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Commentaires

Darcos, ministre des fumigènes

Depuis la rentrée, entre les actualités majeures

Derniers commentaires

Belle récolte de Darkos : les enseignants en remettent des couches ...Un exercice Périgueux
BAuzil:
j'ai eu la flemme de revenir pour parler ici de la non prise en compte des 2 ans dans les effectifs: merci de l'avoir fait :-)
Et merci aussi pour votre analyse comportementale du sinistre.
Du côté financier, effectivement il semblerait que les enseignant-e-s de la préléem, que plein de gouvernements voudraient bien déléguer, puissent être à la charge des commune un jour ou l'autre.
Sachant que l'autre terme de l'alternative est de la supprimer simplement, au profit de jardins d'enfants plus ou moins privés, avec obligation de scolarité à 5 ans cad en GS qui deviendrait un pré CP (avec des gamins non préparés à la vie de l'école, ça va donner).
But de la manoeuvre: récupérer des enseignant-e-s, donc ne pas recruter, renvoyer les mères à la maison (ben oui, les crèches etc, c'est chérot) renvoyer aussi les femmes enseignantes (de plus en plus majoritaires à mesure d'un descend en âge des enfants) à des salaires moindres et un métier moindrement reconnu.
Car si, on peut très bien avoir besoin d'études longues pour enseigner au jeune âge.
Hélas, depuis longtemps els IUFM négligent la formation d'instit en préélem.Voire la zappent complétement.
Alors les enseignant-e-s se forment sur le tas, il faut de la tête pour cela.
Cf cet article, et les comms dessous.
Darcos est un crétin ignorant. Il a tout pour être le prochain premier ministre de Sarko
Nouvellement retraité, mais instituteur remplaçant encore en juin 2008, je viens de voir et d'écouter la vidéo au cours de laquelle X Darcos a lancé la question provocatrice évoquée sur ce forum. Mais au début de son intervention, il évoque un autre problème : les enfants de 2 ans seraient utilisés, selon lui, comme des variables d'ajustement pour éviter les fermetures de classe. Or, dans la partie de mon département que j'ai parcouru dans tous les sens pendant les 5 dernières années de ma carrière, combien de fois ai-je entendu les directeurs, les collègues, les parents, les élus locaux et d'autres se plaindre parce que l'administration ne comptabilisait pas les enfants de moins de 3 ans dans les effectifs. Les décisions de maintenir, d'ouvrir ou de fermer une classe étaient prises à partir du calcul de la moyenne d'élèves par classe sans compter les élèves qui avaient moins de 3 ans. Le ministre X Darcos ignorerait-il cette utilisation de la règle à calcul ou de la règle de trois par son administration ? A moins que, comme il l'a déjà montré, c'est sa pratique de la règle de trois qui ne lui permette pas de comprendre ? J'ai aussi une autre hypothèse. Dans la première partie où il évoque justement le calcul des effectifs avec les enfants de 2 ans, il n'apparaît pas très à l'aise. Enfoncé dans son siège, ses mains et ses avant-bras disparaissent sous la table. Il ne semble pas très à l'aise. Pourquoi ? Ensuite, dans la deuxième partie, il s'anime ses mains et ses avant-bras réapparaissent puis reprennent vie. Et c'est alors qu'il lâche sa provocation. A mon sens, dans son discours, X Darcos attache plus d'importance au début de sa déclaration (d'où sa tension) qu'à la fin. Alors oui, la sieste et les couches (même si je désapprouve totalement cette affirmation) sont bien un fumigène.
Que je n'ai entendu nulle part.

Darcos dit: « Est-ce qu’il est vraiment logique, alors que nous sommes si soucieux de la bonne utilisation des crédits délégués par l’Etat, que nous fassions passer des concours bac +5 à des personnes dont la fonction va être essentiellement de faire faire des siestes à des enfants ou de leur changer les couches ? »

Il y a dans cette phrase deux idées, la deuxième c'est que les enseignants seraient sur-diplômés pour s'occuper d'enfant en bas âge. Je n'y revient pas tout le monde l'a reprise et commenté.

Mais cette idée n'est là que pour justifier la première qui me semble plus inquiétante. A savoir que cela nous entrainerai à faire "une mauvaise utilisation des crédits délégués par l'état" autrement dit cela nous couterai trop cher.

