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Décroissance (2) : où sont les experts ?

Pourquoi les intellectuels ou les politiques ne sont-ils jamais sollicités par les médias pour parler de décroissance? Dans un premier article, nous expliquons que les caméras sont nettement plus intéressées par les pratiquants de la décroissance, leurs yourtes et leurs toilettes sèches, que par une réflexion de fond sur la décroissance. Mais cette explication n'est pas la seule. Si politiques et penseurs sont peu audibles dans ce débat, c'est aussi parce qu'ils sont très divisés, et peu enclins à se mettre d'accord sur une question élémentaire: la décroissance, qu'est-ce que c'est ?

Derniers commentaires

Je qualifierai les idées qui m'interressent dans le concept de décroissance, et de croissance d'ailleurs, d'évolution saine et réaliste.
Pour moi cela ne marche pas en terme de plus ou de moins, idéale simplification qu'adorent les médias, bien binaire comme il faut.

Je dirais simplement que le futur, au moins que quelques uns y participent par pitié, se doit d'évoluer à nourrir physiquement et psychiquement le plus grand nombre possible, et ceci par une gestion basée sur l'équilibre des ressources terrestres.

Connaitre, les médias y ont une belle responsabilité, et avoir le choix... Voilà un vaste programme.

: o ) ; o ) , o ) o )
[large]Décroissance ou pas de toute façon quand on gagne moins de 900 € et à peine 500 € je peux vous dire qu'on se passe de beaucoup de

choses. Alors inutile que les écolos bobos en fassent des tonnes, on est décroissant dès lors qu'on est "pauvre" précaire" ou près de tomber

dans la sphère "SDF" !

Beaucoup n'ont pas de voiture, ne consommes que grâce aux vides-greniers, magasins ou les produits sont déclassés et remis en état.

Quand à trier ses poubelles pour le bien de la Planète il faut combien de poubelles dans un "placard" que vous payer au prix de 500 € ..???

Ils nous disent ne mangez plus de viande car les troupeaux de bovins coutent en CO2 donc devenez végétariens, ou mieux végétaliens quittes

à en mourir si vous avez des "carences" ! Voire le procès de parents ayant imposés le "régime Végan" à leur enfant qui en est mort !

En plus ces gens la sur les réseaux sociaux sont "agressifs" si vous dites que vous manger "normal" donc de la viande et caremment des

criminels si vous allez à une corrida ! Insultes, injures, gros mots et culpabilisations à outrance , bravo les écolos sont des gens sympas !

Les écolos nous prennent pour des cons, car eux-mêmes ne vivent pas comme ils le préconisent mais bien comme tous nos politiciens,

voyagent en avions, voitures, dépensent des sommes folles, bref ils ne sont pas de vrais écolos. En plus ils voudraient qu'on paie des taxes

carbones dont on sait que c'est de la pure couillonade !

Même si Mamère lui prends son vélo, de temps en temps, quand il prend l'avion on le voit plus rarement à la télé !

Un deep-écolo connu en politique YVES COCHET voudrait qu'on cesse de faire des gosses et en plus il parlent d'eux comme des "coutants

en CO2 aller-retour Paris-New-york " et non comme des êtres humains.

Donc confier notre pays à des ayattholas verts risquent fort de se transformer en "dictature" à tout les niveaux ...A mon humble avis ...!

www.demographie.responsable.fr

www.vehmt.fr (site ou on salie les femmes qui ont ou veulent des enfants, en les traitants comme des putains, et autres salopes ......)

www.optimumpopulation.org (site qui promeut des campagnes de "rationalisations" de la populations, surtout dans les pays pauvres sous

couvert de "santé et humanitarisme !)

www.church-of-eugenic.org (soutenu par le Prince Phillipe d'Angleterre !) ou tuez vous vous mêmes ......!

