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Elus condamnés pour agressions sexuelles : pourquoi la presse s'en fiche

Comment évoquer des faits de harcèlement sexuel par des politiques, lorsqu'aucune plainte n'est déposée ? C'est l'objection opposée par de nombreux journalistes, aux reproches d'omerta, qui se multiplient depuis l'arrestation de DSK (voir le débat à ce propos dans notre émission de cette semaine). Mais même de longues procédures judiciaires ne suffisent pas à percer le mur d'indifférence des médias, comme le montre l'affaire Jacques Mahéas, sénateur socialiste de Seine Saint-Denis et maire de Neuilly sur Marne, condamné définitivement pour agression sexuelle en 2010 par la Cour de cassation, et dont le cas n'a pas donné matière à une seule ligne dans la presse nationale.

Derniers commentaires

Messieurs , mesdames ..signez la pétition sur "osezlefeminisme.fr"

Merci pour tous et toutes !
Ce serait bien qu'un journal enquête sur ces différents politiciens.
Le cas de Balkany me semble particulièrement grave.
Quelqu'un peut-il s'intéresser au cas de Patrick Font et de la couverture médiatique associée? (il s'agissait d'attouchements sur mineurs)
À propos de Félix Faure L'excellentissime Georges Clémenceau disait :

- Il aurait voulait être César, il ne fut que Pompée !

Et aussi :

« En entrant dans le néant, il a dû se sentir chez lui », et « Ça ne fait pas un Français en moins, mais une place à prendre »

Ce qui montre que l'histoire est un éternel recommencement...
Nos "amis" journalistes vont-ils bientôt redécouvrir que le soleil brille le jour... et que des étoiles apparaissent les nuits dans un ciel dégagé. N'est-ce pas "le Canard enchaîné" qui avait surnommé (en le citant) un certain J.Chirac "5 minutes - douche comprise" (avec toute l'élégance du sous-off. qui le caractérisait - eh oui, on a quasiment oublié cela) ? Le même dossier du Canard évoquait la carrière arrêtée net de la seule femme qui lui avait refusé sa... domination. Et combien d'entre nous pourraient citer tel ou tel petit potentat local qui se croit tout-à-coup, parce qu'élu, doté de charmes certains au point de pouvoir multiplier les avances à ces dames.

Mais dans l'ordre de cette découverte niaise (ou hypocrite) des mécanismes de domination (qui sont une forme de violence - bien que se dissimulant parfois derrière des consentements des dominé(e)s), va-t-on un jour faire semblant, à l'occasion d'un scandale public, de découvrir les "5%" versés aux élus dans les cadres des marchés publics ? Même schéma - tout le monde sait, c'est quasi-public, ... mais ça n'est jamais dans la presse; ça n'a rien de démocratique ni de légal, mais tant que personne ne le dénonce, ça n'existe pas. Quelle drôle de démocratie.
pour ceux qui ne l'ont pas vu, je vous conseille le lien suivant:

http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/05/20/affaire-dsk-l-inquietant-pouvoir-des-communicants_1524821_3232.html
Pourquoi ? Je propose la réponse suivante : si la majorité des journalistes sont des femmes, les cadres dans les rédactions sont quasi exclusivement des hommes, comme à ASI (à moins que l'entreprise ne soit une SCOP). Les rédacteurs en chef ont un rôle clé dans la hiérarchisation de l'information, ils choisissent les pigistes, les invités et experts qui témoigneront (des hommes en général sauf quand il s'agit de condition féminine et d'éducation), ils choisissent d'écarter ce qui n'est pas important pour eux comme les atteintes au droit des femmes à disposer de leurs corps, parce qu'il n'y a pas mort d'homme et que les hommes justement doivent bien évacuer la pression, une main aux fesses, c'est pas bien grave (elle a peut-être cherché, si ça se trouve, elle y a même pris du plaisir). Et les journalistes et pigistes et stagiaires féministes, trouvent-ils cela grave ? Et en tant que femme, trouvent-elles cela grave ? L'émission d'ASI sur la condition sociale des pigistes et des stagiaires dans le journalisme n'a pas encore vu le jour mais lorsque cela arrivera, elle dénoncera la précarité de cette majorité qui en plus d'être contrainte de mendier un vrai contrat de travail de droit commun, avec un salaire égal à celui des hommes, ne veut pas passer pour un groupe de mal baisées, comme le sont les féministes, de chochottes prudes qui n'acceptent pas de reléguer des attouchements par un élu du peuple après les résultats de la 5e journée de ligue 1 voire de les passer sous silence. Et puis quand on a l'ambition d'être une journaliste, on est d'accord avec le chef. Donc elles (en fait je devrais écrire "ils" puisque j'inclus les journalistes féministes hommes je veux croire qu'il en existe) se taisent et petit à petit apprennent le mimétisme, dans l'espoir que les cadres les cooptent un jour et les adoubent "alter ego". Ce machisme ambiant déteint sur elles et elles finissent par faire comme Mme Bacqué, c'est-à-dire se montrer plus zélée misogyne que l'original. Pire, ça devient une question de crédibilité.
Suite à l'affaire DSK, il faudrait que le monde médiatique et politique retrouve le sens de la morale et de l'intégrité. Les partis politiques devraient avoir un code de déontologie à respecter pour la présentation de candidat dès la plus petite élection. Quant aux médias, plus de copinage, garder une certaine distance par rapport aux hommes politiques pour préserver leur liberté de parole. Enfin, que des mesures que l' on ne devrait même pas évoquer tant elles paraissent évidentes...
Qu'est devenu Maurice Gutman, conseiller municipal UMP du Mesnil-Saint-Denis piégé par l'émission de France 2 "les infiltrés" pour corruption de mineur ?
Il me semble que quand ces affaire touche le milieu artistique (animateurs ou artistes) on en parle plus. Ce n'est pas l'intérêt des Français pour le sujet qui retient les journalistes mais bien l'autocensure ou la peur de déplaire aux puissants : politique , chef d'entreprises ....

