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Deliveroo : "Le digital n'est pas capable de vivre sans les livreurs"

La société ubérisée nous promet-elle un paradis du numérique ou un enfer social ? Depuis le début de ce qu’on appelle la révolution numérique, les deux représentations s’affrontent. Paradis des auto-entrepreneurs avec horaires à la carte ou enfer de l’esclavage moderne, le débat est relancé après la première grève, minoritaire mais très médiatisée, des forçats du vélo, les livreurs de repas de la société Deliveroo. Débat que nous poursuivons sur notre plateau avec Jérôme Pimot, ancien coursier, porte-parole du Collectif des Livreurs Autonomes de Paris (CLAP75), Ousman Cissokho, livreur à vélo, Denis Jacquet, président de l'Observatoire de l'ubérisation et co-auteur du livre Ubérisation, un ennemi qui vous veut du bien ? (Éditions Dunod, 2016) ainsi que notre chroniqueuse et historienne Mathilde Larrère.

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C'est quoi cette histoire de compter sur la bonne volonté des gens? A ce compte la, on supprime tous les services publiques. Pas de police, pas de justice, pas d'hopital, pas d'éducation... etc
Les gens alors se comporteront gentiment, et oeuvreront de concert pour le bien de tous... ou pas.
L'apport au débat du souriant Ousman, livreur de son état, m'a paru pour le moins... elliptique.
...Où l'on acquière la certitude que "le capitalisme fait des morts"...le lapsus est un aveu !
Avant de voir l'émission, j'hésitais à acheter le livre de Denis Jacquet mais maintenant je suis sûr que non. Il suffit de lire quelques uns de ses articles et entrevues pour se rendre compte de la vacuité de son discours et des ses idées, si tant est qu'il en ai.
Dans une entrevue sur l'ubérisation, publiée par La Tribune de Bordeau voici sa réponse à la question: Que faut-il changer ?
[quote=Denis Jacquet]"Notons d'abord comment sont appelées ces plateformes. Les barbares, les prédateurs... Cela montre bien comment on considère les entreprises du numérique. Au-delà de ce sujet, nous parlons d'entreprises qui n'ont plus ou presque de salariés et qui captent la valeur créée par d'autres. Ca ne peut pas durer car le côté anormal, c'est que les gens se battent à armes inégales. Ces modèles de l'ubérisation sont construits sur le contournement des lois. C'est une question fantastique à explorer : comment on s'adapte sans céder à tout ? Le coursier payé 10 € de l'heure sans couverture sociale, ce n'est pas possible.
Je ne suis pas forcément pour casser les géants. Si Google et Facebook en sont arrivés là, c'est qu'ils le méritent quelque part et je leur dis bravo. Même si Google a une volonté plus dictatoriale : si vos comportements, vos achats, votre santé... dépendent d'un seul acteur, je ne suis pas sûr qu'il s'agisse encore de démocratie. Mais si nous voulons faire émerger de nouveaux acteurs mondiaux, suivant des règles différentes, il faut investir massivement et accepter de perdre de l'argent. Les startups françaises du numérique ont levé 1,8 milliard d'euros en 2015, aux Etats-Unis c'est 52 milliards, en sachant pertinemment qu'une entreprise sur 12 réussit vraiment."

