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Connivence éditeurs de jeux vidéo / journalistes : débat sur une chronique satirique

Des éditeurs de jeu aux accents de mafieux, des journalistes corrompus, et un rédacteur en chef vendu à l'industrie: Usul, le chroniqueur du site Jeuxvideo.com, s'est amusé, dans sa dernière vidéo, à pasticher le documentaire de Pierre Carles, "Pas vu, pas pris", pour dénoncer le manque d'indépendance de la presse de jeux vidéo. Il égratigne au passage l'un des concurrents de Jeuxvideo.com, Julien Chieze, co-fondateur de Gameblog. Une chronique grinçante qui n'a pas vraiment plu au directeur général de Jeuxvideo.com qui s'en est expliqué sur son blog.

Derniers commentaires

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Les sites/journalistes se retrouvent régulièrement blacklistés par les éditeurs pour différentes raisons.
Par exemple :
- Pour de mauvais commentaire concernant le jeu Duke Nukem Forever : http://www.nofrag.com/2011/jun/15/38052/
- Pour avoir simplement publié une date de sortie et le nom du jeu Call of Duty Black Ops 2 et refusé de retirer l'info/article à la demande de l'éditeur : http://www.gameblog.fr/news/27499-activision-blackliste-gameblog

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La réaction de la direction de jv.com montre les limites d'un principe que beaucoup considèrent inappliquable.
Celui de donner la paroles à ses contradicteurs, voir tendre le flanc au glaive.
Dns l'histoire on en a connu un très célébre, pour lequel par amour et fidélité on a construit des églises, des monastères et des cathédrales.
Et ce genre de personnage, on en croise pas souvent.

J'aurai trouvé beaucoup plus classe de ne pas censurer et de ne pas réagir.
Je pense que c'est même déjà trop tard grâce à l'effet Streisand, qui montre clairement à quel point internet est une chose vivante et incontrôlable, à l'image de l'homme.
Pour le pire et parfois pour le meilleur.
Mine de rien c'est une sacré révolution cette liberté de parole.

À ceux à qui elle fait peur de chercher vainement à la museler.
Et quid d'Assange ? Toujours dans son ambassade ?
Bon, le principal est que l'on parle de JeuxVidiots.com. Le rédac'chef n'est tout de même pas assez stupide pour faire la promo du sketch malgré lui en le cautionnant par ses critiques. Si ?
Vous avez qu'a embaucher Usul sur ASI !
Ivan Gaudé, de Canard PC avait signalé cette histoire sur Twitter ce matin. Je me disais bien qu'@si allait sortir un papier sur le sujet. D'ailleurs, la position particulière de CPC est vite venue dans les commentaires du blog du chef de JV.com : http://www.jevisdeshauts.com/2013/04/lindependance-est-collective-ou-elle-nest-pas/#comment-50

Sinon, Usul et ses compagnons sur un site indépendant -éventuellement payant? Je ne dirais pas non!
Une bonne analyse de pourquoi il est bien triste que l'on se contente d'un pastiche d'un film de Pierre Carles.
La liberté de parole a l'air de régner dans le monde du jeu vidéo.
Une vidéo de quelques minutes humoristiques qui fait du foin en "haut lieu" qui dérange jusqu'à amener une modification, démontre qu'Usul a tapé juste, sinon il n'y aurait pas eu de réaction.
Merci aussi à Guillaume d'avoir signalé dans le forum cette vidéo hier, vous ne l'aviez peut-être pas vu Sébastien.

"Ce qui intéresse les gens, c'est de savoir s'il y aura des échasses dans GTA 5"
:)
Une vidéo de quelques minutes humoristiques qui fait du foin en "haut lieu" qui dérange jusqu'à amener une modification, démontre qu'Usul a tapé juste, sinon il n'y aurait pas eu de réaction.

Un peu léger à mon avis, cette argumentation.
"Il n'y a que la vérité qui blesse" me semble en être le cliché sous-jacent:

XXXIII

Toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire.