Quand en France (a part Arrêt sur image ; mediapart , le canard enchaîné) les journaux seront indépendants vous verrez que ces dsujets sortirons.
C'est un cataclysme que suscite l'affaire DSK sur l'ensemble de la société française, encore une fois contrite dans un unanime « plus jamais ça » ou « nous sommes abasourdies par le déferlement quotidien de propos misogynes tenus par des personnalités publiques »

L'ensemble de la presse française semble vouloir prendre sa part dans cette remise en question générale.
Que savait-t-on ? Qu'est-ce que le métier de journaliste ? Où s'arrête le vie privée et la vie publique ? Les journalistes sont-il soumis à des pressions financières doublées de connivences politiques qui les empêcheraient d'exercer honorablement leur travail ?

Dans un long portrait titré : "Patrick et Isabelle Balkany", daté du 01 avril 2008, ça ne s'invente pas, à propos des démêlés judiciaire de M. Balkany, voilà ce que j'ai pu lire sous la plume de Raphaëlle Bacqué :
"On compte aussi un scandale ridicule lorsqu'une maîtresse porta plainte, en 1997, après que Patrick Balkany l'eut obligée à lui administrer une fellation sous la menace d'un 357 Magnum.".../...Ce jour là "Le Monde" m'était tombé des mains !
Raphaëlle Bacqué, relate ces faits extrêmement graves, et qualifie "le scandale" de "ridicule", sans jamais vraiment informer le lecteur sur le dépôt effectif de la plainte.
Rétrospectivement, à la lumière de l’affaire DSK, je vous invite donc à m’éclairer sur l’article de Mme Bacqué et sur les fais reprochés à M. Balkany :
La plainte a t-elle été déposée ? Puis retirée ?
Pourquoi n’a-t-elle pas fait preuve d’une couverture médiatique importante ? Le jugement a t-il eu lieu ?
Pourquoi laissé le lecteur dans l'expectative, sans savoir si oui ou non M. Balkany a -t-il été jugé ?
Enfin pourquoi Raphaëlle Bacqué juge ce scandale "ridicule" ? Parce que la plainte était sans fondement ou minore t-elle les faits ?

Merci à vous.
C'est bien de participer à la Déglingue.

Certains comprendrons, d'autres non; mais le chaos est au bout du couloir...
Bonjour à tous,

En lisant l'article et en rapport avec le débat sur la limite entre oppression et harcèlement, je me suis souvenu d'un son que j'avais écouté chez vos confrères d'arteradio.com. Comme d'habitude sur un ton frais et décalé, il ne traitait pas du tout du sujet mais la drague s'invite sur la fin de l'enregistrement que la jeune journaliste (qui visiblement ne laisse pas le vieux député indifférent) laisse à dessein courrir.
Il ne s'agit bien évidemment pas d'une agression, et c'est un député à la retraite (décédé depuis) qui parle, mais ça laisse songeur sur la tournure que peuvent prendre les entretiens, et sur l'opinion de certains politiques sur les femmes. N'étant moi même pas journaliste, je n'ai pas le souvenir d'avoir ressenti d'aussi près le sous entendu.
C'est surement futile, mais j'avais très envie de porter cette pièce au dossier (en plus c'est un piqûre de rappel sur la retraite des députés)

http://www.arteradio.com/son/615878/La_retraite_du_depute
C'est dingue : toutes les excuses sont bonnes !

Et "même" des femmes les avancent volontiers...

Non mais, en France les femmes dans leur immense majorité - jusqu'à ce que ça les concerne pour de bon, elles ou leurs sœurs, filles, nièces, là elles commencent à bouger, mais au cas par cas, hein... - les Françaises ne veulent pas être/se dire "féministes", vraiment féministes.

