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De gauche, de droite, Beppe Grillo ? Les médias s'y perdent

Les sondages pour les élections législatives donnent son parti en troisième position. L'humoriste Beppe Grillo (64 ans), après avoir été une version italienne de Coluche, critiqué par la gauche et la droite, va-t-il devenir une force politique incontournable ? Casse-tête pour les partis politiques traditionnels, il l'est aussi pour les médias : est-il un libertaire de gauche ou un démagogue de droite ?

Derniers commentaires

Mussolini il était socialiste au début.les S.A nazis ils voulaient combiner anti-capitalisme et ultra-nationalisme racialiste.

ajoute Mediapart sans préciser qu'une condamnation l'empêche de le faire : Après un accident de voiture qui a fait trois morts en 1980, il a été condamné pour homicide involontaire à un an et quatre mois de prison avec sursis, et il ne le cache pas.

Sa condamnation pour homicide volontaire n'ayant jamais été inscrite à son casier judiciaire, légalement il pouvait se présenter.
... autoproclamés fascistes du troisième millénaire. A qui il répète, devant les caméras, que fascisme et antifascisme sont de vieilles catégories...
Sur cette histoire droite/gauche, tout le monde s'exprime, les uns disent "c'est dépassé", les autres "et la lutte des classes, c'est quoi ?", mais au final tout le monde reste sur cette vision à une seule dimension, qui induit que la vérité vraie entre le noir et le blanc doit se situer quelque part dans les niveaux de gris.

Et si on en ajoutait une deuxième, de dimension ?
(j'ai l'impression que ce que je dis est évident, que j'enfonce des portes ouvertes, mais pourtant…)

Une deuxième dimension ne viendrait pas remplacer la première ; gauche et droite ça a un sens, mais c'est insuffisant.

Imaginons donc droite/gauche en axe des x, et, en axe y, disons, modernisme, progrès, futurisme …/ tradition, simplicité, pérennité…, quelque chose comme ça, on n'est pas obligés de se mettre tout de suite d'accord sur les mots qu'on met dessus.

Là on commence à avoir une cartographie, et on peu s'amuser à placer chacun des politiciens sur cette grille, ça ouvre de nouvelles …perspectives *!
Ainsi, un anarco-autonome pourrait découvrir des actions possibles avec un régionnaliste réac, pour ensemble créer une monnaie locale, faire revivre des vieux métiers…

*Je laisse de côté la troisième dimension qui a déjà été imaginée par certains (liberté/totalitarisme), car elle véhicule une arrière pensée douteuse dans le but de rendre équivalents le fachisme et le communisme.
Soyez sûrs que les puissants, eux, pensent en quatre dimensions, minimum !

Tout ça me fait penser à ce que disait Jacques Généreux lors d'une conférence. Il parlait des trois piliers de la république, cette formule magique, "liberté - égalité - fraternité". Il parlait de cette menace qui consistait à nous enfermer dans des dualités (liberté contre égalité, sous-entendu libéralisme contre communisme, où est le juste milieu ?), alors que l'un ne peut faire sens sans les deux autres. J'avais beaucoup aimé cette conférence.
« Derrière tous mes livres et tous mes exposés, il y a une préoccupation métaphysique qui est évidente. Je n'ai pas cessé de croire, et je croirai de plus en plus— maintenant que je suis vieux— qu'aucune modification structurelle de la Cité n'est suffisante. Cette modification est indispensable; mais on aura beau établir une Cité humaine où l'exploitation sera sinon effacée du moins considérablement diminuée, on aura beau établir un régime fiscal plus juste, on aura beau resserrer la hiérarchie des salaires, on n'obtiendra rien s'il n'y a pas une modification profonde du regard jeté par les hommes sur le monde et sur la vie. Le malheur restera au fond de l'individu humain si cet individu n'a pas une vue du monde qui lui permette de dépasser le désespoir. »

Henri Guillemin 1977
un qu'a une bite à la place du cerveau,l'autre un parapluie dans le cul et maintenant un chauffard...
m'étonne pas que le pape démissionne!
Pour comprendre la politique italienne, rien de tel que l'éternelle phrase du Guépard de Lampedusa: "si nous voulons que tout reste comme avant, il faut que tout change".

