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Culture nippone, nature humaine

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les français sont considérés comme des lâches par la presse....

ancien habitant de Tokyo je me suis pas mal intéressé à ce qui se passe sur l'archipel et j'ai lu un article intéressant sur japanprobe.com qui disait que les français était la population étrangère la moins appréciée actuellement, qu'à cause de nos medias locaux qui cèdent à l’affolement plus de 90% des français étaient repartis en france...

Les américains ou les autres communautés n'ont pas initiés des départs anticipés, et peu sont finalement partis tout court du pays...ce qui nous donne pas une très très bonne réputation...

Je reçois les emails de l'ambassade de France au Japon, et je dois dire que les informations sont très contradictoires.... nombre de mes amis japonais me demandent ce que disent les medias étrangers car ils ne sont quasiment pas informés.... à la télévision, le court des programmes normaux continues, alors que l’opulence habituelle des magasins a totalement disparu pour faire place à des queues dignes de l'urss et des rayons totalement vides....

vous avez remarqué que les medias nous avait montré en grande pompes les équipes de secouristes français parti au Japon? où sont ils? pourquoi aucune caméra ne les suit?? un courriel d'aujourd'hui envoyé de l'ambassade nous raconte qu'ils sont allés avec l'ambassadeur livrer une dizaine de camions de vivres aux réfugiés... mais ils sont où l'équipe spécial "nucléaire" envoyé par la France? pourquoi ils y vont pas à Fukushima....?

je suis très sceptique également sur Tepco... pourquoi personne ne prend la main là dessus? l'armée? ou l'ONU? après tout c'est un problème qui dépasse les frontières du japon et il est clair aujourd'hui qu'ils ne sont pas capable de régler la situation....

voilà, que de questions mais qui resteront à mon avis sans réponses...
Merci pour cette chronique, intéressante, et, je crois, motivée par une juste colère, ou en tout cas par un véritable désir de comprendre et, si possible, d'y changer quelque chose.

Après, si je peux me permettre de faire ma petite enfant gâtée, j'aime bien aussi quand vous faites des analyes d'articles, de discours, de reportages, c'est savoureux :-b
Formidable article (comme d'hab avec Judith d'ailleurs)
Qui dissipe un malaise (la zenitude japonaise proverbiale)
Qui me réconcilie avec mes frères humains
Quoiqu'il en soi si le prix du marbre monte pas trop vite
Au cas où je meurs bientôt
Je ne sais s'il sera descent de montrer mon corps
Mais inscrivez

«Les citoyens ordinaires sont des êtres responsables et altruistes»
&
«Tu n’es pas si fort. Mais tu n’es pas si mauvais non plus»
Comme celle d'il y a quelques siècles, notre société d'aujourd'hui, remplie de comportements irrespectueux et violents, et de nostalgie de l'âge d'or "où il faisait bon vivre ensemble", est propice à des anthropologies "désespérées". Comment expliquer que la plupart des français aient un bon lit et un repas copieux, qu'il ne tiendrait qu'à eux de se comporter respectueusement les uns des autres, et que pourtant ils aient parfois ces comportement irrespectueux des autres et parfois très violents ? Comment expliquer cela, autrement que par une anthropologie "désespérée" ?

Mais cette notion d'anthropologie "désespérée", n'est-elle pas aussi, légèrement dangereuse par son ambigüité ? Car par quoi donc une anthropologie peut-elle être désespérée ? Est-ce par le fait que les hommes ne peuvent vivre heureux en société ? Ou est-ce par le fait que les hommes ne peuvent vivre heureux dans certaines sociétés, rendues conformes par certains idéologues, à certains système de valeurs ?

A la question anthropologique, de savoir quelles sont les conditions réelles du bonheur en société, il faut chercher à répondre par la vérité, même si cette vérité n'est pas conforme à tel ou tel système de valeurs en vogue. Et la réponse n'aura rien de désespérant, pourvu qu'elle consiste en un ensemble de conditions qu'il est possible de réaliser : car alors cela voudra dire que le bonheur en société est possible, c'est déjà pas mal, non ?

Par exemple, il est possible que des conditions réelles du bonheur en société, soient que les hommes qui vivent ensemble dans cette société, ne se sentent pas trop étrangers les uns des autres, ou qu'ils partagent un profond sentiment d'appartenir à un même peuple qu'ils aiment, ou qu'au sein de cette société, l'autorité soit correctement pensée et pratiquée, plutôt que taboue. Cela heurterait pourtant des systèmes de valeurs, qui disent qu'aucun homme n'est étranger à un autre homme, ou que l'humanité ne devrait pas être divisée en peuples, ou qu'il est interdit d'interdire. Mais si cela était simplement vrai, cela n'aurait rien de désespérant, car cela n'empêcherait pas qu'il soit possible pour les hommes d'être heureux en société.
Si, dans un pays pauvre les survivants rassemblent au milieu de la place du village 200 cadavres à même le sol, sans les couvrir, la photo est réalisable, et elle dit l'ampleur du désastre.

Si, dans un pays plus riche, des pompiers en uniforme emballent un cadavre puis le transportent vers une chambre froide, et même s'ils refont pareil 200 fois dans la journée ... y'a plus rien à photographier.

A côté de toute tentative d'analyse, en se penchant sur la culture du pays où l'on est mort (émission de vendredi dernier) ou sur celle du pays où l'on regarde les photos (chronique de Judith aujourd'hui), il ne faudrait pas passer à côté de cette évidence : les photographes veulent témoigner non pas de la mort de ce-pôv-monsieur-que-vous-voyez-là-oh-là-là, ( si y'avait que lui, on ne les y enverrait pas !) mais de la mort de milliers de gens. Mais ces milliers de gens, ils ne se sont pas bien organisés pour mourir bien rangés les uns à côté des autres tous au même endroit afin de faciliter la prise de vue... y'en a un ici, une autre là, alors on montre quoi ? Lequel ? Qui raconte quoi à lui tout seul ?