D'où leur acceptation du système.
On ne dit rien - ou si peu - on ferme les yeux, c'est pas grave, c'est des broutilles, il n'y a pas de ciment entre femmes, si on râle on se fait traiter de mégère (en premier lieu par les femmes...), ça le fait pas si on veut être bien vue des collègues masculins (?!), etc., etc. DU VECU.

Parce que vous comprenez, en France, le Féminisme c'est un gros mot !!!
Révolution citoyenne en Espagne : pourquoi la presse s'en fiche.

Mais ça pourrait changer !
Parce que on n'a jamais autant parlé de ce qu'on parle !

Faute de chercher les informations inédites (on licencie les documentalistes !), on ne parle que de ce que parle la concurrence.
Vous me direz que ce n'est pas le sujet. Mais je crois que si aucun mandat n'était renouvelable, ça aurait toutes les vertus. Et même qu'une personne ayant couvert un mandat ne puisse pas avoir d'autre mandat d'aucune sorte.

Cela permettrait de renouveler les élus très vite,ce qui fera sortir les minorités telles que les femmes, de déprofessionnaliser la politique, et d'éviter des positions de pouvoir que décrit Laure dans cet article.

Evidemment, aucun parti ne le proposera, ce serait se saborder.

Mais ce sera une idée quand les Tunisiens et les Espagnols nous auront sortis de là.

Je rigole bien sûr. Mais seulement pour la dernière phrase.
une simple amende et de l'argent pour la victime ??? suis je le seul a penser qu'un sénateur devrait être encore plus sévèrement puni qu'un quidam ?
J'ai trouvé cet article dont le titre dit exactement ce que je pense : "le droit du vieux déguelasse" :
http://www.nytimes.com/2011/05/18/opinion/18clarke.html?_r=2.
Si j'entends encore les mots "dragueur", séducteur", "amateur de femmes", je crois que je pousserai un grand cri de désespoir.
Ces "vieux dégueulasses" n'aiment pas les femmes. Ils chassent un certain trou tapissé d'une muqueuse et qu'il se trouve qu'elles sont seules à posséder. Point barre.
Tiens, tiens, la sidération serait-elle due au fait que l'Amérique nous a montré ce qu'elle fait à un homme en ces circonstances, et que tout à coup notre comportement culturel collectif français nous est apparu comme un aveuglement, un déficit, un manque de conscience, une tare.

Je ne parle pas du traitement de l'image, mais de ce qu'il révèle de la gravité des faits, les 70 ans de prison, contre les malheureux 7 ans chez nous, une agression sexuelle, un viol, vraiment vu comme un crime, ce qu'il est, mais que chez nous on traite en gaudriole.

Oui l'Amérique nous a fait ressentir qu'on était taré, blessure d'amour-propre, choc culturel. Comment ? Ils en sauraient davantage que nous en matière de moeurs, de droits de la femme africaine, de justice de classe ? Nous serions archaïques ?

C'est curieux, je ressens en ce moment que nos schémas mentaux en prennent un coup, quand même la presse s'interroge sur sa pratique, c'est que la société bouge.


http://anthropia.blogg.org
Je ne parle pas du traitement de l'image, mais de ce qu'il révèle de la gravité des faits, les 70 ans de prison, contre les malheureux 7 ans chez nous, une agression sexuelle, un viol, vraiment vu comme un crime, ce qu'il est, mais que chez nous on traite en gaudriole.


Je ne suis pas d'accord avec ce point de vue, au point de le trouver même assez répugnant. Mais très habituel, très dans la ligne des réflexes populistes et abstraits du type "7000 ans ? c'est trop peu, ceux-là proposent 70'000 ans plus huit peines capitales !". Sept ans d'enfermement a un sens, c'est déjà énorme dans une vie, et c'est une période significative. Elle sert à quelque chose. 70 ans est déjà absurde, c'est un enfermement à vie qui vide de son sens le dispositif juridique et carcéral : nous sommes dans le registre imbécile de la punition (avec le vague fantasme de dissuasion absolue qui va avec) et plus dans le principe de resocialisation. Bref, nous sommes, indirectement, dans la logique inassumée du "c'est mal, alors il faudrait les tuer".

Le problème, et le symptôme de la gaudrialisation du viol (et des autres aggressions sexuelles - physiques ou symboliques), n'est pas dans le degré de la peine, mais dans le degré de son application. C'est-à-dire dans ce que pointe cet article, l'invisibilité légitimante de ces crimes, et leur étouffement dans le fait divers individuel et local, alors qu'il s'agit de problèmes sociaux, collectifs. Et, au-delà, par cette invisibilité qui en fait par défaut un non-problème, la fréquente absence de protestations ou de plaintes. Une peine absurde à l'américaine ne changera rien à cela, mais la visibilité des peines, la visibilité de la punissabilité de telles attitudes, peut changer beaucoup. Et c'est là-dessus qu'il faut évoluer - et que, effectivement, le DSK peut aider.