Flash back: début des années 90, la vile démocratie chrétienne, qui gouverne l'Italie depuis l'après guerre, s'effondre telle un tigre de papier sous les scandales de corruption du parti et de ses alliés (dont le PSI de Craxi). Le système est en crise,et la victoire législative est promise aux ex-communistes du PCI —devenus PdS après la chute du mur de Berlin— en 1994... mais en trois mois, un parti crée quasiment ex-nihilo, l'emporte: Forza Italia, du tycoon Berlusconi, qui dut sa fortune justement à ses amitiés avec Craxi (il lui concocta notamment des lois sur mesure pour lui accorder les fréquences télé). Il faut que tout change pour que tout reste comme avant: les réseaux clientélistes et mafieux démo-chrétiens renaissent sous une nouvelle forme: le berlusconisme. Qui dure bon an mal an jusqu'en 2012. Grâce entre autres à une gauche particulièrement incapable, et qui ne cesse de se rapprocher du centre-droit (comme le PS français, mais en pire, car le poids de l'Eglise est encore fort en Italie).

Arrive 2012: face à la crise en Europe, et aux scandales politiques de Berlusconi et de ses alliés (Ligue du Nord), il faut à nouveau que tout change pour que rien ne change. Avec l'appui bienveillant de l'Eglise et des grands patrons du Nord, Monti remplace Berlusconi pour continuer la même politique en changeant simplement la forme. Mais le système est désormais trop fragile et on en vient à de nouvelles élections anticipées.

Voici venir Grillo: face à la nullité crasse de la classe politique italienne, et des institutions publiques en général, son "tous pourris" rencontre une large adhésion dans une partie de l'opinion. Essentiellement des déçus du berlusconisme: le bonimenteur télévisuel du passé est donc remplacé par le bonimenteur 2.0, celui qui fait de l'audience sur Internet ("il faut que tout..."). En flattant l'internaute dans le sens du poil par le recours à une pensée magique fétichisant le ouaibe: l'essentiel du programme de Grillo, c'est que grâce à l'intelligence collective que permettraient les réseaux sociaux, les gens d'en bas trouveront toutes les solutions politiques miracles que les hommes politiques incapables du présent et du passé n'ont pas su trouver. Sans aucune orientation idéologique, mais simplement avec du "bon sens". Et là il y a de quoi avoir de grosses inquiétudes: ceux qui se réclament du "bon sens", se disent "loin de toute idéologie", ni de droite ni de gauche, etc. sont tous et toujours des gens de droite, voire d'extrême droite. De fait, il y a plus de liens entre le mouvement de Grillo et des groupuscules néo-fascistes émergents comme Casa Pound ou Forza Nuova, qu'avec des forces de gauche ou alter-mondialiste, dont il a repris superficiellement quelques idées tout en surfant sur leur échec.

Grillo, pour moi, c'est un proto-fascisme post-berlusconien: du fascisme, on retient le "ni droite, ni gauche", le rattachement à un identité italienne (d'où le rejet des immigrés), le "tous pourris", le culte du chef. De Berlusconi, on reprend le côté bouffon, la maîtrise parfaite de la communication (via d'autres canaux), le côté "sauveur de la crise" avec l'apparence de la nouveauté, et l'absence de programme cohérent (sauf un rejet de la gauche et de la droite berlusconienne). Il faut que tout change pour que tout reste comme avant.

