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Climatoscepticisme : Verdier en "procédure de licenciement" de France 2

Une "sanction pouvant aller jusqu'au licenciement". La direction de France Télévisions a engagé une procédure de sanction contre son présentateur météo Philippe Verdier, qui fait polémique avec son livre climato-sceptique depuis début octobre. La chaîne reprocherait au directeur du service météo de France 2 d'avoir "mis en avant" sa fonction pour assurer la promotion de son livre.

Derniers commentaires

Et voilà ! Philippe Verdier est viré de France Télévision !

Ça doit vous rappeler des souvenirs, Monsieur Schneidermann, non ?

Quant à la liberté d'expression, circulez ! Y a rien à voir !...
Du point de vue de l'employeur France télévisions, si je regarde la présentation du livre en question:

L'auteur se présente:
http://www.amazon.fr/Climat-Investigation-Philippe-Verdier/dp/B00YWYMUK8/ref=pd_sim_sbs_14_1?ie=UTF8&dpID=41hRpA5LRSL&dpSrc=sims&preST=_AC_UL160_SR102%2C160_&refRID=19WF2BP5CY7VJB07R5C1
Philippe VERDIER est journaliste-présentateur à France 2, ex-BFMTV et chef du service météo de France Télévisions

et il affirme:
Il n existe aujourd hui plus de lien entre le climat et le discours alarmiste sur ce sujet. Les Français sont maintenus dans la peur par un matraquage sans précédent. Cette prise d otages constitue un enjeu diplomatique pour la Conférence de Paris. Au plus haut sommet de l État, l échec de la COP 21 est diagnostiqué depuis longtemps, mais la manipulation et le spectacle s amplifient davantage.

C'est une prise de position politique et idéologique. La supposée compétence issue de "il a couvert trois conférences sur le climat, dont celle de Copenhague." est risible (le journaliste qui a suivi une conférence hérite de l'ensemble des compétences et du savoir de tous les intervenants?) mais la présentation de l'auteur ci-dessus fait clairement intervenir France 2 et France Télévisions.
Si du point de vue des prudhommes et du contrat de travail on ne saurait reprocher une opinion à un collaborateur, inversement ce collaborateur ne saurait préjuger des opinions de son employeur et devrait veiller à le préserver dans ses activités extérieures de toute implication sur des sujets polémiques.

Ce n'est pas en tant que chef du service météo de France 2 que Verdier prend les positions polémqiues citées ci-dessus, mais c'est quand même sur la même page Web et ça joue pour attirer le lecteur sur la confusion entretenue entre météo et climat, tout comme l'autre livre cité dans la discussion de Cabrol, en mélangeant les ingrédients de ce qui se vend:
- complotisme et lutte contre la "pensée unique"
- bon sens contre pensée scientifique "on n'y comprend rien"
- parole décomplexée pour remplacer le raisonnement
- célébrité médiatique, même issue de la présentation météo (Sophie Davant a fait carrière aussi)
- attaque anti-élites, contre les dirigeants aveugles
- discours angoissant: "alarmiste", "peur", "matraquage", "prise d'otages", "échec" (essayez donc de caser tout ça dans la même phrase!)

Donc je vois la présentation du bouquin comme un condensé remarquable du marketing éditorial, sexe mensonge et vidéo sont remplacé par météo, dénonciation et télé, mais la recette est la même que pour le livre de Zemmour ou d'autres: l'important c'est pas ce qu'on y dit, fût-ce un tissu d'inepties, c'est la posture et l'habillage: le monsieur de la météo dit que les scientifiques se trompent et que les dirigeants veulent nous faire peur, j'ai bien envie d'y croire.

La page Amazon contient une pique réversible qui me plaît bien "la manipulation et le spectacle s'amplifient davantage", l'a dû écrire ça en se rasant le matin, le monsieur Verdier.
Si France TV veut rester un tant soit peu crédible, il vaut mieux que le personnel ne colporte pas des idées farfelues style Verdier, que les 99% des études scientifiques infirment. Soit le gars renonce à des positions nullissimes, soit il prend la porte, voilà ce que je poserai comme condition si j'étais DRH en chemise.
comment d'un côté un salarié d'un média est à l'antenne pour répéter les prévisions de Météo, et de l'autre il écrit n'importe quoi, même si ce n'est pas illégal, et au nom de la liberté de dire des contre vérités. Bravo l'artiste.
Il va rebondir chez Bolloré, chez Drahi, ou au pire sur le net...
On parie?
RoboCOP21 nettoyait son arme de service quand la lettre de licenciement est partie toute seule...
A noter le début de la chronique de Stéphane Foucart, très en pointe contre le climatoscepticisme au Monde (et très bien informé, si je peux me permettre)

"Tout d’abord, manifestons ici un soutien confraternel sincère à Philippe Verdier, chef du service météo de France Télévisions, mis à pied par son employeur pour avoir écrit un livre climatosceptique. M. Verdier n’a pourtant pas détourné l’antenne de la télévision publique pour faire la promotion de son ouvrage. Pas plus qu’il ne semble avoir, dans le strict exercice de son métier, commis de faute ou d’erreur. Il faut donc le soutenir sans réserves. Et, cela fait, il faut user pleinement de la liberté que nous revendiquons pour lui, et démonter les sottises qu’il colporte."
(Le reste de la chronique est en effet accablant pour P. Verdier)

L'incompétence, exprimée hors des plateaux télé est-elle une cause suffisante pour disqualifier un présentateur ? Vous avez trois heures.
La glace et le ciel, film de Luc Jacquet.
L'histoire de Claude Lorius, découvreur du réchauffement climatique.