Il y en a d'autres, en plus grand nombre, qui ne sont pas meilleures à entendre. Donc, il faut faire un choix des unes et des autres, ce qui suppose le discernement des anges, et de quels anges ! Une vérité qui exposerait son divulgateur ou son témoin à quelque disgrâce, évidemment, ne serait pas bonne à dire. La peau avant tout, chacun son métier, le Bourgeois n'est pas un martyr. Mais il n'est pas non plus un confesseur, un pénitent affamé d'humiliations, et les vérités qui le désobligent, il juge préférable de les ignorer.
C'est fort bien, mais alors voici une chose étrange. Si on supprime du même coup les vérités dangereuses à proclamer et les vérités désagréables à entendre, que restera­t­il ? Car enfin, j'ai beau chercher, je n'aperçois pas un troisième groupe.
Déclarons­le sans barguigner. Aucune vérité n'est bonne à dire, tel est le vrai sens du texte. Peut­être même n'y a­t­il pas de Vérité. Pilate, qui LA voyait face à Face, n'en était pas sûr.

XXXVIII

Il n'y a que la Vérité qui offense.

Post­scriptum au paragraphe XXXIII. J'allais l'oublier, celui­là. N'avais­je pas raison ? Non seulement il y a des vérités qui ne sont pas bonnes à entendre, mais le profond Bourgeois nous affirme qu'il n'y a que la Vérité qui l'offense.
Le mensonge ne l'offense pas, ne l'offensera jamais. C'est une espèce d'oncle dont il espère toujours hériter et pour lequel il n'a pas assez de caresses. Quand le Mensonge s'incarnera, ce qui doit arriver un jour, il n'aura qu'à dire : « Quittez tout et suivez­moi », pour traîner aussitôt derrière lui, non pas une douzaine de pauvres, mais des millions de bourgeois et de bourgeoises qui le suivront partout où il lui plaira d'aller.
Jusqu'à présent, la Vérité seule s'est incarnée, Ego Veritas qui loquor tecum, et vous savez comment elle a été accueillie. Ah ! on ne s'y est pas trompé une minute : Crucifigatur ! IL N'Y A QUE LA VERITE QUI OFFENSE !
C'est tout de même troublant d'entendre le Bourgeois dire ces choses­là, tranquillement, du matin au soir.

Léon Bloy
Exégèse des lieux communs - 1902 -

PS: Sur les lieux communs, par ailleurs
"Léger" seulement si vous raisonnez aussi sur le mode light, Mr Patella.
En cas de doute, rappel des faits.
Les connivences journalistes-éditeurs-annonceurs ne sont plus à démontrer, que ce soit ailleurs ou ici, concernant les jeux vidéo.
Les billets sympathiques après des voyages organisés sympathiques ou des invitations sympathiques existent.
Nous avons ici une vidéo humoristique au départ, qui dénonce cet état de fait sur le mode ironique, ce qu'il est en droit de faire en toute indépendance et en toute liberté d'expression. C'est un peu comme lorsqu'on affirme que le Figaro est de droite, et que la direction trouve cela diffamatoire en se prétextant objective: ce serait nier l'évidence et les billets accumulés des dernières décennies, la démonstration n'est plus à faire sauf auprès des sous-informés.
Il se fait taper sur les doigts à cause de choses qu'il n'est pas dans la tradition de révéler.
Et le pire est que cette vidéo humoristique est elle-même une satire de vidéo de type "caméra cachée" à la Pierre Carles, ce qui est doublement bien vu.
Rien de compliqué, en somme.
Voyez.
Puisque grâce à vous je viens de refeuilleter ce livre non sans une certaine jubilation:

Introduction

Je commence aujourd'hui, 30 septembre, sous l'invocation de saint Jérôme,
auteur de la Vulgate, appariteur de tous les Prophètes, inventoriateur plein de
gloire des Lieux Communs éternels.

Est-­ce là manquer de respect à cet étonnant docteur que l'Église honore du
titre de Maximus, et que le Concile de Trente a implicitement déclaré le Notaire
de l'Esprit Saint ? Je ne le crois pas.

De quoi s'agit­-il, en effet, sinon d'arracher la langue aux imbéciles, aux
redoutables et définitifs idiots de ce siècle, comme saint Jérôme réduisit au silence
les Pélagiens ou Lucifériens de son temps?

Obtenir enfin le mutisme du Bourgeois, quel rêve !