Qu'est-ce qui justifie la présence de photographes sur les lieux d'une catastrophe, si ce n'est le besoin / désir de témoigner du fait que des gens, nombreux, sont morts, dans une catastrophe ?
C'est cela, le nombre], que leurs images doivent nous raconter. donc ils doivent trouver quelque chose à nous montrer.
Et peut-être raconte-t-on mieux la mort de 5000 personnes au Japon en montrant un bâtiment détruit qu'en montrant un seul cercueil ou un seul cadavre, non ?
Des pompiers avec un cadavre, c'est une image d'accident de la circulation un lundi de Pâques, pas une image de séisme et de tsumani...
Et puisque même en cherchant , les photographes ne trouveraient pas un " charnier ", ils nous montrent ce qu'ils peuvent et qui nous raconte quand même l'histoire d'une énorme catastrophe.

Dans les pays riches on a les moyens de ne pas laisser ses morts traîner dehors, mais on ne dégage pas encore les décombres en un jour...
Eh ! Mouibienne lacronique !
Merci Judith pour cette chronique stimulante... je suis persuadé que cette question mérite d'être sacrément approfondie mais vous proposez quelques pistes : bon je vais me mettre je pense dès que j'ai le temps à Michéa (oui j'avoue pas encore lu malgré la précédente promo), c'est à dire dès que j'ai bouclé Eloge de la gentillesse d'E. Jaffelin que je viens de découvrir et que je recommande.
Le titre fait un peu peur mais ce livre propose aussi des pistes de réflexion pour penser cette "vertu mineure" qui irrigue la vie en société et pas seulement lors des grandes catastrophes.

Enfin je pense aussi en vous lisant à des lectures plus lointaines notamment deux très beaux livres d'E. Frömm, la Passion de détruire et Avoir ou être qui m'ont amené à quitter depuis longtemps une vision pessimiste de l'humanité sans pour autant verser dans un quelconque angélisme sur la "nature humaine". Frömm revient notamment lui aussi sur la prétendue paresse naturelle de l'être humain et son prétendu égoïsme, et il montre bien aussi l'aspect construit de ce qui semblerait être une sorte de vision neutre de l'homme, à "l'état de nature".

Enfin merci encore pour ces lumineuses remarques sur la façon dont les médias construisent la dignité, selon que l'on ait affaire à des nations extrêmement "développées" ou pas. Je me demandais d'où venait ma gêne à entendre parler de la pudeur et de la dignité des japonnais et je pense l'avoir comprise à vous lire. On ne prête ces sentiments raffinés qu'aux "riches"... pour ma part il y a bien longtemps, ceci dit, que je me coupe de toutes ces images ; sans télé et et autres magazines d'infos plein de photos chocs on voit décidément mieux.

Voilà je pense un article digne du meilleur d'@si, ce qui nous change un peu après l'émission vasouillante de la semaine dernière.
Et sinon, serait-ce trop demander à l'auguste auteure de cette chronique, de nous dire pourquoi Michéa ne sera pas sur @SI ?
c'est salutaire de découvrir ce matin cet article . Il est tant d'entraver tout ces regards qui nous souillent!!merci
Oh. J'ai cru un instant qu'@si était allé chercher ethnologue spécialiste du Japon. Bon.

Un mot sur cette étrange acceptation du terme "anthropologie" dans le sens "vision collective de l'humanité". Un peu comme on parle généralement de "une philosophie" au sens populaire ("ah ma philosophie c'est de...", "ah t'es vachement philosophe ce matin"), sans que ça n'ait grand chose à voir avec la philosophie au sens de dscipline de recherche ("la philosophie de Kant", "chercheur en philosophie"), cette "anthropologie"-là n'a pas grand chose à voir avec l'anthropologie comme discipline scientifique. Au contraire, en tant que croyance localement partagée portant sur l'humanité en général, cette "anthropologie" constitue en elle-même un objet d'étude pour l'anthropologie culturelle scientifique.

La distinction entre ces deux utilisations du terme est importante parce que, comme science humaine, l'anthropologie culturelle tend plutôt à démontrer que cette "anthropologie"-là est complètement fausse. L'homme super-individualiste, la monade libérale, est un fantasme partagé par la droite (qui la glorifie) et la gauche (qui la dénonce). La réalité scientifiquement observable est que, d'une part, chaque individu s'inscrit dans un réseau étendu de solidarité et d'obligations mutuelles, et ne se vit jamais comme seule fin en lui-même. L'individu le plus néolibéral est dans un système d'échanges "altruistes" avec son noyau familial, bien sûr, mais aussi avec son réseau social plus élargi, et, dans diverses circonstances, avec des réseaux d'inconnus. D'autre part, l'implacable loi du don (et du contre-don) qui fonde tant d'aspects de nos comportements socioculturels, est en opposition complète avec l'idéologie de l'égocentrisme qui est prétendue définir notre culture et déterminer nos perceptions de nous-mêmes et des autres.

Bref, cette "anthropologie" dans le sens où Michéa emploie le terme n'est qu'une idéologie abstraite bien que dominante. La réalité anthropologique (au sens d'une discipline de recherche et de ses résultats) en est très éloignée. Les deux notions pointent sans doute sur deux choses différentes -et on peut espérer que Michéa en est conscient- mais la confusion serait un peu dangereuse : elle donnerait une assise pseudo-scientifique à cette fausse vision de l'homme occidental comme factuellement égocentrique, ou alors décrédibiliserait la recherche anthropologique en lui imputant une lecture aussi naïve des relations humaines dans notre société.
Wow... Judith, merci de ce post qui me fait un bien fou!
Je trouve qu'il est très difficile de partager cela en grand nombre, alors que la discussion de personne à personne rend la chose plus facile.
Vous tentez la chose et de bien belle manière.
Cela va certainement vous amener un flot de contrecoups mais vous lancez le débat: yeeehaaaa!
Je crois, observe et ressens dans mon vécu ce que vous exposez ici! Et Cultive Mon Jardin a bien raison de préciser que quand on observe les enfants on le constate aussi... On se leurre sur la nature humaine... Re-musclons notre empathie, elle est bien là et cause bien des maux quand on ne l'écoute pas...
MERCI, Judith!!!
:-) :-) :-)
« Le nouvel ordre humain que les élites libérales sont désormais déterminées à imposer à l’échelle de la planète exige (…) que les hommes cessent précisément de se «sentir hommes» et se résignent enfin à devenir de pauvres monades égoïstes »