Et là, on peut quand même se demander si la stratégie prise par la gauche italienne (le PD, parti démocrate) depuis l'avènement de Berlusconi est vraiment une réussite: l'alliance avec le centre (Prodi, Rutelli), le soutien à Monti (les réformes de Monti ont été votées par le PD et le PDL de Berlusconi), et l'incapacité permanente d'affronter efficacement Berlusconi font que les déçus de ce dernier, plutôt que de se tourner vers un parti qui s'est pourtant "centrisé" préfèrent se réfugier chez un comique louche au discours démagogue et flou. Comme en 2006, si la gauche arrive au pouvoir, en raison du mode de scrutin, elle ne pourra gouverner qu'en s'alliant avec le centre (aujourd'hui Monti): il faut que tout change pour que tout reste comme avant.
Mille euros par mois, mais pour qui?
S'il est exact que Beppe Grillo répugne à donner la nationalité italienne aux enfants d'immigrés, on peut se demander ce qu'il pense des immigrés eux-mêmes. Et qu'est-ce qu'il compte en faire, de tous ces gens là? Par quels moyens? Du coup, je suis bien d'accord que la question gauche/droite n'a plus guère de sens. Un bon coup de rame sur la tête pour empêcher le migrant d'accoster, un bon coup de bulldozer pour assainir le campement Rom, ça peut se faire aussi bien de la main gauche que de la main droite. Manuel Valls nous le prouve.
Imaginons un instant que le parti de Grillo arrive en tête. Arrive au pouvoir. Toutes les mouches députassières qui ont proliféré sur la bidoche Berlusconi puis sur la carne Monti changeront d'âne.

Voir ce qu'a donné, au final, l'opération Mani Pulite.
"Tutti i giornali sono d’accordo: Grillo ha riempito con i suoi ragazzi la fatidica Piazza San Giovanni. Sono giovani, sono inesperti, sono entusiasti: si torna a vivere. E’ questa l’umanità che ha fatto la storia: quella che si è lanciata nella vita ingenuamente, forte soltanto del proprio entusiasmo, della sicurezza che essere uomini significhi sognare, sperare, amare, godere, gioire, e credere di riuscirci lavorando strenuamente per realizzare il sogno.
Siamo usciti, con questi sognatori, dall’incubo peggiore che gli Italiani si siano mai trovati a sperimentare, malgrado il loro lungo passato pieno di catastrofi: non avere un futuro. Non avere ciò che sostanzia, per ogni uomo, l’idea di futuro: che sarà bello, gioioso, nuovo, diverso, ricco di vita. Può forse il pareggio di bilancio, per quanto lo si prospetti come indispensabile, costituire “Il Futuro”? Può forse la Banca Centrale Europea, per quanti bond italiani sia disposta ad acquistare, vestire i panni della Fata Turchina? Basta, sì basta! Abbiamo assoluto bisogno di tornare a vivere la vita vera, quella che ha sempre reso ricchissimi gli Italiani anche quando erano poveri: la capacità di credere nel futuro, di lavorare per il futuro, nella bellezza della propria terra, nella fiducia del suo “stellone” gioioso e fortunato.


" Tous les journaux sont d'accord : Grillo a rempli avec ses gars la fatidique Piazza San Giovanni. Ils sont jeunes, inexperts, ils sont enthousiastes : on revit. C'est cette humanité qui a fait l'Histoire : celle qui s'est lancée dans la vie ingénument, forte seulement du même enthousiasme, de l'assurance qu'être des hommes signifie rêver, espérer, aimer, jouir, éprouver de la joie, et croire à la réussite en travaillant énergiquement pour réaliser leur rêve.
Nous sommes sortis, avec ces rêveurs, du pire cauchemar que les Italiens aient jamais expérimenté, malgré leur long passé de catastrophes : ne pas avoir de futur. Ne pas avoir ce qui soutient, pour chaque homme, l'idée d'un avenir : qu'il sera beau, gai, nouveau, différent, riche de vie. Peut-être que l'équilibre budgétaire, que l'on projette comme indispensable, constituer " Il Futuro" ? Peut-être que la Banque Centrale Européenne, pour autant de bons du Trésor italien qu'elle soit disposée à acquérir, se draper des vêtements de la gentille fée bleue. Basta, si basta ! Nous avons absolument besoin de revivre la vraie vie, celle qui a toujours enrichi les italiens même quand ils étaient pauvres : la capacité à croire dans l'avenir, de travailler pour l'avenir, dans la beauté de la terre, dans la confiance de son " éclat" joyeux et chanceux....
Le RSA socle pour une personne seule, c'est 480 €. 1 000 €, c'est plutôt le montant du SMIC.

