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Cohen, Lemaire, et l'islamobsession numérique

"Pardon de commencer par ce qui n'y figure pas" s'excuse Patrick Cohen, en recevant la secrétaire d'Etat au numérique Axelle Lemaire

Derniers commentaires

De la lecture à posteriori de cette chronique, me revient une idée de débat, d'émission, d'interview... je laisse les spécialistes d'@si et Daniel trouvait la bonne formule.

Faisons le débat que nous voudrions voir (sur les media de masse) !

Be part of the solution ! disent les anglo-saxons (tdr: Faîtes parti de la solution !)
C'est bien de critiquer et de relever les manquements sur les radios et télés, surtout publiques.

Alors pourquoi ne pas faire le débat qui n'a pas eu lieu, avec les questions qui auraient du être posées ? Exercice difficile ? Sûrement. En partie fait dans les émissions du vendredi ? Certainement. Mais ce n'est vraiment comment @si est perçu par les non abonnés, et peut-être parmi certains abonnés !
Avec tous ces politiques qui se plaignent de ne pas avoir le temps d'exposer leur idées sur les grandes antennes, prenons-les aux mots ! Et attaquons nous aux maux de l'obscurantisme découlant des tropismes des élites médiatiques et politiques.

Donc ce n'est pas qu'une histoire de slogan, il en faut un, pour accrocher plus de citoyens. Je pense vraiment que ce devrait être un engagement, un principe de chaque émission, et que cela finira par retentir dans les autres média et dans les cercles politiques.

Bien à vous,
Hervé
Il faudra bien un jour s'interroger sur cette folie collective qui pousse des millions de gens à allumer le poste le matin, au réveil -poste de radio ou encore pire: la télévision- alors que l'esprit est disponible et ouvert comme à aucun autre moment de la journée, à condition d'avoir une hygiène de vie miminale qui permet au moins d'en avoir conscience. "S'interroger" est une litote car la réponse est évidente: la seule fonction de ces organes artificiels est de nous anesthésier pour nous détourner de ce qui devrait mobiliser notre véritable écoute: le silence.

Trop exigeant. le bruit est plus rassurant , surtout lorsqu'il avance sous le masque de l'"information".

A la limite, après la phase de réveil, si vous avez le temps, vous pouvez écouter Patrick Cohën.
J'ai pas encore compris si les blagues que font parfois, à propos de Patrick Cohen, ses compagnes et compagnons d'antenne sont... du lard ou du cochon, en clair si ce sont des plaisanteries amicales ou s'il s'y mêle un peu de dérision, voire de fiel.
Quelqu'un peut m'éclairer?
Sur un autre point de cette matinale, la présence des femmes dans le 7/9. Cohen répond à un auditeur que leur place a augmenté, par les chroniqueuses et les journalistes. C'est exact. Mais une rapide analyse des invités laisse pantois (j'ai fait l'exercice pour l'interview de 7h50, mais je pense que le résultat pour l'invité principal doit être approchant : depuis le 15 août, il y a environ 90 émissions pour 15 femmes invitées par Léa Salamé... Soit le taux mirobolant d'environ 16 %. Même pas une par semaine, quand on sait que Salamé n'intervient pas le vendredi. Et si on regarde d'un peu plus près, outre la forte présence d'homme, on peut noter le même déséquilibre en faveur des blancs, des patrons et des plus de 50 ans.... Déplorable !
Il est de bon ton depuis quelques semaines de railler le 7.9 de France Inter et de se livrer à des attaques en règle contre ce grand professionnel qu'est Patrick Cohen !

Rétablissons quelques vérités.

Le 7.9 d'Inter est un moment de partage, d'intelligence et de raffinement ou les plus grands analystes géopolitiques côtoient des éditorialistes économiques indépendants de talent comme Dominique Seux (à qui il faudra quand même que l'on décide de confier des responsabilités afin qu'il dégraisse les mammouths de la fonction publique) dans le respect de la neutralité.

On y entend avec bonheur tous les matins, le très décapant Thomas Legrand, qui brosse de savoureux portraits de nos édiles, tout en gardant toujours cette petite touche de légèreté et ce ton badin qui incite les auditeurs à voter juste.

Badinage que l'on n' apprécie chez les Apathie ou Duhamel, voix reconnues et estimées depuis de longues années sur les différentes ondes nationales, des journalistes qui ont d'ailleurs enseigné à Mr Legrand, les rudiments du journalisme politique assis, une posture parfois délicate, notamment quand on doit faire face à des syndicalistes bornés ou des gauchistes irresponsables comme ce moustachu de la CGT cette semaine ( sans doute un ami de Mr Porte qui sévit ici) qui n'a eu de cesse de critiquer la politique courageuse du gouvernement et l'attitude du Medef !