Un gros blabla hors sujet pour conclure par une seule idée sans réel argument "il faut investir massivement et accepter de perdre de l'argent". Quelle transcendante vision. Avec des gens comme lui, l'avenir de la France est assuré.
Il y a aussi quelques perles sur Atlantico mais je laisse le soin au gens qui le souhaitent de les découvrir.
Sans parler du manque total de compréhension qu'il exprime dans l'émission, pour un sujet dont il préside pourtant l'observatoire et sur lequel il a écrit un bouquin. Jérôme Pimot est un érudit comparé à ce type.
Pour moi c'est le genre de gars qui aurait bien voulu lancé Uber mais comme il n'en a pas les capacités, il se contente de gravité autour du buzz pour assouvir son narcissisme et son besoin de reconnaissance. Juste un Jacouille de plus, dans un monde qui n'en manque pourtant pas.
[quote=@si]Le digital n'est pas capable de vivre sans les livreurs
That's where you're wrong kiddo
Elle a bon dos l'ubérisation, je vous signale simplement que toutes les universités du pays fonctionnent depuis des dizaines d'années grâce à des travailleurs "vacataires" qui occupent tous les échelons de poste, du prof-"chargé de TD", bibliothécaire, agent d'entretien, agent d'accueil, personnels qui font les inscriptions informatiques et ou les rendez-vous pour remplir les dossiers. Sans congés, sans retraite, sans maladie, et la fonction publique ne considère pas ces années de travail pour l'avancement et l'ancienneté pour ceux qui veulent devenir fonctionnaire. Chaque vacance, chaque week-end, chaque grève et chaque maladie c'est de l'argent en moins pour les gens les plus diplômés du pays. Mépris total des médias pour cette exploitation cynique "hors de l'Etat social" comme vous dîtes.
Ça fait plusieurs mois que je ne peux plus regarder vos émissions parce qu'elles ne sont plus visibles sur Android. Avez-vous prévu d'y remédier ? Merci
Émission sommes toute assez décevante car l’aspect juridique n’a jamais été abordé. La présence d’un juriste spécialisé en droit social ou d’un représentant du ministère du travail n’aurait pas été inutile pour éclairer le débat.
Car la vraie question c’est : ces travailleurs se comportent-ils comme des salariés ou des indépendants ? et en quoi cela serait-il gênant qu’ils soient salariés ?
Leur situation n’est tellement pas claire que dans votre esprit finalement vous les considérer comme des salariés ; il suffit de reprendre les termes utilisés pour le comprendre, termes essentiellement attachés au salariat :
- Prime ;
- Paiement à l’heure ;
- Grève (Arrêt du travail par les salariés d’une entreprise ou d’un service pour la défense de leurs intérêts communs. - http://www.vie-publique.fr/th/glossaire/greve.html )
- on parle également d’embauche
Même Elie Cohen sur Fr Inter le 15/8 (dans une émission sur Airbnb) parle de clarifier la situations de ces « salariés » !!! s’ils sont salariés leur situation est claire non !
Par ailleurs il est question pour ces travailleurs :
- de paiement à l’heure ;
- de facture rédigées par la plate-forme ;
- de fournitures de certains matériels (caisson pour mettre les plats)
- obligations de porter un vêtement de la marque
Tous ces éléments semblent donc bien caractériser le salariat !
Mathilde Larrerre toujours aussi intéressante, a évoqué les canuts. Mais sans remonter aussi loin, dans les années 80 s’est développé une pratique similaire surtout dans le bâtiment : les salariés-artisans :
« De quoi s'agit-il ? Partons d'un exemple. Soit Monsieur X..., qui emploie, dans un secteur proche du bâtiment et des travaux publics, une cinquantaine de personnes. Tout donne à penser, de prime abord, que ces personnes sont ses salariés Ne travaillent-elles pas exclusivement pour lui, sous son autorité, avec un matériel qu'il met à leur disposition et moyennant une rémunération remarquablement stable ? Erreur. Il ne s'agit nullement de salariés mais d'artisans, tous en possession d'une carte dûment délivrée par la Chambre des métiers. Des artisans ? Mais qu'y a-t-il de surprenant et d'original dans une telle situation qui n'est autre que la très classique sous-traitance aussi répandue que décriée ? Rien de très original, à vrai dire, à ceci près cependant que ces artisans sont tous, sans exception, soit d'anciens salariés de l'entreprise, soit des hommes " embauchés " comme artisans, et placés dans une position de fait de salariés.
………. Leur ancien employeur les a un jour convoqués pour leur démontrer tout l'intérêt que comporterait pour eux le passage d'une situation à l’autre. " Vous verrez, vous y gagnerez en autonomie, vous serez votre propre patron, et, du point de vue financier, inutile de vous dire que l'opération sera tout bénéfice pour vous. Je vous garantis que vous n'aurez pas lieu de vous plaindre ! Et ce, d'autant moins que je vous assure un travail régulier, aussi régulier que par le passé. Rien ne changera, en somme, sinon votre statut social, nettement plus avantageux
. " » (Une brèche dans le droit du travail : les " salariés-artisans ", Jacques Le Goff, Le Monde du 14 avril 1982)
Vive la liberté donc ! Comme salarié-artisan, l’AE du XXIe sicle est libre ! " libre " de travailler cinquante ou soixante heures pour un revenu de misère sans protection sociale ou si peu, " libre " de subir les pressions de l’ex employeur ou de la plate-forme de travail, " libre " de détruire sa vie professionnelle, familiale et sociale… comme les canuts de 1830 ! Doc. Villermé revenez vite !(ça c'est pour Mathilde Larrere).
Cette pratique inique à fini par s’atténuer car les tribunaux et l’inspection du travail y on mis bon ordre.
Citons encore Jacques le Goff : « Ce phénomène est inquiétant, très inquiétant, et on a tout lieu de penser que, si on ne l'enraye pas à temps et avec vigueur. Il continuera de s'étendre dans le secteur du bâtiment et au-delà, mettant ainsi le droit du travail en dérivation par des procédés d'illusionniste. »
Voilà nous y sommes, 30 ans après les inquiétudes de cet ancien inspecteur du travail les mauvaises pratiques reviennent sans aucune intervention des pouvoirs publics, sans que la ministre du travail lève le petit doigt.
Pourtant il suffirait d’un texte pour régler ce problème et Emmanuel Dockès et son équipe, qui a fait un travail remarquable de refonte et de rénovation et de meilleure protection des salariés du code du travail, l’on fait.
Pour régler ce problème ils ont, dans leur proposition de code du travail (publiée d’ailleurs chez Dalloz, et dont pratiquement personne n’a parlé), écrit un paragraphe intitulé : Travailleurs des plateformes informatiques (http://pct.parisnanterre.fr/part77/#Section_7_Situation_de_travail_specifiques)
Art. 77-31. : « Les travailleurs qui, pour l’exercice de leur activité professionnelle, recourent à une ou plusieurs plateformes de mise en relation par voie électronique en vue de la vente d’un bien ou de la fourniture d’un service sont des salariés de cette plateforme lorsque celle-ci détermine les caractéristiques de la prestation de service fournie ou du bien vendu, qu’elle en détermine le prix ou son mode de calcul, et qu’elle évalue, soit par elle-même soit par l’intermédiaire de ses clients, la qualité du travail réalisé. »
En un article tout est réglé !
Pour mémoire rappelons que les journalistes sont en principes à l’abri de ces dérives puisque le code du travail actuel prévoit une présomption de salariat : « Toute convention par laquelle une entreprise de presse s'assure, moyennant rémunération, le concours d'un journaliste professionnel est présumée être un contrat de travail.
Cette présomption subsiste quels que soient le mode et le montant de la rémunération ainsi que la qualification donnée à la convention par les parties.
» (art. L. 7112-1)
Cependant des tentatives ont lieu pour mettre en échec ce principe, voir l’article du SNJ :
« Auto-entrepreneur : à proscrire totalement ».
En conclusion,essayer de decrocher un diplome les jeunes,sinon dans cette societe ultra liberale,vous aller galerer.Pas d accord avec Macron,meme dans ce systeme economique capitaliste,il y aurait moyen d y mettre un peu d ethique et de social.Je ne suis pas economiste mais je refuse ce fatalisme qui masque une volonte politique laxiste.L etat a bien nationalise les chantiers navals du Havre pour protéger ce fleuron de l economie francaise donc,ils n ont pas les mains liees .....
Mme LARRERE vous dites que les livreurs sont des ravailleurs qui évoluent hors du droit social.
Dans ce cas, tous les entrepreneurs sont des travailleurs qui évoluent hors du droit social dans ce cas...