L'entreprise, je le sais bien, doit paraître fort insensée. Cependant je ne désespère
pas de la démontrer d'une exécution facile et même agréable.

Le vrai Bourgeois, c'est­-à-­dire, dans un sens moderne et aussi général que
possible, l'homme qui ne fait aucun usage de la faculté de penser et qui vit ou
paraît vivre sans avoir été sollicité, un seul jour, par le besoin de comprendre
quoi que ce soit, l'authentique et indiscutable Bourgeois est nécessairement borné
dans son langage à un très petit nombre de formules.

Le répertoire des locutions patrimoniales qui lui suffisent est extrêmement exigu
et ne va guère au delà de quelques centaines. Ah! si on était assez béni pour lui ravir
cet humble trésor, un paradisiaque silence tomberait aussitôt sur notre globe consolé!

Quand un employé d'administration ou un fabricant de tissus fait observer, par exemple :
« qu'on ne se refait pas ; qu'on ne peut pas tout avoir ; que les affaires sont les affaires ;
que la médecine est un sacerdoce ; que Paris ne s'est pas bâti en un jour ; que les enfants
ne demandent pas à venir au monde ; etc., etc., etc., » qu'arriverait­-il si on lui prouvait
instantanément que l'un ou l'autre de ces clichés centenaires correspond à quelque Réalité
divine, a le pouvoir de faire osciller les mondes et de déchaîner des catastrophes sans merci ?

Quelle ne serait pas la terreur du patron de brasserie ou du quincaillier, de quelles affres
le pharmacien et le conducteur des ponts et chaussées ne deviendraient­ils pas la proie, si, tout
à coup, il leur était évident qu'ils expriment, sans le savoir, des choses absolument excessives ;
que telle parole qu'ils viennent de proférer, après des centaines de millions d'autres acéphales,
est réellement dérobée à la Toute­-puissance créatrice et que, si une certaine heure était arrivée,
cette parole pourrait très bien faire jaillir un monde?

Il semble, d'ailleurs, qu'un instinct profond les en avertisse. Qui n'a remarqué la prudence
cauteleuse, la discrétion solennelle, le morituri sumus de ces braves gens, lorsqu'ils énoncent
les sentences moisies qui leur furent léguées par les siècles et qu'ils transmettront à leurs enfants ?

Quand la sage-­femme prononce que « l'argent ne fait pas le bonheur » et que le marchand de
tripes lui répond avec astuce que, « néanmoins, il y contribue », ces deux augures ont le
pressentiment infaillible d'échanger ainsi des secrets précieux, de se dévoiler l'un à l'autre des
arcanes de vie éternelle, et leurs attitudes correspondent à l'importance inexprimable de ce négoce.

Il est trop facile de dire ce que paraît être un lieu commun. Mais ce qu'il est, en réalité, qui pourra le dire?

Pourquoi, autrement, me serais-­je recommandé à saint Jérôme? Ce grand personnage ne fut pas
seulement le cosignataire pour toujours de la Parole qui ne change pas, des Lieux Communs pleins
de foudres de la Très Sainte Trinité. Il en fut surtout l'interprète, le commentateur inspiré.

Avec une autorité beaucoup plus qu'humaine, il enseigna que Dieu a toujours parlé de Lui­-même
exclusivement, sous les formes symbo­liques, paraboliques ou similitudinaires de la Révélation par l'Écriture,
et qu'il a toujours dit la même chose de mille manières.

J'espère que ce Docteur sublime daignera favoriser de son assistance un pamphlétaire de bonne volonté
qui serait si heureux de mé­contenter, une fois de plus, la populace de Ninive, éternellement «incapable de
distinguer sa droite de sa gauche », — et de la mécontenter à un tel point que des colères inconnues se
déchaînassent.

Ce résultat serait obtenu, sans doute, si la céleste douceur ne m'était pas refusée d'établir, en l’irréfutable
argumentation d'une dialectique de bronze, que les plus inanes bourgeois sont, à leur insu, d'effrayants
prophètes, qu'ils ne peuvent pas ouvrir la bouche sans secouer les étoiles, et que les abîmes de la
Lumière sont immédiatement invoqués par les gouffres de leur Sottise.
Vous devenez mystique, Mr Patella ? :)
Pas pour l'instant!!!