Les journalistes de Mediapart et du Monde, sont trop bien nourris ; trop gras ; ils regardent les miséreux comme des privilégiés. Toute cette bouffe qu'ils empiffrent leur encombre le cerveau.
le rsa, le truc qui a remplacé le rmi, serait une mesure de gauche selon mediapart?

saro n'aurait pas fait que des connerie alors...
La question "de droite" ou "de gauche" n'a plus de sens, si tenté qu'elle n'en ai jamais eu. L'idée de base est de diviser la politique en deux camps. Cela n'abouti qu'a une mort de la pensée politique critique, l'enfermant dans la dualité. La ou il devrait y avoir une multiplicité.
Pour les grands patron ou pour les salariés. Rien pour tout le monde. On continue d'opposer, de diviser, au lieu de réunir...

C'est la un des fondements du gouvernement représentatif qui a besoin de cela pour justifier tout ce qu'il fait ou ne fait pas. Et oublier les idées neuves en passant...
Le revenu de base est t il de droite ou de gauche? Ni la droite ni la gauche ne remettent en question l'emploi... Le revenu de base n'est ni de droite et ni de gauche. Ainsi... il n'est pas dans le débat public, tout comme la remise en question de l'emploi...
Remettre en cause le clivage droite/gauche artificiel, ce n'est pas remettre en cause l'idée même de conflit, qui lui est indissociable de la vie en société.

Le meilleur moyen (le seul en fait) de mettre des idées neuves sur la table, c'est de construire le conflit ad hoc qui les portera en proue.
La question "de droite" ou "de gauche" n'a plus de sens, ou est-ce qu'on a fait disparaitre ce sens, en créant un bipartisme de pacotille ? Petit à petit en tout cas, ce bipartisme à la mode américaine nous est imposé. Démocrates/Républicains, SPD/CDU, UMP/PS, PP/PSOE, Tories/Travaillistes, les autres partis sont rejetés aux extrêmes. Qu'ils soient ou non véritablement des extrémistes n'est pas le problème. Ce qui importe, c'est que la démocratie se cantonne à un cercle "acceptable" de partis, ceux qui se conforment au modèle dominant actuellement en vigueur. Le résultat, c'est qu'on en arrive à une crise de la représentativité, et un fort sentiment d'impuisssance des citoyens, avec l'abstension massive qui en découle. Or ce qui est artificiel, ce n'est pas le clivage droite/gauche, qui peut représenter des modèles de société très opposés, mais l'acception qui en est faite dans notre modèle, dans lequel il ne désigne plus que deux sensibilités d'une même idéologie.
Mais il n'y a que deux camps. Celui des patrons et de celui des travailleurs, des bourgeois et des prolétaires. Nier l'opposition gauche/droite ou la "dualité" de la politique c'est nier la lutte des classes et si on nie la lutte des classes on ne va trés loin dans le raisonnement politique.
Je plussoie, c'est exactement mon opinion.
Ce que je disais il n'y a pas deux heures ici, différemment certes sur la forme et sur un autre forum.
Deux camps ça ne suffit pas. L'anticapitalisme peut déboucher sur le fascisme ou autre modèle raciste à l'image du FN, ou bien sur... un autre modèle plus humain mais qui n'a pas encore existé...
A un instant T ça suffit. C'est juste qu'il ne faut pas s'accrocher à un clivage ancien quand le nouveau n'a rien à voir.

Le véritable clivage actuel, il est sur l'Europe/la Mondialisation.

Et il transcende méchamment le vieux clivage gauche/droite qui sert d'unique grille de lecture aux médias dominants.
C'est à dire qu'anciennement le clivage gauche droite avait un sens... ya qu'a regarder les couleurs de notre drapeau... Le problème vient plutôt de ceusses qui ce sont réclamés de la gauche mais qui n'en étaient pas...
C'est un poil plus compliqué que ça.
Oui, mon point de vue ce retrouve dans les propos de Guillemin et de Michéa sur cette question.

A un instant T ça suffit. C'est juste qu'il ne faut pas s'accrocher à un clivage ancien quand le nouveau n'a rien à voir.

Le véritable clivage actuel, il est sur l'Europe/la Mondialisation.

Et il transcende méchamment le vieux clivage gauche/droite qui sert d'unique grille de lecture aux médias dominants.