Peu au fait du jargon philosophique, j’avais lu « pauvres nomades ». Et ça m’allait fort bien, tant le nomadisme est une qualité requise, non, imposée, pour que les élites libérales engrangent encore plus de profits, un engrangement qui tient surtout de la boulimie. Nomadisme quand on délocalise votre entreprise et qu’on vous invite à la suivre dans le Pétaoutchnokistan où elle est installée. Nomadisme quand vous ne pouvez vous loger qu’à dache de votre travail (Libé de cejour, pp 30-31). Nomadisme quand vous êtes prof et qu'on vous nomme sur trois établissements de façon que vous passez plus de temps sur les routes que devant vos élèves (et sans IK). Vous avez emprunté pour faire partie de la France des propriétaires dont rêvait l’inventeur en talonnettes des subprimes à la française et votre maison est invendable car toute la région est coulée par le chomdu ? – Bah on s’en fout, hein Bernard ? – oui François.
Le fantasme de domination de la nature est d' abord un fantasme philosophique et théologique qui préexiste à l' économie libérale.L' économie libérale n' a pas inventé l' Empire romain et la théologie catholique du Moyen-Age.Les jeux du cirque ont détruit une grande partie de la faune méditerranéenne.
« et l’on devine bien que se joue là, au fond, l’idée que l’humanité n’est pas «une», mais deux : les forts et les faibles »

La façon dont cette idée est réalisée en images comme le démontre Judith, j’en ai brutalement pris conscience il y a quelques années, en feuilletant un Paris-Match de 1952, une époque où plus encore que maintenant « le choc des photos » était leur premier levier de vente. Un naufrage avait eu lieu au large de la Bretagne, et les photographes s’étaient abattus sur ce coin à bouse comme une réplique de la catastrophe, mitraillant les familles des péris en mer. Une mère est prise de dos à rentrer dans sa masure : elle a eu le réflexe de protéger son visage, pas celui de prendre son balai pour chasser les voyeurs (mais aurait-elle osé s’en prendre à des messieurs de la ville). Pas son jeune fils, qui est shooté pleine face et pleine page. Il pleure, il sanglote, et comme souvent dans ces cas-là il devient laid, limite grotesque.

Il faut dire qu’à l’époque, surtout si comme ces messieurs à flash on appartenait au monde exquis de la marquise de Grand Air, la Bretagne (où je vis) étaient encore considérée comme un pittoresque trou du cul du Diable : alcoolisme, pauvreté, bigoterie et superstition. Notre Haïti, quoi.
Michéa (encore, oui)

Haaaaaaaaa ! :o)

mais il ne viendra pas Dans le texte

Hooooooooo... :o(

Chronique essentielle, Judith. À force de vivre sous le bâton juridique et la carotte marchande, on finit par y croire dur comme fer que l'homme est un loup pour l'homme - ce qui n'est pas très sympa ni pour l'homme, ni pour les loups, d'ailleurs.
Quelque part dans ce dossier, si je me souviens bien, il y a des tentatives d'explication sur la manière dont cette même empathie fondamentale peut mener aussi (parce que c'est pas le monde des bisounours non plus, évidemment) à des comportements violents - phénomènes de décompensation (comme le phénomène de bouc émissaire, même chez les grands singes), influences de l'histoire personnelle individuelle et de l'environnement.

Réfléchir aux moyens de mettre en œuvre une politique qui valoriserait ces vertus positives, plutôt que d'entériner cette anthropologie négative soit en cherchant toujours plus à la régimenter davantage (ce qui ne fait qu'en accentuer toujours plus les effets), soit d'en libérer les effets malsains à force de lutter à se "libérer" de ces vertus mêmes (alors vues comme d'horribles poids moralistes), voilà qui est vraiment révolutionnaire !
J'espère que les prochains commentaires relèveront un peu le niveau de (certains des) précédents...

Apparemment, il existe encore des humains qui ne savent pas qu'ils sont des mammifères, de même que nos cousins les singes... et qui observent assez peu le règne animal pour être imbu de leur propre degré élevé de sophistication ( - ce dont témoigne d'ailleurs la finesse de leur analyse -).

Bref.

Pour ma part, je trouve le texte de Judith tout à fait pertinent et intéressant - moi qui ne suis pas une "fan" systématique de ce qu'elle écrit, pourtant...
Se confirme chez notre chroniqueuse l'existence d'une prétention intellectuelle aussi démesurée que sa qualification est des plus bornées. Nous voici ainsi aujourd'hui affligés - après un survol médiatico-philo-anthropologique des plus irréfléchis - de la seule sagesse : étriquée (: ni si fort, ni si mauvais) que permet l'"anthropologie" grand simiesque (: "car nous sommes de grands singes") en laquelle notre chroniqueuse confine l'humanité. Darwin n'a pas écrit L'évolutiondes espèces pour aboutir à une telle involution "unifiée" de l'humanité.
Se confirme chez notre chroniqueuse l'existence d'une prétention intellectuelle aussi démesurée que sa qualification est des plus bornées.

Sympa, comme commentaire. Et vachement utile, en plus. Heureusement que vous êtes là pour relever le niveau, à grands coups de citations, et de ronflantes explications de textes. Sinon, on mourrait tous complètement idiots...

M. Rital, la charité qui se fout de l'hôpital...
(et ça rime, en plus)
Peut-être pas "sympa" mon commentaire, mais justifié. Certes aurait-il fallu pour l'apercevoir en poursuivre la lecture au delà de la première phrase. Peut-être y consentirez-vous quelque jour. Quoi qu'il en soit, vous pouvez compter sur moi pour continuer à m'opposer à l'entreprise de bousillage de la pensée à laquelle vous apportez un soutien qui déshonorerait, s'il se pouvait, le pseudonyme que vous avez adopté: sans le mériter.
Agressif, hein, M. Rital ?
Sans doute ai-je fait mouche, alors...

Cela dit, si "l'entreprise de bousillage de la pensée", c'est Judith, il n'y a pas grand mal.
Plutôt que venir nous assener vos certitudes philosophico-péremptoires, vous devriez exercer vos talents contre des gens qui le méritent.