Prendre pour autant le système américain comme modèle, avec ses peines délirantes, ses propres notions dangereusement hystériques de "comportement impropre", et son amour de l'emprisonnement comme réponse sociétale (1% de la population derrière les barreaux), c'est se complaire dans une logique aux travers symétriques. On peut arguer, de cas en cas, du plus grave ou du plus légitime des deux délires (l'impunissabilité à la française, contre le culte de la prison et du procès pour harcèlement à l'américaine), et on peut, en réponse à un évènement donné, décider que le trop est moins grave que le pas assez. Mais faire de ce trop un horizon idéal et un modèle de justice auquel s'aligner, est d'autant plus néfaste que ces logiques punitives ou puritaines ne restent pas strictement cloisonnées à un seul tabou.
Les 7 ans versus les 70, c'est ça le choc des cultures.
Notre tendance à tout traiter à la rigolade, l'impossibilité de dire ce qui déconne, quand on est dans un milieu ordinaire de Français ordinaires, c'est ça que je dénonce.

Je ne prétends pas que l'Amérique n'est pas hypocrite, avec son sexe sur tous les écrans et la main sur le coeur pour dénoncer le moindre outrage, mais ce que je dis c'est que les Français ont été sidérés par la honte, tout à coup le "perp walk" apparaît comme on l'a vu des centaines de fois dans les séries, les bons cops, et c'est un des nôtres, DSK, qui est le "méchant".

Oui, nous avons été sidérés par la honte, par le décalage entre notre sexisme archaïque et leur apparente sévérité, que celle-ci soit feinte (l'argent de la contre-enquête fera tout pour éviter la condamnation) ou pas, ils disent que c'est un crime et qu'un viol chez eux est sévèrement puni.

D'accord avec vous, la société carcérale qui préfère l'enfermement au RSA n'est pas enviable. Mais cela n'était pas le sujet de ma réaction.

http://anthropia.blogg.org
[quote=IT]Mais faire de ce trop un horizon idéal et un modèle de justice auquel s'aligner, est d'autant plus néfaste que ces logiques punitives ou puritaines ne restent pas strictement cloisonnées à un seul tabou.

C'est la volonté affichée de notre bien aimé [s]nabot[/s] président, non?
Avoir une justice à l'américaine, toujours plus punitive.

Cependant, même si 70 ans paraissent démesurés, le fait est qu'on ne peut pas nier le tsunami de misogynie sous lequel on a été noyé jusqu'ici. L'assimilation des violences sexuelles à de gentils marivaudages est insupportable. Je crois qu'il s'agit plus de la satisfaction de constater que ce n'est pas le cas aux USA que de populisme.
Anthropia et Serena, ce que j'essaye de dire, c'est que la longueur de la peine n'est pas l'indice de la différence de sensibilité face au sexisme institutionnel. La longueur de la peine est l'indice d'une différence de sensibilité par rapport au rôle de la justice. Il n'est pas juste de critiquer une peine de "seulement" sept ans comme indicatrice de négligence vis-à-vis des crimes sexuels. Sept ans, c'est respectable, dans un contexte où la justice a un rôle autre que purement sacrificiel. Ce n'est pas une durée dérisoire, symptomatique d'une quelconque indifférence à la criminalité sexuelle ou à la domination de genre.

Ce qui en est un indice, en revanche, est la faible application de ces lois-là, et la faible visibilité de ses applications. C'est cela qui conforte une culture de la tolérance de l'oppression sexuelle, et une résignation des victimes de harcélement ou de viol.

Bref, je pense qu'il s'agit de deux questions différentes qu'il ne faut pas mélanger. En d'autres termes, "7 ans" et "70 ans" peuvent être les deux manières équivalentes de dire "c'est très très grave", dans deux grammaires aux échelles (et finalités) juridiques très différentes. Ce qui n'est pas équivalent, c'est qu'on met en branle la procédure pénale plus souvent dans un pays que dans l'autre. C'est-à-dire que le coût (social, administratif, symbolique) de la procédure pour l'obtention du "très très grave" français est plus élevé que celui de la pocédure pour l'obtention du "très très grave" nord-américan.

Un juriste pourrait nous aider à vérifier cela, en droit comparé, par la mise en vis-à-vis de punitions pour des crimes non sexuels. Les durées des peines ne correspondent pas forcément à des points de vues différents sur la gravité du crime lui-même.
Je comprends votre propos, enfin, c'est l'impression que j'en ai :)
D'ailleurs je ne conteste pas sa pertinence.

Je suis même particulièrement d'accord avec vous, notamment là dessus :
[quote=IT]Ce qui en est un indice, en revanche, est la faible application de ces lois-là, et la faible visibilité de ses applications. C'est cela qui conforte une culture de la tolérance de l'oppression sexuelle, et une résignation des victimes de harcélement ou de viol.