Si je suis logique je suis obligé de comprendre que M. Darcos n'a qu'une idée en tête, Embaucher pour la maternelle, des enseignants moins diplômés afin de faire pression à la baisse sur les salaires. Ce qui d'ailleurs serait tout à fait dans la logique du corpus idéologique de son parti.

Alors je ne connait pas exactement le salaire d'embauche en maternelle, je ne crois pas qu'il soit mirobolant.
Mais en tout cas si on suit la logique du ministre, il faut s'attendre à voir gonfler encore un peu plus le nombre de smicard dans ce pays.
on parle de darkos mais dans la vidéo il y a une autre tête à claque : jean arthuis

c'est bien un gouvernement de droite ! caricatural !!
un ministre de plus fait la démonstration que ce gouvernement agit à l'encontre des intérêts des français. combien de temps encore ?
Je vous assure que je ne fais pas partie du fan club de Darkos,
et j'admets que ce n'était pas bien malin la réflexion sur les couches.

La phrase n'était pas : "les enseignants de maternelle ne servent qu'à changer les couches", mais bien "un bac +5 n'est pas nécessaire".
J'ai toujours pensé effectivement que les compétences étaient ailleurs.
Un bac +5 en maths ne va pas être d'une grande utilité, vous en conviendrez. Non ?
Mais ça doit rassurer pas mal d'étudiants que le ministre de l'éducation pense, comme la majorité des gens, qu'on a effectivement pas besoin de glander un ou deux ans de plus à la fac pour être prof.
Les concours sanctionnent un niveau (et je vous rappelle qu'une mère de trois enfants a le droit de passer les concours sans diplôme), et les diplômes nécessaires ne servent pas à grand-chose en fait.
Un master, pour enseigner en maternelle ou en terminale, n'est pas utile, de l'avis de tous les enseignants que je côtoie en tous cas.

Je viens d'entendre aux infos que tout le monde était choqué, ça va, y a pire...
fumigène, effectivement, parlons plutôt des salaires, de la suppression des postes, des effectifs des classes
peut-être qu'il ignore vraiment que les enfants de trois ans doivent être propres pour entrer en maternelle ? il ne fait la preuve que de son incompétence et de son incapacité à conduire son ministère ; il ignore tout de la vie réelle des enseignants, du moins fait-il tout pour donner cette impression très fâcheuse pour le ministre en titre !!
Darcos est certes « ministre des fumigènes », tant il est passé maître en « petites phrases », escarmouches, provocations. Mais il n'en est pas moins un ministre de l'Education redoutable, pièce maîtresse du dispositif des réformes sarkosistes.

En effet, ce qui se passe dans le domaine de l’Education vise le même objectif que dans d'autres secteurs: La casse du service public, sa libéralisation à marche forcée et le désengagement de l'Etat.

L’analyse en est parfaitement faite dans l’ouvrage « MAIN BASSE SUR L’ECOLE PUBLIQUE » dont vous trouverez les références et le résumé en allant sur:

http://www.legrandsoir.info/spip.php?article6993
Je suis retraitée , et je n'ai pas d'enfants , ni de petits enfants ; mais je n'ai pas eu l'impression que la rentrée se passait aussi bien que diffusé à la télé :
En effet , au supermarché , chez le boulanger , chez le marchand de légumes ,et meme à la plage , j'ai largement entendu commenté le désastre de cette rentrée , tant par les enseignants que par les parents..... C'est la première fois que j'entend autant de plaintes.
Un exercice Périgueux : Déversement inlassable de leçons de réussite à tout le monde , alors qu'on a raté son dernier examen.
Les fumigènes de Darcos n'ont pas que pour but de saturer l'espace médiatique. Parfois, il s'agit de véritables intoxs reprises complaisamment par les journalistes qui ne se posent jamais de questions. On ne vérifie rien dès lors que l'"info" vient des milieux officiels, n'est-ce pas.
Exemple flagrant ici avec l'invention par Darcos de manifestants qui répandent de la merde dans les chambres de la villa de Clavier en Corse pour justifier le vidage du chef des flics par Sarkozy. Personne parmi les journalistes ne lui a reproché, me semble-t-il, cet énorme mensonge. Ces types peuvent raconter n'importe quoi, tout le monde dit amen.
Merci pour ce post, Mr DS, et Emilie pour son comm qui m'évite,instit en préélém de longue date, de rajouter une pelletée sur l"incompétence de DarkOs, sa façon de noyer tous les poissons, sa capacité à faire des amalgames absolument pas crédibles et sa pseudo-agitation mais réelle propagande.
Ceci posé, à force de marteler que l'école publique est nulle, ses enseignant-e-s flemmard-e-s et ses résultats décevants, il en reste bien qqchose dans la tête des gens, hélas.
Or il se fait une telle projection des attentes et fantasmes parentaux sur l'école ....
A vrai dire, si Charlie pouvait faire dire à un mahomet dépité 'c'est dur d'être aimé par des cons', on se demande ce que pourrait titrer un journal satirique enseignant, tiens.
/me siffote
Irrésistiblement bien vu , Daniel . Vous êtes le Superman de la décryptonite.
Pas sûr qu'il faille mettre sur le même plan ses déclarations récentes et cette vidéo ressurgie de l'été. Je crois en l'incompétence profonde de Darcos (en lien avec son mépris sidéral des enseignants) sur les matières scolaires.
Que la réforme du primaire "se passe bien" c'est évident : blackout télévisuel sur les problèmes, abnégation des profs et des directeurs (qui sont responsables à la place du ministre, et n'ont pas les moyens de faire une grève continue), démission des parents d'élèves qui se contentent bien de la semaine de 4 jours et sont plus dans l'individualisme scolaire que jamais.
Le temps des mobilisations collectives semble derrière nous : c'est ce qu'entend le conseiller de Darcos quand il dit que la réforme "se passe bien". ça n'a rien à voir avec ses résultats qui eux, risquent d'être catastrophiques - mais quand on les verra, dans 5 ou 10 ans, on ne les distinguera plus des conséquences des autres réformes (suppression de la carte scolaire, précarisation des conditions de travail des enseignants, augmentation des "travailleurs pauvres" et des problèmes socio éducatifs qui peuvent être liés).
S'il ne s'agissait que de fumigènes "nationaux", mais ça concerne aussi le ministère de M. Darcos.

Parce que ça fait des années qu'on réforme. Aussi loin que je me souvienne, il y a eu des réformes de l'éducation nationale, année après année.

Et pourtant il en faut toujours de nouvelles. Il semble que le vaisseau soit parti en haute mer et toutes les saccades qu'on pourra donner à la corde de l'embarcation semblent vouées à l'échec.
Mais le navire est-il vraiment parti en haute mer ? Personnellement, je pense qu'il est tranquillement et majestueusement à quai. Et évidemment, il y a un peu de remous sur ses flancs, mais quel bateau n'en a pas, de ces turbulences ?

Je suis bien placée pour en parler, parce que j'ai un fils de 8 ans. Je réside dans une banlieue sans histoire sur la ceinture de Paris, et précisément dans le quartier de ma ville qui accueille la plupart des 20% des résidences HLM.
Quand j'ai observé la photo de classe de CE1 l'année dernière, où souriait mon fils, j'ai compté que sur les 26 élèves, 6 n'étaient pas d'origine étrangère. Avec évidemment la circonstance que la grande majorité des parents parlent correctement le français.
Et pourtant, malgré le fait qu'ils avaient deux institutrices à mi-temps, et un grand niveau d'exigence de leur part, tout les enfants sont passés dans la classe supérieure.