Quant à Gavroche, il vous salue bien.
"Dans mon pays on remercie" : ce qui signifie "aussi" qu'on sait y prendre comme y donner congé. Ce qu'en l'occurrence je fais avec vous, mais sans pouvoir hélas vous rendre votre salut: car, quant à moi, je n'accorde le mien qu'à bon entendeur.
Et sinon, un vrai commentaire à faire ?
Non ?
Non.
Une chronique qui, comme la dernière, donne l'impression que la pensée de Judith amorce un virage.
Passionnant, comme la dernière fois.
Occupé à répliquer à un autre commentaire, j'ai bien failli laisser le vôtre sans réponse. Mais aussi bien, dois-je le faire ? Ne répondez-vous pas vous-même à une question dont vous n'avez pas pris le temps de vous demander si elle se posait. Ce qui n'est pas sans m'étonner car le peu que j'ai lu de vous jusqu'ici m'a semblé pertinemment fondé sur une formation juridique de qualité: pour autant que je puisse en juger. Mais évidemment vous êtes ici en dehors de votre domaine de compétence et vous en oubliez jusqu'à l'élémentaire prudence d'instruire une question avant d'en formuler le libellé. Ce qui illustre parfaitement ce à quoi je m'en prends: à savoir l'outrecuidance de se prononcer sur ce que l'on n'a pas pris la peine d'étudier. Pour ma part il n'est aucune des interventions que j'ai faites qui ne soit conditionnée de longue main: le plus souvent par plusieurs décennies d'études dans un domaine aussi "vaste" que précis. Pour ne vous donner qu'un exemple, j'ai découvert avec passion l'anthropologie en classe de terminale grâce à mon professeur de philosophie et à la lecture de Sartre, Critique de la raison dialectique et de Lévi-Strauss, Les structures élémentaires de la parenté qu'il nous avait permis. J'ai par la suite suivi le débat entre eux (cf. La pensée sauvage) et enseigné plusieurs années durant la philosophie à partir des entretiens de Charbonnier avec Lévi-Strauss. Je passe sur la suite, L'anthropologie structurale et les Mythologiques notamment, mais aussi toute l'appréciation critique de la visée anthropologique propre à la philosophie. Cela devrait suffire à vous faire sentir combien j'ai pu être consterné par ce que j'ai lu ce matin sous la plume de notre chroniqueuse touchant ce qu'elle appelle "l'anthropologie unifiée": sur quelle étude - sérieuse j'entends - je vous le demande. Je considère de mon devoir de m'opposer avec la dernière énergie à ce que j'appelle en pesant le terme un tel type de bousillage. Je ne lui en attribue pas pour autant l'exclusivité, et encore moins l'initiative: l'essayisme mondain l'avait depuis longtemps précédée, et ce qu'on appelle, par antiphrase "la nouvelle philosophie" n'a fait qu'en empirer le méfait. Mais sur un site dont le promoteur s'est donné comme saine devise de fonder sur enquête ce qu'il est médiatiquement juste de communiquer, et m'adressant à une juriste, il me paraît bon de ne pas laisser la contagion s'y propager.
Vous toisez la chronique et la chroniqueuse d'un peu haut, faites attention en vous penchant.
Je ne comprends pas si c'est le vocabulaire qui vous dérange, l'utilisation du mot anthropologie?Ou l'inspiration générale de l'article?

Si c'est le mot, les philosophes ne s'en font pas pour si peu et adorent tout redéfinir pour qu'on sache bien de quoi ils parlent et ce qu'ils entendent par tel ou tel mot précisément, ça les rend un rien ardus à déchiffrer. Donc pas de soucis , on a le droit de se servir des mêmes mots qu'eux, partout ailleurs que dans leurs livres. Ou alors elle aurait pu dire cannibalogie?

Si c'est la façon de remettre chaque chose à sa place, sur l'étagère de la culture ou dans le placard de la nature, dans la maison humaine, qui vous outre. Si vous vouliez visiter le grenier, la cave, les combles et voir l'araignée, au plafond, allez voir là-bas, dans un autre commentaire si j'y suis.
C'est le ton qui est exécrable, si vous me le permettez, juste le ton.
Il est tout à fait possible de faire preuve ici d'esprit critique sans le faire de manière méprisante.
Il est par ailleurs plus constructif de nouer une invitation au dialogue que de passer par l'invective.
Et c'est surtout que pour l'instant, on sait toujours pas vraiment pourquoi la chronique est censée être si débile.
"Et c'est surtout que pour l'instant, on sait toujours pas vraiment pourquoi la chronique est censée être si débile.": Djac

Parce qu'il y a du Michéa dedans ?

Ok, je sors, ok... cinq minutes

:) yG
Je crois que c'est parce que j'ose parler d'anthropologie (et unifiée, surtout, ce qui est une hérésie) alors que ce n'est pas mon domaine de compétence universitaire. C'est vrai, ce n'est pas mon domaine de compétence. Mes diplômes sont d'une autre discipline. Mais d'ailleurs, ce n'est pas sur mes diplômes et mes compétences universitaires que je m'appuie quand je prétends tenter de penser les choses que je vois autour de moi. C'est juste sur ma position de citoyenne vigilante, capable de lire (et de comprendre ce qu'elle lit, je crois). Bien sûr, nous sommes sans doute très en dessous des exigences académiques disciplinaires. Mais au fond, je m'en fous : je ne prétends pas ici faire cours (j'ai d'autres lieux pour ça). Ici je fais passerelle : je mets en circulation des humeurs, et les méditations qu'elles m'inspirent, nourries par mes lectures du moment. C'est un lieu de partage, pas de magistère.
Faut avouer : on peut tout autant faire passerelle de manière pertinente, appuyé sur du solide, assortie d'une réflexion intéressante, que faire passerelle de manière creuse.
Je ne crois pas que, ni faire un magistère, ni faire passerelle immuniserait l'un comme l'autre de commettre un propos creux. Et en effet, il est tout à fait possible d'aborder un domaine dans lequel on ne s'y connait pas suffisamment, et, en s'avançant un peu trop, d'en dire des sottises - la vulgarisation ratée, ça existe (si, si, c'est déjà arrivé, même sur @si, j'ai des preuves... Bref.).