Je vous avoue que je suis bien aise de ne pas avoir à me prononcer sur la "juste" durée d'emprisonnement qui correspondrai au "préjudice" subi pour un viol. La loi française "donne" 15 ans d'après ce que je sais. Après si l'on arrive à des peines moins lourdes c'est à cause des réductions de peine?
Arrêtez-moi si je me trompe car je ne suis pas très au fait des mœurs judiciaires.

Pour être tout à fait honnête avec vous, je trouve effectivement le système américain beaucoup trop sévère/inhumain.
Je ne me prononce pas sur la loi française quand je parle de misogynie, je parle des réactions en général sur cette affaire ci. Réactions qui sont tout à fait différentes aux USA.
Où il ne vient à l'idée de personne de minimiser/excuser les faits, qui, si ils sont avérés, sont très graves. Je suis d'accord avec vous sur le fait que la loi française n'est pas misogyne, 15 ans de prison me parait déjà pas mal, par contre, pour ce qui est de la "culture" française, je ne dirai pas la même chose.

Ce qui me met très en colère c'est cette espèce de tolérance/indulgence d'une partie de l'opinion envers ce qui me parait à moi tout à fait intolérable. Comprenez-vous, les troussages de domestique et autre commentaires sur l'amour des femmes m'insupporte. Après la révolte, vient le dégout, puis la lassitude et faut-il le dire, une certaine résignation.

Bref, tout ça pour dire que je vous donne raison, je n'étais pas contre votre argumentaire de départ d'ailleurs. Ce qui m'a fait réagir c'est votre réaction envers Anthropia; je vous ai trouvé un peu trop brutal à mon gout, puisqu'elle traduisait ce que moi aussi je ressentais, à savoir que la façon dont les accusations de viol étaient accueillies en France et aux USA montraient une différence radicale de perception sur la question. En effet, je trouve effectivement que des propos comme ceux de JFK font honte à la France...
Mais ça n'engage que moi.
Je suis assez frileux vis-à-vis des rhétoriques du "la peine est pas assez sévère ici", qui sont toujours à la mode, qui en France sont effectivement bien en phase avec les modèles de société sarkoziens, qui en Suisse nourissent toute une série d'initiatves de l'extrême-droite UDC, mais qui touchent à des réflexes aussi très répandus dans les forums d'@si. Et considérer ces 70 ans comme "meilleurs" que 7 ans, par la simple équation "ça montre bien que eux au moins prennent l'affare au sérieux", ferait partie de ces mécanismes de pensée qui m'inquiètent sévèrement. D'où ma réaction.

Pour le reste, je ne suis moi-même pas très au courant des différents barèmes, et ne n'aime pas beaucoup le caractère exagérément affirmatif de mes derniers posts. Je contre une affirmation osée par des interprétations opposées, parachutées avec à peu près autant d'aplomb. Il faudrait l'apport de juristes ou d'anthropologues juridiques qui se sont penchés sur ces aspects-là, afin de vérifier si effectivement tout le système judiciaire américain est dans ce décalage, et si ces logiques-là en sont bien la cause. Cela ne m'est "que" très envisagable. En réalité, il est possible que cette différence de peine soit une résultante des deux facteurs (sensibilité légitime à la justice de genre, et passion illégitime de la vengeance légale). Le point n'en resterait pas moins qu'arguer arbitrairement que ces 7 ans sont trop peu, et qu'ils sont par eux-mêmes illustratifs de la complicité passive du système juridique vis-à-vis des prédateurs sexuels du quotidien, me parait assez irréfléchi et injuste.

Estimer une "durée juste" n'est pas simple. Il faut contextualiser le crime dans une échelle générale -de toutes les transgressions pénales-, et échelonner celle-là par rapport à ce qu'on veut faire du système judiciaire (une poubelle à contrevenants, ou un rite de réhabilitation). Aussi je ne m'y essaye pas tellement moi-même. Je réagis surtout aux formes de l'argumentaire de ceux qui ont une opinion là-dessus, argumentaire qui se résume trop souvent à "bien sûr qu'il faut beaucoup plus, je sais pas combien c'est ou ce que ça représente vraiment mais il faut braucoup plus (on parle de quel crime au fait, cette fois ?)".

Quant au fait que le viol (par violences physiques ou symboliques) et le harcèlement sont beaucoup trop banalisés et excusés dans notre société, et que DSK et son héroïsation en étaient une effroyable illustration indépendamment même de cette dernière affaire newyorkaise, j'ai dans l'idée que nous sommes à peu près tous ici déjà d'accord là-dessus...
D'accord avec ce que vous dites sur la justice américaine, mais pas d'accord avec ça:

Quant au fait que le viol (par violences physiques ou symboliques) et le harcèlement sont beaucoup trop banalisés et excusés dans notre société, et que DSK et son héroïsation en étaient une effroyable illustration indépendamment même de cette dernière affaire newyorkaise, j'ai dans l'idée que nous sommes à peu près tous ici déjà d'accord là-dessus...