Évidemment, tout n'est pas toujours tout rose dans l'école, mais ça se passe très bien, sans problème majeur, entre autres parce que la directrice exerce son autorité et que la cour de l'école est ouverte sur la cité, non derrière des murs, mais derrière des grilles, sous le regard de tous.
Pourquoi ? Tout simplement, parce qu'autour de l'école, les structures sociales sont fortes et les liens à l'intérieur du quartier, sans être contraignants, sont suffisamment importants pour maintenir l'école dans son rôle qui est celui d'enseigner.
Pas de dresser les enfants, ni de les éduquer (cela, c'est le rôle des parents, parce qu'ils ont l'autorité parentale, et de la société autour), le rôle de l'école est de leur enseigner.
Alors, une réforme de l'éducation nationale ne changera rien, ni en bien, ni en mal. Les instits continueront de faire leur boulot, qui est celui d'apprendre aux enfants selon des programmes définis par l'autorité politique . Vous pouvez toujours mettre des sarraus, donner des gadgets aux bacheliers, si le rôle des enseignants, en plus d'apprendre aux enfants, est aussi de les discipliner, il continuera à y avoir des problèmes. Parce que les valeurs, la discipline, c'est ailleurs que ça se joue, au niveau politique, par l'exemple de nos gouvernants, et au niveau des liens de la société.
De plus, l'idée que les enfants devraient être sages comme des images dans une classe est évidemment dépassée. Cela valait pour des sociétés de type traditionnel où les adultes étaient appelés à être obéissants et à se conformer.
Aujourd'hui, nous vivons dans des sociétés ouvertes qui nécessitent de hauts niveaux d'autonomie individuelle et d'aptitudes aux changements.
On ne peut pas avoir des enfants immobiles en train d'écouter la parole magistrale de l'instituteur, puisqu'il seront après, appelés à devenir des adultes adaptés et adaptables aux nouvelles conditions d'un monde dont nous avons du mal à discerner l'avenir.
Il est beaucoup plus difficile d'éduquer des enfants appelés à vivre dans un monde ouvert que dans un monde traditionnel, mais on fait avec ce qu'on a. Et il y a forcément de nombreux couacs.
Mais revenir en arrière oblitérerait les chances de nos enfants de manière dramatique.

Donc il faut faire croire que le problème, c'est l'école, qu'on contrôle, qu'on va revenir aux temps où tout était simple. Au lieu d'expliquer que le monde a changé et qu'il faut l'accepter. Car si on l'accepte, ça peut être aussi pour le meilleur, mais si on se voile la face, ce sera forcément pour le pire.
Les gadgets, il n'y a rien de mieux pour servir de fumigène, mais surtout pour bien masquer les vrais enjeux.
Mais masquer les enjeux, est-ce que ce n'est pas pour cela que leurs électeurs les ont élus ?
cela fait un paquet d'années que l'éducation nationale va dans le mur à force de réformes foireuses ou de bonnes et nécessaires réformes pas faites !

ce qui est nouveau à mon sens, c'est le mépris affiché par les politiques et les médias , des enseignants et des parents d'élèves ( je fais partie des 2 catégories ).
On nous prend vraiment pour des buses .
On nous abreuve d'os à ronger comme cette dernière "bévue" de Darcos, d'image de profs en grêve pour leurs salaires, de syndicalistes à l'ancienne ou de parents qui prennent des RTT ( profitez-en bien, ils vont disparaitre ) pour garder leurs petits.

Rien sur le fond !

Ca me gave !
Vu hier une brève (sur I Télé je crois) qui disait que M. Darcos "souhaitait" une émission éducative sur le service publique le samedi après-midi.

Ainsi après vouloir revenir dans les années 50, époque bénie pour notre ministre, où nos bambin à deux ans étaient encore "aux langes".
Il voudrait aussi ressusciter le ministère de l'information et prendre la place d'Alain Peyrefitte.

Et dire qu'après l'U.M.P. va se présenter comme le parti des "modernes" faces aux archaïques....
A propos de couches et de scolarisation... A Roubaix (59) existe un système exceptionnel appelé "classes passerelles" (ça existe certainement dans d'autres villes de France dont je n'a pas les noms) qui accueillent des enfants de deux ans (propres, mais en cas d'accident je vous rappelle que ce ne sont pas les enseignantes qui nettoient et changent les enfants, mais les ATSEM) avant la petite section, avec non seulement une instit, mais aussi une éducatrice de jeunes enfants (EJE), qui est présente en classe et organise aussi des réunions avec les parents sur des thèmes éducatifs (l'alimentation, l'heure du coucher, la séparation mère-enfant, etc.). Ce tandem de choc (un tandem qui est en fait un trio avec l'ATSEM) quand il fonctionne bien, joue un rôle capital dans la scolarisation des enfants des quartiers difficiles et défavorisés et représente une aide précieuse aux familles en galère. Supprimer ce genre de classe reviendrait à supprimer (encore !) une chance aux enfants dont les besoins éducatifs particuliers rendraient la scolarisation encore plus difficile sans ce sas.
Bien évidemment, il y a des enseignants de maternelle qui gagnent leur vie en se contentant de faire enfiler des perles aux gamins et en leur passant des cassettes de Télétubbies : il y a des jean-foutre dans tous les métiers, et croyez-moi, il y en a tout autant dans des classes de CM1, CM2... Ces gens-là sont heureusement minoritaires et les enseignants honnêtes et bosseurs ne doivent pas être assimilés à ces salopards atteints de trichose bipalmaire aigue (gros poils dans les deux mains).
Petite précision : quand les petits font la sieste, leurs instit ne glandent pas : elles sont sensées décloisonner avec les classes de grands, c'est à dire s'occuper d'un groupe d'élèves d'une autre classe. Si elles ne le font pas, on est dans la faute professionnelle.

