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Dette : et si l'Europe choisissait le défaut ?

Et si l'Europe "faisait défaut" et ne remboursait pas ses dettes ? C'est la thèse qu'a défendue Emmanuel Todd mardi 29 novembre sur France 3 dans "Ce soir ou jamais" (dans une émission de seconde partie de soirée manifestement ratée par notre matinaute, qui se couche tôt). Selon lui, la course pour "sauver le triple A" à coups de plans d'austérité relève de la "folie collective". Il dénonce la vision culpabilisante de la dette et l'obligation de la rembourser. D'où la suggestion de ne pas rembourser cette dette. Des propositions qui ont fait bondir Jean-Michel Six, chef économiste chez Standard & Poor's Europe. Etonnamment, le représentant de cette agence de notation a ouvertement pris parti dans le débat économique, en accusant Todd de proposer "comme en 1981" une "couillonnade générale".

Derniers commentaires

Vite,Vite ....donnez a ce super-économiste de Six l'occasion de répéter ses bêtises de com.com en face de Todd!O va se régaler.Enfin,on comprend bien maintenant ,vu le niveau de compétence de ce chef-économiste,l'arrogance,la morgue et l'insolence des agences de notation.
Je ne comprends pas l'intérêt pour les agences de notation d'avoir envoyé Mr Six au billot comme ça. Tout le ressentiment contre les agences de notation se crystalisent sur ce pauvre homme maintenant que qu'il les incarne ... Ou dumoins, je ne comprends pas l'intérêt de Mr Six de se sacrifier comme ça ...
Pourquoi ASI n'inviterait pas MM. Six et Lordon en tête à tête.... Je m'en régale d'avance !
J'ai trouvé Todd trop désinvolte, sa façon de parler dessert son propos
on a parfois l'impression qu'il n'essaye même plus de convaincre.
Par ailleurs, la sortie de Wauquiez sur les années 30 était tout à fait représentative de
l'inculture de l'élite quant aux questions monétaires et protectionnistes.

A voir : sur le Blog l'Espoir. lespoir.jimdo.com L'étude des dévaluations dans les années 30 et la croissance.

Article : La dévaluation ou le Chaos
j'aime beaucoup tadeî et cette émission était à nouveau à la hauteur de mes attentes.

Je m'interroge sur les raisons qui font que nous sommes devant un spectacle où plus rien nous est dissimulé.

C'est peut être parce qu'ils n'ont jamais autant eu les mains aux commandes des médias . Tout peut être dit car dans l'instant ce qui reste c'est ce qu'ils veulent qu'on entende.Il existe un bruit assourdissant autour de cette crise qui arrive qui tarde à arriver mais qui fait le jeu de nous sommes là tout puissant et maitre de vos destins.

la démocratie sera notre plus grande perte et c'est elle qui est en péril.
cette mise en spectacle d'une crise d'une bande de psychopathes font de nous des agneaux silencieux.
seul thomas harris pourrait peut être nous éclairer sur le fonctionnement de ces malades avant qu'ils nous tondent jusqu'à l'os .
car dans le boulot ça devient exécrable
Nouvel épisode dans la série: "Aphatie ose tout, c'est même à ça qu'on le reconnaît" (remake de la série Régis est un c..., avec le même acteur dans le rôle-titre).

Après l'épisode hallucinant où JMA demandait à Guéant s'il souffrait d'être stigmatisé (ici), aujourd'hui JMA fait une lettre ouverte à Emmanuel Todd. Vivement la suite des épisodes: JMA, s'il manque de neurones, ne manque pas de ressources...

