Délinquants relâchés : polémique injustifiée ?
Trois délinquants condamnés à des peines de prison ferme ont été relâchés ce week-end à Dreux (Eure-et-Loire) au motif que la prison était pleine... Une information révélée par le Figaro, reprise par les JT ce week-end. Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls réagit pour soutenir la police, le ministère de la Justice est mis en cause. Mais pour le blogueur-avocat Eolas, les choses sont un peu plus compliquées : c'est une décision habituelle de la part du parquet, pas de quoi justifier un tel battage médiatique.
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Derniers commentaires
Ça faisait longtemps que le Canard n'avait pas cogné sur Taubira, c'est réparé.
Ça serait intéressant de trouver les sources/renvoi d'ascenseur du palmipède au sein du P.S.
Peut être que je suis parano et qu'elle est seulement leur bête noire...
wait and see
Mais je suis en même temps assez etonné de la citation sans distanciation dans l'article de Laure du blog de Maître Eolas. Je trouve en effet que cette présentation légère des faits commis par ces délinquants constitue un pervertissement de notre façon d'envisager le vivre-ensemble. Cela dit sans préjuger du bien-fondé de leur incarcération ou des peines encourues, ni de la mise en oeuvre de mesures d'aménagement de peine qui pourraient leur être appliquées.
Je veux juste insister sur le fait que je ne prône absolument pas le "tout-répressif" et que je pense avoir compris le mécanisme législatif qui a conduit à la décision prise de ne pas incarcérer ces personnes. Insister aussi sur le fait qu'il ne s'agit pas de personnes issues du grand banditisme. Et aussi préciser que je me félicite personnellement que ces personnes puissent bénéficier d'une aide et d'un suivi justement en dehors des murs d'une prison.
Cependant, je trouve aussi qu'il n'est pas anodin ni bénin de se rebeller contre des policiers, de les bousculer ou de tenter de les frapper. Pas bénin non plus d'être l'auteur de violences avec arme (même si cette arme n'est ni une arme à feu, ni un couteau).
Je ne pense pas que de tels agissements fassent partie du comportement habituel des rédacteurs de ce site ou des habitués de ce forum. Et pourtant (selon moi) la présentation de ces faits dans le blog d'Eolas - cité par Laure dans son article - laisse à penser qu'il s'agit finalement de faits bénins.
Ce n'est pas le comportement que j'attends de personnes avec lesquelles je partage la vie en société.
De plus, il me semble que le propos de l'article de Laure est de montrer notamment la futilité du battage médiatique et la récupération par la droite à des fins électorales. Dans ce contexte, si je comprends l'intérêt de souligner qu'il ne s'agit pas de grands délinquants, je ne pense pas qu'il soit nécessaire de vouloir minimiser les faits commis pour expliquer que leur non-incarcération n'est pas révélatrice d'un laxisme quelconque, mais simplement le résultat de l'application de la loi (votée par la droite qui plus est).
Il y a une différence importante et certaine entre le grand banditisme et les petits délinquants, mais cela ne doit pas nous empêcher de reconnaître la gravité de certains faits que peuvent aussi commettre les petits délinquants - gravité dont on peut juger me semble-t-il simplement en mettant ces faits en perspective et en relation avec le comportement habituel des rédacteurs et des abonné(e)s de ce site - disons avec nos comportements personnels.
Il ne m'est personnellement jamais arrivé de commettre des faits de violence avec arme, ni d'insulter ou de bousculer des policiers. Et quand bien même cela m'arriverait un jour (sait-on jamais) ce ne serait toujours pas une assez bonne raison pour vouloir faire passer de tels faits pour minimes.
Ensuite, il polarise l'attention sur la violence physique individuelle au détriment de la violence sociale et idéologique sans laquelle aucune activité économique dynamique n'est pensable.
