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"Comment faire un film sur le Sénégal quand on est blanc et français ?"

C’est l’histoire d’une jeune femme, Koumba, dont les parents sénégalais sont arrivés en France quand elle avait deux ans, qui grandit dans le 19e arrondissement de Paris mais qui, à 20 ans, après une bagarre, se retrouve expulsée au Sénégal, pays qu’elle ne connaît pas. Koumba avait oublié de demander la nationalité française à sa majorité. Pendant plusieurs années, le réalisateur Damien Froidevaux a suivi la jeune femme qui, comme Ulysse, cumule les obstacles empêchant son retour en France, une Odyssée racontée dans le film La mort du Dieu serpent que nous diffusons jusqu’au 30 juindans le cadre de notre partenariat avec la plateforme de diffusion de documentaires de création Tënk.

Derniers commentaires

je suis déjà pas fan du décodage avec les écoliers en generale mais une émission entière juste pas possible, je passe. Par contre Anne Sophie en alternance avec DS, why not.

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J'ai trouvé le documentaire passionnant et poignant . L'émission était réussie . C'est une bonne idée de donner la parole à des collégiens . A propos de la dernière séquence , consacrée à Mme Obomo , on ne peut s'empêcher de penser à la phrase d' André Gide ,auteur du " Voyage au Congo" dans lequel il dénonçait l'exploitation coloniale : " Moins le Blanc est intelligent, plus le Noir lui paraît bête"

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J'avoue ne pas avoir été convaincu par le résultat de l'expérience : le dispositif plateau avec conducteur d'émission m'a semblé paralyser l'échange naturel et ça ne m'étonne pas que Mamadou se soit excusé après l'émission d'avoir "buggé", comme si on lui avait demandé de faire un exposé noté, de jouer au critique de cinéma.

Faut dire que le doc m'a mis mal à l'aise comme le titre choisi pour l'émission ("Comment faire un film..."), qu'il aurait pour moi mérité débat.
Je n'ai pas réussi à voir un "personnage" vu la situation de détresse de Koumba avec la désagréable impression de suivre un lent naufrage depuis la plage. Autant le doc La chasse au snark me semblait bien se positionner dans ce que pourrait raconter la personne elle-même d'un parcours de vie, autant celui-ci m'a semblé ne pas se clore de manière à faire histoire, et du coup, je l'ai ressenti comme proche du reportage : "faire un sujet", celui à l'origine d'une expulsée devant revenir rapidement, qu'on rallonge au fur et à mesure et puis qu'il faut bien sortir à un moment sans savoir ce qu'on raconte exactement faute de savoir comment ça se termine vraiment pour Koumba.

Il y aurait pu y avoir débat autour de ce que dit Maximilian dans ce passage que vous signalez dans la présentation : "sans vous offenser, Damien, [comme dit Koumba], toi tu penses qu'à ton film...".
Soyons offensant : c'est le premier des docs de Tënk où je me dis qu'un truc cloche avec des questionnements sur ce que fait exactement l'auteur en filmant, ce qu'il advient concrètement de la personne derrière le personnage. Ce film aide concrètement Koumba ? On lui reverse d'éventuels bénéfices pour elle et son fils ?

Je ne sais pas qui s'est bougé pour elle mais ça s'est bougé pour le doc à en croire le dossier de presse : "Une coproduction entre2prises, Label Vidéo, Cinéplume, Télé Bocal. Avec la participation du Centre National du Cinéma et de l’Image Animée. Avec le soutien de la région Ile-de-France, en partenariat avec le CNC. Avec le soutien de la PROCIREP et de l’ANGOA. Avec le mécénat de Groupe Leader et la participation de Film Factory."

Un petit coup de main pour Koumba de Marie Darrieusecq qui fait l'éloge du doc dans ce dossier ? Elle doit avoir quelques relations ne serait-ce que parce qu'elle était au Conseil stratégique de la recherche, instance placée auprès du premier ministre.

Bon, je sens que ça m'énerve, Koumba est contagieuse...
comme le titre choisi pour l'émission ("Comment faire un film..."),

J'ai la même réaction. Si Jean Rouch était encore parmi nous, on aurait pu lui demander.
"Soyons offensant : .......... Ce film aide concrètement Koumba ? On lui reverse d'éventuels bénéfices pour elle et son fils ?

