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Domenach, Askolovitch, Chirac et moi

"La pire merde de ma carrière" : au moins, Claude Askolovitch ne fait pas les titres à moitié.

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Que ce soit il y a 8 ans ou aujourd'hui, comment un lecteur ( ou le propre auteur) d'un article écrit en étant invité peut croire à un journalisme digne de ce nom ?
C'est ça le plus étonnant dans cette affaire : ces journalistes imaginent qu'ils sont crédibles...
Affligeant.
Un article récent intéressant des Indigènes de la République sur Askolovitch :
http://indigenes-republique.fr/letrange-islamophilie-de-claude-askolovitch/
Oh c'est mignon, le corporatisme bon tein. Askolovitch il a droit droit à sa réréponse. Comme un sujet ordinaire de chronique, mais en mieux.
Règlements de comptes à @SI, le remake.
Pffftt ! Fatigant !
Il n'en a pas fini avec la "merde" de sa carrière : http://m.slate.fr/story/127418/juif-gauche-film-ken-loach
Peut-on être "de gauche" et soutenir un état d'extrême droite ?
Il se trouve que j'ai lu le bouquin d'Aude Ancelin hier soir. Le rapprochement entre ce qu'elle écrit et les dénégations d'Askolovitch concernant son igniominieuse campagne contre Siné à des fins d'avancement personnel (et pour ses potes - rappelons que le licenciement de Siné mena Philippe Val tout droit à la direction de France Inter, poste pour lequel il n'avait aucune qualification) se fait tout naturellement, et on en rit... jaune. Va raconter tout ça à ta grand-mère, Asko, si elle est suffisamment sénile, elle te croira peut-être.

Quelqu'un a cité 28 minutes, cette émission animée par cette nana qui parle à ses chroniqueurs sur le ton d'une mémé de Faizant s'adressant à son chien-chien, où sévissent des gens qui n'hésitent pas à traiter de menteuse la directrice du Bondy Blog qui rappelle que papy Chevènement était préfét en Algérie, à asséner que des femmes en short sont persécutées à Toulon et tout un tas d'autres conneries sans JAMAIS présenter la moindre excuse publique. Le fait d'y voir constamment des "chroniqueurs" qui émargent à Causeur et Valeurs Actuelles, sans compter le mec du Monde dont la seule qualité est de porter des pantalons rouges, en dit long sur la "ligne éditoriale" de ce machin.

On attend le mea culpa d'Arte pour cette émission et autres "journalistes en colère" d'ici...2023, peut-être ? Faudrait voir comment tout a commencé sur Radio Mille Collines, sans doute par l'invitation, au départ, de quelques "trublions" qui dénonçaient la "bien-pensance" et le "politiquement correct". C'est vachement plus cool, en effet, de "dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas" (parce qu'en plus ces gens-là sont télépathes), de laisser dire "tous les musulmans sont des terroristes !", "les Roms n'ont pas vocation à rester en France" sur les antennes du service public, tout en pondant ensuite un bouquin pour défendre les musulmans et se la jouer Zola. Répugnant.
L'un n'empêche pas l'autre...Et je dirai même plus, l'autre découle de l'un...
Et une question qui me taraude : est-ce que monsieur Askolovitch aurait pondu une aussi vindicative auto-critique (tellement excessive en fait qu'on peut se demander, et que je me demande, si elle n'est pas en fait une espèce de crypto-auto-glorification dans le genre "regardez-moi, je me flagelle en public pour bien montrer que je me repens car je suis une bonne personne, moi, Claude Askolovitch") s'il n'était persuadé que Sarkozy n'allait mordre la poussière dès la primaire dîte "de la droite et du centre" (ce qui, pour reprendre le bon mot Mitterrand ne serait en fait que la primaire "de la droite et de la droite") ?
Les excuses, les vraies, les sincères, sont brèves et modestes.

On ne voue jamais autant aux gémonies que ce qu'on a un temps porté aux nues.