À mon avis, Aphatie, à défaut d'être un bon journaliste, est un excellent baromètre: quand il a quelqu'un dans le collimateur, qu'il s'en fait un punching-ball, on peut être sûr 1. que c'est un homme de gauche, et 2. que ses idées sont pertinentes.
Pour mettre en perspective nos croyances collectives actuelles si indéboulonnables pour certains. Voici une émission (Les lundis de l'histoire) sur la naissance de l'idée de modernité : http://www.franceculture.fr/emission-les-lundis-de-l-histoire-modernite-identite-2011-11-28
À écouter de toute urgence pour sortir des caricatures :
http://www.placeaupeuple2012.fr/le-marche-va-t-il-tuer-la-democratie/
Un débat avec entre autres Éric Heyer (OFCE), Jean-Michel Six (S&P), Jacques Généreux (PG)…
lui aussi parle de défaut : http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=12598

donc on a : Todd, Delamarche, Berruyer tenons la liste à jour elle va bientôt s'allonger

et le chaos semble se rapprocher si on en croit la diplomatie britannique : http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=12591
"C'est peu dire que la tirade de Todd a déplu au chef économiste "Europe" de l'agence Standard & Poor's, Jean-Michel Six, présent sur le plateau. Ce dernier réfute l'idée que la dette est détenue par les riches. D'après lui, depuis 2007, la hausse de 40% de la dette dans les pays développés, et notamment en Europe, a été souscrite par les pays émergents, que Six qualifie de "pays pauvres". Annuler cette dette reviendrait donc à les léser...une deuxième fois: car le représentant de l'agence de notation, sortant des considérations purement économiques, rappelle que ce sont ces mêmes pays qui ont été... colonisés. Ne pas les rembourser serait donc "parfaitement scandaleux". Hors de question donc de faire porter la responsabilité aux prêteurs. Ces derniers ne sont d'ailleurs pas simplement ces pays pauvres, mais aussi tous les petits épargnants. "

Il est énorme ce mec :p ce sont les pays pauvres et les petits épargnants qui détiennent toute la dette européenne. A se taper le cul par terre !!!
Mais alors ça c'est dingue !!! Et l'argent des riches alors il est où? Bientot on va nous dire que ce sont les SDF qui spéculent en bourse :)
Ha mais le mec bosse pour une agence de notation ! Ha ben ça explique tout alors :) Les bonimenteurs et les charlatans...je n'en peux plus. Je les hais presque autant que ceux qui les croient.
je croyais que j'étais ridicule, que j'allais boire le calice jusqu'à la lie, en vérité je bois plutôt du petit lait depuis hier.
Quand je pense à tout ce que j'ai pris dans la gueule la semaine dernière dans les forums pour avoir osé parler d'une possibilité de défaut volontaire.
Je me marre :p
Question de béotienne pour Monsieur agence de notation : Comment les pays PAUVRES font-ils pour avoir des excédents à prêter ? Pardon au matinaute,mais sur l'ensemble de l'émission,je n'ai pas trouvé que l'artiste précité avait sauvé la face.
Ce n'est pas exactement le lieu, mais à propos du vite-dit sur Delamarche qui dit "ça peut aller jusqu'à une guerre", de quoi parle-t-il? Une guerre contre qui?...
"Croyez-vous à une rupture ?
Il y aura forcément rupture. Si Nicolas Sarkozy était réélu, après ce qu'il a déjà fait, la France ne serait plus la France. Elle ne se relèverait pas d'un deuxième mandat d'un tel président, qui pourchasse les boucs émissaires en pleine déroute économique. Étant donné son image dans le monde, les Français paieraient une note salée: s'ils votaient mal, ils seraient punis par l'Histoire.

En revanche, la France peut à nouveau émerger comme le pays de l'égalité, capable d'utiliser l'État de façon originale pour mettre à bas les puissances financières. Souvenons-nous des suites de la crise de 1929, quand l'Allemagne produisait Hitler, la Grande-Bretagne des conservateurs asthéniques et l'Amérique Roosevelt: la France a élu le Front populaire..."

Emmanuel Todd pour Médiapart

Le jour où l'euro tombera

à bon entendeur !
1 - la loi interdit de connaître les créanciers de la France (notamment art. L. 228-2 du code de commerce, décret d'application n° 2002-803 du 3 mai 2002 publié au Journal officiel du 5 mai 2002, art. L. 212-4 du code monétaire et financier relatif à la nominativité obligatoire)

2 - Selon Patrick Artus, responsable de la recherche chez Natixis les trois plus gros détenteurs de la dette française sont le Luxembourg, les îles Caïmans et le Royaume-Uni.

