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Commentaires

Draghi : bombe de droite, bombe de gauche ?

Tiens, une bombe !

Derniers commentaires

Je sais que je vais enfoncer des portes ouvertes, mais ça va toujours mieux en le disant.

Il y a quand même deux volets dans cette histoire.

La première, évacuons-la très vite, c'est que la nouvelle mode dans lémédias, c'est de donner raison à Hollande. C'est cela, la courtisanerie, il faut détourner pudiquement les yeux de ce qui gène le roi, et mettre en exergue ce qui confirme la pertinence de ses propos, quitte à édulcorer la réalité avec habileté. Les mots, surtout quand ils ne sont jamais clairement définis, se prètent à toutes les dérives et tous les mensonges et toutes les omissions. Le roi est mort, vive le roi !

Cela étant dit, en écartant les questions légitimes avancées par d'autres commentateurs du forum sur ce qui peut réellement correspondre à la croissance, il y a quand même le problème de la relance économique, qui est sensée générer de la croissance.
La pensée libérale qui est à l'oeuvre à Bruxelles est en train de tiers-mondiser les états du sud de l'Europe, eux-mêmes ayant été l'Europe pauvre à l'époque des 30 glorieuses en Europe. L'alibi et le prétexte des purges drastiques imposées à ces pays, c'est quand même d'assainir leur situation budgétaire pour faire repartir leur économie, tout en les rendant compétitifs, autrement dit, dans leur cas et en si peu de temps, sous-payés et prêts à n'importe quoi et n'importe quel boulot pour s'en sortir. Donc une fois que cette offre sera effective, il faudra une demande en main-d'oeuvre correspondante.
Donc d'abord, on en affame certains pour qu'ils soient prêts à tout, et de l'autre côté, un peu plus tard, on les emploie pour des salaires de misère afin de relancer l'économie pour le plus grand profit des des actionnaires fournis en bonnes pépètes sonnantes et trébuchantes.

Ces deux processus jumeaux se suivent et ne peuvent exister l'un sans l'autre. Nous sommes dans une phase de la crise où les purges sont en cours, elles sont acceptées et bètement appliquées partout où elles ont été imposées, il faut maintenant secouer le cocotier pour générer une réaction. Je ne vois pas ce que Supermario, à l'image de son alter ego numérique, pouvait penser d'autre et quoi d'autre il pouvait bien dire.
Allez ! Vous avez terminé le premier niveau, passons au suivant.

Pendant que le jeu se déroule, personne ne sait ce qu'il advient réellement dans la réalité, car seul le jeu, le Super Mario World, compte.

Ting ting ting ting ting pfuiittt pfuiitttt
j'ai trouvé ça , en matière de bombe italienne sur gougueule

C'est à n'y rien comprendre
Un article du Blog de Nico rappelle qu'en 97, à l'occasion du Traité d'Amsterdam, il avait déjà été question d'ajouter un "pacte de croissance" au pacte de stabilité...en fait c'est Chirac qui l'avait fait ajouter fin 96. Puis Jospin pendant les législatives qui ont suivi avait clamé haut et fort sa volonté de renégocier ce pacte de stabilité. Une fois élu, il renonce, et se contente de demander lors du sommet d'amsterdam en juin 97 que le traité soit "complété" par un volet sur l'emploi. Les allemands font volontiers cette petite concession qui ne change absolument rien au fond du Traité, qui fixait toujours la discipline budgétaire comme priorité. L'article met d'ailleurs en avant une vidéo intéressante de Strauss Kahn, ministre des finances à l'époque, qui vient raconter au 20h le soir du Sommet que les socialistes n'ont rien lâché, et se sont battus pour l'ajout de ce volet emploi.
Bref, tout ça pour dire que 15 ans (de faible croissance et de chômage) plus tard, il est en train de se rejouer la même scène à l'identique, avec Hollande qui finalement ne renégociera pas, et Draghi et Merkel qui gentiment accepteront de rajouter le mot croissance au nouveau Pacte budgétaire...et une fois qu'on a dit ça, on fait quoi ?
Bien entendu, le parlement européen est sans importance :
- il n'a pas l'initiative des lois
- il n'a pas le dernier mot en cas de désacord avec le conseil des ministres (au mieux ilpeut bloquer un texte)
- il n'est même pas consulté pour tout un tas de sujets
- il ne vote pas le budget

Rien n'étonnant donc à ce qu'on parle peu de cette institution qui n'est là que pour suggérer que l'Union Européenne pourrait être une démocratie.
Sur le sarkomensonge (entre autres) du « vrai travail », écouter la chronique de Hubert Huertas sur France Musique (12h30).