Ce qui fait que bon, stricto sensu, il est toujours possible de vous reprocher la médiocrité d'une chronique même en prenant compte que ce n'est pas un magistère - mais, encore faut-il s'en expliquer.
D'autant que dans le cas de cette chronique-ci, elle est appuyé sur la recension de textes qui ne sont pas de vous, mais de gens qui, eux, font des magistères en leur domaine... Donc, bon.
Reste à voir que cette acceptation bizarre du terme d'anthropologie, si Judith Bernard n'en a pas la totale responsabilité, est entérinée par cette "vulgarisation", et du coup reprise avec allégresse par les participants de ce forum. L'utilisation ambigüe de "sous-culture" dans un sens péjoratif ("sous" une autre selon un axe de qualité), lors d'une ancienne émission, avait aussi porté à ce genre de confusion. Je pense qu'@si devrait faire attention à sa terminologie, même lorsqu'elle est reprise de ailleurs. Ce n'est pas sans conséquences.

L'anthropologie culturelle est un outil scientifique précieux, sous-évalué et sous-exploité. C'est un travail de recherche descriptif, objectivisant, qui n'a pas grand chose à voir avec les spéculations idéologiques de "une anthropologie unifiée" (?) ou "une anthropologie désespérée" (?). Il ne s'agit pas d'un travail créatif littéraire, ou d'une doctrine. Remplacez le terme par "sociologie" ou "psychologie", vous noterez à quel point ces formules auraient peu de sens pour un sociologue ou un psychologue. Elles ont peu de sens pour un anthropologue faisant de l'anthropologie, et se demandant du coup ce qu'il fait, si le mot peut être articulé à de telles phrases...

Au-delà du choix des mots, il y a le problème de la légitimité d'une discipline, et plus important, d'une démarche scientifique précise (anthropologie comme "sociologie qualitative" ou "psychologie sociale") dont les apports sont d'autant plus faciles à écarter des débats publics s'ils sont oblitérés par une appellation pointant sur tout autre chose.
Chère Madame Bernard,
Comme me le fait découvrir Poisson je me fais une assez haute idée du site auquel nous sommes abonnés. C'est pourquoi, contrairement à vous (dont je n'irai pas jusqu'à reprendre le verbe châtié que vous employez) je ne me moque pas de ce que vous y publiez. Et quand, "des exigences" non pas "académiques disciplinaires", mais anthropologiques élémentaires plutôt, ne sont pas observées dans ce que vous écrivez, je me fais devoir désormais de ne pas le laisser passer*. Quant à vos avocats, je remarque qu'aucun ne m'oppose que, justement, de rhétoriques "arguments d'avocats". Ce qui nous reconduit à l'originelle dispute surgie avec la naissance de la philosophie entre celle-ci et la sophistique qui alors régnait dans l'Athènes démocratique.

*Vous pourrez vérifier que j'ai pris quelques années avant de me résoudre à devoir le faire.
Cher Monsieur Rital,

avec votre préférence, toute platonicienne, pour la dictature de l'expertise, celle qui vous pousse à conseiller aux intervenants de se taire plutôt que de produire avec eux (et dans un soucis pédagogique puisque vous êtes si savant) un débat constructif, argumenté et contradictoire, vous appartenez effectivement à la tradition philosophique.

Mais vous appartenez à la tradition philosophique agonisante, celle qui déteste la rhétorique, celle qui vient par conséquent après la démocratie, après Périclès, après Hippocrate et Protagoras d'Abdère.

Bref, vous n'appartenez pas, il nous faut bien le constater, à l'âge d'or d'Athènes.
La "démocratie athénienne", en plus d'être fondée sur l'esclavage, ayant condamné à mort Socrate, je me flatterais de ne pas lui appartenir, comme je me flatte de n'appartenir (le verbe que vous employez est des plus révélateurs*) à aucune communauté particulière: "tutt'il mondo è paese", "le monde entier est mon pays", et seulement lui, telle est ma devise de "ritalien" (dont l'origine est la "Grande Grèce": celle présocratique de Parménide notamment, pour ne pas évoquer Pythagore). Quant à la rhétorique, Platon eut le projet de la rendre philosophique, et, me semble-t-il, n'y a pas trop mal réussi. Je vous souhaite donc de comprendre que, sans ce que vous lui reprochez sous le terme d'"expertise", il n'y a que faux débat: soit ce que vous appelez "pédagogie", forme élémentaire - infantilisante - de la démagogie.


*Mais l'est plus encore votre référence à l'âge d'or. Même si: "âge du veau d'or" aurait été mieux encore.
Oui, c'est bien ce que je pensais, vous avez grand besoin d'une bonne "deplatonisation" !
Votre dernière remarque sur la pédagogie, la démagogie et l'expertise montre bien que vous négligez totalement les vertus heuristiques de la discussion ou du débat.

Par ailleurs, citoyen du monde, n'appartenant a aucune communauté, permettez moi de rire : il y a quand même quelqu'un qui vous appris a lire et a écrire...et dans une langue particulière : celle la ou celle ci mais pas une autre....

Bonne journée a vous

J.
Quant à vous, aucune "déplatonisation" ne s'impose: et pour cause. On ne saurait pratiquer la purification idéologique et avoir la moindre conscience philosophique.
Par ailleurs, au bonheur de continuer à vous faire rire*, si j'ai appris à lire et à écrire, personne ne me l'a enseigné: la pratique autodidactique** y a suffi. Et quant au français pour qui ma reconnaissance est infinie, il n'est pas une langue originelle ou particulière mais secondaire, plurinationale dès sa formation: on y accède ainsi par elle à plusieurs autres plus anciennes qu'elle. Elle vous forme de cette façon à être non pas "citoyen", ce qui est encore un privilège, mais un simple séjournant de passage au monde.

*Le paradis est de faire rire autrui selon le dicton d'un peuple dont je vous laisse deviner le nom.