Je ne sais pas qui s'est bougé pour elle mais ça s'est bougé pour le doc à en croire le dossier de presse : "Une coproduction entre2prises, Label Vidéo, Cinéplume, Télé Bocal. Avec la participation du Centre National du Cinéma et de l’Image Animée. Avec le soutien de la région Ile-de-France, en partenariat avec le CNC. Avec le soutien de la PROCIREP et de l’ANGOA. Avec le mécénat de Groupe Leader et la participation de Film Factory."


Un petit coup de main pour Koumba de Marie Darrieusecq qui fait l'éloge du doc dans ce dossier ?

Bon, je sens que ça m'énerve, Koumba est contagieuse..."
OUI QUELQUE CHOSE EST GENANT DANS LA MANIERE DE SE SERVIR DE KUMBA, DE SA SI GRANDE SOLITUTUDE, SANS PLUS DE PRISE DE POSITION ET FINALEMENT SANS DIALOGUE AVEC ELLE, ON LA MONTRE, ON LA LAISSE PARLER? MAIS IL N Y A PAS DE DIALOGUE.....Ce n'est pas offensant de le dire. Il y a une sorte de manque de respect...N.Pavlowsky
Je ne suis pas convaincu par ces critiques...
On comprend à de nombreuses reprises dans le doc, qu'en effet le réalisateur AIDE Kumba à plusieurs reprises. Et cela malgrès le fait qu'elle l'envoie bouler et qu'elle puisse être très dur avec lui.
On comprend aussi qd même assez bien que le problème de Kumba n'est pas uniquement un problème "politique" ou d'exclusion au sens strict. Ce problème vient s'ajouter à un autre, qui est un problème de fragilité psychologique/de paranoia voir plus grave. Dans ce contexte, je ne pense pas qu'un réalisateur puisse s'improviser médecin, aide social, humanitaire, etc... Il faut qu'il soit humain, il faut évidemment ne pas qu'elle soit exploitée... Mais rien de tout ça ne semble avoir été le cas. Au contraire, parfois on sent que la manipulation peut aller dans les deux sens, avec une Kumba qui rejette la responsabilité sur ses parents, sur sa famille d'accueil, etc... On parle de relations humaines donc c'est compliqué de juger, mais perso je trouve que le réalisateur à été très "clean" sur ce coup là. D'ailleurs, il a tellement voulu la protéger qu'il a surement tu de nombreux détails (sur sa maladie eventuelle psy, ses problèmes réels, etc...). J'ai plutôt trouvé ça assez pudique. Il ne faut pas non plus infantiliser ou se montrer paternaliste, c'est la grosse tendance inverse qui (pour moi) rendrait le documentaire irregardable et qui malheureusement existe beaucoup dans les rapports nord/sud, surtout ds les milieux à gauche.
Si quelque accident de la vie vous faisait sombrer, finir à la rue, ça vous dirait qu'on vienne vous filmer ? Sans paternalisme aucun, hein, juste pour l'édification des masses, et désolé si on ne peut pas vous inviter aux festivals où sera projeté le doc, désolé si ça ne vous apporte rien à vous, mais on vous souhaitera bonne chance pour vous en sortir, dans des rapports nord/nord pas du tout liés aux milieux de gauche.
Attendez mais vous pensez que ça c'est passé comme ça ? Elle a eu un accident de vie et hop on est venu la filmer ? Vous vivez ds un monde parallèle. Elle a évidemment signé un accord pour le droit à l'image, elle a évidemment accepté le tournage et le réalisateur lui même dit qu'elle lui posait régulièrement des questions sur l'intérêt ou non de son sujet. C'est bien qu'il y a eu accord et décision de sa part. Vous pouvez penser qu'elle s'est trompée et qu'elle n'aurait pas du. Mais résumer ça a "j'ai un accident de vie et on débarque pour me filmer"...
Quand à l'invitation aux festivals, vous n'avez pas bien compris. Elle vit encore là bas et elle n'a toujours pas eu son passeport ni celui pour son enfant. D'après ce que dit le réalisateur elle lutte contre ses problèmes psy. Donc vous pensez vraiment qu'elle va pouvoir débarquer comme ça dans un festival, alors qu'elle se bat encore pour avoir un passeport ?
Froidevaux dans le doc apparaît comme un freelance faisant ce qu'il peut, peut-être est-ce ainsi qu'il a travaillé, mais derrière, je me pose le même genre de question qu'avec les productions style télé-réalité. Il y a un dossier dédié sur @si : Téléréalité : risques et négligences.