3 - Six nous prend pour des cons.

Les références sont ici : http://rimbusblog.blogspot.com/2011/12/quand-standard-poors-raconte-nimporte.html
L'article L228-2, le décret d'application n° 2002-803 du 3 mai 2002 publié au Journal officiel du 5 mai 2002 et l'article L212-4. Court mais prenant est le dernier. Honnêtement, j'y pige que d'alle, mais ça me semble dire plutôt l'inverse (que le 1° ci-dessus).
Il faut lire la réponse du gouvernement à la question (n° 80274) de Laure de la Raudière "qui sont les créanciers de la France, pour quels montants et à quels taux ?" :

Les textes actuellement en vigueur (…) n'autorisent les conservateurs d'instruments financiers (Euroclear France pour les titres d'État français) à communiquer aux émetteurs la liste de leurs détenteurs finaux qu'aux seuls émetteurs d'actions, de bons de souscription d'actions ou d'instruments de taux donnant immédiatement ou à terme accès au capital. Par conséquent, l'agence France Trésor (AFT) ne peut pas identifier précisément les détenteurs des obligations assimilables du Trésor (OAT), des bons du Trésor à intérêts annuels (BTAN) et des bons du trésor à taux fixe (BTF).

cette précision pour clarifier ce que vous avez mal compris.


2 - Selon Patrick Artus, responsable de la recherche chez Natixis les trois plus gros détenteurs de la dette française sont le Luxembourg, les îles Caïmans et le Royaume-Uni.



Tiens, tiens .... les 3 plus gros paradis fiscaux ?
Si ça se trouve, c'est à la mafia (la vraie) qu'on doit du fric!

1 - la loi interdit de connaître les créanciers de la France (notamment art. L. 228-2 du code de commerce, décret d'application n° 2002-803 du 3 mai 2002 publié au Journal officiel du 5 mai 2002, art. L. 212-4 du code monétaire et financier relatif à la nominativité obligatoire)

2 - Selon Patrick Artus, responsable de la recherche chez Natixis les trois plus gros détenteurs de la dette française sont le Luxembourg, les îles Caïmans et le Royaume-Uni.

3 - Six nous prend pour des cons.

Les références sont ici : [rimbusblog.blogspot.com]


Je vous suis. mais je me demande si la vraie version ne serait pas plutôt :

1 - Six nous prend pour des cons.

2 - Six nous prend pour des cons.

3 - Six nous prend pour des cons.
Dans le propos de Todd, il dénonce le fait que la dette profite aux "riches", dont il donne une définition large (je reprends la retranscription de jerisback): "les banques c'est un faux nez pour les riches, hein, c'est à dire, y a toute sorte de machin dont on parle partout, les agences de notation, Les Etats, Bruxelles, Les Banques, en fait tout ça est contrôlé par une sorte d'hyperclasse, d'oligarchie, c'est les riches".

En gros: les riches, c'est un "machin" qui inclut: les banques, les agences de notation, les Etats, Bruxelles, l'oligarchie.

En fait, il y a un mot pour ça: le (grand) capital. Et Todd ne l'utilise pas. On pourrait voir dans ce choix lexical d'une imprécision totale le symptôme de la "la bouillie intellectuelle du propos" que dénonce jerisback. Mais Todd est à mon sens plus intelligent que ce que pense jerisback. C'est un choix stratégique que de ne pas utiliser le mot "grand capital": il est de facto inaudible dans le paysage médiatique actuel. Quiconque se risquerait à l'employer serait facilement taxé d'archaïsme, de stalinien, d'épigone de George Marchais par ses contradicteur, voire l'animateur, voire le public docile.