Oui, les entrepreneurs ne bénéficient pas de la même couverte sociale que les salariés.

Je reste vraiment sur l'impression que les livreurs croient qu'ils sont des salariés des plate forme. Ce n'est pas le cas même si les plate forme souhaitent que les livreurs le pensent. Bah, voui comme ça ils sont plus malléables.
A la lumière de tout ce qui est dit dans cette émission, il serait intéressant qu' Anne Sophie actualise son article ( et peut-être son avis) de juin 2015 sur la Ruche qui dit oui, en réexaminant objectivement la situation qui est faite aux quasi bénévoles "uberisés" qui se donnent sans compter pour une belle idée... et pour des clopinettes.
Sans parler des producteurs, autres dindons de la farce, qui pour beaucoup se retirent sur la pointe des pieds de ce piège dont on connait les seuls bénéficiaires.
Pourquoi pas une émission complète sur le sujet ?
Alain
quelle conn..ie .. (voir mon titre de sujet) et excusez moi la grossierté

il me semble que le pseudo economiste oubli l'acteur fondamental de ce modèle économique : LES RESTAURATEURS

la vrai question c'est : combien de CA supplémentaire ce service a t'il donné aux restaurants utilisateurs ?
combien sont ils prêt a payer pour continuer d'usufruire de ce service de livraison a domicile ?