Huertas pour qui ce n’est même plus du mensonge, mais du déni de réalité. Dit plus crûment : on a un dingue comme président présent et peut-être futur.
Les bredouillages médiatiques à propos de l'apparente volte-face de Draghi ne sont évidemment pas fortuits. Les journalistes de tous grades ont tendance, dans ce type de situation, à chercher refuge dans la parole des "experts", tous libéraux pour deux raisons: l'une, connue -donc à taire- c'est qu'ils servent le pouvoir. L'autre, bizarrement plus méconnue, c'est qu'ils sont "économistes", et que la science économique est née libérale et n'a jamais pu corriger cette naissance, sauf à se nier ou s'altérer dans le marxisme ou le keynesianisme. Le libéralisme est condamné, c'est pour lui comme une question de vie ou de mort, à affirmer l'unicité de la raison économique: Ce qui est rationnel pour un individu, (comme payer ses dettes), ne peut pas être suicidaire pour un peuple entier. Peut-être sommes-nous vers la fin du conte d'Andersen, et que le roi - l'Europe libérale dont les media fuient prudemment les institutions- va enfin apparaître à poil.
Alain Duhamel ne dit pas que des couenneries. On peut donc lire sa chronique « De quoi Marine Le Pen est-elle le nom ? », où il explique que, à la différence de son père, elle veut arriver au pouvoir, et qu’elle est là pour longtemps.

Où il dit que sa démagogie prospère sur deux abandons : celui de la classe ouvrière, et celui de la France populaire, celle qui vit dans les banlieues et dans les campagnes reculées*.

Et qui partage la responsabilité de ces abandons, mmm ?

* Aucun mépris dans cette expression : j’y vis. Nous avons deux médecins, âgés : personne ne veut prendre la suite. Et l’agence postale est menacée de fermeture.
Bof bof bof. On dit ça, croissance, relance, on fait petite risette à Hollande, on lui prépare un petit tapis. J'ai entendu ça quékepart, planifié par un monsieur bien sinistre, qui avait l'air de beaucoup s'amuser à nous voir voter ceci ou celà... Ah ben voilà c'est par ici :
https://www.youtube.com/watch?v=-4gJShaeKD8

Mais bon, vous êtes nombreux à connaître cette affaire, je suppose, donc pardon d'avance pour ce post au goût de réchauffé, qui n'est ici que pour informer les rares personnes n'ayant pas entendu causer de ce truc-là.
Au fait, le recours à la croissance, nécessaire parce que d'une logique implacable
si l'on veut éviter la chute fatale; rappelez-vous, faites un effort....Vous aller y arriver.....
C'était il y a un siècle, c'est-à-dire la semaine dernière...
et tous s'en moquaient, ricanaient de ses soi-disant élucubrations....
Allez, encore un effort....
Eh oui, c'est lui, l'ex candidat fou furieux, il s'appelle bien Jean-Luc MELENCHON!
ET IL VA REVENIR, FORCÉMENT!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Il est surtout clair que les puissants ont compris que Hollandreou s'est engagé à "donner du sens à la rigueur", à ne pas être "dangerous" devant la City, à lécher les mains des américains en restant dans l'OTAN, à rassurer le lobby du divertissement en disant qu'il ne légaliserait pas le P2P et j'en passe...
Alors chacun se tient par la barbichette et lâche un peu de lest, on reste entre amis, pas de raison de se fâcher.
Déprimant.
Ce qui m'a fait tendre l'oreille, c'est l'ouverture par Pujadas dans le 20h : est-ce que ce serait un soutien de Hollande, a-t-il demandé.

Parce qu'enfin, qui est contre la "croissance", dans le capitalisme, à part quelques babas modernes ?

En tout cas, sûrement pas Sarkozy, malgré l'infini nuancier de ses propos.
Ma conclusion : Pujadas et ses potes prennent le vent, comme c'est dans leur nature.

Son ouverture était donc un bon signe, quel que soit le sens que tous se messieurs dames donnaient au mot croissance.
Ça nous a mis de bonne humeur et nous nous sommes fait un bon gin-tonic pour bien commencer la soirée.

BS
Auto-sevrée de France inter ce matin,la détestation étant devenue insurmontable depuis quelques jours,je ne trouve à peu près rien sur les débordements,mensonges et faussetés du jour. Par contre,j'ai suivi la conférence de presse de l'adversaire hier et ça m'a plu. Bon,c'est vrai j'ai tout de suite imaginé qu'Hollande avait trouvé une sorte de soutien auprès de Draghi....Probablement pris,-je mes désirs pour des réalités tant est grande ma naïveté.
Et puis voilà qu'aujourd'hui,le parti au pouvoir se sert de je ne sais quel soutien des musulmans au socialiste pour continuer un pugilat indigne. Je précise qu'un démenti a enterré le pataquès sarkosien du jour...On attend le suivant. Qui servira-t-il ou pas ? Les bombes et boules puantes sont quotidiennes et l'impatience grandit de voir tout ça se terminer.
Et pendant ce temps-là le sire de Racourci continuait à mentir : cé pas vrai jépadi que lapeine était compatibe avec la République et jéjamé parlé de "vrai travail", cépavrai, cé rien que dé zinventions des torchons degôche. Menteur !
Et la récession en Angleterre, annoncée ce matin ?
Il parait que cela gêne Cameron !
Pas autant que les sujets de leur majesté "peigne-culs bougnoles sauce à la menthe", il me semble !
Alors comme ça leur rigueur pour les autres ne donnerait pas les joyeux résultats tant attendus par ceux qui la mettent en place tout en n'ayant pas à en pâtir ?
mouarf.
J'ai zappé FI ce matin attendant que DS se sacrifie et nous raconte les déblatérations du préz-candidat.
chui déçu.
plus que 11 jours...
C était le cirque habituel, mensonges, propos qui sortent d'on ne sait ou et Cohen qui essaye d'en placer une. J ai écouté jusqu'à 8:45 et à ce moment la prestation de Cohen me semblait décevante, il a été un peu moins bon qu'avec Eva Joly ( pourtant j'aimerais un jour entendre Sarkozy subir un assaut à la hauteur de celui subi par Joly)
Qu'apprends-je ?! Cohen aurait été moins agressif, méprisant, narquois avec Sarkozy qu'avec les "petits" candidats ?!!