Pourtant, ce mot à un sens: c'est un concept marxiste, et Todd développe en effet une analyse marxiste (il cite d'ailleurs le 18 brumaire... de Marx): la crise est consubstantiielle au capitalisme, et la dette est un instrument efficace de la domination du Capital —jusqu'à ce que survienne l'inéluctable crise, qui se résout soit par la guerre, soit par l'inflation, soit par la Révolution (si on est communiste et qu'on fait défaut), soit par un douloureux mélange des trois à la fois. Mais Todd a choisi stratégiquement de ne pas utiliser les concepts marxistes pour ne pas être immédiatement exclu du débat.

Deux remarques:
1. La pensée néolibérale est si dominante dans lémédias —et, je le crains, sans doute aussi dans les têtes— que certains mots sont devenus tabous: "grand capital", "protectionnisme" (remplacé par démondialisation, mais c'est de facto la même chose), "idéologie" (sauf à l'employer de façon péjorative), etc. Et ce à tel point que même les défenseurs de ces mots prohibés s'autocensurent pour éviter que leurs idées ne soient trop vilipendées.
2. Todd soutint Montebourg, lequel in fine soutint Hollande. Aujourd'hui, le même Todd développe un "catéchisme" marxiste (sans employer les concepts de Marx) qui a peu de choses à voir avec le candidat du PS et les orientations idéologiques du PS en général, mais beaucoup à voir avec les orientations de Mélenchon. Todd se rallierait-il bientôt à Mélenchon?
Ma foi "couillonnade générale" de la part du représentant d'une agence de notation qui n'a rien vu venir des subprimes, s'emmêle les pinceaux dans les grandes largeurs dans ses calculs (voire la dégradation de la note américaine) mais avoue que ses erreurs ne changent rien à la pertinence de son diagnostic (en gros, même si c'est inepte, je dégrade si j'en ai envie ...)... c'est l'hommage de l'expert au néophyte parce que finalement des couillonnades S and P en a pondu pas mal ! Du genre salé, qui ont coûté cher, entre autres, aux petits épargnants dont ce M. Six se réclame. Et l'on voit bien que la potion austère actuelle est en train de faire plonger tout le monde ...
Les débats, les intervenants en France sont si convenus, si "TINA," qu'effectivement Todd peut paraître décoiffant. Et pourtant la vraie démocratie, la véritable information c'est de faire se confronter des points de vues divergents. Todd n'est pas le seul d'ailleurs à émettre son point de vue.Merci Arrêt sur Images, merci Taddéi, sortons du seul discours tenu par ces "experts" qui chaque jour nous enfonce un peu plus et qui à l'évidence ne savent plus quoi faire. A combien de plans de sauvetage en sommes-nous déjà pour ne rien voir s'améliorer ? Je n'ose plus les compter. Ceux qui nous ont amenés à cette crise sont malheureusement toujours aux commandes, arrogants, sûr d'eux. A lors oui pour de vrais débats contradictoires. Quant "aux petits épargnants" sur lesquels Todd n'aurait pas répondu. Regarder bien une fois encore l'émission, il a essayé mais n'a pu parler. C'est le principe de ces débats viciés où l'on se coupe la parole, où l'attaqué ne peut pas répondre. Réjouissons-nous cependant que depuis quelques temps ceux qui osent de points de vues divergents apparaissent à la télévision même s'ils doivent se cantonner à plus de 23 heures. Pas de risque qu'on les voit à C dans l'Air, ce serait trop demander. Pour être complet précisons que sur le plateau un autre économiste (dont j'ai oublié le nom) était même avec des nuances plus près de Todd que de l'économiste "AAA".
L'article aurait gagné, pour être exhaustif, à mentionner son intervention. Enfin ne nous plaignons pas trop Arrêt sur Images est un des rares media du net à mais intervenir des "experts" aux idées différentes. ( ces fameux experts !!!).
+1 pandami et gotten : Sébastien, modifiez votre papier, ça vaut un "grrr" en vite dit! On vous condamne à relire toute l'oeuvre de Todd!