le client (final) n'est qu'un des acteurs économiques intéressé ...
le modèle d'une coopérative de livreur pourrait aussi négocier en direct avec une 50taine de restaurants pour leur faire prendre en charge des frais fixes, en leur assurant un CA complémentaire.. tout en assurant un service de qualité .. sans forcément devoir choisir si le livreur doit être un néo-esclave moderne payé a la tache ou pas ..

bref ..
les questions économiques ne doivent pas se regarder uniquement avec une loupe grossissante
Emission intéressante.

Je reste par contre sceptique sur les invités Skype qui sont de facto moins bien lotis et moins audibles que ceux en plateau. Son dégradé (l'invité parlait certainement à travers le micro de sa webcam), impression de distance qui met l'interlocuteur à l'écart du groupe, pas vraiment le loisir d'intervenir sur le vif... Même si je trouve que Denis Jacquet se fourvoie dans une pseudo-neutralité assez angéliste, certaines de ses interventions ont été coupées en plein milieu par une réaction de Daniel et un retour plateau et j'ai l'impression qu'il n'a pas eu le pouvoir de réagir pour défendre ses points jusqu'au bout.

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Bravo, excellente émission, excellent plateau.....vers quel monde allons nous.....édifiant !!!!
emission correcte, DS ne laisse encore pas parler ses invités tout en parlant pour le pauvre ousman qui ne peut qu'acquiescer ... jaquet sur skype avait des choses intéressantes à dire mais comme il le faut si bien remarquer difficile de participer au debat a distance...

Espérer que les consommateurs développent une conscience et choisissent de payer les biens et services à leur "juste" prix c'est effectivement une belle utopie. Je lis ici et la dans les messages de la révolte de façade mais cela fait des années que le travail au black existe avec pour seul but d'obtenir un service au moindre coût .... pas de raison de que cela change.
Ce qui pose problème dans l'uberisation comme le signale si bien jérôme c'est le concept généralisé de la vente à perte financée par les fonds illimités des investisseurs en vue de créer une situation monopolistique . C'est la qu'il faut reguler.....

les coopératives de service à la demande open source sont une bonne idée , à condition que les plateformes soient décentralisées et sécurisées.
L'émission, et bien j'en sait rien ! ????
Diogène à raison:-" ras le bol " depuis quelques temps, je ne peux plus regarder des vidéos complètes. Et maintenant, elles ne sont plus disponibles découpés en actes.
> Le digital n'est pas capable de vivre sans les livreurs

Jusqu'à ce qu'on les remplace par des drones.
Excellent émission.

Juste une précision, pas pour défendre le système, mais parce qu'il est inutile de "charger la barque" déjà bien pleine

En tant qu'auto entrepreneur, on cotise pour la retraite.

Environ 2500 euros de chiffre d'affaire permettent de "cotiser" un trimestre (j'écris environ parce qu'il y a différents sous-régimes en fonction de l'activité)
Qu'est-ce que je me régale avec les interventions, chroniques de Mathilde Larrère?
C'est souriant, simple, profond, gai...

Merci.
Mais quelle société monstrueuse dans laquelle on vit et ça n'avance pas d'un poil.

Certains ici osent ériger en modèle l'esclavage qui nous ont donné de si belles pyramides !!! Quelle indécence ! Quelle horreur !

Mais où va-t-ton. Heureusement y'a Jérôme, pauvre Ousman qui se leurre et gâche sa vie et son avenir, s'il ne meurt pas un jour sous les roues d'un camion, quelle sera sa retraite s'il continue à s'exploiter lui-même ?!!! Quelle tristesse tout cela.

Heureusement aussi, je me répète, il y a Mathilde ! et je préfère espérer qu'un jour nous tissions enfin le linceul du vieux monde mais au rythme où ça va, on risque d'être tous morts avant. Allez banzaï !