Bref des sites ou on vous explique comment ne plus faire de gosses et faire "la pub" comme Mr Manso le fait sur démographie responsable ou

on explique que faire "des bébés c'est mauvais pour la Planète" et qu'il faut diminuer voire interdire de laisser faire des gosses à de pauvres

gens comme ceux des "pays pauvres" (même si ce n'est pas eux qui polluent le plus !) pour permettre à l'ours blanc ou le tigre du bengale

enfin de vivre "chez lui" ...

.Et lire que finalement un bon virus "est une bonne chose" et les maladies font parfois du bon boulot. Ou que supprimer les allocations

familiales seraient le top et les aides aux personnes âgées un "plus " .....Et ce sont ces gens là qu'on va mettre au pouvoir ???

Etant donné le système des "classes sociales "toujours en vigueur, je suis sure que les "prolétaires" seront perdants. Et seront emmerdés à

mort ! Comment vivre en écolos dans un HLM au 10 ème étage ??

Finalement quand on est précaires ou pauvres "ont est plus écolos" que ceux qui se disent écolos dans les journaux, télé, radios, car nous

nous sommes plus que décroissants, mais nos budgets ayant "décrus" depuis des années, on ne peut pas dépenser plus que ce qu'on a

donc .......ON se prive sur tout et même l'essentiel y passe ! Vivre en low-coast" ou acheter Emmaus voilà de l'écologie ![/large]
Dans son blog, Paul Jorion compare l'idéologie de la décroissance à celle du "quakerism" aux USA. Intéressant.
Bonjour,

Cécile Duflot a raison sur un point que je n'avais pas envisagé, le mot décroissance présente l'avantage d'être peu récupérable, avec en arrière plan l'idée que la récupération peut "tuer" des réflexions collectives/choix quant à nos besoins concrets.
Ce ne sont pas les compagnies nourrissant le PIB avec des taux de croissance à deux chiffres qui améliorent les conditions de vie. Ce qui nous meuble, nous habille voire nous nourrit n'est globalement plus fait ici. Comment veut-on que nos existences ici aient un sens ? La croissance qui a détourné notre production vers de grosses entreprises, produisant il est vrai beaucoup [et peu ici, il y a qu'à voir ce qui remplit nos maisons et supermarchés] se fait au détriment de notre tissu social.

Ce qui semble essentiel, c'est repenser et agir politiquement dans le sens d'une décroissance, cela signifie aussi produire des choses moins jetables, fabriquées sans exploiter des gens, ici et encore plus ailleurs. La paupérisation est claiement liée au fait que pour nos maisons, dans nos magasins, on est appelé à consommer et encore consommer des produits, pardonnez moins, de merde, voire conçus souvent pour être démodés, non réparables.

Travailler mieux, travailler moins, et travailler utile est un vrai projet.

Non seulement la décroissance est souhaitable pour le peuple, mais aussi pour donner du travail, en relocalisant l'activité, mais en plus, en répondant aux besoins des salariés qui travaillent parfois de façon qu'ils savent eux-même nuisible quand ce n'est pas en plus auto-destructeur. Sur les 75 % d'actifs dotés d'un emploi, combien sont réellement utiles au fonctionnement correct et constructif de la société ? Combien sont lessivés et/ou vendent de la poudre de perlimpimpin sans en avoir guère le choix ? Obligés même de se motiver à un boulot qu'on sait de merde, sans quoi on devient moins performant et jetable ?

La question de la décroissance ennemie de l'emploi est fallacieuse. Soutenir PME et TPE, avoir des habits, des assiettes faits ici transformerait le tissu social, limiterait les transports. Même avec une chute du niveau de consommation, vu la masse des imports, vu les hausses en terme de productivité, il est clairement possible de produire moins et mieux. Le travail nécessaire pour répondre à nos besoins, ce n'est pas çà qui manque.