Là je ne suis vraiment pas d'accord et j'ai plutot l'impression que l'Europe et la Mondialisation sont des attrapes couillons. Ce ne sont que les avatars actuels du capitalisme. A s'acharner contre sa forme présente on oublie facilement le combat général contre le systéme capitaliste, ce genre de confusion ouvre la voie à tout les courants réformistes partisans d'un "retour en arrière" ou d'une "réforme".
Le clivage droite/gauche si on le réduit à sa forme la plus essentielle : capitalisme/socialisme, bourgeois/prolétaires, patrons/travailleurs, dépasse de loin le clivage flou entre Mondialisation et Démondialisation, une opposition qui ne riment à rien et qui appliquée à la lutte sociale amènerait au mieux à un retour forcément temporaire au capitalisme nationale (qui n'était pas jojo non plus au passage).

Deux camps ça ne suffit pas. L'anticapitalisme peut déboucher sur le fascisme ou autre modèle raciste à l'image du FN, ou bien sur... un autre modèle plus humain mais qui n'a pas encore existé...


Je ne crois pas qu'il y'est une opposition entre le fascisme et le capitalisme, bien au contraire. Tout les mouvements fascistes/nazis n'ont jamais remi le capitalisme en question qu'en paroles, par contre en supprimant les libertés syndicales, en muselant toute contestations politiques et en militarisant le travail, ils ont toujours contribués à faire exploser les profits du patronnat et de la banque. Les patrons allemands n'ont pas seulement financé le NSDAP pars qu'ils étaient d'ignobles racistes, ils pensaient surtout à leur porte-feuille.
en supprimant les libertés syndicales,

On y est.
Grillo veut carrément "éliminer" les syndicats
Essai transformé, au moins il n'avance plus masqué.
La relève de Mussolini est assurée, mais il faut dire que Berlusconi est une sacrée transition, car selon ce dernier, les victimes du facho d'antan n'étaient que des gens envoyés "en vacances en exil".
Tout est logique dans ce qu'il se passe là-bas.

Citation:en supprimant les libertés syndicales,


On y est.

Grillo veut carrément "éliminer" les syndicats


Diffcile après ça de douter des intentions du personnage. Le plus navrant c'est que si les promesses sociales il ne les tiendra pas, celle la il s'en souviendra.
quand je vois ce qui se passe dans ma boîte, ici , les syndicats.... pathétiques et lamentables, honteux.
du côté de la direction " il faut être raisonnable..." dixit déléguée de m....
Tout dépend du syndicat, si on tient compte du fait que la moitié sont des créations patronales parfois financées par la CIA il faut bien reconnaitre que beaucoup d'entre eux ne sont pas vraiment des amis du peuple.
Il reste néamoins la forme de lutte et de défence la plus efficace pour les travailleurs. Sans la CGT je n'ose imaginer ce que nous ferait Hollande.
Oui, je suis bien d'accords. Mais je voulais seulement dire que les deux camps, patrons et employés, bourgeois et prolétaires c'est un peu bancal aussi. Dans un régime communiste, je ne crois pas que l’ouvrier ait l'impression d'être le grand gagnant.
La définition du mot a été tellement galvaudée depuis un siècle, que je ne suis pas certain que beaucoup d'ouvriers aient ne serait-ce que goûté aux résultats de son application telle que prévue aux origines.
Si on compare ce qu'il a été écrit par Marx et Engels, et ce qu'il se passe en Corée du Nord aujourd'hui, il y a fort à parier qu'ils en seraient les premiers consternés.

Edit - Camille et moi venons de nous croiser, à une minute près.
Ca dépends du "régime communiste". C'est un peu lapidaire comme réponse mais je ne peux pas vraiment argumenter sans savoir si vous parlez de Cuba, de l'URSS, du Kampuchéa démocratique ou encore de la République Populaire du Vietnam, des états bien différents et que l'histoire traditionnelle classe pourtant tous dans la case "communistes".
Je dirais qu'en tout cas pour l'URSS (pour prendre l'exemple le plus évident), si les ouvriers ne sont peut être pas les "grands gagnants" ce ne sont certainement pas les perdants non plus.