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Sans l'esclavage, jamais les Pyramides n'auraient été construites. (celle-là, je la brevète.)
Bonjour,

Aujourd'hui, on ne licencie plus, on désactive. Ce mot a été utilisé à plusieurs reprises durant l'émission.
Il me glace le sang.
bonjour

merci pour toutes les utiles précisions sur ce sujet
même si cette émission n'est pas exhaustive , ni parfaite ..... , elle m'a appris beaucoup.

dans le brouhaha et autres titres accrocheurs et répétitifs des médias,
vous nous donnez matière à réflexion, ce qui ne se fait plus beaucoup de nos jours ,à l’ère du pré- pensé livré , lui aussi, à domicile !

merci à tous et très bonne rentrée
Aristide Bruant, le chant des Canuts, pas Aristide Briand.
Mais c'est pas grave.
J'ai appris plein de choses.
Très bien !
C'était très émouvant, cette chansonnette militante de Mathilde.... Et cet historique de la révolte des canuts était très intéressant.
Bonne rentrée !
Juste parallèle de Mathilde entre les livreurs de l'ere numérique et les canuts de Lyon, la plus grande revolte pre-industrielle. En plus, un couplet inspiré de la chanson des canuts On en redemande
Tout à fait d'accord avec Denis Jacquet, les classes moyennes urbaines, cadres, aisées, ont un rôle à jouer pour rompre cet esclavagisme moderne. D'autant + que ça ne leur coûterait pas grand chose...

Au début d'uber, un ami, aisé, nous a expliqué tout content qu'il n'avait payé que 5€ pour une course longue jusqu'en banlieue, et qu'il n'avait pas eu le reflexe de donner un pourboire au chauffeur. J'ai eu honte.
Je le dis humblement : je trouve que cette émission est bien.
J'aimerais qu'on m'explique en quoi consiste "l'innovation" et le "numérique" dans ce système qui existe au moins depuis... pff, voyons voir, Amway, ça date de quand ? Fin des années 50 ou 60 ? La seule différence, c'est l'utilisation d'un algo, sur le fond, c'est exactement le même système qu'Amway (dont les deux initiateurs en France sont devenus millionnaires - au moins - et l'un d'entre eux avait même acheté une équipe de coureurs cyclistes si mes souvenirs sont bons, le tout sur le dos de gens à qui on faisait miroiter l'indépendance, la liberté, des horaires au choix, etc, le tout en achetant une "mallette" de 500 francs, avec des conseils à la con du genre placardez dans vos toilettes les photos de vos rêves : typiquement une Ferrari, lol, écoutez en boucle des cassettes de motivation prenant en exemple Luke Skywalker qui n'arrive pas à sortir son vaisseau d'un marécage "parce qu'il n'y croit pas assez", etc, etc). Y'a qu'un naze comme Macron pour tomber à genoux devant ce genre de système pyramidal (vu que là aussi, on rémunère les livreurs s'ils en recrutent d'autres).
"Le Capitalisme crée de la souffrance, mais le communisme a fait des millions de morts. Le Capitalisme est encore le moins pire des systèmes."
OH MON DIEU IL L'A DIT. Et le gars il demande de ne pas le caricaturer. Cette barre de rire...

Le travail de Daniel est toujours aussi médiocre : aucunes recherches sur les micro et auto-entrepreneurs et il rebondit sur les sujets connexes pour son plaisir (on avait tous compris l'allusion au score des jeux vidéo, et non à leur violence).

Et avec Ousman le "jeune-de-banlieue-à-casquette" qui n'a d'avis sur rien et qui sait à peine exprimer ses réponses - sauf pour dire qu'il aime bien aller sur Paris - voilà un bien joli plateau de clichés.


Pourriez-vous faire une autre émission d'analyse pour expliquer comment vous arrivez à rater votre sujet de peu mais de manière systématique et hebdomadaire ?

Bravo aux autres intervenants.
Je comprend que vous ne vouliez pas relancer le débat a la fin, mais le speech de fin de D.Jaquet méritait au moins quelques mots.
J'avais mis une petite phrase sur le mot "digital" mais tout le monde l'a déjà relevé. Merci de reprendre les guignols qui se prétendent spécialiste du numérique et disent "digital", "cryptage", etc.
Ensuite l'argument à 15 balles du "on a essayé autre chose c'était le communisme" ce n'est plus possible, ... en fait je ne prendrai même pas la peine de répondre à ça.