Oui, alors c'est un faux tabou, hein, heu, parce que je crois que l'activité des agences de notation moi me fait personnellement de plus en plus rigoler, parce que si on a un minimum de bon sens économique on se rend compte que la dette ne sera jamais remboursée, c'est à dire il y aura défaut sur la dette, la vraie question c'est de savoir quand il y aura ce défaut dans la mesure où les taux d'intérêts servis sont positifs, et dans la mesure où les politiques d'austérité de compression des dépenses budgétaires provoquent une récession pour ainsi dire programmée, je dirai, des économies européennes, le problème de la dette, je veux dire va sans cesse s'aggraver, et la vérité c'est que les agences de notation parle avec un air important, tout le monde fait semblant de les prendre très au sérieux, en vérité, ça n'a aucune importance, je veux dire c'est de l'agitation médiatique, ça permet des mouvements spéculatifs, tout ce dont vous parliez tout de suite, ces rumeurs, ces fausses rumeurs, je veux dire, ces agences ne sont pas très utiles intellectuellement, mais sont au coeur de ce secteur de corruption, et de spéculation dont on a rien à foutre. Mais, donc, dans, comment dire, la dette sera annulée pour des raisons je dirai de nécessité intrinsèques, mais moi ce qui me préocuppe le plus actuellement, c'est la façon dont on parle de la dette, c'est à dire l'espèce de moralité répressive, bellante, toute entière tournée contre les emprunteurs, vous voyez, cette idées, y a cette idée " A savoir les Etats", Les Etats, les citoyens, les français, les grecs, tous coupables à part les allemands qui sont hyper sérieux, ils sont tout à fait endettées aussi, y a une sorte, cette idée, le coupable pour la dette c'est l'emprunteur, mais en fait, c'est juste pas vrai, j veux dire, c'est simplement, j'veux dire, quand on étudie dans l'histoire, heu, ce qu'est la dette publique, j'veux dire les riches adorent la dette publique, j'veux dire, c'était déjà dans le 18 brurmaire de MArx, la dette publique est un truc formidable pour les riches///// Les riches ont besoin de prêter, les banques ont besoin de prêter, les banques c'est un faux nez pour les riches, hein, c'est à dire, y a toute sorte de machin dont on parle partout, les agences de notation, Les Etats, Bruxelles, Les Banques, en fait tout ça est contrôlé par une sorte d'hyperclasse, d'oligarchie, c'est les riches, en fait on est revenu, c'est voyage heu, on revient dans le passé, je veux dire, y a des riches, y a des riches qu'ont trop d'argent, y a un besoin de prêter, et il faut bien voir que le gonflement des dettes publiques, est quelque chose qui a répondu à une attente, alors je n'oublie pas les petites épargnants, j'veux dire, y a pas de problème mais justement j'veux dire dans le système actuel , le petits épargnants sont un peu les otages, les clients des banques, j'avais vu Lordon sur votre plateau faire une description tout à fait saisissante de la façon dont les banques tenaient les Etats en otage parce que elles gèrent les transactions des gens ordinaires. Mais j'veux dire, c'est, je dirai , c'est un problème tout à fait général et donc la vérité. Et regardez vos postes de télévision, y a des publicité qui incitent à emprunter, les gens, les riches, les banques, ont besoin de prêter, poussent à emprunter. Voila, et Et donc, les Etats en fait se sont mis, j'veux dire, dans l'ambiance générale de délire ultralibéral, dans des situations budgétaires difficiles en baissant les impôts des riches, ça été expliqué assez bien par François Cherret (?) votre économiste , j'veux dire, on baisse les impôts des riches, on leur recrée, j'veux dire, un surcroit d'argent, on crée des problèmes financiers aux Etats, et on remet, on met les riches en situation de prêter aux Etats. J'veux dire c'est une sorte de mécanisme délirant.