Mais revenons à Patrick Cohen, certes on pourrait lui reprocher un certaine prise de poids depuis qu'il intervient tous les soirs sur France 5 aux côtés de grands professionnels comme Pierre Lescure ou Mme Lapix, dont on peut relever au passage, l'immense culture générale et son sens de l'hospitalité ; mais qui en France ,est capable de poser des questions la bouche pleine à des artistes aussi talentueuses que Zaz ou à la très raffinée Mathilde Seigner sans s'étouffer ?

Les matinales de France sont sans doute enviées par de nombreux pays étrangers, en effet J. J Bourdin sur RMC, Yves Calvi sur RTL, Patrick Cohen sur Paris Inter entreront au Panthéon des grands voix radiophoniques d'ici quelques années, n'en déplaise aux médiocres qui pensent trouver des alternatives mondialistes et interlopes chez des Mermet ,par exemple.

A bon entendeur !!!
La question subreptice d'Augustin Trapenard était écoeurante de malhonnêteté. Résumer la question comme il l'a fait (en substance : Madame la Ministre, voulez-vous vraiment tuer l'édition en mettant les articles en accès libre?), quand on sait quels sont les enjeux. Comme relativement peu de gens les mesurent (je suis d'accord avec D. Schneidermann : avec le temps qu'on passe sur le cyber jihad, il reste des miettes pour le reste), cela mérite peut-être un rappel :

L'article 17 dudit projet de loi parle de l'accès libre aux travaux des chercheurs. Ca semble un principe absolument inattaquable, moralement, et aussi économiquement : notamment quand il s'agit de chercheurs payés par la puissance publique, il semble évident que leurs travaux publiés ( étymologiquement : rendus publics) ont vocation à être vraiment publics, c'est à dire accessibles à tous les chercheurs au moins, et à toute la population au mieux. Et ceux d'autant plus que pour pouvoir publier dans des revues scientifiques, il faut, en parallèle au principe de relecture par des pairs, bien souvent payer des frais parfois énormes. De nombreuses revues scientifiques, et notamment celles aux mains de grands groupes, avaient donc pris la tranquille habitude de faire payer deux fois (frais de publication + ventes des articles ou abonnements) ! Quand vous êtes chercheur dans le public, et que vous constatez qu'une partie substantielle du budget (argent public) de votre labo doit être provisionné pour ces frais de publications (c'est donc ça de moins pour des travaux), et que votre institut paie aussi (argent public) les abonnements aux revues, vous vous dites que beaucoup beaucoup trop d'argent public part dans des poches privées.

L'article 17 s'attaque justement à ce problème. Il a cependant été très débattu, mais la principale raison n'est pas la mise en péril des éditeurs comme le soutient A. Trapenard. La question majeure était celle du délai au terme duquel les articles devaient tomber dans le domaine public. Certains pensaient que cet article était déjà une avancée, et que « voter contre », lors de la consultation numérique l'an passé, risquait de mettre en péril le principe même de l'accès libre. D'autres pensaient qu'il fallait « voter contre » pour l'améliorer, et ne pas sanctuariser des délais jugés trop long (6 mois ou 1 an selon les disciplines). Mais tous ces débatteurs-là pensaient que le principe de l'accès libre était bon !!

C'est là qu' A. Trapenard est malhonnête. Car il sous entend qu'il s'agit d'être pour ou contre l'accès libre. Et qui serait contre ? Les pauvres petits éditeurs, bénéficiaires de ces subsides, pardi. Axelle Lemaire l'a bien mouché, d'ailleurs. En cela, il se fait le porte parole officieux d'une petite clique de mandarins de l'édition supposée « savante » (M. Gauchet, O. Duhamel), qui a récemment publié dans Le Monde une tribune ultralibérale (rien que le titre...) qui crève les plafonds d'hypocrisie, dans laquelle le libre accès est assimilé à une « étatisation » (on dirait les arguments des anti-sécurité sociale aux Etats-Unis, qui parlaient du risque de médecine soviétique...). Critiquer l'étatisation pour mieux continuer à toucher de l'argent public, et ce d'ailleurs pour mieux dénoncer l'état-providence à longueur de pages, c'est quand même collector !