Ce qui m'interpelle d'abord c'est de croire une seconde que "le marché" qui s'auto régule est encore un argument valable. Quel patron aussi bienveillant soit-il acceptera de subir la concurrence déloyale de ceux qui n'adhère pas à sa plateforme des gentils ? Ca m'dépasse. Quand en plus, on a dit 1h plus tôt que le modèle économique de ses boites était justement de se gaver de subventions et cramer du billet... Je ne pense pas que ce soit un milieu très ouverts aux entrepreneurs vertueux (qui de toutes façons n'ont pas accès a ces levées de fonds).

Mais surtout j'ai l'impression qu'on parle de quelque chose de nécessaire. Certes, si on est anticapitaliste on doit vivre avec nos contradictions si on veut s'habiller, utiliser un ordinateur ou un téléphone, ou simplement manger. Toujours essayer de faire au mieux malgré ce que ça implique.
Mais alors au niveau du transport et de la livraison je n'ai jamais ressenti le besoin ni de prendre un Uber, ni de me faire livrer par ces applications, ni de faire mes courses en ligne, ni même de commander sur Amazon pour recevoir au plus vite je ne sais quelle merde que je peux trouver ailleurs.

Si je veux bouffer soit je sors, soit je me fait livrer par un salarié du restaurant, soit je vais chercher ma commande moi même. Si j'ai besoin d'un ordi je regarde ce qui est disponible de partout et je prendrai sur amazon en dernière option. On ne manque pas de boutiques en ligne qui exploitent plus ou moins leur manutentionnaires mais qui au moins payent un peu plus d’impôts et de cotisations.

L'uberisation devrait être renommée parasitisme. Ce n'est même plus du capitalisme, il ne s'agit même plus de ponction de la production de valeur mais carrément de siphonnage d'argent public et de cotisations.
Vous avez rapidement évoqué l'ACCRE qui ne sert plus qu'a ça. Mais c'est évidemment l'absence de cotisations salariales, la multiplication des contrats aidés (c'est pas uber mais c'est Amazon et les "Drive" ça va dans la même poubelle), la subvention à la création de startup à la con, la construction de hangars amazon, les éxonérations d'impots, etc.

J'ai pas retenu les paroles du chant de Mathilde mais oubliez cette douce mélodie, jetez leur vos vélos à la gueule !

(Et ne me parlez même pas du bon Uber qui offre un travail au vilains dealers potentiels)
Si je veux bouffer soit je sors, soit je me fait livrer par un salarié du restaurant, soit je vais chercher ma commande moi même.

Ou, soyons fous deux secondes, je prépare ma nourriture à la maison à partir d’ingrédients achetés dans le commerce.
On oublierai presque la base !
Bon je voulais évidemment parler d'une bouffe entre pote ou personne n'a envie de faire à manger. Et soudain me vient a l'esprit qu'en fait il doit y'avoir beaucoup de livraison pour une personne ...
J’avais bien compris. ;)

Et soudain me vient a l'esprit qu'en fait il doit y'avoir beaucoup de livraison pour une personne …
[sub]J’espère que non…[/sub]
[quote=je prépare ma nourriture à la maison à partir d’ingrédients achetés dans le commerce.]

ca n'est pas vraiment le sujet, la question c'est comment ces ingrédients achetes dans le commerce se retrouvent chez vous.

Je ne sais pas si instacart existe déjà en france mais je peux vous assurer que si ca n'est pas le cas ca ne va pas tarder. La on ne parle même plus d'utiliser les services de livraison d'auchan en ligne, on parle d'un shopper/livreur particulier

www.instacart.com

sans parler des services de livraisons de plats à préparer avec ingrédients et la notice pour la recette

https://www.blueapron.com/
Voilà, c'est à cause de gens comme vous, réfractaires au progrès et au numérique que la France n'est pas une start-up nation. Honte à vous ;)
Parasiter, c'est exploiter quelque chose d'existant.