** Il s'agit de ce que Merleau-Ponty appelait: "la spontanéité enseignante". Spontanéité signifie pour la philosophie liberté au sens fort du terme: liberté productrice, sinon créatrice, et non simple libre-arbitre. Autant que vous le sachiez avant de vous apprêter à l'épurer.
Pétez un coup, vous verrez ça fait du bien.
Madame la juriste (si, du moins, personne n' a emprunté votre pseudonyme),
Vous ne m'entraînerez pas dans ce langage-là. Votre "commentaire" me fait penser à ce que nota le journaliste Fiévée à la vue d'Hébert : "Le Père Duchesne parut plus propre que le style de son journal". Je préfère, en effet, quant à moi, faire l'hypothèse que vous nous démontrerez de nouveau bientôt que vous valez bien mieux que ne pourrait le donner à penser votre triste écart de langage d'hier.
Germain (vous permettez que je vous appelle Germain ?), je vous dois des excuses. A mesure que je découvre l'étendue de votre savoir, je prends conscience du mien ; si ridicule en comparaison. Vous avez manifestement une immense culture philosophique, historique, anthropologique, ....Que sais-je encore !!

Un petit vermisseau tel que moi ! Avoir l'impudence de vous questionner et de rire à votre propos !!
Quel manque cruel de lucidité de ma part ! Par conséquent, je suis infiniment reconnaissant pour la magnanimité dont vous avez su faire preuve à mon égard, Ô Danube de la pensée !

Moi qui voyait en vous un petit être frustré, hargneux, critiquant tout azimut pour mieux se rassurer quant à sa propre valeur, je dois vous réitérer mes plus plates excuses. Et maintenant que les choses sont claires, j'aimerais me racheter et progresser enfin grace à vous, Ô phare stroboscopique de l'humanité et boule à facettes divine !

Pourriez vous m'expliquer ce que vous entendez par le fait de n'appartenir à aucune communauté particulière ?
Seriez-vous hors de toute catégorisation possible ?
Un être ineffable sans visage et sans nom ?
;-))

M'enfin, c'est ... Dieu, tout simplement..
Vous comprendrez, chère Gavroche, que je doive laisser répondre à votre appel Celui que vous invoquez.
@ Julien D,
Merci de votre hommage, mais vous auriez dû m'épargner votre réductrice familiarité à mon prénom. Quant à votre question, permettez-moi de vous répondre par une autre: "Est-il si difficile d'apercevoir la dépendance inhérente à la notion d'appartenance ?".
Cela précisé pour n'avoir plus à revenir sur nos différences.
Louange à vous, Danube de la pensée ! Grand Rital parmi les Rital !
Votre éclat intergalactique n'a d'égal que la profondeur de votre discours ou l'hypertrophie de votre encéphale !

"Est-il si difficile d'apercevoir la dépendance inhérente à la notion d'appartenance ?"

Je réponds à mon tour par non pas une, non pas une et demi, mais deux questions :

"Pensez vous qu'il soit possible d'éliminer la notion de dépendance inhérente à la notion d'appartenance ?"

soit

"Se libérer, est-ce briser des chaines qui nous entravent ?"
Je vous renvoie à la dernière phrase de ma précédente réponse. Non sans attirer votre attention sur le danger que vous faites courir, vous-même et d'autres, certes avec les meilleures intentions du monde, à la chroniqueuse dont vous prenez si mal la défense. Car, comme on juge d'un arbre à ses fruits, le risque est grand qu'on l'apprécie à la qualité des soutiens dont, avec vous, elle "bénéficie".
Je ne sais pas si nous en prenons mal la défense.
Ce qui est certain c'est que vous versez votre bile sur à peu près tout le monde ici sans apporter quoique ce soit de substantiel.
Vous avez probablement écrit sur ce forum plus d'une dizaine de billets sans rien avoir écrit d'intéressant, justifiant ainsi votre premier commentaire assassin.
Ce qui fait de vous, soit un fieffé prétentieux, soit un menteur, piochant au hasard des mots savants et des notions complexes dans votre dictionnaire des synonymes et les agrégeant pour leur donner la forme que l'on sait, soit un négligent doublé d'un paresseux.

Vous vous payez le luxe de donner à tous des leçons d'anthropologie, de philosophie et autres sciences humaines, sans donner à voir le commencement d'une bribe de réflexion, ou de connaissance. Il ne suffit pas de se répandre en formules du type "j'ai lu pendant des décennies" pour être pertinent. En fait, de pertinent, vous n'avez encore rien dit.

Vous n'êtes donc, à ce stade, qu'un grotesque bouffon.

Il est temps pour vous de mouiller votre chemise, et de participer au débat. Au fond, du débat.
Dans le cas contraire gardez pour vous vos leçons de politesse, et commencez par vous les appliquer : le langage le plus châtié n'a jamais fait l'élégance, vous en êtes la preuve vivante.
Ô grande est la colère du Germain - Danube de la pensée - Rital !

Celui-ci, aveuglé par la fumée de sa suffisance, renvoie les intervenants de ce forum à sa dernière phrase :

"Cela précisé pour n'avoir plus à revenir sur nos différences."

Germain Rital énonce, vocalise, se gargarise, fait cours, gesticule, déclame...
...mais il ne discute pas !

Mais que fait-il, ce puissant cerveau auto-suffisant, sur un forum de discussion ?
@ DanetteOchoc et JulienD,
Merci de si rapidement justifier ce que je viens de vous opposer. En vous laissant la responsabilité de trollement squatter les forums que vous investissez. Les lecteurs sont à même de juger de la fausseté de vos allégations en se reportant à l'ensemble de mes commentaires: lesquels ne sont vraiment pas si nombreux en comparaison des vôtres.

P.-S. Cela vaut également pour qui a déjà sur le site démontré, à un moindre degré toutefois, être "animé" de la même ré-pulsion que vous à penser. Depuis Socrate aucun de ceux qui, à l'inverse, s'essaient à penser n'ignore jusqu'où cela peut mener, mais y trouve l'occasion de s'y renforcer. Merci donc de me l'offrir.
Cela vaut également pour qui a déjà sur le site démontré, à un moindre degré toutefois, être "animé" de la même ré-pulsion que vous à penser. Depuis Socrate aucun de ceux qui, à l'inverse, s'essaient à penser n'ignore jusqu'où cela peut mener, mais y trouve l'occasion de s'y renforcer. Merci donc de me l'offrir.