Pour les amoureux de la vérité...
C'est comme Lordon, y en a pour tous les gouts, surtout en ce qui concerne l'Etat. Soit contrôlé par les riches, soit c'est juste pas vrai que c'est la faute des Etats, soit victime du "on" qui leur crée des problèmes financiers.
Faut lire en entier, pour comprendre la bouillie intellectuelle du propos, embrouillée, mélangée, sans transition, sans chemin réel, qui saute de questions essentielles en sujet préoccupant, pour finir sur le pubs télé.
En gros, résumons: Les Etats emprunteurs, dirigés par les riches, ne sont pas coupables, forcés qu'ils sont par la nécessité des riches à prêter, pour enrichir les riches.

Moi qui pensait que l"Etat avait besoin d'argent pour son fonctionnement, ses routes, ses hôpitaux, ses fonctionnaires, sa justice, ses flics, so, armée son école.
Et bien non!! c'est faux. L'Etat emprunte pour enrichir les riches.

Donc une fois qu'on aura fait défaut, plus besoin d'imprimer des billets, on a pas besoin d'argent, puisque l'argent, ça ne sert qu'à enrichir les riches. CQFD, un problème en moins.

Au passage à part une brève évocation au début, je ne comprends pas bien le lien avec le défaut. j'ai du mal lire!!
Les pays "pauvres" détiennent la dettes des pays "riches" ? Euh... On est tous riches en France ? Ils sont tous pauvres en Chine ?
La détention de la dettes ne concerne que les riches de tous les pays (unissez-vous !, ah ben non, c'est déjà fait ?!).
Esprit de nuance, quand tu nous tiens...
Juste une petite remarque sur la forme du texte de Sébastien Rochat.
Ça m'a amusé de voir précisé, entre parenthèse " (inventeur du concept de la "fracture sociale", qui avait contribué à la victoire de Jacques Chirac en 1995) " . D'une part parce que je ne comprend pas ce que ça apporte en plus d'être placé là,dans le contexte, mais surtout parce que dans une émission d'arrêt sur image Todd revient sur cette affirmation, se plaignant que, malgré toutes les explications qu'il a pu donner, elle lui colle, toujours, injustement, à la peau.

Est ce qu'on a pas cru à cette version à @si ? Est ce que Sébastien n'a pas vu l'émission ?
"Ceux qui nous écoutent doivent savoir que si on efface la dette, on efface complètement leur épargne, c'est-à-dire qu'ils n'ont plus rien".

Si cette phase avait été prononcée par un étudiant de première année en économie, on lui décernerait le bonnet d'âne. Venant d'un spécialiste de la finance, c'est tout simplement malhonnête !
M. Six, sait parfaitement que l'épargne sert à financer la dette... mais toute la dette. Pas uniquement la dette publique.
Rappelons-lui qu'il y a des agents qui épargnent : ménages "(ceux qui nous écoutent"), entreprises, banques, administrations (les années fastes, qui appartiennent hélas au passé !) ;
et, en face , des agents qui empruntent : ménages, entreprises, banques et administrations.
Donc, l'effacement total de la dette publique (hypothèse maximaliste) ferait perdre de l'argent uniquement à ceux qui détiennent des titres du Trésor (les autres dettes ne sont pas concernées). Or les titres de la dette publique sont essentiellement souscrits par des instituions financières (banques, assurances, fonds d'investissement).
De plus, la souscriptions n'est pas réservée qu'aux francophones ("ceux qui nous écoutent" !). Détiennent de la dette française, des fonds US, Chinois, Grec (hé oui), koweïtiens, etc.
Est-ce à dire que "ceux qui nous écoutent" n'ont rien à perdre ?
Si leur épargne est logée dans des comptes sur livret ou de l'assurance-vie en euros, ils ne sont pas directement concernés. En revanche, s'ils détiennent des SICAV ou de l'assurance vie multi-supports, ils peuvent perdre une partie de leur mise à proportion de l'investissement du gérant de fonds en titres de la dette. Le problème c'est que ces derniers ne sont pas les champions de la transparence.
Cependant, là ou Six n'a pas entièrement tort, c'est que si des banques sont durement touchées, on risque une crise systémique, par effet domino.
Mais dans ce cas, la seule solution consiste à les nationaliser pour garantir l'épargne populaire.
C'était le sens de la réplique de Todd.
Je note qu'une fois de plus on fait porter la paternité de la "fracture sociale" à Emmanuel Todd pour la énième fois. Il s'était pourtant très clairement expliqué ici même, à Arrêt sur Image, sur le plateau de l'émission. Cette expression est de Marcel Gauchet. Reconsultez donc vos sources avant de relayer une ânerie. Chez les autres c'est presque une marque de fabrique, chez vous ça fait tâche, faites un effort, des vrais journalistes y en a pas tant que ça. À bon entendeur.
A l'exception de l'échange sur les risques pour les petits épargnants (Todd n'a d'ailleurs pas répondu sur le fond), il n'y a pas eu réellement de débat entre Todd et Six, en raison du dispositif de l'émission avec la présence de neuf invités sur le plateau.