On entendait il y a peu un politicien (je ne sais plus qui sur France Inter, un matin) vouloir remettre au goût du jour l'idée de 29 de payer des gens pour creuser des trous et les reboucher. Soutenir la croissance et l'emploi... Maintenant on parle de TIG pour occuper les chômeurs... Qu'ils créent les emplois équivalents si besoin est, il y aura des gens qui postuleront (1400 candidatures pour le poste de cantonnier du village dont je suis issue). C'est n'est pas aux cotisations sociales de payer des emplois.

Un vrai projet politique doit être au centre des préoccupations de ceux s'intéressant à la chose publique. Et si ceux qui travaillent peuvent travailler moins, si avec une production moins stupide on peut répondre à nos besoins, tant mieux. Sans compter qu'avec les problèmes énergétiques que nous endurons et endureront ce ne serait pas si mal d'avoir plus de temps pour lire et aller à la pêche... dans des rivières non polluées.
on n'a pas à souhaiter où à refuser la décroissance elle s'impose déjà à nous . la crise conjuguée de toutes les énergies nous y fait entrer de plein pied.
ce qui est gravissime c'est le déni de cette nouvelle réalité qui nous tombe dessus;
chaque individu doit s'y confronter seul et de nouvelles poches d'exclus vont apparaitre.
le chômage la sous alimentation et le moins accés aux énergies dites propres seront fatales pour certain .
c'est un déclin programmé pour un refus d'accepter cette décroissance mieux accompagnée pour rebondir différemment .
il faut tomber malade pour guérir . C'est là que le bas blesse on nous dit en bonne santé et pourtant on ne va pas bien .
,
Il nous faut le retour aux territoires, la démondialisation. Elle viendra mais nous ne serons plus là pour la saluer.
Croissance des consciences peut-être, Croissance de notre activité, certainement pas. Pour ma part, je préfères opposer à la CROISSANCE, la notion de la RECHERCHE DE L'EQUILIBRE.


http://counch.over-blog.com/pages/Lequilibre_ecologique_et_social-3966823.html
Je suppose que vous avez tenté d'inviter Pierre Carles mais qu'il a refusé ?
http://www.youtube.com/watch?v=9L97TXZ-w60
Bon ok je sors ;-)
c'est peut-être que ça ne peut pas servir une parole d'expert médiatique, ce qui nous intéresse... la décroissance ordinaire, les petites bulles dans le béton de l'économie de masse, les échanges proximaux et la pensée qui va avec, celle qui se développe de parole en parole et pas de discours en petites phrases...

on s'en fout, on grignote le truc au ras des pâquerettes, on fait les lombrics dans le compost, nos voisins savent qu'on réfléchit, tant pis si la télé l'ignore :D
En parlant de choses dont on ne parle pas dans les médias français, j'ai découvert "la centrale nucléaire au Thorium" sur le (très bon) blog d'un géologue, Ole Nielsen (c'est en anglais).

D'après ce qu'il dit, il existe apparemment un type de réacteur nucléaire, basé sur le Thorium (au lieu de l'uranium ou du MOX) :
- qui ne peut pas donner de fusion (donc "plus de fukushima")
- dont les déchets ne peuvent PAS servir à produire des armes nucléaires (donc pas de plutonium, par ailleurs ultra toxique)
- dont les déchets ne sont radioactifs "que" pendant quelques siècles, au lieu des centaines de milliers d'années pour les centrales classiques
- et le Thorium est trois ou quatre fois plus abondant que l'uranium

Et là, je me demande :
- est-ce faux ? cela m'étonnerais de la part de Ole Nielsen (je suis son blog depuis plusieurs années, pas trop un déconneur)
- est-ce de la propagande d'une autre partie du monde industriel de l'atome ? Peut-être.

et surtout je me demande pourquoi cette solution alternative n'a pas encore été tentée en France ? (d'après Ole, elle est en développement avancé en Norvège, en Inde et en Australie, trois principaux détenteurs de ressources minières en Thorium).