Je ne résiste pas à vous copier-coller la lettre ouverte au Ministre qu'a écrite une collègue que j'admire beaucoup et dont je ne citerai pas le nom, suite aux propos que rapporte la chronique de M. Schneidermann :


Monsieur le Ministre,

Je suis très choquée par les propos méprisants que vous avez tenus lors de l’audition de la commission publique des finances au Sénat, le trois juillet dernier, vis-à-vis du travail des enseignants de petite section d’école maternelle, dont la fonction serait essentiellement de « faire faire des siestes à des enfants ou leur changer les couches ».
Cette réflexion prouve votre ignorance totale de l’école maternelle, des enfants qui la fréquentent et du personnel qui y travaille. Elle n’a pour but que d’amuser la galerie sur le dos d’une institution publique (et de son personnel) dont votre souci essentiel est de convaincre l’élu et l’électeur qu’elle doit disparaître car trop coûteuse.
Comme pour les nouveaux programmes et le reste des réformes que vous avez jusque là fait passer, vous n’argumentez pas, mais vous contentez de petites phrases, dignes du Café du Commerce, qui ont - hélas- beaucoup plus d’impact que les argumentations étayées.

J’entends d’ici mes collègues de petite section justifier de leur réel travail (qui n’a, entre nous, jamais consisté à changer les couches puisque la condition d’accueil en maternelle est la « propreté »…) avec vingt-cinq à trente enfants par classe. Mais est-ce utile ? Vous la connaissez, la qualité de notre école maternelle… mais vous n’avez plus les moyens de l’entretenir : il est là, le fond du problème !
« Quand on veut se débarrasser de son chien, on dit qu’il a la rage !» N’est-ce pas votre maxime concernant l’école maternelle ?

Et puis, pour évoquer cet odieux parallèle hiérarchique que vous osez faire entre l’enseignante de petite section et celle de CM2, sachez qu’après trente ans d’enseignement en maternelle, j’ai intégré l’an dernier… un CM2, ravie que la profession m’offre cette possibilité de « reconversion », tout comme des collègues l’ont effectuée en sens inverse avec le même bonheur. Je peux vous assurer que nous exerçons le même métier, parce que nous avons affaire à des enfants... qui n’ont pas les mêmes besoins certes, mais ont tous la même soif d'apprendre et la même jubilation face à chaque pas franchi !
Entre nous, à mes yeux : le plus difficile n’est pas l’enseignement en CM2 !
Encore faut-il reconnaître qu’enseigner n’est pas dispenser une série de connaissances, mais maîtriser un savoir-faire : c’est un métier, cela s’apprend… et pour cela je suis allée à l’école normale, mes collègues à l’IUFM… mais -bon sang mais c’est bien sûr !- cela ne sert plus à rien puisqu’il suffit d’avoir bac + 5 pour enseigner !

Monsieur le Ministre, je suis triste et très en colère d’assister au dénigrement par les moyens les plus vils de cette institution qu’on nous enviait de par le monde : cette école maternelle qui permettait aux enfants d’être accueillis dès deux ans gratuitement, partout sur le territoire français, quelles que soient les conditions socio-professionnelles des parents, et qui plus est dispensait éducation et enseignement de qualité.
Du dénigrement au désengagement, il n’y a qu’un pas…
de la maternelle à l’élémentaire : ce sera le pas suivant ?

Veuillez croire, Monsieur le Ministre, en mon dévouement pour l'école de la République.
Et le pire c'est que ça marche car, comme par miracle, on reparle aussi des sondages parce qu'ils redeviennent meilleurs !!!
Et dire que c'est cette civilisation que nous voulons instituer en Afghanistan…
Et que dire de notre président qui en pleine crise financière mondiale parle fièrement du sauvetage à grands moyens (l'armée !) du yacht de deux nantis français aux frais des contribuables ?

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