme "symbole du féminisme", ce corps "dénudé" devrait-il être exposé à la une d'un magazine quel qu'il soit ?

D'accord avec vous pour distinguer que se pose effectivement tout le problème de situer le scandale dans la "connexion" entre cette photo de couverture et le choix de son titrage, là où l'Obs a finalement réussi à frapper fort : très précisément dans le scandale de "réduire une féministe à son corps". Le "coup médiatique" d'afficher l'image du corps in naturalibus d'une philosophe considérée comme un "cerveau" relève clairement du "scandale" et le titre, de fait, en exprime explicitement l'essence.

Cette "accroche aguicheuse" (puisqu'il s'agit bien sûr primordialement de vendre) s'appuie sur le "spectacle" d'une photo qui existe, le photographe l'ayant rendue visible. Etait-il impératif de la retoucher ?

En gommant les imperfections, les retouches servent - entre autres - à valoriser "un certain esthétisme". Qu'ils soient à vocation "people" ou non, mais toujours supports de placards publicitaires, les magazines effectuent des retouches sur la plupart des photos. La tendance générale n'est-elle pas à "vendre du rêve", à "parfaire la réalité", spécifiquement sous la forme idéalisée des corps ?

Le Nouvel Obs a osé s'offrir un parfum de scandale, chapô :-)))))))
Il y a un proverbe qui dit que les absents ont toujours tort.La seule chose qui me dérange c' est qu'elle est absente et qu'elle ne peut pas se défendre en plus d'etre nue aurait-elle tort?
Rien à ajouter à votre analyse sur la couverture.
je lis le nouvel OBS régulièrement, bien d'autres journeaux aussi, et ce qui m'a agacée c'est la couverture certes mais aussi et surtout la pauvreté des contenus proposés dans le dossier.
Quel besoin de convoquer Claude Sarraute? de savoir de Nathalie Sarraute n'aimait pas Simone de Beauvoir ?
Un dossier à peu près vide pour qui connait l'oeuvre de Simone de Beauvoir, anecdotique pour qui la connait mal, et repoussoir pour qui ne la connait pas.
@ gamma gt
je suis un mec aussi et je trouve dommage cette photo qui dénature le message qu'elle avoulu faire passer . "la scandaleuse" aurait été bien venu avec un passage marquant du deuxième sexe en couverture;
couverture qui soit dit en passant se mêle aux autres revues qui fait ressembler les vendeurs de journaus à des étals de boucher plutôt que des diffuseurs d'information .
je ne nie pas la qualité esthétique de cette photo, elle est tout simplement mal venue et parait d'un seul coup de mauvais goût;

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

Jolie petite chronique sur une jolie photo...
Toujours sympas vos articles, bien reposant car peu stimulant intellectuellement, pour reprendre l'une de vos expressions récentes ;-)
Je plaisante, car vous savez que j'aime bien votre style. Je veux dire...
Bref continuez.
Ras le bol des articles sur le Paris-Dakar, après-tout.
Salutations.
Bravo David!
Comme tout le monde vous appelle David, je me permets de faire de même...
Certes, votre titre est pas mal, mais je préfère le mien...
C'est par là: < http://tinyurl.com/2r98lw > (3e sujet de ce vendredi 11 janvier).

Cordialement.