Claude Askolovitch mais on devrait plutôt dire Claude T. Askolovitch avec un T comme Tartuffe.
Au fond, ce qui est ici en question pour le microcosme médiatique, c'est la douloureuse question de la "participation" aux instances de pouvoir, quelles qu'elles soient (politique, économique, culturel, institutionnel...).
"Participation, piège à cons", fut la réponse des anarcho-syndicalistes à la Nouvelle Société Participative de Chaban-Delmas au début des années 70 (paraphrasant d'ailleurs le fameux "Elections, piège à cons" slogan soixante huitard, popularisé par Sartre en 73).
Participation qui prit souvent la forme "d'entrisme", pour mieux changer la Société de l'intérieur, le plus bel exemple en étant celui de Jospin qui fut probablement le seul Premier Ministre Lambertiste de l'histoire de l'Entrisme et la Vème République Réunis !
Participation qui vit aussi les maos pur et durs, et quelques situs moins purs, devenir les meilleurs chantres du capitalisme triomphant qu'ils avaient "noyauté" de l'intérieur des agences de pub.
Et, j'en ai connu aussi, des paquets de trostkars malins devenir Président de Groupe Média pour changer le monde ou Dirigeant d'Entreprise Publique pour promouvoir le Service Public, justement.
Bref participation, toujours participation.
Pour mieux comprendre et combattre.
Ou comprendre et changer.
Et puis toucher aussi, du bout des doigts, au Pouvoir, palper un peu de thune au passage, pourquoi pas, mais toujours intègre, attention, on rigole pas avec l'éthique.
Quant à Asko, il aurait mieux fait de la fermer sur la chronique de DS, parce qu' insinuer que lui aussi (DS) pourrait voir un "vieux remord" se réveiller, s'il parle de son embeddation avec Chirac, franchement, il chie dans la colle. La seule chose qu'on puisse effectivement reprocher à DS dans son article de 86 sur le voyage de Chirac à Cayenne, c'est cette malheureuse phrase: "Il est vrai que le PSG est aujourd'hui loin des tendances autonomistes de ses origines", sans préciser que PSG ne signifie pas Paris Saint Germain, mais Pari Socialiste Guyanais. Alors, d'accord, c'est un manquement grave au nécessaire devoir d'information documentée et explicitée. Parce que, quand même, en 86, le PSG devenait, pour la premère fois champion de France de Ligue 1. Et peut-être, tout compte fait qu'Asko a raison et que vous pourriez en avoir un "vieux remord".
Mais alors très vieux.
Et tout moisi.
Les excuses n'effacent pas les bourdes, complaisances et autres renvois d'ascenseurs...On l'a dit, on l'a dit...on l'a écrit, c'est pire.
Certains viennent pleurnicher sur leur soutien à Sarkozy. Le résultat fut la potion amère pendant 5 ans...Ils ne le feront plus, disent-ils. Belle lucidité, tardive et improductive..
.Le menteur à talonnettes a trouvé d'autres crétins pour chanter ses louanges.
Superbe, le journalisme à la française, on fait des belles phrases sur les granzômmes du moment, on se flagelle de manière grandiloquente sur son propre égâârement, on commente la flagellation.

Mais à quand un retour auto-critique sur les articles écrit sans emphases, sans embedding, sur les sujets froids, sur l'adaptation "indispensable" de notre économie et notre société au projet néolibéral ?