Je me sens devenir paranoïaque, en me disant : noôonn, ça ne serait quand même pas parce "qu'ils" (Areva+EDF) ont un tel stock de déchets qu'il faut bien qu'ils continuent avec les réacteurs "classiques" pour fourguer leur MOX...
Ou alors... noôonn, ça ne serait quand même pas parce qu'ils ont la "culture" industrielle de l'uranium, c'est-à-dire que l'importance des investissements dans cette filière les enferment en elle...

Et les écologistes de leur coté, ne sont-ils pas pris au piège de leur opposition farouche au nucléaire (justifiée compte tenu des réacteurs actuels) alors qu'il semble apparemment y avoir plusieurs "nucléaire", pas tous voués à la catastrophe ?

Quelqu'un aurait-t-il plus d'information ? ou aurait ne serait-ce que déjà entendu parlé de ces réacteurs au Thorium ?

Commentaire supprimé par un administrateur.

Commentaire supprimé par un administrateur.

Le problème de leur traitement médiatique vient peut-être moins de la définition nébuleuse de la "décroissance" que de la volonté ou pas de ses défenseurs de s'engager politiquement. Parmi les décroissants que j'ai rencontrés, un certain nombre se contente très bien de vivre "en marge", sont (ou se disent) très peu politisés, voire a-politiques et peu portés sur la propagande médiatique.
A part ça, questionner la "religion de la croissance" comme le dit Latouche me semble la moindre des choses si l'on veut penser le monde de demain et devrait être au coeur de la réflexion de gauche.
A part ça aussi, Cécile Duflot est à mon sens l'homme politique actuel le plus brillant. Pourquoi les verts se privent-t-ils d'elle pour la présidentielle ? Nicolas Hulot? Vraiment ?
Merci Dan pour ces précisions et réponses aux forum-eurs.
A ces penseurs il faut sans doute ajouter la figure plus radicale et plus "théoricienne" d'Ivan Illich, me semble-t-il (je l'ai connu par Ruth Stégassy, qui présente Terre à terre sur France Culture). Je pense par exemple à La convivialité (oeuvres complètes publiés chez Fayard).
@si approfondi enfin le sujet de la décroissance...trop bon. :-))

Fonder une société sur l'anti-prodictivisme n'est pas une chose facile, surtout si l'on tient à garder de "vrais" services publiques de santé et d'éducation, ainsi qu'un ouverture culturel sur le monde. Cela oblige à un certain travail sur soi, son égo et son rapport ( affectif..?) au matériel, mais aussi sur la notion de liberté individuel. (imposé la sobriété à tout le monde, c'est pas évident...surtout pour les bourgeois semble t'il à la lecture des phrases de Sarko et Conh-bendit...:-))

Tout cela prend du temps et pourrait expliquer le manque d'unité politique de ce mouvement....pour l'instant.

Un autre problème récurrent dans les mouvement radicaux c'est les petites gueguerre du genre " plus radical que moi tu meurs...", un travail sur l'égo disais-je...

Cependant force est de constater que le productivisme nous conduit dans un mur
.
Sans bien sur oublier l'état désastreux de notre planète, j'ai aussi l'impression qu'aujourd'hui on travail plus qu'avant, avec une place toujours plus importante accordé à celui-ci au sein de la famille, au détriment d'autre richesses que sont l'art, la culture, les discussions entre amis, l'éducation des enfants etc..

Vivement l'émission de demain....!!!
Du Sahara aux Cévennes, les propos rêveurs et humanistes de Pierre Rabhi sont-ils dans le même registre que les autres? Agroécologue, philosophe et gourou malgré lui, il faut l'entendre conter de sa voix posée une séance de coupe de bois avec son voisin en Ardèche cévennole. Au terme d'une journée harassante, les deux hommes prennent un instant de repos. Il y a un bel arbre au fond de la parcelle, sur lequel chante un merle alors que le soleil disparait lentement à l'horizon. Pierre Rabhi s'extasie sur la beauté de cet arbre, son voisin renchérit "ça ferait au moins 20 stères". Dans la salle, tout le monde éclate de rire.