Je n'avais jamais lu avant l'affaire, nulle part, que DSK était un violeur (ça reste à prouver) ni un harceleur (ça reste à prouver aussi). Son "héroïsation" pré-Sofitel n'est donc l'effroyable illustration de rien du tout, a moins que DS et les autres n'aient eu des preuves de son éventuelle dangerosité et aient préféré se taire au lieu de contacter la police, auquel cas ils sont donc coupables de non-dénonciation de crime.

Je l'ai déjà dit, mais je le répète: sur cette affaire, @si est nul, et dégueulassement partisan. Les vite-dits sont ignobles, à sens unique. On parle des taches de sperme, sans préciser que suite à ces "révélations", la police a démenti avoir transmis la moindre information à la presse, sans parler des experts qui appellent à la prudence au sujet de ces analyses; pas plus qu'on ne reproduit le mail envoyé par DSK au FMI.

Perso, je le pense coupable, depuis le début. Parce que je sais quelque chose ?
Non. C'est juste une intuition.
Parce que je n'ai aucun mal à croire à l'hypothèse d'un hétéro dominant et socialement puissant violant une femme de ménage. Et parce que j'ai en revanche du mal à croire à une "manipulation", n'étant pas très porté sur les théories du complot.

Voyez, sur le sujet, je n'ai rien à dire. Juste un sentiment. Le rôle des journalistes, et singulièrement d'un site de critique des médias comme @si, est-il d'orienter scandaleusement une semaine d'articles et de vite-dits sur la base d'un sentiment, d'une intuition?
Alors nous n'avons pas la même définition de "harcèlement". La question n'est effectivement pas dans ce qui s'est passé l'autre jour à New York, mais dans le fait que Strauss-Kahn soit notoirement un immense gros lourdingue répugnant, tripoteur acharné de toute chair à portée de la main, et le faisceau de témoignages accumulés là-dessus me semble assez difficile à balayer. Or ce personnage-là a été présenté comme représentant héroïque de la gauche salvatrice, la figure à admirer, le rôle-modèle voué à représenter le peuple et sa noblesse d'âme collective au niveau étatique. Et cela veut dire beaucoup. Cela veut dire, au quotidien, qu'un personnage avec une telle attitude peut poursuivre son chemin flatté, systématiquement excusé, implicitement encouragé, jamais inquiété. Ce veut dire que les femmes qui trouvent son comportement abject ont tort : c'est son comportement qui a l'aval de la société (et en particulier des sauveurs proclamés de celle-là), c'est lui le gentil de l'histoire, le guide du peuple. Cela veut dire que ces attitudes sont parfaitement normalisées, qu'elles sont un détail méritant toute indulgence, qu'elle n'entachent aucunement les qualités morales et la respectabilité. Et, via l'exemplarité, ça veut dire ta gueule poupoule, je suis le patron, ça se passe comme ça partout, fais pas ta coincée. Le fait qu'un DSK puisse être un acteur politique avec sa réputation donne le ton des comportements tolérés dans notre société, et donc des protestations qui seraient jugées hors de propos. C'est un peu grave.

Oui, ou alors une cabale journalistique a pendant des années synchronisé en sous-main des faux témoignages, exprimés pour plus de crédibilité entre les lignes et dans le 'off' médiatique, pour en faire une croyance partagée discrètement, un élément de notoriété non-publique. Bin moi aussi, j'ai du mal à croire à l'hypothèse d'un complot trotskomaçonnique de cette finesse. Alors que la difficulté (sociale et psychologique) à réagir aux harcèlements sexuels est, elle, un phénomène avéré.
Le harcèlement, moral et sexuel, est punissable par la loi. J'ai peut-être loupé un épisode de ce fabuleux feuilleton, mais DSK n'a jamais été poursuivi pour des faits de ce genre, et donc jamais condamné. Etre un gros lourdingue avec les femmes n'est pas (encore) un crime. Jusqu'à aujourd'hui, il n'y a AUCUNE preuve que DSK ait eu un comportement répréhensible (à moins que vous considériez qu'aller aux putes ou aux Chandelles, draguer tout ce qui bouge ou tromper sa femme sont des faits qui méritent la prison). Franchement, je suis perplexe face au vent de folie qui semble souffler sur le site, ces leçons de moralité, ces accusations imprudentes, cette hargne à priori. Le fait qu'il soit président du FMI, libéral grand teint, suffirait donc à nous exonérer du moindre recul, de la moindre retenue, permettrait donc à tout le monde de dégueuler sans risque d'être contredit des amalgames de café du commerce, de réhabiliter le puritanisme à l'anglo-saxonne et la justice spectacle à l'américaine, de justifier soudain le bulldozer médiatique qu'un site comme @si est pourtant censé démonter avec méthode...