Arrêt sur Images commence à découvrir que c'est la télévision elle-même qui est une "couillonnade générale". Félicitations, vous voilà sur la bonne voie (ce fut un peu long, certes).
Sébastien Rochat: 40% des titres de dette émis dans les pays développés, et notamment en Europe, ont été achetés par les pays émergents, que Six qualifie de "pays pauvres". Annuler cette dette reviendrait donc à les léser...une deuxième fois: car le représentant de l'agence de notation, sortant des considérations purement économiques, rappelle que ce sont ces mêmes pays qui ont été... colonisés. Ne pas les rembourser serait donc "parfaitement scandaleux". Hors de question donc de faire porter la responsabilité aux emprunteurs. Ces derniers ne sont d'ailleurs pas simplement ces pays pauvres, mais aussi tous les petits épargnants.

Je suis une buse en économie, mais il me semble qu'il y a un problème avec la phrase en gras. Les pays pauvres et les petits épargnants sont des prêteurs par rapport à la dette européenne, pas des emprunteurs, n'est-ce pas ?

AJOUT: seconde chose qui cloche, sur le début : dans l'extrait de CSOJ, M. Six indique que la dette a augmenté de 40% depuis 2007 et "elle" (c'est-à-dire soit la dette, soit cette augmentation) a été essentiellement souscrite par les pays émergents, et non pas que "40% des titres de dette émis dans les pays développés, et notamment en Europe, ont été achetés par les pays émergents".
La question n'est pas tant de savoir ce qui va se passer si l'Europe, et spécialement la France, feront défaut, le problème est plutôt de savoir si nous aurons le choix de faire défaut ou pas.
La Grèce, qui a subi et subit des politiques d'austérité, et donc aurait fait ce qu'on lui demandait, a fait partiellement défaut quand même.

La Grèce a donc droit aux crises dues à la récession après austérité, et aura droit à celle du défaut, quelles qu'en soient les effets.

Et tel que ça se présente, on va y passer aussi.
Il y a un problème structurel : nous avons une monnaie qui devrait être adaptable, alors que l'euro est fort. Nous allons donc tous y passer, Allemagne compris, puisque nous allons l'entraîner dans notre chute, puisque nous allons faire défaut, et c'est aussi la monnaie des pays qui ont besoin de l'euro fort.

Et personne ne soulève vraiment le problème, donc il ne va pas être résolu. Donc tous ces aveugles vont faire défaut.

Le rebond extravagant de la bourse ressemble à la rémission des mourants juste avant la fin : une illusion. L'organisme ne combat plus, n'utilise pas ses ressources pour le combat et donc il y a un regain de la vivacité. Tout parait aller mieux. Mais c'est fini. C'est une question de jours.

Non ?
J'ai vu un peu par hasard la majeur partie de l'émission. J'ai failli zapper mais il y avait Todd alors j'ai attendu.