Je comprends l'idée... Mais la condamnation des comportements délinquants de ce type n'implique pas l'acceptation de la violence sociale et/ou idéologique - qui sont d'ailleurs elles aussi des formes de délinquances qui, si elles font moins la une des 20H, n'en sont pas moins (loin s'en faut) tout aussi nuisibles au vivre ensemble en société.
sachant qu'il y a entre 80 000 et 100 000 peines non exécutées en France, si nos élus scandalisés étaient cohérents, il leur faudrait hurler au scandale au moins 80 000 fois. À raison d'un hurlement toutes les six minutes et demis, ils peuvent s'en tirer en à peine un an. Un an pendant lequel ils n'auront plus le temps de raconter d'autres c...alembredaines.
Cf : http://www.franceinfo.fr/justice/budget-de-la-justice-la-france-toujours-a-la-traine-en-europe-744025-2012-09-20
Elle me fait penser à ces jeunes plaisantins de la petite ville que j'habitais qui avait versé un paquet de lessive moussante-celle qui lave à la main-dans la fontaine de la place......Toutes les rues furent envahies de mousse.On en parla même dans l'Union. Un truc sans lendemain,comme les élucubrations du sieur Copé.
Globalement, ça se voit que les correcteurs sont en vacances !
Une angoisse me taraude désormais, depuis que le siècle qui sera spirituel ou ne sera pas est advenu : je suis dans le viseur des flics de tout bord. Je sais parfaitement quel haut-le-coeur ce genre de provocation suscitera, chez ceux qui en ont (un coeur, parce que les autres, je n'ose pas imaginer leur condamnation). Cette société devient carcérale en elle-même. Vu du côté de la grenouille, celle que le grand méchant tout dont je ne sais rien cuit à petit feu et qui ne peut plus bondir hors du chaudron, il y aurait tant à dire, tant à maudire les inquisiteurs et les bourreaux. Mais qui écouterait une grenouille, sans blague ? En tout cas, je sais que certains de mes comportements sont désormais comptés dans les actes criminels. Et je ne veux pas en dire plus, si ce n'est peut-être en présence d'un avocat de haut vol : jamais je n'avais imaginé être surveillé comme nous le sommes aujourd'hui, jamais je n'aurais pu concevoir d'être jugé un jour pour un acte quotidien en tant que criminel. Quand je me réjouis de ce que les courtes peines ne soient pas toutes exécutées, c'est maintenant à moi que je pense, si par malheur je devais faire ce pas de côté que l'inquisiteur vient de criminaliser. Les prisons débordent, et cela étonne ! J'en vois qui sont interdits : comment peut-on dire autant de sottises, pensent-ils. Eh bien, chers amis, je suis très heureux si j'ai pu renforcer la conviction que tout va bien chez certains.
Et aujourd'hui ils pleurent car il n'y a plus de place en taule pour leurs "urgences" !
D'ailleurs on aurait pu penser que Hollande reviendrait la-dessus , pensez vous , on aurait pu penser qu'il était laxiste . Heuresement qu'il est trés ferme avec tout le monde , y comprit les "Pigeons" , et les gens qui doivent raquer 75% au dessus de leur 1 million etc ... (enfin là je m'égare désolé)
Et Valls qui récupère les miettes. Vraiment, l'avenir c'est de choisir entre Copé et Valls ?
Non mais surtout ce qui fait plaisir, c'est les médias de masse qui continuent à entretenir les gens dans l'illusion que la loi du Tallion, y'a que ça de vrai. Les explications d'Eolas, je suppose que c'est trop compliqué, ça n'intéresse pas les gens, vous comprenez c'est l'été, tout ça. Vaut mieux leur laver le cerveau.
Un jour, mon fils viendra, il me dira : Papa, quand je suis grand, je veux être journaliste. Je lui répondrai : mon fils, j'aurai tant aimé que tu fasses un métier honnête. Politique, avocat, ce que tu veux. Mais de grâce, pas journaliste.
(et désolé pour les journalistes honnêtes qui liront ce commentaire, mais comment dire, vous allez bientôt souffrir du syndrome du cycliste qui dit qu'il ne prend pas de drogue... ).
"Nous mettrons en œuvre une politique qui permettra de doter la France des prisons dignes du pays des droits de l’Homme, en poursuivant l’effort sur la maintenance et en engageant un plan pluriannuel de réhabilitation"
On n'est plus à ça près, mais peut-être que "c'est en cours", comme on dit...
Merci pour ce billet, Laure.