Et si son comportement posait vraiment problème avant, les cris d'orfraie à posteriori chez certains commentateurs/journalistes je les trouve minables. Si tu savais, coco, t'avais qu'à le dire et pas attendre qu'il se retrouve en taule pour oser l'ouvrir. Cette lâcheté d'hier, qu'on voudrait faire oublier en jouant les héros vertueux aujourd'hui, me DEGOUTE. Il est tellement plus facile de taper sur un homme à terre que de se risquer à le faire quand il est tout puissant...
Il n'a jamais été poursuivi parce qu'il n'est précisément pas d'usage, ici, de poursuivre quelqu'un pour des attitudes de ce type-là (avances systématiques, attouchements, etc). On peut discuter des avantages et inconvénients des habitudes procédurières américaines, mais entre ces charybe et scylla il s'agit effectivement de comportements banalisés qui sont depuis longtemps l'enjeu de revendications féministes, et qui, quels que soit d'une part leur statut légal et d'autre part le degré d'application des outils légaux, sont des violences symboliques (parfois physiques) phallocratiques et socialement condamnables. Ces comportements vis-à-vis de l'entourage féminin ne sont pas compatibles avec le statut moral d'un présidentiable (officiellement progressiste qui plus est), ils sont représentatifs des plus détestables formes de domination masculine, à la fois par eux-mêmes et par l'indulgence collective qui leur donne libre cours.

On va l'épeler comme ça : ce sont des comportements indignes, ils n'ont pas lieu d'être, et le fait qu'ils aient lieu de façon routinière est symptomatique des retards féministes de notre société. Dans l'idéal, ce qui devrait freiner ce genre d'attitudes est la pression sociale : elle est absente là où ces attitudes sont institutionalisées (par les collaborateurs et par les médias), elle ne peut se développer sous une norme qui légitimise ces comportements et délégitimise les protestations ou les tentatives de faire cesser ces comportements. L'outil juridique, lorsqu'il est mis en place, sert à donner un point de référence extérieur à l'environnement où ces comportements ont lieu, sur lequel les victimes peuvent s'appuyer pour se défendre, et avec lequel elles peuvent faire levier pour changer cette normalité. Dans la pratique, ces normes juridiques -qui devraient idéalement être inutiles- ne sont pas souvent mises à contribution, parce que la pression sociale normative est à peu près aussi forte vis-à-vis des protestations informelles (oah t'as pas d'humour, quoi, c'est un drame parce qu'il a touché ta jambe?) que des protestations formelles (oah tu veux faire un procès pour ça?), et que le coût social est élevé dans les deux cas (elle? c'est celle qui). Et cataloguer ces protestations ou ces outils juridiques comme "puritanisme à l'américaine" contribue largement à maintenir ces systèmes de dominations, et à faire passer ces comportements comme un mal nécessaire, anecdotique, qu'il est naturel aux femmes de devoir endurer au quotidien.

Ces comportements justifient la hargne en soi, socialiste ou libéral, FMI ou non, réglements ou non, application des règlements ou non. Il s'agit d'un problème culturel et idéologique. Si l'on pose cela, si on l'assume comme un problème social, anecdotiquement exemplifié par un DSK et sa cour, effectivement, ce problème est largement plus étendu que ce personnage. Ce système de domination se perpétue entre autres par les médias, et cette explosion médiatique actuelle est bénéfique précisément parce qu'elle permet -tardivement- de dévoiler ces complicités passives et de les remettre en question, avec tous les dégoûts rétrospectifs (et, plus intéressant, les auto-dégoûts) que cela soulève. Se plaindre qu'aujourd'hui ce problème soit mis en lumière est tout aussi hypocrite que le mettre en lumière pour s'en dédouaner. Une fois encore, la question est moins l'homme à terre que tout ce qui lui est lié, et dont il n'est -je le redis- que symptomatique. Mais ce symptôme visible est une opportunité très importante de révéler toute cette complicité passive, et cette impunité (juridique peut-être mais avant tout sociale) du comportement phallocratique en France. Le fait que le héros de la gauche ait été couvert à ce point par les héros de la gauche, dans la plus grande indifférence médiatique, montre le travail que les féministes ont encore à accomplir (au niveau des représentations, de la définition des comportements à tolérer vis-à-vis de soi, des limites à donner à la résignation). Travail qu'ils accompliront peut-être maintenant, à travers cette brèche-là, et qu'il m'apparait insensé de leur reprocher.
[quote=IT]impunité (juridique peut-être mais avant tout sociale)