Et quand bien même il le serait je ne vois pas en quoi les déboires des régimes "communistes" ayant existé remettraient en cause la théorie de la lutte des classes. La lutte des classes explique tout aussi bien les sociétés capitalistes que les sociétés socialistes.

Edit - je vois ça !
réponse pour Fan de et CamilleBolivar.

Un bien vaste débat que je ne souhaitais pas forcémment ouvrir.
La lutte des classes existe. On utilise cette représentation pour exprimer beaucoup de choses. Est ce que cette lutte est semblable à la classification "gauche/droite"... presque pareil, pas du tout pareil, semblable en certains points?

De mon point de vue, très caricatural j'en conviens, la gauche c'est le bien, et la droite le mal.
La droite tend vers son idéal et la gauche vers le sien.
Idéal de droite : (définition non exhaustive et improvisée) Une vision violente imposée à la société, dont le nazisme pourrait être un aboutissement, et l'ultralibéralisme un autre. Une sorte de peur s'empare de la société qui se met à croire que le bohneur est au prix de l'opposition entre les individus.
Idéal de droite : La prise en compte du nécessaire bohneur de chaque individu. Un idéal souvent espéré, et qui est beau jusqu'au moment où l'on cherche à l'atteindre. Le problème de cet idéal vient à mon avis d'une conception "primitive de la vie" qu'Henri Guillemin explique mieux que moi et dont je reposte la citation en fin de post. Une citation qui complète à merveille selon moi l'idée de communisme.

C'est, je pense, comme ça que je vois les choses, plus ou moins... et c'est donc en sachant cela qu'il faut lire les réponses que je pourrais produire sur ce sujet.
C'est pour ça par exemple que la lutte des classes n'est pas suffisante selon moi pour définir les choses, car elle peut déboucher sur l'extrème gauche comme sur l'extrème droite. C'est dans ce sens que le PS pourrait être plus à gauche que l'UMP, par exemple (encore), même si selon moi, la politique du PS ne tend ps vraiment vers la gauche, mais nous conduit plutôt à l'opposé...


« Derrière tous mes livres et tous mes exposés, il y a une préoccupation métaphysique qui est évidente. Je n'ai pas cessé de croire, et je croirai de plus en plus— maintenant que je suis vieux— qu'aucune modification structurelle de la Cité n'est suffisante. Cette modification est indispensable; mais on aura beau établir une Cité humaine où l'exploitation sera sinon effacée du moins considérablement diminuée, on aura beau établir un régime fiscal plus juste, on aura beau resserrer la hiérarchie des salaires, on n'obtiendra rien s'il n'y a pas une modification profonde du regard jeté par les hommes sur le monde et sur la vie. Le malheur restera au fond de l'individu humain si cet individu n'a pas une vue du monde qui lui permette de dépasser le désespoir. »

Henri Guillemin 1977
Il n'y a pas que deux camps, celui des patrons et celui des travailleurs. C'est deux sensibilités d'un même camp: celui de ceux pour l'Emploi.

Je peux vous en donner un autre: celui de ceux pour le revenu de base, qui est opposable au camps de ceux pour l'Emploi, car le revenu de base est libératoire de l'emploi.

Il n'y a pas que deux camps, celui des patrons et celui des travailleurs. C'est deux sensibilités d'un même camp: celui de ceux pour l'Emploi.

Je peux vous en donner un autre: celui de ceux pour le revenu de base, qui est opposable au camps de ceux pour l'Emploi, car le revenu de base est libératoire de l'emploi.


Vous partez du principe que la lutte pour les travailleurs c'est avant tout la lutte pour le travail. C'est faux, si ils sont appelés travailleurs (prolétaires) c'est en référence à leur statut social pas par rapport à leur revendication.
Question de sémantique : parlez vous d'emploi ou de travail ?

S'il s'agit du travail, il y a quand même une tradition de très très longue date à gauche d'un mouvement de libération de l'homme du travail (asi avait consacré une émission à Paul Lafargue, qui en est un éminent représentant).
Ca ne prend pas la forme du revenu de base garanti, mais l'abolition du travail est bien en ligne de mire.

