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Comment et pourquoi la taxe sur la finance a fondu

Comme quoi, tout arrive : la taxe sur les transactions financières, adoptée par la Commission des finances de l'Assemblée nationale le 8 février, est sur le point de voir le jour. Hip hip hip ? Certainement pas, répondent les mauvaises langues, car cette taxe ne vaut rien.

Derniers commentaires

Un grand grand grand merci Anne-Sophie !!! Ce genre d'information est absolument capital ! Je regrette vraiment qu'elle ne soit pas plus reprise ailleurs. Franchement quelle bande de nazes (je parle des medias mainstream) ! Il y a vraiment déficit journalistique pour ne pas dire démocratique (son corrollaire, en partie du moins, je veux bien en débattre) en ce bas monde :(

Les banques savent parfaitement quels arguments employer pour faire pression sur les gouvernements : N emplois qui vont être supprimés, fuite des capitaux nationaux, etc, etc, etc. Personnellement je suis sidéré de voir que les mouvements contestataires n'arrivent pas à fusionner au delà des frontières. Le peuple anglais a incroyablement souffert de la dérégulation Thatchérienne (mais l'Angleterre elle-même était encore très partagée sur la question il n'y a pas si longtemps encore. Evidemment avec la crise les lignes bougent. En tout cas en 2003 je peux attester avoir entendu plus d'une fois ce genre de reflexion à Londres (j'étais alors étudiant Erasmus en génie chimique) : "There are two kind of english. Some think that Thatcher killed the UK, some others that she saved it!". Plus clivante que la finance tu meurs quoi ! Et surtout à Londres ! J'étais à l'UCL et quand je voyais la différence de moyens entre le département Finance et Engineering... Hmmm... Y'avait pas photo quoi... A l'IC c'était pire encore, sans compter la LSE (l'équivalent d'HEC)... L'attrait de la "french connection" pour ce secteur était absolument palpable aussi). Bref ! Tout ça pour dire que la pression du milieu financier est bel et bien réelle. La triangulaire Polytechnique, Centrale Paris, Trading Haute Fréquence, algorithmique et autres joies du filtrage particulaire avec chaînes de Markov, etc... divisions des grandes banques françaises à Londres et copains ENA HEC passés par la LSE et potes Science-Po en stage dans les cabinets ministériels existe réellement. Je ne dis pas forcément que tout le monde est pourri, je dis juste que tous ces gens se connaissent très bien, emploient les mêmes argumentaires et donc macroscopiquement peuvent être assimilés à un comportement plus moutonnier que fan des questions rebrousse poil. Aujourd'hui tous ces gens font tout pour que l'histoire écrive qu'ils ont "sauvé" le système plutôt que "plongé la main" (bien profond !) dans la confiture. C'est tout simplement dégueulasse ! Une enquête sociologique des Pinçon-Charlot sur la "french connection" londonienne serait édifiante à mon humble avis (cf. l'accueil de Sarkozy en 2007 par les français de Londres).

Voilà où on en est. Et ça n'avance pas b... de m... ! Je crois qu'il va encore falloir quelques "Occupy Wall Street" et gros coups de gueule citoyens pour que ça évolue vraiment. Mais qui en a la liberté, la volonté et surtout l'éthique ? Les vieux ? Ils ont peur pour leurs petits enfants. Les travailleurs ? Ils ont peur pour leur enfants. Les enfants ? Ils s'en foutent et puis ils en ont marre qu'on leur dise d'avoir peur. Quand ils commencent réellement à prendre peur pour eux-mêmes (ça se passe générallement mal) ils prennent encore plus peur que tous les autres. Je voudrai être optimiste mais je ne sais vraiment pas qui se soucie de l'intérêt général aujourd'hui. Pourtant il y en aurait des vérité à dire ! Et des raisons d'agir de façon raisonnée ! Sans cela jamais la confiance ne reviendra. La confiance ça se base sur l'éthique. Et l'éthique ça se base sur l'exemplarité. Pas sur des discours tonitruants et des comportements de ploucs !