C'est le principal reproche qu'on peut faire.
Dans la vraie vie de par chez moi, en France, tout près d'ici, les très très lourdingues de ce style subissent une légère, mais souvent ferme, mise à l'écart sociale. Comment s'est-il retrouvé porté et mis sur le devant de la scène? Pas besoin de scandale de la presse, ni de poursuites judiciaires, pour lui expliquer entre quatre zyeux (j'écris la liaison, parce qu'elle n'existe pas mais se dit, c'est un cas assez rare, unique?, mais ça existe!), que ça va pas être possible.
Soit il a été très habile.
Soit le milieu politico-socialisto instances dirigeantes est complice et admiratif.
Au vu des réactions après cette affaire et des révélations des choses connues par certains, on est fixé. Entre le premier "soit" et le deuxième "soit", nous savons à quoi nous en tenir.
Mr Archer vous me décevez, vous vous réfugiez derrière le fait qu'il n'y a eu de condamnation à l'encontre de la loudinguerie de DSK, vous jouez l'hypocrisie comme l'ont jouée les journalistes péteux l'autre soir dans cette émission lamentable chez Pujadas. Il n'y a pas de fumée sans feu.

En ce moment même, je viens d'arrêter mon transistor, Monsieur l'honorable Eric Woerth, pour son livre expliquant chez S. Bern qu'il est innocent de TOUT ce qui lui a été reproché, conflits d'intérêts, réduction d'impôt en faveur de dame Loréal, et s'attribue le mérite d'avoir fait rentrer 1 milliard d'Euros des paridis fiscaux, trop mignon vraiment. Et DSK au chômage forcé pendant des mois dans sa résidence new-yorkaise, que croyez-vous qu'il va faire. L'oisiveté, c'est difficile à supporter.

Ce genre d'homme n'est jamais à terre, je ne dis pas qu'il ne ressent rien, surtout de la colère je pense, il s'en relèvera très vite avec le concours de tous ces vrais et faux-amis.


IT et Poisson + 1
Je pense juste qu'@si n'a pas vocation à se transformer en tribunal d'opérette. Si DSK est reconnu coupable, il finira en taule et ce sera très bien. En attendant vous permettrez que je prenne avec des pincettes les "infos" sur la prétendue pathologie sexuelle de DSK, qui n'était un sujet nulle part, ni sur les grands médias, ni sur @si avant la semaine dernière.

J'attends d'un site comme @si un peu de hauteur, pas qu'il se vautre chaque jour dans la fange des approximations, des jugements hâtifs, du hurlage avec les loups, de la compilation crapoteuse des infos de BFM tv... Ah ce vite-dit sur le Sperme de DSK... Quelle merveille! Que vous, IT et les autres sembliez ne rien trouver à redire à ce "traitement" de l'info, qui fait ressembler le site à un tabloïd anglais, me... SIDERE!

Pour le reste, je souscris depuis toujours à toutes les revendications féministes, et pense comme Beyonce que les filles doivent s'unir pourRun the world

Quant au côté revanche de classe ou revanche partisanne, qui voudrait qu'on se réjouisse des malheurs de quelqu'un parce qu'il est riche et puissant et d'un autre bord politique, non, sans moi...
Il ne me semble pas que la réjouissance, si réjouissance il y a, soit celle des malheurs de DSK, mais bien plutôt de la place accordé aux revendications féministes à l'occasion des malheurs de DSK.
Il fallait bien que le problème soit posé et je pense que les jours qui viennent nous réservent d'autres surprise avec Georges Tronc et ses "gestes déplacés".
On verra si l'affaire sort dans toute son ignominie, cela me permettra de juger si oui ou non omerta il y a (sur ce type de violences faites aux femmes) et si elle se perpétue.
Voilà, c'est sorti là :
http://www.leparisien.fr/faits-divers/georges-tron-soupconne-de-harcelement-sexuel-25-05-2011-1465845.php
Je suis d'accord sur un point, c'est qu'il y a trop de contenus sur @si sur cette affaire, je l'ai d'ailleurs signifié et très peu posté à ce sujet, pas du tout pendant la première semaine de "folie", je n'ai pas envie cependant de pleurer sur le sort de DSK, non pas parce qu'il est riche et de l'autre bord politique (haha), je me fiche totalement de ses milliers de dollars ou d' euros. Pas de procès d'intention SVP.

Quant à la qualité des fora, hum, et oui c'est lamentable à part quelques commentaires. Je suis loin d'avoir lu tous les contenus et tous les commentaires.

Merci pour le lien. Pfffff, le lien rien compris !!!!
Les antiféministes sont des gros cons.... sauf s'ils sont sympathisants du FN ?
De petites coquilles qui piquent les yeux :

- Notre rôle est justement d'y lui faire penser.
- Soient faisant l'objet de poursuites
- redécouvrir des affaires a postériori

Vous travaillez trop, Laure, j'espère que le patron ne vous harcèle pas ;-)
« Selon que vous serez puissant ou misérable,
Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir. « 

J. de la Fontaine

http://www.marianne2.fr/Affaire-DSK-selon-que-vous-serez-puissant-ou-miserable_a206354.html

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