Bon, extraction et traduction du charabia ritalien. Nous aurions une répulsion à "penser". Répulsion qui, implicitement, ne vous concerne pas, tel "Socrate" (pauvre Socrate, avoir un admirateur comme Germain Rital, c'est à vous dégouter de la maïeutique...).

Cependant, si nous examinons des faits et non pas des allégations, c'est bien vous qui refusez la discussion. Peut être de peur de "jusqu'où cela peut mener". Il y avait en effet une véritable discussion possible derrière votre affirmation selon laquelle :

"Est-il si difficile d'apercevoir la dépendance inhérente à la notion d'appartenance ?"

Où j'entrevois un lien profond entre catégorisation et pouvoir.

Mais manifestement, vous ne souhaitez pas discuter.
Discuter ce serait peut être, pour vous, affronter un principe de réalité ?
Et comprendre ce que vous êtes. N'est ce pas là ce qui vous fait peur ?
L'agressivité relève de l'imaginaire (auquel appartient ce que vous appelez réalité) alors que le symbolique et le réel relèvent, eux, de la pensée. Non seulement je conçois que vous ayez du mal à franchir le pas, mais également que ce petit viatique lacanien ne puisse vous y aider avant longtemps. C'est sur lui pourtant que je prends congé de vous: définitivement.
Vous êtes insignifiant,
tout le monde peut désormais le constater.
vous n'avez rien opposé du tout.
et toujours pas émis de critique de fond de l'article.
bref, vous n'êtes qu'une immense perte de temps.
Bon vent.
Le dernier mot de votre commentaire corrige implicitement votre écart de langage d'avant-hier. Il me sied de nous quitter sur cette rectification de votre inconscient.
Mon inconscient vous dit merde, il n'y avait rien à corriger.
Quand on manque comme vous de la plus élémentaire des politesses, à savoir argumenter une assertion qui autrement n'est que gratuite, on se la ferme.
Toute démonstration, même bancale, a davantage de valeur que vos affirmations péremptoires. Les bons professeurs transmettent cette rigueur intellectuelle à leurs élèves.

Mais peut-être devriez vous retourner à l'école.
Madame Bernard ayant reconnu elle-même que sa chronique n'était pas au niveau, votre grossière irritation dans sa défense, et votre obstination à ne pas lire ce que je ne saurais jamais dire assez vulgairement pour que vous le compreniez, ne sont pas un bon service que vous lui rendez. Vous êtes ainsi semblable à ces ami(e)s qui dispensent d'avoir des ennemi(e)s. Cela dit, comme chacun pourra l'observer, sans besoin de rivaliser avec vous en matière de licence dans l'expression. FIN DE RÉPARTIES.
Vous êtes un modèle de malhonnêteté.
Je me dispense d'avoir des ennemis ?
Vous ne lisez je pense pas suffisamment les fora pour pouvoir affirmer une chose pareille. Les désaccords ici furent, et seront, à n'en point douter, nombreux, et cela ne me pose aucun problème.
Il me semble simplement que la chicane n'a d'intérêt que lorsqu'elle porte sur des questions de fond, argumentées de surcroît.
Le plus amusant est que vous persistiez dans votre posture accusatoire, sans donner le commencement d'une explication quant aux reproches que vous faites à Judith.
Comme si j'assassinais un papier de Dan relatif à une question juridique, en affirmant de façon cinglante que franchement, son travail ne vaut pas un clou, mais sans jamais en expliciter les raisons. La critique n'aurait, bien que je sois juriste, aucune valeur.

Ce que vos commentateurs attendent de vous, c'est de la matière, pas de la posture. C'est simple vous voyez...
Madame Bernard a reconnu que sa chronique n'était pas au niveau. Ce qui l'a retenu de tomber dans le caniveau de langage où sa "défenseure" a roulé. Puisse-t-elle s'en relever: durablement s'entend ! Il lui faudrait, pour cela, veiller à bien lire, ce qu' elle manque encore spectaculairement de faire dans son dernier commentaire: j'ai écrit, en effet, qu'elle ressemblait à ces ami(es) qui dispensent (en l'espèce Madame Bernard) d'avoir des ennemi(e)s - et non qu'elle se dispense elle-même d'en avoir. Cela dit, je prends note qu'elle évite dans ledit commentaire, d'utiliser un vocabulaire qu'on attend guère de la part d'une juriste. Je lui souhaite donc de confirmer cette amélioration et de la prolonger en direction d'une déontologie de l'expression qui ne manquerait pas de déboucher sur le respect des exigences de la pensée.
Vous êtes drôle, vous continuez :-)
Toujours pas d'argument !
Un vrai sketch.

En fait vous êtes très drôle, continuez donc à poster, vous lire est un régal.
Ainsi notre juriste varie: tel qui était il y a peu "une immense perte de temps" et à qui l'on conseillait de "se la fermer" (sic!) est devenu "drôle" et invité à "continuer à poster", le "lire étant un régal". La raison de cette variation est bien entendu que lire est le dernier de ses soucis. Il faut toutefois noter qu'elle a de nouveau tenu son vocabulaire hors du caniveau dans lequel il avait par deux fois versé. Puisse donc cette plus intéressante "variation" continuer de n' être pas soumise à régression !
@ Germain

Peut-être a-t-elle enfin trouvé la recette pour vous clouer le bec : vous demander de l'ouvrir encore !
De même que l'on ne soutient que ce qui menace de tomber, on n'attaque en meute que ce que singulièrement l'on craint: il est triste de s'autoriser du nom de Samuel pour s'y agréger. Encore un pseudonyme immérité!
Désolé Germain je tuerais ma mère pour faire une blague. Je ne voulais pas vous vexer.
Effectivement, Darwin n'a pas écrit "L'évolution des espèces". Peut-être évoquez-vous "L'origine des espèces", traduction raccourcie de
"On the Origin of Species by Means of Natural Selection, or the Preservation of Favoured Races in the Struggle for Life." (1859).
Vous devriez alors, par opposition, parler de la fin de l'humanité (et donc des anthropologues) !
Bien à vous.