Bref il y a des coups de baton qui se perdent. A Paris, à Londres, à Genève, à Luxembourg, aux Bahamas, et bien ailleurs !!!

J'espère que ces quelques mots vous donneront du courage pour continuer votre travail (et lutte pour la vérité et l'éthique, il faut bien reconnaître cette part de subjectivité, que ce soit la vôtre (vous journalistes d'@si) ou la nôtre (nous lecteurs, bobos ou non, en tout cas simples citoyens), mais personnellement je n'ai pas de soucis avec ça même si certains auraient tendance à nous prendre pour d'irréductibles bolchéviques assoifés de sang. Perso je suis un bourgeois et je n'ai pas honte d'assumer cette apparente contradiction (je dis bien "apparente", je vis modestement au grand damne de ma famille et je me contente de nourriture intellectuelle. Un "nerd" passionné de sciences, de lettres, de politique et de philosophie... qui a choisi son combat (permettre et apprendre à chacun d'être capable de générer sa propre richesse en rendant la puissance de l'industrie et de l'informatique accessible à tous et pas à une minorité de connards (je parle bien des financiers !) qui n'en ont rien à foutre de la gueule de leur prochain !). J'assume mon influence chrétienne également (je parle des paraboles de Jésus pas du blougi blouga des exégèzes vaticanes alambiquées et incompréhensibles. NB : Ca ne veut pas dire que j'ai une aversion pour les musulmans, bien au contraire ! Qu'ils soient rassurés ! M. Le Pen me sort par les yeux et chaque fois que j'entends Guéant je ne peux m'empêcher de penser.. Mais quel connard !). On n'a pas inventé le progrès pour engraisser une minorité d'incultes. B... de m... ! Au nom de Galilée, Maxwell, Pasteur, Einstein, et tous les autres !

Voilà, c'est dit. Je suis évidemment un utopiste mais la différence c'est que je fais ce que dis et que je dis ce que fais.

Rémi

Liste des choses simples qui changent vraiment les choses :
- Oser la solidarité. Pas nécessairement via des choses matérielles. Si vous avez l'impression que votre environnement ne s'y prête pas. Quittez le. Il vous rendra malheureux.
- Oser demander. Nous avons des talents et des handicaps de tout ordre. Les reconnaître pour soi c'est déjà les reconnaître pour les autres.
- Changer les choses à son humble niveau.
- Changer de banque s'il s'avère qu'elle deale avec les paradis fiscaux (cf. http://financeresponsable.org/entreprise.php). Ces gens sont au fondement même de la "non-civilisation" quand vous y réfléchissez bien (et clin d'oeil à qui vous savez !).
- Acheter auprès de ceux qui respectent l'homme, la femme, l'enfant et leur environnement (à chacun de juger). Si vous êtes témoin d'un abus là où vous êtes, faites le savoir.
- Refuser de claquer de la tune pour de la merde, qu'elle soit superflue ou le reflet de votre narcissisme (on en a tous à revendre, mais notre véritable moteur c'est la reconnaissance de ce que nous sommes, reflet de ce que nous sommes en réalité, pas de ce que nous avons !)
- Pratiquer l'hygiène de ses pensées (cela regarde chacun mais que chacun regarde avec soi-même). Il n'est pas nécessaire de se sentir coupable si vous ne l'êtes pas. Chacun "sait" instinctivement là où il a été mauvais.
En regardant le "Ce soir ou jamais" du 7 février j'ai découvert un livre et l'un de ses deux co-auteurs qui pourraient/devraient, à mon humble avis, figurer dans votre carnet de RV d'éconaute, Anne-Sophie.


Il s'agit du livre "Circus politicus" (qui fait suite à "Sexus politicus" des mêmes) ; les auteurs sont deux éminents journalistes : Christophe Dubois et Christophe Deloire.