Lorsqu'on crée un statut et des subventions pour que les parasites puissent vivre, c'est du capitalisme (ou s'il faut trouver un autre mot, trouvons-le, mais pas parasite, qui laisse entendre qu'une vieille faille du système est exploitée).
Pas faux, mais disons que quand ces messieurs viennent pleurer, ils feignent de réclamer plus de liberté, que le code du travail et les charges font qu'a les embêter. Donc dans cette définition fantasmée le capitalisme ne mangerait que de la production loyalement gagnée par la prise de risque...
Donc oui finalement même les qualifier de parasites est un piège. Quelle plaie.
Le code des sociétés : 2573 pages, 1080 g. Il est quand bien même bien trop gros, il faudrait le dégraisser, non ? Il doit bien les embêter ce machin énorme.
Ne parlons pas de celui-ci, un pavé de 1414 g en 3638 pages, fait rien que pour assommer les riches ! Ou serait-ce le contraire…?
Et si au lieu d'« alléger » le Code du travail, on allégeait le CGI de ses pages de niches fiscales ?
Il me semble qu'il est important de déconnecter les deux problèmes : d'un côté la question de la plate-forme et de l'autoentrepreneur (salarié déguisé, en fait), de l'autre la question de la livraison à vélo. Parce que vous dites "je n'ai jamais ressenti le besoin...", or on peut imaginer qu'il y a plein de situations dans lesquelles les gens peuvent avoir besoin de livraisons : personne handicapée, personne qui s'est cassé une jambe, personne seule avec ses enfants en bas âge, personne âgée, etc. Avec un modèle économique de type coopératif, des salaires corrects, et des centre-ville enfin vidés de leur voiture par des maires courageux (on peut rêver !), il me semble que l'activité aurait toute sa place en ville !
Petite remarque concernant les revenus des livreurs :
D'après ce que l'on entend dans les différents extraits de reportages, il semble qu'il y ait confusion entre la notion de "chiffre d'affaire" d'un entrepreneur et son "Bénéfice net".
Cette confusion est révélatrice, je trouve, de la méconnaissance de la spécificité du salariat qui permet de mutualiser les charges mais aussi de démultiplier la force dans le travail - et même dans le domaine des services, dont nous parle l'émission;
Mais j'y retrouve aussi cette idée - si libérale - qui fait du travail et du salarié un coût et une charge pour les entrepreneurs... Alors que le petit entrepreneur est seul à supporter les contraintes des charges qui "réduisent" son bénéfice en lui donnant l'impression de se faire ponctionner le fruit de son travail. Parce qu'il se sent seul, il se croit seul. Mais aucune entreprise ne peut travailler seule...

Enfin, je pense, grâce à d'autres (Pierre Larrouturou et Dominique Méda par ex.), qu'il y a une autre alternative à la vision de la société française selon Macron : puisque les gains de productivité nous permettent aujourd'hui de travailler moins en produisant plus, il faut réduire le temps de travail et repenser notre relation au travail.. Cela non plus n'est pas une idée neuve, mais elle aussi, elle fait son chemin…
oui totalement d'accord avec vous, d'autant que Dealer, c'est un boulot, ce n'est pas rien faire (boulot dont la rentabilité,comme le cynisme, est encouragé par la prohibition: je pense aux barrettes de shit copé à l'héro et/ou cultivées à l'aide de toutes les saloperies possibles de Monsanto et autres).
Le salariat,pour paraphraser Churchill, est le pire des systèmes à l'exception de tous les autres, et pour répondre à Jaquet, les penseurs de l'anarchie ou proche ont déjà proposé des alternatives et au libéralisme et au capitalisme d'état abusivement appelé communisme.
"le communisme ça a fait des millions de morts", ou le point godwin des libéraux.
la justice est bien plus meurtrière que son contraire.

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Bien d'accord dans les grandes lignes.
Mais attention, le modèle économique de ces boites n'est pas de se gaver de subventions, mais de se doper aux levées de fonds — de capitaux privés (donc pas d'argent public) — en faisant miroiter une future position dominante très fructueuse.
Je suis pas mal d'accord.

Il y a un genre d'esquisse de débat entre convention collective, et responsabilisation des consommateur. A l'heure des ordonnances Macron qui veulent inverser la hiérarchie des normes, ça aurait été pas mal de creuser un peu plus pour rappeler à quoi ça sert une convention collective :

En clair, ça sert à limiter la libre concurrence pour qu'elle ne permettent pas de rogner sur les droits des travailleurs.