Mais je m'intéresse à la religion (bien qu'issu d'une famille lambda (c'est à dire athée de gauche)). Il est évident que la religion ne se réduit pas à aller à l'église (c'est d'ailleurs à mon avis la dernière des choses à faire!!!). Je pense que la religion, c'est réfléchir à certaines valeurs nécessaires à la vie en société, à certains rapports entre le mythe et la philosophie (notamment dernièrement j'ai lu que des gens se sont intéressé aux rapports Jésus - Socrate), à certaines références culturelles et symboliques auxquelles certains artistes font allusion et à beaucoup d'autres choses que je n'ai pas à l'esprit en ce moment.

Petite remarque en passant: Pour l'instant, je trouve également paradoxal le nombre de personnes qui se revendiquent à la fois de la gauche et de l'anticléricalisme, alors que la moitié de l'idéologie de gauche est basée sur les valeurs chrétiennes!!!! (l'autre moitié étant vraisemblablement basée sur le progressisme)

Bref, je suis mon chemin, après être sorti du fossé Chouard - Soral!!! (qui est contigu au fossé gentil-méchant...)

Bonne soirée!
[quote=Mr Patella]Bref, je suis mon chemin, après être sorti du fossé Chouard - Soral!!!

Wahou, vous revenez de loin, vous! Hahaha, j'ai bien ri, car je crois comprendre ce que vous voulez dire...

Bon cheminement à vous!


Matthieu S
Mr Patella voulait éviter de se prendre un arbre, il a filé un trop gros coup de volant... Il s'est payé un autre arbre... On attend juste qu'il s'en rende compte... Vu la qualité de certains de ses propos, ce n'est qu'une question de temps.
Faire croire qu'il n'ya que la verité qui "offense" est une connerie au degré de pensé zero, mais ce qui apparait le plus debile dans votre presentation des choses, c'est de faire croire qu'il n'y'a que ce qui a eu "l'honneur" d'avoir l'habillage de verité qui derange ou pire.

Ce qui se presente comme verite ou ce qui est percu comme mensonge a un potentiel de deranger indifferent de la nature des propos mais plutot a relier au contexte, cela se verifie regulierement.

Si on essaye d'utiliser son cerveau 5 mn, ce qui importe ce n'est pas l'etiquette verite ou mensonge qui est important, mais comment et qui la decerne, la question du fondement des allegations.

En gros ce leon bloy, si vous etes fideles a sa prose et sous reserve que la contextualisation de sa prose ait ete respecté, s'amuse sur des notions sans vraiment rechercher une profondeur de pensé. L'un peu s'amuser, dans des formules rethoriques, dont la profondeur de reflexion est a definir.... le perroquet ou percu comme tel n'a meme pas la grace du verbe, il ne lui reste que le sens de l’a-propos, du "timing", chose que j'ai du mal a saisir dans votre intervention qui pour moi essaye de se montrer pédant a defaut d'etre "intelligent", mais sans doute est ce moi qui est celui a qui manque cette pretendu qualité.
C'est parfois, ce qui est agreable dans ce qui est qualifié de "bon sens" "rustique", ca cherche pas a etre pedant pour briller par sa culture, mais sa cherche a exprimer le fond de sa pensée qui parfois, certes, est une grosse connerie.
Le secteur du jeu video est intrinsèquement lié a l'industrie pour la simple raison que leur activité depend entierement du contenu de la production de la dite industrie.

Comme la voiture n'existerait pas sans sans la production des marques industrielles, les magazines qui en parlent entretiennent forcement une certaine dependance dont le contour est parfois problematique a definir.

De base, ces "journalistes" evoluent dans un secteur qui, in fine, incite a l'achat ou pas, faire de "l'info" dans ce domaine amene a desinciter ou a inciter a l'achat, ce qui en limite l'exercice, si en plus on met dans l'equation les conditions de financement de cette avis.....

Cette equation ne concerne pas que le domaine du jeu video....
Bonjour,

ce que vous dites me paraît très intéressant. Ca va me faire réfléchir.

Je vote pour ce billet.

Matthieu S
"Cette critique du système, à l'intérieur du système, est-elle tenable ? "

C'est à vous, gondalah.

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