Présentation rapide.
(grosse cible pour les anonymous ... Le site nasdaq.com est tombé, depuis de très longues heures maintenant, face à une attaque Deny of Access, le pendant du thf.... Ça pourrait faire du bruit cette attaque, les USA sans doute très soucieux comme beaucoup de monde sur la planète du bon fonctionnement des instances financières...)
Beau travail que cet article. Très éclairant. Vraiment très instructif.
J'aime me sentir plus intélligent après la lecture des articles d'Anne-Sophie jacques.
C'est infiniment plus utile que n'importe quel article des pages éco de Libé ou du Monde.
Sincèrement, continuez à marner sur ces sujets car ça nous intéresse beaucoup.

Pour ma part j’attends avec impatience le plan Q.

MDR. Anne -Sophie, vos articles sont excellents et si une réponse à cet impérieux appel s'impose pour vous permettre de ne pas tarir la source, on peut sans doute faire quelque chose lors de ma prochaine venue à Tours. lol

D_r
Je pense qu'un jour, faudra penser à agrafer toutes ces chroniques ensemble et les caser chez LePublieur ou un truc du genre.
Et pour ceux qui auraient encore des doutes: PAR ICI
(En gros: l'interdiction faite aux banques des ventes à découvert sur les valeurs financières vient d'être levée...)
C’était le principe de notre impôt de Bourse créé en 1893 et supprimé par Sarkozy en 2008. Il rapportait alors 300 à 400 millions d’euros. Une paille.

Info intéressante qui mériterait d'être développée, qui a décidé de supprimer cette taxe, dans quelles conditions, avec quelles justifications ?
Chronique 'haut de gamme' chapeau, je comprends mieux les magouilles financières.
Superbe travail !
gamma
merci !
Bah, c'est comme tout : faut d'abord mettre en place. Et puis après, année après année, quand le besoin d'argent rapide se fait sentir, ben on monte les taux !

Je m'inquiète pas plus que cela, si la TTF rapporte 1 milliard d'euros en année pleine, je suis sûr qu'on va passer à 5 milliards comme en Angleterre dans les prochaines lois de finances...
"Y a un truc que je ne pige pas : pourquoi une taxe aussi édulcorée ? Et puis pourquoi se passer d'une manne si simple à récolter alors qu'on cherche partout à faire des économies ?"
Anne-Sophie, comme vous êtes sympa, je vais vous expliquer : dans la réalité, Sarkozy et son gang sont au service de la finance. Ils ne veulent pas d'une vraie taxe sur les transactions financières. Ils font semblant, en quelque sorte. Et, selon leur habitude orwellienne (piquée à Tony Blair), ils utilisent un terme avec des connotations bien précises pour désigner le contraire. Il paraît qu'en haute politique thomaslegrandienne, on appelle çà "triangulation". Ils espèrent ainsi priver leurs adversaires des mots qui décrivent le concept. C'est ce qu'ils font depuis 2007. Mais çà commence à se voir beaucoup.
J'aime bien "les coups de pantoufles au cul"....Une idée:remplacer les pantoufles par des brodequins le soir du 6 mai 2012.
C'est une question de ligne politique, tout simplement.
Une pub déjà un peu ancienne, avec sous-titres:
http://www.youtube.com/watch?v=D-nV82wa_Tw
Comment attendre des larbins que sont devenus nos politiciens, tous bords confondus, qu'ils mordent la main des financiers, cette main qui les nourrit si largement depuis des années ?

Cette main (invisible ?) qui assure, scrutin après scrutin, leur salutaire, leur indispensable, ré-élection...
Qui leur prodigue des "sondages-aux-petits-oignons"...
Qui les met à l'abri du besoin, eux, et leurs enfants, et même les enfants de leurs enfants...

Non, soyez tranquilles, ce n'est pas de là que viendra le danger pour la Haute Finance...

N'oublions jamais que "la main qui reçoit est au-dessous de la main qui donne".

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