Tout est dit dans cette fable, comment nous appréhendons notre passage sur la terre, notre relation à elle. En quelques petites histoires, Pierre Rabhi fait passer le message, toujours de façon positive. Il ne stigmatise pas. Il n'est pas là pour donner une doctrine. La sobriété heureuse, c'est un peu d'optimisme dans un monde décourageant. Avant PIerre Rabhi j'étais heureuse d'être sobre, et je ne le savais même pas.

Il y a tellement de décroissants malgré eux, qui n'ont pas assez pour manger, se vêtir et avoir chaud. Quant à ceux qui ont l'essentiel, ils sont tellement gavés de biens de consommation qu'il finissent par s'en passer et y trouver leur compte, je suis dans le lot, pas de quoi se vanter. Comme je dis toujours en découvrant les légumes du panier de la semaine, les topinambours, c'est meilleur quand on a la liberté d'en manger. Et fin du radotage pour ce soir... Bonne nuit (soyez sobres).
Est-ce une volonté ou un oubli de votre part de ne pas avoir mentionné la FASE (Fédération pour une Alternative Sociale et Écologique), le Parti de Gauche, la Gauche Unitaire, les Alternatifs et le NPA, bref, tous les partis écologistes que j'appelle sérieux, c'est à dire qui savent très bien qu'on ne peut rien faire dans le cadre du Traité de Lisbonne, et d'une manière générale dans un système productiviste ? Ce sont eux les plus proches de la décroissance, du simple fait qu'ils soient clairement, et de manière cohérente et constante, anti-productivistes.

Je sais bien qu'à première vue ils peuvent paraître minoritaires, mais n'oublions pas que le Front de Gauche est désormais à l'issue des élections cantonales la deuxième force à gauche, devant EÉLV, et qu'au delà de la partie des communistes qui restent productivistes et pro-nucléaires, il comprend plein d'anti-productivistes, dont je fais partie. Nous verrons si le PCF accepte enfin de changer d'avis pour aller dans le sens de tous ses militants qui l'ont déjà fait, ce qui me paraît probable, et si le NPA accepte enfin l'union au niveau national comme beaucoup de ses militants l'ont fait au niveau local, ce qui me semble presque impossible du fait de certaines de leurs obsessions...
Sincèrement Ariès n'est pas très bon, j'aurai préféré Serge Latouche l'un des meilleurs spécialiste de la décroissance ou l'un des derniers livres d'Alain de Benoist "Demain la décroissance" (très surprenant pour un adepte de la nouvelle droite) mais d'une très grande érudition sur le sujet. Ariès est une véritable caricature ! ancien gauchiste converti à la décroissance mais avec les mêmes réflexes d'intolérance.

Le sujet par contre est passionnant ! même si le nom de décroissance est mal choisi car ce n'est pas le contraire de la croissance.
[quote=Dan Israël]Alors, l'heure des décroissants est-elle venue ? La route de la décroissance, ouverte ?
Ben oui, hors des discussions philosophiques et des débats politiques, la décroissance a commencé par la force des choses et de l'Effondrement Systémique.
Ceux qui font depuis des année leurs courses au super marché ont pu constater la réduction de l'offre et la baisse générale de la qualité des produits proposés...Entre autres...
Vous faites du teasing maintenant?
Z'auriez dû inviter Nicolas Hulot il "ramasse" plus (en quantité parce qu'en qualité... hein EE-LV?...)
=)
Perso, j'ai mieux compris l'écologie politique en lisant André Gorz, Patrick Viveret, Jean Gadrey, Edgar Morin ou encore un certain Jean Zin qu'en écoutant Aries, Latouche et Vincent Cheynet (Pierre Rabhi, c'est différent car c'est avant tout un agronome).

C'est difficile à expliquer, mais "décroissance", dans le débat politique, c'est un peu l'équivalent de "merde" dans le débat tout court. C'est ce qu'on balance au contradicteur quand on a perdu espoir de le convaincre. Alors ça fait du bien, mais ça ne fait pas avancer le schmilblick.