J'aurais aimé savoir exactement ce qu'il en était pour Koumba, si la production assurait derrière un suivi, si leur "héroïne" toucherait quelque bénéfice des leurs si ils en font, qui profite de quoi.

Dans la présentation par la société de production, on apprend que ça a été la poursuite de ce court-métrage où Froidevaux tombe sur l'histoire de Koumba en 2007.
10 ans déjà, et perso, j'en aurais déjà profité pour donner une réponse à la question que pose l'administration à Koumba sur pourquoi on lui donnerait un visa : voyage d'affaire, invitation aux projections.

A priori, ils doivent pouvoir avoir des contacts dans les milieux officiels par ces belles personnes comme Darrieussecq qui dans son texte dans le dossier de presse dit :
"(...) Le trajet à rebours de cette migrante malgré elle m’a bouleversée. Koumba, à cause de bêtises de gamine, a été renvoyée dans un pays qu’elle a quitté à l’âge de deux ans. (...) Son parcours n’est pas tant chaotique
qu’implacable : tragique. Des lois aveugles ont projeté Koumba sur une frontière intenable, instable, « borderline ». (...)
"

Des lois aveugles, le destin, la tragédie ou plus prosaïquement le droit français et une politique d'expulsion inique ?
Elle qui fut nommée membre du Conseil stratégique de la recherche placé auprès du Premier ministre, qui a tous les relais médiatiques qu'elle veut, n'a pas eu l'idée de transformer son émotion en action ?

Enfin bon, y'a un malaise pour moi faute de savoir précisément ce qu'il en est du destin de Koumba dont l'aspect "tragique" est peut-être très émouvant au cinéma mais inacceptable si on peut faire quelque chose.
Vous dîtes que le réalisateur n'aide pas Koumba, qu'il la filme à son insu pour l'utiliser et après vous voulez la fin de l'histoire?

Qui êtes-vous, un voyeur?

Ce n'est pas avoir du cœur de dire qu'elle devrait revenir en France. C'est être à côté de la plaque.

Pourtant je ne prône pas les frontières mais qu'a t-elle appris de la culture française ? Le burger, la pizza ?
Elle ne comprend pas non plus la culture sénégalaise. Elle l'insulte.
C'est triste.

Cette personne est très troublée et les personnes autour d'elle n'ont pas réussi à l'aider.
Qu'est-ce que vous voulez pour elle ? Qu'elle squatte un appart en région parisienne. Qu'elle fasse encore d'autres enfants pour ne pas les élever?

Si elle n'est pas capable de demander des papiers est-ce que c'est à Damien l'"Homme blanc" de le faire ? Non ! Vous parlez sur ce forum de lourdeur administrative, la blague... Vous êtes hors-sujet.
Non, je dis qu'on voit une personne en détresse et qu'on peut se poser des questions d'éthique des médias comme on le fait quand on se demande comment sont traités les candidats de télé-réalité par les productions.

Là, on ne sait pas trop ce qui au final advient de Koumba et son enfant, j'aurais aimé le savoir, ne pas avoir l'impression désagréable qu'elle se traine quelque part en hôpital psychiatrique pendant qu'on mange des petits fours aux festivals en glosant sur la tragédie humaine ou en se demandant si c'est dur de faire un film au Sénégal quand on est blanc.

Médias, éthique, détresse, argent, être sujet ou objet, dignité des personnes etc., à mon sens, ça aurait pu être intéressant pour ce doc même si ça met mal à l'aise l'invité.
Nique la France fut l'objet d'au moins 24 questions parlementaires entre 2010 à 2014, sous les 13e (n° 89453, n° 94073, n° 94077, n° 94080, n° 94082, n° 94086, n° 94087, n° 94088, n° 94089, n° 94090, n° 94093, n° 94665, n° 94667, n° 94669, n° 94670, n° 94671, n° 94672, n° 95389, n° 95390, n° 96033) et 14e (n° 22963, n° 22964, n° 25714, n° 25715) législatures.