P.
Votre analyse est bien gentille mais aussi parfaitement inexacte. Pour vous, l'universalité féminine représentéé par la couverture du Nouvel Observateur est un hommage à la Femme avec un grand F et par là même à Simone de Beauvoir. Ainsi, le scandale n'aurait aucune raison d'être et serait l'oeuvre de vieux réacs ou de féministes complètement dijonctés. Mais vous oubliez l'essentiel: Simone de Beauvoir n'était pas n'importe quelle femme, elle n'était pas une Simone parmi d'autres, que chacun aujourd'hui peut reprendre à son compte et s'approprier, en déformant son image et sa philosophie. C'était une femme d'esprit, courageuse et peut-être aussi narcissique, plus qu'universaliste. Alors, croire aujourd'hui rendre hommage à cette femme d'exception en présentant son cul en première page sous prétexte qu'il représente LA femme qui a su se libérer et prendre son indépendance me paraît à la fois dénoter d'une mauvaise foi assez exceptionnelle et d'un contre-sens philosophique dangereux. Se représenter la femme moderne, libre et indépendante comme une jolie petite gazelle, prête à montrer son derrière et ne pensant qu'à son image dans le miroir, est une vision sexiste, honteuse et irrespectueuse des femmes. En effet, en quoi la métonymie, qui consiste à réduire la femme à son cul, pourrait-elle "rendre hommage" à la femme comme je l'entends répéter depuis plusieurs jours? De plus, Simone de Beauvoir, si elle a bien entendu jouer un rôle essentiel dans l'évolution des mentalités, n'a jamais prétendu incarner "LA Femme universellle" mais plutôt "la révolte féminine" contre l'oppression d'une société fondée sur une misogynie institutionnalisée, ce qui n'est pas du tout la même chose. Et, si la révolte pouvait en effet à l'époque de Beauvoir s'illustrer par la vision d'une femme nue, aujourd'hui, où les schémas se sont inversés et où la représentation de la femme-objet est courante, cette couverture s'inscrit, non pas dans un mouvement de révolte, mais dans un conformisme médiatique qui donne envie de gerber. C'est pourquoi le Nouvel Observateur est doublement fautif: il joue sur la tendance moderne du voyeurisme et du "marchandage des corps" et en plus, prétend se justifier par le soi-disant "hommage rendu à cette femme provocatrice" qui n'est en réalité qu'une participation à la société de consommation.
Hier discussion avec deux bonnes amies féministes, et nous étions là à nous étonner qu'on fasse l'amalgame entre cette très belle photo en noir et blanc et les photos de cul vulgaires de nos contemporains.

Pour moi, ce qui est dommageable, ce sont les retouches, pour rajeunir la photo. Alors que légèrement sépia, elle est réellement belle.

Je suis fière de cette photo, je suis fière de Simone de Beauvoir, s'exonérant de la censure, riant qu'on la prenne ainsi de dos. Je pense que le scandale qu'elle a défendu est compatible avec la photo, car sa vie était aussi une oeuvre de libération des sexes, le second sexe comme libre de vivre sa vie avec plusieurs hommes en même temps.

Je pense que la lecture au premier degré que vous faites David, comme Daniel ou Alain, n'est pas suffisante. Qu'il faut aller plus loin.

Ensuite, oui, on peut juger les intentions du Nouvel Obs, on peut l'accuser de chercher à vendre du cul. Mais cette Une ne se résume pas à cela selon moi.
Je suis en partie d'accord avec votre article, mais un détail semble vous avoir échappé : ses chaussures à talon !

Les talons rendent la photo plus sexe et moins banale.

Mais de là à en faire une couverture, c'est osé !
Bonjour!

Juste pour l'info, cette photo a été prise par une photographe qui accompagnait le Castor en Amérique; ces photos ont été publiées en livre assez récemment il me semble. Elle explique qu'elle prznait les photos à l'improviste, et que celle ci en particulier a été prise alors que le Castor se changeait. Elle avait laissé la porte ouverte, et la photographe (dont le nom m'échappe) a commencé à prendre des photos. Beauvoir s'en est rendu compte et a juste souri.

Voilà,
Bonne journée
Il y a bien longtemps, je collaborais à une revue féministe dont Simone de Beauvoir était Directrice. Un jour qu'il fallait des "illustrations" j'avais apporté une série de reproductions de tableaux qui me semblaient critiques et percutants: l'un était de F.Bacon (un visage de femme défiguré) l'autre était un dessin représentant une femme écrivant, assise à sa table, de dos, et entièrement nue. Cette fantastique idée du dessinateur de mettre nue une femme en train d'écrire m'avait paru très éclairante. Les autres membres de la revue ont hurlé et m'ont demandé si j'étais folle. Les images n'ont pas été publiées. Aujourd'hui je comprends à quel point j'avais vu juste et à quel point elles avaient raison de ne pas publier ces images.