Alors qu'à droite, "on" défendait encore, il n'y a pas si longtemps, la "valeur travail" et "on" s'extasiait sur la chance de pouvoir se lever tôt pour aller gagner sa croûte en trimant à Rungis... Comme quoi les clivages ne sont pas si idiots....
Pour moi il faut sortir de nos conditionnements et prendre une base pure de l'état de la société humaine pour envisager les multiples possibilités. Après la question de la droite et de la gauche c'est plus compliqué.
Ensuite tout est question de culture et d'éducation (comment se comportent les hommes en société).

La base c'est donc l'île déserte. Imaginez une communauté d'une trentaine de personnes pour faire court avec évolution de la population et segmentation en villages par la suite.

Il faut vivre, donc produire de quoi manger, de quoi s'abriter, se mettre au chaud, et plus tard se divertir et gagner en confort.
Plusieurs possibilités :
A trente on peut se serrer les coudes, chacun travaille selon ses capacités et le résultat est mis en commun. La communauté.
Deuxième possibilité, idem que précédent, sauf que chacun récolte en proportion de son travail, un minimum étant garanti pour les autres.
Troisième possibilité, chacun travaille et n'a que ce qu'il a récolté/produit. Chacun se débrouille donc (c'est vraisemblablement le problème posé quand la population atteint un stade on tout le monde ne peut connaitre personnellement tout le monde, la confiance se perd, et l'individualisme prend le dessus).
Là dessus se développe l'idée de l'échange et aboutit à la quatrième possibilité :
Le surplus de sa récolte est échangée avec celle des autres, cela suppose une diversification de la division du travail et l'arrivée des intermédiaires.
Cinquième possibilité (ou évolution) : des petits malins comprennent qu'en jouant intermédiaires sur les échanges on pouvait récolter autant qu'en travaillant.
Sixième évolution : pour faciliter les échanges on crée une base commune d'échange en laquelle tout le monde a confiance (base de la monnaie fiduciaire). Là dessus encore plus facile pour les intermédiaires de gagner sans travailler, la monnaie devenant en soi une matière perverse qui ne vaut rien dans l'absolu mais représente le temps de travail humain. La question de prêt à intérêt, invention maligne permet d'accélérer la mise en plus d'infrastructure nécessitant beaucoup de temps de travail humain.

Je saute des étapes on en arrive à aujourd'hui. La base de notre société n'est plus le travail mais la monnaie, elle est créée par des banques privées qui en ont le droit quasi exclusif. Cette monnaie je le répète vaut du temps de travail humain pour tous. Ce qui veut dire que certains peuvent créer du temps de travail humain.
Dans d'autres temps ce système s'appellerait l'esclavage.

Je vais émettre une idée un peu provoc' ici, mais est-ce qu'on ne nous fait pas croire à une liberté alors que nous dépendant tous d'un employeur, à qui nous devons de travailler en échange de quoi manger. Et si le simple fait d'avoir accès à une relaive liberté et le droit de regarder la télé, un bien meilleur traitement n'était pas plus efficace finalement que l'esclavage, et plus rentable puisqu'on achète avec ce qu'on a gagné, ce qu'on a produit.
On peut reprendre l'exemple de Ford, des ouvrier qui construisent des voitures Ford pour gagner de la monnaie qui leur permettra de payer la voiture qu'ils ont construite durant des mois. Ne serait-ce pas comme si on payait la chose deux fois ici.

Ajoutons à cela notre système technocratique étatiste. D'un côté on a les rentiers qui taxent le fruit du travail, et derrière l'état en reprend une part. Nous sommes donc quelque part les prostitués d'un système avec d'un côté le mac qui nous met sur le trottoir (le capital), et de l'autre la police corrompue, qui laisse faire tout ça en échange de bons billets (l'état et sa classe politico-technocratique).
Or la droite et la gauche si tant est que ça existe consiste à choisir entre le mac et le flic.
Je ne choisis ni l'un ni l'autre, je dois être un peu anar sur les bords j'avoue, et si on restait binaire cela serait classé à gauche alors que cela sort justement du cadre.
Il faudrait se farcir son programme pour se faire une idée.
Sans ça, je ne vois pas comment savoir.
Et s'il n'était que l'idiot utile de Monti ?
Bah ! L'important, c'est qu'il mette un coup de pied dans la foumillière Europe.
Je ne le sens pas particulièrement d'extrême-droite. Même si effectivement, c'est avant tout l'extrême-droite qui se prétend hors gauche et droite.