Au cours du premier procès, « Dominique Lagorgette, universitaire spécialisée en sciences du langage, auteure d’une analyse de… 53 pages sur la chanson [déclara] : « Je le regrette mais sur “niquer”, il n’existe pas d’étude sérieuse. »1 » Le verdict, qui rejetait la notion de « Français blancs dits de souche » sur laquelle se fondait l'Agrif, a été confirmé en appel2.

Saïdou, le chanteur de ZEP (qui formait auparavant un duo avec HK dans MAP) a formé un nouveau groupe, Sidi Wacho, dans lequel il chante en duo avec Juanito Ayala, un chanteur chilien.

1. Mathieu Molard, StreetPress, 22 Janvier 2015.
2. AFP, 9 décembre 2015.
Sublime.

Déjà, on est soulagé de Daniel qui commençait à être un peu redondant. Nan, j'rigoooole, mais merci Anne-So d’avoir accepté le risque de présenter intégralement l'émission. On sent bien au début que c'est pas vraiment facile, mais ça se fluidifie rapidement. Bon, ça manque globalement de pugnacité, mais est-ce qu'il fallait vraiment extorquer à des gamins des trucs à faire le buzz? Certainement pas.

Et puis à propos des gamins, enfin les «jeunes personnes» (faut faire dans le politiquement correct), j’avais toujours été ennuyé que les Classe Télé soient (comme l’annonçaient les présentations) montées, reformulées – même si sans doute des «jeunes personnes» pourraient être plus bordéliques dans leur expression ou leur formulation. Alors soit ceux présents pour cette émission sont bien formés, ou habitués, soit l’exigence médiatique est un peu trop forte. Faites des Classe Télé in extenso, moi je regarde.

Enfin, ça pose la question de la citoyenneté contre le nationalisme. Mon père est étranger en France depuis plus de 60 ans. Peut-il être expulsé? C’est possible, mais de façon improbable, parce qu’il est blanc. Et que son passeport est celui d’un paradis fiscal, enfin, pas officiellement, mais factuellement. Si on avait décidé de l’expulser, il y aurait eu beaucoup de formes et de ronds de jambe.

Merci Anne-So, très bonne émission.
" C'est une histoire folle " comme le souligne dans l'émission son réalisateur. Un drame psycho-patho on l'on voit Koumba se débattre (contre la dépression?) depuis son enfance avec les armes de la colère et qui la ballotte comme un bouchon sur une rivière sauvage et trop puissante . Elle a de la grâce Koumba elle me séduit assez vite par sa rage de vivre et son verbe coloré que l'on sent porté par une injustice sourde.
Dès l'arrivée au Sénégal, elle surnage dans cette terre icognita, fait tout trop vite sans comprendre, elle coule... refait surface et continue à vivre sans vraiment trouver les clefs qui pourraient apporter un peu de calme et de sérénité pour s'accrocher à quelque chose de solide et stable .
J'apprends pendant l'émission qu'elle n'est toujours pas rentrée à Paris et que sa santé est défaillante.(le film ne nous dit pas). Alors d'abord j'ai mal et puis j'ai honte pour cette France toujours en retard d'une évolution qui montre à cette occasion l' une de ses facette, monstrueuse et déshumanisée (technocrate à vomir).
J'ai pas aimé l'émission. Anne Sophie est top comme d'habitude, mais avec les enfants ont est passé à coté du sujet car on a trop "collé" au récit. Que nous montre ces images du banal et du quotidien ? il y avait dans tout ça du 2ème degré qu'il aurait été intéressant de commencer à analyser.
Pas très honnête l'aparté sur Danièle Obono ! Je viens de voir l'intégralité de l'émission ...
Souvenir, souvenir ! La séquence "Quand vous nous débarrassez de cette racaille ?" que je n'ai vu que sur Arrêt sur Image, à la télé à l'époque, et qui m'a fait m'abonner à l'arrêt de l'émission.
Finalement, vous vous y mettez aussi à ce genre de manipulation, dommage !
Ce film démontre une fois de plus les abérations de notre société. Je suis fils , petit fils d'immigrés italiens, espagnols et algériens mais j'ai eu ma nationalité sans avoir jamais quoi que ce soit à revendiquer parce que mes aïeux ont pu être naturalisés facilement à une époque. J'ai fais pas mal de conneries dans ma jeunesse mais j'hallucine de voir cette titi parisienne se voir exilée. Comme quoi la couleur de peau est toujours un handicape dans notre société!

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