La lecture des commentaires me fait penser deux choses en même temps: nous avons tous encore "bon fond" car nous avons tous été choqués. C'est bien. Mais nous luttons contre une marée plus forte que nous et nous cherchons tous à nous défendre d'avoir été choqués parce que ce n'est "moderne", ce serait vieux jeu, ce serait "chiennes de garde" et autres ringardises féministes. C'est dommage. Simone de Beauvoir n'aurait pas accepté cette image mais elle est morte, alors on peut faire ce qu'on veut...

Pourtant, devant la vulgarité, la facilité, le scandale à petit prix, il y a encore des choses qui nous sauveront peut-être:

- la beauté: l'image est belle, plus belle que les rédacteurs du Nouvel Obs, plus belle que nos regards égrillards.
- l"'insolence : Simone de Beauvoir nous montre son cul et nous emmerde et continue son chemin.

Chapeau bas, le Castor!
Bien d'accord !
Je ne trouve rien de scandaleux dans cette photo : c'est une photo qui me fait plutôt penser que la nature humaine est bien fragile...
C'est effectivement beaucoup plus touchant que "scandaleux".
Et il est dommage d'avoir utilisé cette belle photo avec cet adjectif à côté...
Bonne année à tous.
hormis le fait que cette photo désormais à but commercial et extraite de son contexte temporel, finalement Simone de Beauvoir demeure une grande dame y compris dans sa nudité. Que voyons nous ? Une magnifique femme comme un Fragonard aurait pu en peindre une. Le regard du photographe est a minima admiratif et respectueux et peut être amoureux aussi ? Peut-on y voir a mal ? Non. En revanche, ce à quoi est associé l'image est lui plus graveleux. Finalement si le but est de faire de la vente comme en son temps playboy l'avait fait une ex madame Lepen alors ce ne sera qu'un boufféede plus de l'air des temps où l'on arrive à "pipoliser" ici nos nobles défunts...
Si c'est le cas nous avons ici du nécro commerce... une niche ?
Ce nu n'a rien de choquant ! C'est une bonne photo sensible et émouvante. Tant et si bien que ce dos, somme toute anonyme, pourrait tout aussi bien symboliser la femme plutôt qu'une femme en particulier. Et cette femme me fait penser à la Toilette d'Esther de Chassériau... mais de dos. Et c'est tout de même une idéalisation de la femme pour sa beauté. Le souci est qu'ici Simone De Beauvoir est avant tout un emblème, une icône dont les lettres de noblesses sont acquises sur la force de caractère d'airain et sur une intelligence lumineuse. Alors ? Est-ce une manière de faire rentrer dans les "rangs" ceux qui sont uniques ? Ceux qui par leurs singularités offrent des voies alternatives ?
La presse de masse comme Culture ou comme kultur ?
Comme il a été dit une fois chez Pivot en substance et avec ironie que jusqu'à alors on croyait qu'un Sartres faisait la culture française et non un Segala... qui sur le plateau revendiquait ces palmes là... air du temps vicié sans doute. Le Nouvel Obs aurait-il vu la même émission ?
Carla en forme de CV, plus de douze pages, il faut bien ça pour son CV, CV qui circule aussi sur le net ... c'est très précis au niveau du CV, les photos d'identité ne semblent pas règlementaires, notamment pour les dimensions et le nez ne semble pas être le milieu de ces photos.
Le CV s'achève par une histoire de train mais j'ai pas compris, enfin presque ...
D'ailleurs, j'ai décidé d'aller voir un .... non, c'est une blague!

L'amor es la civilizacion occitana dels trobadors.