Je me fiche un peu des remords de C. Askolovitch met en vitrine, et il m'est aussi un peu égal que vous en ayez un jour ou pas sur telle ou telle fascination. Je les goûte comme ils viennent, je jette un oeil sous le voile qu'ils soulèvent à peine, mais à part cette gourmandise et cette curiosité, soyons honnêtes : l'intérêt est étroit. Le vrai courage autocritique concernerait, je trouve, les égarements idéologiques, pas les blessures d'égo : je crois que ça y est, on a tous bien compris que les journalistes politiques étaient fascinés par le pouvoir, on n'a pas vraiment besoin d'un stabilo doloriste pour s'en rendre compte...
En revanche, que des éditorialistes rendent des comptes sur leur soutien faussement "objectif" depuis des décennies, à un système qui préserve la prédation capitaliste sous divers masques, ça ce serait un virage, un courage.
"J'adorerais savoir me flageller comme lui. Mais sur ce sujet des reportages embedded, j'ai beau chercher, je ne trouve pas."
Peut-être pas à proprement parler des reportages embedded, mais une émission qui vous reste en travers de la gorge, on doit pouvoir en trouver... Peut-être celle qui fut le tribunal éditocratique de Pierre Bourdieu, ou celle de l'invitation faite à J6M, grand moment de journalisme moustachu... toutes deux abondamment documentées par Pierre Carles.
Allons Daniel, il ne faut pas tendre le bâton... ou peut-être était-ce une perche, tendue pour recevoir ce genre de commentaire en retour et entamer une flagellation publique, à base de scooter et de vote utile...
Car, sans être le laudateur de Juppé, peut-être vous regardera-t-on sévèrement après coup,pour ces chroniques qui, les yeux rivés sur les sondages de l'IFOP, ont tout tenté pour faire gagner Juppé. Quitte à délaisser toute espèce d'alternative. Une manière en quelque sorte de choisir son camp. Plutôt Messier que Bourdieu, plutôt Juppé que Mélenchon... un moinpirisme de plus en plus nébuleux, non?
Comme nous sommes en 2016, on m'annonce dans l'oreillette qu'Askolovitch planche actuellement sur un brouillon de mea culpa à sortir avant la fin de l'année sur l'affaire Siné de 2008 (eh oui, 8 ans aussi), qui verra l'auteur regretter l'emploi de l'anti-antisémitisme à tous les coins de rue slash l'antiracisme un peu bébête slash la police de la pensée.

Selon mes sources (ça vaut ce que ça vaut, hein...), il dira n'avoir pas réalisé à quel point il avait servi l'intérêt de Val qui lui, n'en avait strictement rien à foutre de l'antisémitisme mais, après le renoncement de Choron et la placardisation de Cavanna, avait trouvé là une aubaine pour virer un membre de plus de l'arrière-ban du canal historique harakirien.

On me dit également qu'en 2024 il regrettera tout aussi publiquement le tacle par derrière sur son copain Schneidermann, qui, par essence, ne pouvait pas valoir mieux que MOA, non, c'était impossible, voyons, si j'ai eu certaines faiblesses il les a forcément eues aussi. Là, il aura vraiment compris, et il reconnaîtra très penaud à quel point il est désagréable d'entendre quelqu'un justifier ses propres faiblesses en accablant les autres des mêmes errements.

Cette prise de conscience (à nouveau) tardive lui sera venue d'une soirée en 2023 où il aura entendu un type improbable déclamer "attends, c'est bon, on aime tous rouler bourré à fond la caisse et cogner sur notre femme quand on rentre, toi tu le fais pas parce que tu as peur du gendarme mais franchement au fond on est tous pareils, on est des mecs, quoi..."

Monsieur Claude, sur Arte et quand vous arrêtez les figures de style pour vous faire plaisir, vous dites des choses fort judicieuses sur certains sujets qui ne sont pas dites par d'autres. Ça vous va bien de bosser un peu.
Réponse à la réponse de monsieur Askolovitch (merci de faire passer à l'intéressé) :

