"Des victimes coupables" : comment les journalistes français voient leurs confrères palestiniens ?
Le 16 avril, pour la première fois, quelques centaines de journalistes français se sont mobilisés pour leurs confrères palestiniens tués par l'armée israélienne. Une démonstration de solidarité jugée tardive par beaucoup. Pour tenter de l'expliquer, ASI donne la parole à plusieurs journalistes et ONG, comme Reporters sans frontières, selon qui les journalistes palestiniens sont perçus par leurs confrères - et surtout par les médias - comme des "victimes coupables".
Abonnez-vous pour pouvoir commenter !
si vous êtes déjà abonné Connectez-vous Connectez-vous
Commentaires préférés des abonnés
"Le Hamas est très liberticide et n'a jamais respecté la liberté de la presse"
Pas comme nos milliardaires, propriétaires de la plupart des mainstream, qui respectent eux , scrupuleusement la diversité des opinions.
"le fait qu'on ne trouve(...)
Merci pour cet article !
Dans un génocide, les journalistes meurent aussi, et les journalistes français ne reconnaissent pas le génocide.....
Cependant, une petite rectification s'impose : Woessner , Truchot, Marschall, sont peut-être franç(...)
Merci pour cet article. C'est peut-être la première fois que des journalistes manifestent en nombre sur le sujet, mais ce n'est pas le premier mouvement de solidarité professionnelle. À la fin des années 90, j'ai eu l'occasion de participer à une mis(...)
Derniers commentaires
Merci pour cet article. Mais qu'est ce qu'un die-in ?
Merci pour l'article
Frédérique Le Brun, membre du collectif Reporters Solidaires était l'invité du média TV :
https://www.youtube.com/watch?v=wTwMxiGjtBk
et j'ai découvert cet autre média via BS : https://daysofpalestine.ps
Lorsque le journaliste Ahmed Mansour est mort suite à ses brûlures, l'AFP a titré sa dépêche : "Frappe sur des journalistes à Gaza : un média proche du Jihad islamique annonce la mort d'un de ses employés".
Quand un journaliste de l'AFP sera tué quelque part dans le monde, il sera donc légitime de titrer : "un média proche du régime d'Emmanuel Macron annonce la mort d'un de ses employés " ?
Merci pour cet article. C'est peut-être la première fois que des journalistes manifestent en nombre sur le sujet, mais ce n'est pas le premier mouvement de solidarité professionnelle. À la fin des années 90, j'ai eu l'occasion de participer à une mission en Palestine organisée par mon syndicat, le SNJ-CGT. Le but était de procurer des équipements de sécurité pour nos collègues palestiniens. Nombre d'entre-eux travaillaient comme correspondants pour des médias occidentaux et, alors que les envoyés permanents du Monde, de Radio France ou autres grands médias allaient sur le terrain en véhicules blindés et avec des gilets pare-balles, les Palestiniens y allaient quasiment le cul nu. Il arrivait qu'ils se fassent tirer dessus par des soldats israéliens, quand bien même ils portaient un brassard "press".
Le Hamas n'avait pas encore émergé à l'époque, mais le soupçon de collaborer avec l'autorité palestinienne servait de justificatif. Comme quoi, le Hamas a bon dos aujourd'hui.
À l'arrivée, nos publications ont permis d'acheter quelques gilets pare-balles pour des collègues palestiniens.
Cette mission, modeste, reste une de mes plus grandes fiertés professionnelles. Je garde un souvenir ému de l'accueil qui nous a été fait partout où nous sommes passés : Jérusalem Est, Jénine (où nous avons été réveillés par les blindés israéliens venus faire de l'intimidation), Gaza, Khan Younes et ses nombreux camps de réfugiés, au sud de Gaza, une ville de 400 000 habitants aujourd'hui détruite.
Les Palestiniens, je les aime, et ce souvenir explique ma sensibilité sur le sujet.
Le gros problème en France, c'est que dans les médias mainstream, le travail de journalisme se fait hélas bien rare. "Journaliste" signifie bien trop souvent porte-parole de la pensée dominante : le journaliste français est bien trop souvent le porte-parole de l'impérialisme libéral, rien de plus.
Encore une fois merci Élodie.
Marine Vlahovic aurait sans doute eu des choses à dire sur le sujet, mais...
"Le Hamas est très liberticide et n'a jamais respecté la liberté de la presse"
Pas comme nos milliardaires, propriétaires de la plupart des mainstream, qui respectent eux , scrupuleusement la diversité des opinions.
"le fait qu'on ne trouve pas ou peu d'expression de solidarité reflète qu'on est une profession raciste". "Alors même qu'on fait le même travail, on n'arrive pas à avoir ce lien d'empathie, ça reste des Palestiniens, des Arabes, et potentiellement des terroristes."
Raciste et arrogant. Pour qui tous ceux qui ont une couleur de peau plus foncée sont forcément suspects.
En tout cas merci pour votre travail, preuve d’une empathie avec le peuple Palestinien qui manque cruellement chez beaucoup de vos confrères.
Et n'oublions pas que la presse Française est très atlantiste . Elle reprend prioritairement le discours de l'oncle Sam , le complice de l'état génocidaire .
Merci pour cet article !
Dans un génocide, les journalistes meurent aussi, et les journalistes français ne reconnaissent pas le génocide.....
Cependant, une petite rectification s'impose : Woessner , Truchot, Marschall, sont peut-être français , mais ils sont très peu journalistes.
Très bon article qui arrive à mettre des mots sur tous ces non-dits.