Alors bien sûr, la pérennité de l'édition, et de l'édition scientifique est un enjeu majeur et important. Il faut construire les garde-fous pour que le libre accès ne soit pas destructeur de ce travail, quand il est réel, et quand il ne consiste pas juste à mettre en ligne des manuscrits, mais à faire un vrai travail d'évaluation par les pairs, et un vrai travail d'édition. Il faut évidemment que ce vrai travail-là, qui remplit une fonction sociale éminente, soit soutenu, et trouve son modèle économique. Cela veut dire, au passage, que les revues éditées doivent faire la preuve de leur utilité, et je pense qu'il y aurait beaucoup à dire sur le statut de revue scientifique de « Le Débat » ou de « Esprit » (quel est le comité de lecture ? Quel est le processus de relecture ? est-il plurivoque ? ), qui, pour intéressante qu'elles puissent être, sont souvent au service d'une ligne politique, d'une orientation économique. D'où le nombre restreint de lecteurs (et le besoin de subventions plus ou moins cachées). Une revue scientifique de référence, les chercheurs concernés ne peuvent pas ne pas la lire, même si ce qu'elle publie ne leur plait pas !

Mais entre ça et être contre le libre accès, il y a un gouffre. Défendre mordicus ce système d'accès aux publications restreint au seul petit milieu des chercheurs, juste pour que quelques éditeurs parisiens puisse continuer à empocher de l'argent public, c'est tout simplement indécent. Parce que quand on voit qui sont les vrais profiteurs du système, les gros éditeurs comme Springer ou Elsevier, on la voit très bien, la grosse machine ultralibérale. Il est vrai que celle-ci ne semble pas effrayer particulièrement Marcel Gauchet ou Olivier Duhamel, tant que l'Etat leur permet tout de même d'avoir leur petite soupe chaude. Il trouveront peut être une petite place douillette à Augustin Trapenard dans quelques années, pour services rendus.
Tarir la source de la radicalisation de tant de jeunes en France et ailleurs serait la priorité des priorités. C'est impossible. Nous voilà transformés en apprentis sorciers incapables de dominer l'engin qu'on a créé.
L'humanité reste ce qu'elle a toujours été à travers les âges. S'autodétruire est son job et de toutes les manières....N'est-elle pas entrain de pourrir sa maison-terre avec ses inventions et sa passion du fric.
Au nom d'un Dieu des humains en assassinent d'autres..
L'islamobsession, on est nombreux à la partager.
c'est quel sera le nom de la prochaine guerre.

Comme toutes les guerres, elle n'aura pas de nom. Ce n'est que lorsqu'elle sera finie qu'il faudra la transformer en célébrations et monuments.
Alors, on lancera sur le ouaibe une grande enquête pour lui trouver un joli nom.
Bonjour
Hier Daniel vous écoutiez France Culture, vous devriez persister car, comme islamobssesioniste, Brice Couturier est quotidiennement au niveau.
Une honte au niveau équilibre rédactionnel comparable à celle de JM Sylvestre à l'époque puis de D Seux sur FI.
Très bonne chronique.
"Regardez braves gens ! Les méchants islamistes !" (pendant ce temps, les droits de l'homme sont bafoués par des dirigeants complices)
Triste époque. La seule question que je me pose, c'est quel sera le nom de la prochaine guerre.
Un coup de chapeau à Ettore Scola eut été plus judicieux que ces fumeuses arguties mediacrasses.
Un point de vue intéressant - avec plein d'Histoire et d'explications dedans - sur l'islamobssession (j'aime décidément beaucoup) : Le binational musulman comme bouc émissaire.
Il faut dire que l'islamobsession (bien trouvé!), c'est pratique. Une sorte de couteau suisse politique.
Ca permet ici de faire oublier l'éléphant dans le salon : la soumission de ce gouvernement aux "ayant-droit" et autres prédateurs financiers.
Ailleurs, de bâillonner toute contestation sociale, ou encore de justifier des baisses de dépenses dans la santé ou l'éducation, parce qu'il faut bien augmenter le budget de l'armée et de la police, ....
(Envoyé par le moyen approprié, un maître des lieux passant par là peut brûler ce post)
La paille et la poutre...
DS vous en avez une énorme dans l'oeil...
Et peut-être même 2 de (tristes) tropismes en fait...
Le premier c'est Cohen, le deuxième c'est l"islamophobie"....

Plus je vous lis plus j'ai l'impression d'être sur le blog de Houria Bouteldja...
Je pense à Dieudonné aussi...
Sans moi...

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