C'est l'ex-communié Duc d'Aquitaine.... Guilhem IX d'Aquitània doit bp se satisfaire de la chôse, là haut au paradis des troubadours !
Ce que je trouve de très révélateur quant aux objectifs de cette une, c'est l'association d'une photo d'elle nue, et du mot "scandaleuse".
C'est d'un kitsch, rétro, racoleur... On savait pas comment présenter le sujet pour que les lecteurs aient envie d'acheter le magazine. Ca me fait penser aux couvertures de magazines pour post-adolescents masculins : "Unetelle du réality show X, est vraiment une coquine" avec une photo montrant un peu de peau de la starlette, sous-entendu qu'elle sera encore plus dévoilée à l'intérieur du magazine.
Fallait-il montrer son cul pour la faire connaitre, la vendre au public ? On est loin, très loin des principes féministes, il me semble.
Bonsoir à tous;
Bien sûr, l'image est belle mais la question que je me pose est : Que recherchaient les responsables de ce journal avec une telle couverture? Faut-il s'abaisser au niveau des magazines people pour faire de la vente?
Je ne suis pas dupe de la démarche du Nouvel Obs, qui met une femme nue en couv' en pensant être subversif...Raté: elle est belle, très belle, c'est tout; et cette beauté ne peut choquer personne, si ce n'est quelques féministes puritaines et victimaires. Finalement, cette photo raconte un peu Simone de Beauvoir. C'est tout un symbole: celui d'une époque en quête de liberté. Bon, est ce que cela passe par le dévoilement du corps, je ne sais pas... mais c'est une autre histoire.
Je suis surpris, agréablement, de voir que Simone avait un corps. Je comprends mieux sa vie ; et (probablement) son oeuvre.
Cher David,
Chers @sinautes,

L'auteur de cette bible du féministe est nue à la une d'un journal ! Bien que sur cette photo Simone de Beauvoir pose et sourit, était-elle destinée à être publiée ?
Comme celle de Yannick G., ma mère s'appelait Simonne ( avec deux n, aléa de l'inscription en mairie !) et je ne l'ai jamais vue nue ; ni de face ni de dos. Ouf !
En revanche, en 1947-48, je me souviens qu'après m'avoir démélé les cheveux ensuite nattés serré et dûment embarrettés haut sur le crâne, elle avait enfilé son manteau cintré gris clair et rangé ses cheveux sous un foulard bordeau disposé en bandeau, de ce même geste des deux bras levés...
La première fois que cela me revint en mémoire, ce fut en 1957 ou 58, en découvrant sur un journal que le visage un peu sévère du Castor - dont je venais de lire avidement et évidemment en douce " Le deuxième sexe " - était pareillement surmonté de cette coiffure de vizir que l'on voit encore aujourd'hui à des dames chic mais un peu coincées.
Chic et coincée, telle était bien ma mère que n'avait pas dû atteindre l'absolu SCANDALE que représentait encore ce livre presque dix ans après sa première publication, mais voilà qu'elle, si conventionnelle, si soumise, si respectueuse de tout ce que je détestais, avait une troublante ressemblance avec la "P. irrespectueuse" (...) que j'admirait tant !
Alors je remercie Le Nouvel Obs. que je ne lis plus que très occasionnellement d'avoir choisi d'offrir à mes yeux éblouis cette grâcieuse silhouette callipyge dont non pas les fesses mais le geste éminemment féminin des deux bras levés ajustant les cheveux me rappela encore une fois celui de ma mère, aujourd'hui disparue.

Etait-ce vraiment exhiber une paire de fesses pour la même raison bassement commerciale qui anime les tabloïds ? Je préfère penser que cet hebdomadaire, qui m'a certes trop souvent agacée, n'est pas tombé si bas et qu'il a juste mis la une en accord avec le dossier. Car enfin, le scandale (à l'époque et hélas encore de nos jours), c'est d'avoir non seulement un amant mais deux amant(e)s ou plus. Or seul l'amant a pu prendre cette photo...
Cesca
J'aime bien le "cliquer pour avoir un gros plan". Je trouve ça scandaleusement drôle compte tenu du contenu :-P
Mais je ne vois vraiment pas pourquoi critiquer cette photo en Une
Vous dites vous même qu'elle n'a rien de scandaleux et que l'attitude est adorable : vous avez raison ! pas la peine d'allerplusloin !
@ David Abiker
Chapeau pour le chapeau ! Et super article
Madeleine
Bravo, bien dit.
En effet, certains voulaient sans doute abuser d'une image et en faire un sujet hardi. Pfeuuuuu, une baudruche ! Finalement, ils se ridiculisent...
M. Abiker, Bonne année ! et très content de vous lire, c'est une chronique très bien écrite.
Et en plus je n'ai pas pu m'empêcher de m'amuser de voir que cette première chronique s'associe si bien avec les légendes techniques du tout nouveau site :