Perso, depuis 20 ans qu'on tente de faire de l'écologie à base de consommateurs responsables, mais surtout pas de lois contraignantes, j'y crois plus du tout. Ce genre de trucs, ça crée juste une aubaine pour des boites qui vont faire du green washing ou du social washing dans leur communication tout en continuant à tirer au maximum sur les coûts, simplement parce que le marché les oblige malgré tout à rester compétitives.

A un moment donné, la formation, la retraite, le chômage, la santé sont des droits des travailleurs. Et c'est totalement anormal et inacceptable de donner le pouvoir au consommateur de choisir entre un produit qui a été produit par des esclaves et un autre par des humains à qui on a respecté les droits. C'est pas une liberté, c'est juste un pouvoir arbitraire sur la vie d'autrui. Et au final, ça divise juste les consommateurs en deux catégories:
* Les consommateurs qui se payent le luxe de se donner bonne conscience en ayant choisi un produit respectueux de machin bidule truc. A mes yeux, c'est juste des machines à créer de l'autosatisfaction à bas prix, et ça alimente des sentiments de mépris de classe qui moi me font vomir et nous désarme politiquement
* Les consommateurs qui ne se le payent pas (par cynisme ou manque de moyen), qui vont se dépatouiller avec un genre de sentiment de culpabilité qui mène lui-même à pas mal de fatalisme / complaisance, et donc là aussi de passivité politique.

En clair, je crois beaucoup plus à la pertinence politique des combats politiques en tant que travailleurs qui défendent leurs droits collectivement, que ceux en tant que consommateurs préoccupés par leur bonne conscience.
Pour un peu d'humour noir, hypocrisie, culpabilité, marketing et mortalité : Egalité devant la drogue.
"...floquer les tee-shirts Nike avec les photos des gosses qui les ont cousus. "J'espère que ce tee-shirt vous plaira" signé Chang Li, 8 ans".

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Mon cœur se fend chaque jour un peu plus devant l'inéluctable inscription de l'horrible anglicisme « digital » dans la langue française...

Quand le monde s'uberise, les langues s'anglicisent !
Comment une émission sur l'illustration de l'ubérisation devient un débat sur le vélo...
On ne dit plus auto mais micro entrepreneur et il cotise bien pour une retraite en fonction de son chiffre d'affaire et à partir d'un montant minimum, la couverture santé ( hospitalisations, soins, médicaments ) est effective dès le premier jour mais indemnités journalières après 1 an d'activité et période de carence :
https://www.rsi.fr/cotisations/micro-entrepreneur/protection-sociale.html
Pas dangereux le vélo ??? ;-)
https://www.youtube.com/watch?v=MAOr3YrgKFA
Plus aucun moyen de voir les vidéos depuis Android ?? Même plus de lien dailymotion d'accessible depuis mon téléphone...
Bin oui, bien sûr, rouler en vélo, c’est risqué... On est dans l’habituelle bike-bashing francais. Je n’ai pas vu l’émission (j’ai un shift à faire...) qui vas m'enerver, mais je devine déjà tout à l’avance : le vélo c’est pénible, c’est dangereux (comprendre risqué, parce que non, ça met rarement autrui en danger), c’est cher, et puis quand il pleut on est tout mouillé, etc...
Les mêmes conneries que j’entends en boucle de la bouche du français moyen pour justifier de faire moins de 3klms en bagnole (plus de la moitié des déplacements).
Juste au passage, un livreur en scooter a au moins trois fois plus de chance de se tuer sur le même nombre de kilomètres qu’un livreur à vélo, pourtant, je n’ai toujours pas vu le moindre article qui les pleurent (et je serais le dernier). En fait le vélo est tellement sûr que c’est le seul moyen de transport actuellement dont l’usage augmente l’espérance de vie (avec la marche), puisqu’il permet de combattre efficacement le principal fléau sanitaire de nos sociétés modernes, l’inactivité.
Quand un livreur à vélo fonce comme un dingue à travers la foule, ce n’est pas parce que c’est le seul moyen pour lui de survivre et de manger à sa faim, non, c’est juste un gros con persuadé que gagner de l’argent donne tous les droits (combien de fois ai je entendu d’un automobiliste m’agressant un « je bosse, moi ! »). À uber eats, environ 8 km par heure suffit à toucher le SMIC horaire net (y compris congé et entretiens de la machine), sans compter les primes.
- aparté- raz le bol des "cette vidéo n'est pas visible sur Android".

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