(ceci est, malgré son positionnement, une réponse au premier "post" de Germain RITAL dans ce forum)
Merci cher Robert de votre "précision". J'ai en effet donné une traduction elle-même "évoluée" du titre de l'oeuvre de Darwin: car si on lit attentivement l'original, le terme d'évolution résume bien en français ce que Darwin explicite en anglais. Telle est la vertu elliptique de notre langue qu'elle permet de corriger selon l'esprit ce qui, à s'en tenir à la lettre, serait erroné: de le corriger et, qui plus est, de révéler ce qu'autrement l'on n'aurait pas décelé.
L'ouvrage de Darwin ne fut cependant jamais publié en langue française sous le nom de :
"L'évolution des espèces par le moyen de la sélection naturelle, ou la préservation des races favorisées dans la lutte pour la vie".
Une recherche rapide confirme ce fait.
Malgré le caractère pertinent du choix du mot "évolution" il s'agit là d'une erreur que vous n'auriez pardonné à aucun de vos interlocuteurs, préoccupé que vous êtes à affirmer vos talents et vos connaissances.
Je salue le caractère, cette fois mesuré, de votre commentaire et vous renvoie aux termes du mien: elliptiques, il est vrai.
Ouh la! Darwin corrigé (selon l'esprit, bien sûr) par Germain Rital ! Vite un prix Nobel !
Décevant second commentaire: de par son incompréhension de celui auquel il répond.
J'avais très bien compris que vous nous considériez, beaucoup d'autres et moi, comme incapables d'avoir décelé avant que vous nous le "révéliez" le sens profond de l'oeuvre de Charles Darwin. J'attends maintenant sans trop d'inquiétude vos révélations sur Epicure ou Saint-John Perse.

edit: J'oubliais Ludwig Wittgenstein
Sur Saint-John Perse, je ne vous promets rien !
Laisseriez-vous transparaître un soupçon de sens de l'humour ?
L'altruisme est rendu possible par ce que la catastrophe permet, à savoir, la remise à un même niveau, le plus bas, de toute la société. Ce que démontre ces réactions post-cataclysmiques, dans un premier temps tout au moins, c'est qu'on arrive à se serrer les coudes, quand nous n'avons plus que des coudes à notre disposition. Ceux qui ont pu fuir la catastrophe ou la voir venir de loin, tel un nuage radioactif, sont déjà loin. Leur capital, physique, national (ressortissant étranger), familial (à l’abri) et/ou financier, leur a permis de ne pas être solidaire. Ne reste que ceux qui n'ont d'autres choix que de partager ce qu'ils ont tous en commun pour survivre. Réinjectons du capital sur ce tas de ruine et nous verrons fondre comme neige au soleil ce qui les unissait hier encore.
Cynisme ou induction empirique ?
A vous de voir.

yG

ps: « La vie, la santé, l'amour sont précaires, pourquoi le travail échapperait-il à cette loi ? » nous disait doctement, il y a quelques temps, la patronne des patrons, Laurence Parisot.

La réponse était simple, parce que le travail se fait en société et que la société est là justement pour ne pas avoir à subir plus de précarité que l'existence n'en compte déjà. Une réponse déjà trop subtile, j'imagine, pour une membre du Medef pour qui la moindre règle, hormis celles protégeant son petit capital des mains avides qui rôdent autours, constitue un frein, un obstacle. Pour eux, la nature est le règne de la lutte de tous contre tous et la société doit être naturelle dans toute son horreur, soit un contre-sens total, on est société ou on est nature, pas les deux à la fois, on ne peut tirer profit des deux systèmes en même temps. Madame Parisot, il faut choisir ou assumer les Raskolnikov qui ne manqueront pas de venir sonner tôt ou tard à votre porte.

_______________
"s’il est ainsi toujours exact que l’homme n’est pas égoïste par nature, il est non moins exact que le dressage juridique et marchand de l’humanité crée, jour après jour, les contexte culturel idéal qui permettra à l’égoïsme de devenir la forme habituelle du comportement humain.(…) "

Il était où ce Michéa pendant le massacre du Rwanda, pour ne prendre qu'un exemple parmi des centaines de notre capacité extraordinaire à l'empathie.

Si l'homme n'est pas égoïste par nature, ce qui ne veut rien dire, la situation de nature renvoyant à l'individualité, alors que la notion d’égoïsme comme son pendant, la situation d'altruisme, ne pouvant prévaloir qu'en collectivité, en société, en culture donc, de grands singes ou d'humains, il ne peut prétendre être plus altruiste selon les mêmes modalités.

Si les lois, l'éthique sont si nécessaire, et ceci bien avant l'essor du capitalisme, ce n'est pas qu'il n'existe pas en nous la capacité de "bien" agir, mais qu'elle n'a rien de si systématique pour qu'on s'en remette aveuglement à nos penchants bêtement naturels pour assurer notre survie.

yG
Vous avez raison, les photos de cette chronique ne me plaisent pas... à cause du 2 poids 2 mesures...

J'ai toujours été contre le fait de montrer des monceaux de cadavres... apparemment on les voit pas côté US ou nippon... mais côté Haïti et Indonésie.
Il est vrai que les américains et japonais ont refusé de montrer leurs propres morts...


SEMIR
Il est justement question ces jours-ci du centenaire du Triangle Fire de New York, qui fit près de 150 victimes spectaculaires, puisque les victimes furent surtout des jeunes couturières, qu'une partie d'entre elles a trouvé la mort en sautant par les fenêtres ET que c'est une des 1ères catastrophes industrielles couvertes par des photographes aux Etats-Unis. On dit que 'elle a débouché sur de grandes avancées en matière de législation sur la sécurité au travail. Un peu le contraire de la shock doctrine, quoi.
Cet article montre les journaux de l'époque avec leurs photos, on peut zoomer sur plusieurs unes:
"Triangle Fire, a Frontier in Photojournalism":
http://cityroom.blogs.nytimes.com/2011/03/23/triangle-fire-a-frontier-in-photojournalism/?scp=1&sq=triangle%20fire&st=cse

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