> Cliquez sur l'image pour un gros plan <

Petits canaillous, va !
"Castor de guerre" de Danielle Sallenave. Ça fait envie.

http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture/emissions/jeux_epreuves/
La nudité en 1952, dans l'Illinois; peut-être est-ce là le scandale... Sinon... Sinon je me demande pourquoi je n'ai jamais lu un auteur aussi sensuel!
Bonne année David Abiker
Je vous souhaite quelques belles paires de fesses.

MORASSE.
On raconte que Paul Valéry, sur le point de mourir, aurait fait transporté son lit dans sa bibliothèque et aurait dit, en contemplant les ouvrages fameux qui l'entouraient: "tout ça ne vaut pas une belle paire de fesses"!
Les chiennes de garde (Isabelle Alonso....), et autres féministes ont été choquées+++++ S'attaquer un mythe si féminin!!!! Moi, aussi je la trouve belle la photo, très féminine. Et puis, c'est bien de casser les mythes. A bientôt David
Daniel
J'adore ce titre David...
Bien sûr que cette photo n'est pas vulgaire, le nouvel obs se la "raconte" closer avec des clichés d'une grande dignité, n'importe quoi pour vendre ! Cette photo me fait plus penser aux scènes de bains souvent peintes à la renaissance et plus proche de nous par Degas. Rien à voir avec une quelconque volonté de scandaliser, mais plutôt d'affirmer haut et fort, avec élégance et un érotisme délicat qu'une femme est sublime en toute circonstance et particulièrement lorsqu'elle se prépare seule dans la salle de bain, face à elle-même et son corps. Une forme de liberté, douce et calme, qui résonne bien plus fort dans ses écrits.
Et dans 50 ans, le nouvel Obs publiera les photos de Carla B....?
j'ai eu peur .David Abiker a plutôt la réputation justifiée ou pas d'être peu féministe .Chacun a les défauts qu'il peut ....
Mais là , j'ai aimé votre analyse .Elle est juste .Elle n'est pas vulgaire .
Aujourd'hui c'est si rare qu'il faut vous féliciter pour ce petit billet .
Et bonne année, David.
Mais non le scandale Beauvoir, c'est sa vie libre, le fait même de cette photo d'une autre époque, mais tellement iconoclaste, la philosophe à poil, et puis sa bisexualité.

Il y a tout ça dans cette photo, qui dit bien que Mémé Simone était en fait un sex symbol de sa génération, un couple qui a fait exemple pour des tas de couples, un couple libre, avec les amours contingentes, transparentes, avec les filles qu'on se partage, bref, le deuxième sexe quand il devient autonome.
Le scandale réside dans l'oeil de celle/celui qui regarde, bien sûr. Il y a scandale parce qu'en France une philosophe n'est pas sensée avoir un corps (quand bien même le corps tient une place éminente dans la philosophie de Beauvoir). Regarder cette photo, c'est regarder le profane dans le sacré, le corps dans l'esprit. Après les deux corps du roi, les deux corps de l'intellectuelle, en somme.
Toujours aussi excellent en 2008 qu'en 2007 Monsieur Abiker : c'est un régal de vous lire!
Bonne année Monsieur Abiker (bon, ok, David, mais c'est parce que c'est 2008).

Bon, en même temps, ma mère se prénome Simone, et je n'ai aucune envie de la voir ainsi (je ne parle pas en une du Nouvel Obs, y'a aucune chance), mon oedipe est terminé depuis longtemps. Voilà, c'est dit (quoi, cela n'a aucun rapport, je sais, mais bon, il faut bien vendre, euh remplir mon post, donc à bientôt, dès que j'aurai quelque chose à ajouter)

yG

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