Mais de toutes façons, un mec comme Mario Monti, qui avait été installé par l'étranger sans avoir été élu, et qui a imposé les diktats de Merkel, il est d'extrême-droite ou pas ?
Silvio Berlusconi n'est-il pas allié avec l'extrême-droite ? Je ne sais pas cette fois-ci, mais il l'a été, sans vergogne.

Alors aller chercher des poux dans la tête de Grillo, c'est un peu facile, non ?
On mesure la grande panique qui s'est emparé du modèle politique et économique occidental : les citoyens fourbus commencent à tendre l'oreille vers les voix qui parlent de le faire exploser. Déclenchement du plan d'urgence et mobilisation générale, il faut éteindre l'incendie. Heureusement, l'audience des grands (et petits) médias reste élevée, tribune encore efficace malgré l'érosion. Dans ce domaine aussi, on s'affaire donc à retoucher sérieusement les photos pour mieux marquer les esprits. Les Indignés et autres Occupy Wall Street deviennent de dangereux utopistes agitateurs, Grillo un clown fasciste, les manifestants Grecs et Espagnols des privilégiés (fonctionnaires, pour la plupart) qui refusent de légitimes sacrifices. Et les Américains du Sud qui votent pour des Indiens populistes, des illéttrés manipulés et achetés à vil prix. (Je ne parle même pas de Mélenchon, ce nouveau Georges Marchais)
Et de nous expliquer, à longueur des féroces débats qui agitent nos émissions politiques ( Voir chez nous les C dans l'air et autres 28 mn, pour ne pas parler de FOG ou de Finkielkraut) que la politique et l'économie sont des sujets trop sérieux pour être compris des non spécialistes. Soyons en effet un peu sérieux, et faisons entière confiance à ceusses qui savent. Remettons-nous en à eux, sans leur chercher de poux dans la tête. Laissons travailler ceux qui ont la lourde charge de décider pour nous, lumineusement éclairés par des lobbyistes philantropes qui travaillent au bien de l'humanité. Comment peut-on comparer les gesticulations extrémistes d'un amuseur avec l'abnégation, le sens du sacrifice, la compétence et l'honnêteté d'un Monti ou d'un Rajoy ?
Grillo est donc un clown, dont on ne sait même pas, c'est dire s'il faut s'en méfier, s'il est de droite ou de gauche (Relire l'excellent premier commentaire). Jetons le voile sur ce triste sire, et surtout, surtout, n'allons pas chercher d'explication intelligente à son actuelle popularité, en Italie et ailleurs. Bien voter, c'est voter sérieusement. Et ne pas trop penser.
La flemme d'aller lire le blog de la médiaparteuse, d'autant que je connais peu le personnage dont il est question, mais les quelques tirades reproduites par Gilles Klein m'inclinent à penser qu'elle n'a pas inventé le fil à couper le beurre...
"Des méthodes fascisantes parce qu'il ne répond pas aux journalistes et qu'il a même osé leur refuser l'accès à un meeting".
C'est consternant...
Juste une précision, Beppe Grillo a bel et bien donné une interview pendant sa campagne. Pas à une chaine italienne mais à Euronews, peut être que ça aidera certains à se faire une opinion.

Pour ce qui est de sa position politique le vieil adage "ni de droite ni de gauche = de droite" me semble assez bien s'appliquer.
Des phrases du genre "l'occident est en crise", "ici ce n'est pas l'Union Soviétique" ça en dit plus long sur le fond que des promesses sociales qui n'engagent à rien.
Et ça sans compter le discour sur l'immigration cité dans l'article et que j'ignorais.
Bien vu Gilles Klein, je me suis posé la question toute la semaine...
Tristes médias, incapables de comprendre les aspirations politiques d'aujourd'hui autrement qu'avec les catégories qu'ils se sont inventés hier.

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