Son intervention n'était en rien décevante mais noyer dans un fatra d'interruptions, entre autre de Guillon et d'un autre zozo animateur de je sais pas quoi (j'aime bien Guillon mais il y a un temps pour tout). Ce genre d'émission sert finalement à pas grand chose, si ce n'est peut-être à servir de casting pour une prochaine émission, une vrai, avec du temps de parole non qualibré.
E. Todd j'adore et on en redemande...
Débat tronqué certes : la faute à cette suppression stupide de la quotidienne de "Ce soir ou jamais" qui pour le coup fait grandement "défaut" et que l'on doit à cette fulgurante direction de France Télévisions et au non moins fulgurant Pierre Sled (proche de la sortie enfin !!).
http://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2011/11/28/fin-de-partie-pour-pierre-sled-et-cyril-viguier-sur-france-3_1610422_3236.html
A quand le retour de CSOJ en quotidienne ...
Petite note annexe : au cours de l'émission, E.Todd à réduit en bouillie morveuse l'insupportable Wauquiez ([s]le cancer[/s] les hémorroïdes de la [s]société[/s] politique française); et ça, ça fait du bien. Todd, on t'aime, mec.

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

Quand Todd rejoint Berruyer ...
Ne reste plus qu'à inviter les deux zozos.
L'émission d'hier soir de Taddéi était excellente!

Oui enfin, il faut nuancer comme d'hab, il y a pauvres au sens commun (resto du coeur, absolu) et pauvres au sens Standard&Poor's (relatif). Quand on sait que le PIB Chinois dépasse le PIB Japonais, je crois que les "pauvres" émergents sont loin d'être aussi pauvres et que justement, comme le disait l'économiste Pierre-Noël Giraud il me semble sur le plateau, ils feraient mieux, ces Chinois, de développer leur système de protection sociale, d'infrastructures etc. que de toujours prendre leurs excédents pour les filer aux Etats-Unis et continuer la spirale infernale.

L'exemple intéressant en défaut de paiement, n'était pas celui de l'Argentine, mais de l'Equateur : l'Etat ayant menacé de ne pas rembourser les dettes décrétées 'illégitimes', de nombreux porteurs de titres les ont vite bradés à 80% de leur valeur... titres qui ont été rachetés discrètement par l'Etat allégeant ainsi la charge de la dette publique. Beau coup, je trouve, même si c'est du one-shot.

Si Todd paraissait extrêmiste, j'ai trouvé que Six n'a pas expliqué à quoi sert une agence de notation (genre, c'est sur des éléments concrets probant de tous les jours sauf que ça prend en compte les mesures et croissances des années futures, autant dire que c'est de la cartomancie, sur ce point Todd a eu gain de cause).
Aaaaah, merci de m'avoir redonné l'occasion d'entendre Emmanuel Todd ! Ch'uis fan, que voulez-vous...
Et puis c'est jubilatoire de l'entendre exploser les agences et de voir la tronche de Six.
Quand j'ai entendu la réponse de Six, pour moi il était évident qu'il avait le nez qui poussait ;o)))
Et puis Todd arrive à me faire rire même avec des questions économiques ! Alors merci M'sieur Todd ! Quel plaisir de vous entendre ;o)
Six volant au secours des pauvres : normal quand on bosse pour Standard and.. Poors.

Quoi, on me dit dans l’oreillette que ces pauvres ne sont pas nos pauvres ? Que Six et ses patrons font rien qu'à les enfoncer, nos pauvres à nous qu'on a même que bientôt j'en ferai partie ?

Pour l'Argentine, il faudrait lui apprendre que maintenant ça va plutôt bine pour elle, merci, et sans l'aide assassine de ses potes.

Et ça : //Six ne veut pas d'un tel cataclysme pour l'Europe car un tel isolement, conséquence de la solution proposée par Todd, reviendrait à nous faire vivre pendant vingt ans... "dans un couvent"//

Dites donc, ses solutions à lui, elles nous feraient vivre où ? Réponse à trouver en Angleterre gréviste...

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