Car l'écologie est une pensée de la complexité. Par définition, elle ne peut se résumer à des slogans vides de sens.

J'aurais bien aimé développer un peu... J'attends de voir le débat de demain, mais je ne fais pas confiance à Paul Aries pour défendre efficacement le thème face aux deux autres.
La decroissance theorique pour ne pas démolir la vie (humaine ??) c'est envisageable de loin, car c'est très dur de vivre sans electricité, sans chauffage (par manque d'electricité), sans eau chaude, sans gaz pour faire cuire son repas et se faire des boissons chaudes pour remedier au manque de chauffage; cette expérience résulte des quelques jours où nous avons eu , en hiver, des pannes d'électricité de plus d'1h, et un temps très froid accompagné de chutes de neige.
Le compostage et la culture d'un bon potager, c'est faisable lorsqu'on est à plusieurs, et encore jeune, mais dès qu'on vieillit, le sol est bien bas, les forces déclinent et les douleurs dans le dos, les bras,ect... ne permettent plus de travailler et de se nourrir en indépendant.
C est la meme chose pour le tri selectif, je suis pour, mais il faut bien apporter , à un moment ou un autre, ses déchets recyclables (ou trop polluants) à la dechetterie, et alors, il faut avoir une voiture et ne pas etre vieux.
On peut bien sur se passer de television, de micro et internet, ainsi que de journaux, et se coucher avec le soleil sans avoir parler à grand monde de la journée, mais nous ne sommes plus capables de vivre ainsi pendant longtemps.
Quand au travail, la décroissance pourrait arriver si tout le monde pouvait passer au "4h de travail par jour" avec bien sur un revenu qui permette de vivre décemment..... nous n'y sommes pas encore avec tous ces français qui ont voté pour "travailler plus pour gagner plus" et tous ces gens qui veulent toujours avoir plus et le plus recent possible.
Il me parait donc actuellement difficile d'etre un expert de la décroissance sans l'avoir vécue, et d'etre en plus capable, l'ayant vecue, de la présenter d'une façon valable pour tous dans les médias, qui en plus ne fonctionnent qu'avec la consommation de masse.
Je voudrais juste faire un aparté sur les décroissants. Je vais me faire allumer mais peu importe.

Les décroissants sont dans la mouvance extrême-gauche proche des anars, quelque part dans le carré entre Proudhon, Marx, Trotski, et l'ex-plan B.
Areligieux, ils se reforment en chapelles de quelques adeptes au quart de tour, lesquelles se divisent encore.
Ils veulent changer le monde mais passent leur vie à agonir d'injures les figures médiatiques et politiques qui émergent ici ou là dans leur tendance, oubliant de construire autre chose qu'un vague concept un peu ridicule.

Militant contre la société, ils se regroupent en petites factions sous l'autorité d'un chef non élu (parce que les élections, c'est caca), mais auxquels ils vouent une dévotion d'autant plus forte qu'ils n'ont jamais pensé à ce que pouvait être le pouvoir mais qu'ils le dénient a priori.... jusqu'à ce qu'ils rejettent ce chef parce qu'il exagère.

Bon, je ne connais pas spécialement les décroissants, sauf un, qui est en dérive sectaire affirmée, et rien qu'à l'écouter et lire la revue "La Décroissance", je suis à peu près sûre de ça, ayant suffisamment navigué dans l'extrême-gauche pour le déduire.

Ils sont exactement pile ceux qui ne changeront rien au monde.
Très intéressant article qui montre bien que le positionnement "pour ou contre la décroissance", se fait pour l'essentiel en fonction de ce que l'on s'imagine derrière le mot, indépendamment de l'idée réelle et du projet qui la porte, car tout bon journaliste comme Apathie n'a pas le temps de se pencher sur la question, il SAIT.
Toujours la comm' et le marketing avant les idées, toujours la forme qui domine le fond ; dans notre société si [s]bellement[/s] bêlement médiatique.

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