Un mythe s'effondre ...
A mon avis, la question est mal posée dans cette chronique.

Proposer un "pacte de croissance" n'est pas fondamentalement de gauche ou de droite, que ce soit dans ses objectifs ou dans ses modalités.

En revanche l'obsession de la croissance est une approche libérale, qui conditionne la grille de lecture du PS autant que celle de l'UMP. Draghi s'incrit bien dans la logique apprise chez Goldman Sachs. Rien de révolutionnaire dans sa proposition.

Car enfin, profitons de l'occasion pour rappeler que la croissance est avant tout une construction idéologique, surtout dans son acception "croissance du PIB". Une approche de gauche consisterait à remettre en cause le principe même, non pas de la croissance (je ne parle pas là de "décroissance"), mais de son indicateur principal qui est une escroquerie (le susnommé PIB).

Le principe mécanique qui lierait croissance et emploi, par exemple, est une vaste rigolade. On peut très bien, et la droite l'a prouvée, faire monter le chômage avec une croissance positive. Comme on peut lutter efficacement contre le chômage en ayant une croissance atone (voire une croissance négative comme dirait la perruche de New York).

La seule question qui vaille, et qui est une vraie différence entre les ultralibéraux et les autres, c'est celle de la répartition des fruits de la croissance. En gros, si le pacte de croissance façon Draghi consiste à me piquer encore plus de pognon par le biais d'impôts indirects pour améliorer les bilans des entreprises privées, je préfère encore me taper deux décennies de rigueur...
Draghi veut s'en doute tempéré les réactions des états "en crise". Les Pays-Bas inquiètent énormément et sont à un tournant de leur politique, du moins pour son extrême droite influente. Passer d'une politique ultra-libérale et pro-européenne à celle d'un replis nationaliste n'est pas rien. A ça on rajoute les dérives de l'état espagnol et la tragédie grecque... il faut donner un signe de relance de la croissance à l'Europe qui demande moins d'austérité (d'ailleurs souvenons nous de ce que proposait les agences de notation, l'austérité n'était pas le seul conseil et sûrement pas leur premier)

Aussi, il est bon de remarquer que les états réticents au traité d'austérité budgétaire on tous votés ou presque ce dernier pour le plus grand bonheur de l'Allemagne. Quand à nous français, après les élections nous le signeront sans nul doute, l'Europe ne peut pas se passer de notre signature, et vice versa. Maintenant que les états ont clairement signé pour une gestion budgétaire stricte (exit donc la relance par investissement publique), il est temps de déssérer un peu le marché vers un assouplissement. C'est dorénavant la seule solution qui sera "viable" et en accord avec le contrat signé.

L'objectif est clair, pas de relance par investissement publique mais un assouplissement du droit du travail. Le porte parole a confirmé le sens de la phrase de Draghi.

Juste comme ça :
A ça, l'allemagne a crié de joie : oui à l'ouverture des économies et marchés protégés au sein de la zone euro. Faut dire que la croissance Allemande ne va pas tenir bien longtemps comme elle le fait aujourd'hui, malgré une demande croissante de la chine, leur premier marché reste européen. Je n'y vois pas de complot mais ça tombe bien.
Puis en France, on est tellement stupide que chaque candidat entend ce qu'il veut entendre.


La seule question qui vaille, et qui est une vraie différence entre les ultralibéraux et les autres, c'est celle de la répartition des fruits de la croissance.


Ben non. Y-en a une autre de question qui vaille, celle de la nature de la croissance. On peut faire de la croissance en multipliant la fabrication de saloperies jetables dont la pub nous convaincra qu'on ne peut pas être heureux si on ne les achète pas. On peut aussi se demander collectivement ce qu'il serait utile de produire et si c'est compatible avec la préservation des ressources naturelles. Mais là je suis en pleine utopie. On va croire que j'ai pris des trucs hallucinogènes.
Je parlais de la question sur la proposition de Draghi, droite ou gauche ?

Et aussi de l'imposture du PIB comme seul indicateur de la croissance. Utiliser un autre indicateur reviendrait à changer la nature même de la croissance que nous voulons mesurer.

Nous disons donc la même chose...

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