A propos de l'affaire Siné, dont vous avez été l'initiateur en quelque sorte, je vous rappelle que la justice est passée par là et qu'elle est même passée à plusieurs reprises.
Et que la dîte justice a établi défintivement que la chronique de Siné qui avait attiré vos foudres n'était en aucun cas antisémite.
Je pourrais donc vous rappeler qu'on ne conteste pas une decision de justice une fois qu'elle est définitive.
Mais il se trouve que je suis globalement plutôt partisan d'une liberté d'expression à la définition la plus large possible. Surtout parce que ça permet souvent à celles et ceux qui en abusent stupidement d'afficher fièrement quoi qu'involontairement leur propre bêtise à la face du monde.
Je me contenterais donc de vous faire aimablement remarquer qu'en fait quand vous persistez dans votre erreur en déclarant fièrement (voir la phrase précédente) que : "Je signale le texte de Siné parce que je le trouve antisémite", vous passez réellement pour la dernière des merdes (je me permets d'employer ce terme puisque vous-même vous en faites donc l'usage à votre propos) qui refuse de reconnaître ce qui est vraiment la plus momumentale erreur et la plus gigantesque saloperie de sa carrière.
Car, oui, c'est bien ça et pas votre léchage de bottes pro-sarkozyste qui vous marque à jamais (ou au moins jusqu'à ce que vous ne présentiez vos excuses les plus plates, ce que vous ne semblez même pas envisager) du sceau de l'infâmie aussi bien personnelle que journalistique. Vous êtes à l'origine d'une des pires campagnes de calomnies qui ait jamais eu lieu et vous avez participé à la tentative d'exécution symbolique d'un homme qui n'avait donc rien à se reprocher. Enfin, vous avez participé... vous vous êtes arrangé pour que d'autre fassent votre sale boulot, histoire de pouvoir échapper avec succès à toute accusation de diffamation. Bien joué, mon brave, sauf sur le plan moral bien sûr.
Et donc, vous persistez et vous signez.... malgré tout.
Ce qui laisse assez songeur quant à la sincérité de votre mea culpa bien tardif à propos de Sarkozy...
Enfin bref, au plaisir de vous lire quand même... puisque vous vous débrouillez très bien pour démontrer à quel point vous êtes effectivement une merde sans véritable scrupule ni vergogne et ce sans que j'ai besoin d'en rajouter.
c'est vraiment touchant toutes ces "auto-absolution"
de vieux journalistes regardant dans le "rétro" !
Cette campagne va décidément être délicieuse .
Enfin, je trouve ça très étrange (un peu naïf voire stupide) que les journalistes s'interrogent a posteriori sur leur indépendance lorsqu'ils ont été invités par des politiques.
Perso, si j'étais journaliste, je m'interrogerais sur mon impartialité au moment où on m'annoncerait que j'ai été "sélectionné". "Pourquoi moi?". Or, la réponse est très claire. Parce que tu sortiras le papier attendu.

En résumé, réfléchissez avant, ça vous évitera de vous flageller après.
Quand Clinton aura été élue et qu'elle mènera toutes les guerres qu'elle promet, contre la Russie et l'Iran qu'elle promet d'effacer de la carte, Cohen se repentira-t-il ? J'en doute, il a une telle haine pour V.Poutine qu'il prendrait la tête d'un bataillon pour le combattre, à condition qu'il puisse donner ses ordres la bouche pleine !
J'ai entendu Cohen interviewer Villepin et j'étais écœurée que le métier de journaliste soit exercé de cette manière.
Bien rigolé! D'abord pour le quasi copié-collé. Toutefois, DS a fait un effort pour rajouter son grain de sel.
Moins rigolé, en revanche, pour la justification d'Askolovitch; il est décidément indécrottable. Faut-il cependant que l'affaire Siné (que je ne suis pas près d'oublier) le gêne un peu aux entournures, pour qu'il éprouve encore le besoin de se justifier. Aurait-il un vague reste de conscience?

Domenach, ex de Marianne, avantageusement remplacé. Plein de petits successeurs, qui relèvent le flambeau. C'est la raison pour laquelle je lis Marianne : comme autrefois, et pendant longtemps, je lisais Charlie. Une bonne décharge d'adrénaline, une fois par semaine, c'est excellent pour la santé.

PS : bien rigolé aussi, en lisant le coup de pied de l'âne.
C'est bien de dire enfin que les journalistes ont promu des merdes, mais le problème c'est que ses types ont foutu notre modele sociale en l'air, et eux vont surement chez le médecin , moi plus. Donc c'est encourageant de vous excuser , mais pas suffisant.
Et la dernière phrase, prouve sa jalousie envers Daniel, il ne peut imaginer ce suffisant, que Daniel n'est pas tergiversé sur ses valeurs politique, lui a l'air de se prendre pour un grand analyste alors qu'il n'est qu'un mecs bouffis de suffisance, il devrait aller se cacher après avoir soutenu un MAFIEU, Sarko est un mafieu, honte a ses soutiens.
D’autant qu'à regardé Quotidien hier au soir, revenant sur l’épisode, cela ne sert à rien, car faisant la comparaison entre la chronique de Domenach et le reportage du journaliste de BFMTV, pas invité lui, il n’y avait aucune différence dans le traitement de l’information, une gémellité en tout point. Mais à entendre Domenech se justifier dans La Nouvelle Édition, lorsqu’il emploi le mot de « touchant » pour décrire Valls parlant de son épouse, j’ai compris qu’il roulait dans les faits pour lui, d’où l’invitation.

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