Le commentaire qui tue sur le réchauffement, celui de Hervé Mariton, député LR : S'asseoir à une terrasse de bistrot à Paris, en octobre ou en novembre, ça n'a pas que des inconvénients.
Kikoulol
au su de ses dires mr verdier me parait un peu égoïste, dire quand 2030 on vivra très bien à lille, au Sahel la vie sera rendu impossible et les pétroliers commencerons a exploiter le pétrole là où été la banquise (1).
a-t-il touché des subventions de lobbies ? seul un journaliste indépendant pourrait le dire.
sa position au sein de france télévision lui confère de fait une certaine autorité, il devrait juste choisir ce qu'il veut faire.

(1) A bord du brise-glace qui n'a plus de glace à briser

http://www.lesinrocks.com/2015/10/06/actualite/qui-est-philippe-verdier-le-chef-du-service-meteo-de-france-tv-climato-sceptique-11779146/

http://www.arretsurimages.net/articles/2015-10-03/Philippe-Verdier-chef-du-service-meteo-un-climato-sceptique-a-France-TV-id8089

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

Ca me terrifie assez qu'on puisse trouver normal que le gars soit viré parce que hors de son travail il dit quelque chose qui ne plait pas, sans que ce soit ni illégal, ni même immoral. Le gars est payé pour annoncer la météo du lendemain et le voilà jugé sur tout autre chose. Et dans ceux qui ne sont pas de son avis, il y en a donc, y compris ici, un certain nombre qui veulent juste qu'il soit puni. Ah, ok. Democratie über alles.

En plus, c'est tellement stupide que ça me fait saigner les yeux. Un type dit "il y a un dogme violent sur le climat, toute personne qui s'y oppose est persecutée" et le coeur de celles et ceux qui trouvent ça faut vote pour qu'on le persecute aussi sec, sans même se rendre compte qu'ils lui donnent de ce fait raison aux yeux de la foule qui regarde. Misère.
Perso, j'aimerais savoir pourquoi certains ne veulent pas juger ce qu'il y a réellement à juger, à savoir le fait qu'il ait fait usage de son image à France 2 pour son business personnel dans un sens allant au détriment de la chaine tel que défini par les responsables.
Quelqu'un apprécierait d'être utilisé par une personne pour obtenir un avantage qu'il désapprouve ?

Ceci étant, je serais la chaîne, je le mettrais juste sur un poste où il ne pourrait pas se la jouer "people" de la météo, dans le style "j'suis célèbre et j'vais faire de la thune avec un livre scandale", puisque apparemment, on ne peut pas lui faire confiance là-dessus.
Que voilà un argument révélateur de qui l'emploie!

1) est il, ou n'est il pas écrit dans son contrat de travail qu'il lui est interdit d'avoir des propos sur le sujet qui a faché ?

2) combien, parmi la pléthore de star de France 2 ou autre qui ont sorti des livres, ont été vilipendés, avez-vous vous-même souhaités voir licencié (trace écrite pour le prouver, les intentions ne suffiront pas) puisque ce faisant selon vous "ils faisaient usage de leur image à France 2 pour leur business personnel"

3) Sachant que lorsque France 2 en 2012 embauche Philippe Verdier celui est déjà connu (RFI, la Chaine Meteo, Europe 1, BFM TV) il faudrait dire selon votre logique qu'à ce moment là France 2 "utilise l'image de Philippe Verdier" et qu'en conséquence celui ci serait fondé à porter plainte à chaque fois que France 2 tiendrait sur le climat des propos que lui n'approuverait pas. Sauf bien sur à considérer que les sociétés ont des droits supérieurs aux individus, ici sur le droit à l'image. Est ce votre cas ?

Au minimum ces trois questions répondent à la votre: je considère simplement le droit et je note qu'ici on l'ignore - d'ailleurs je m'attends à ce qu'un tribunal du travail sanctionne ça sévèrement. Je note que vous illustrez ici précisément ce que je dénonce: vous êtes prêt à inventer, pour justifier une sanction, un délit à posteriori. Aucune règle, ni dans le droit, ni dans le contrat, ni d'usage n'interdisait ce que Philippe Verdier a fait, mais vous trouvez souhaitable et normal de faire comme si, balançant dans le même mouvement un des fondamentaux de l'état de droit. Alors tout de même, un élément à réfléchir: nous vivons dans un pays où il est ma foi plausible d'avoir un jour le FN aux manettes. Le jour où ça arrivera, sans rien faire de pire à ce niveau que l'actuel gouvernement, celui de Mme Lepen pourra donc virer quiconque ne sera pas sur son agenda à lui. Si Pujadas écrit un livre dans lequel il décrit l'immigration comme une chance, boum, viré. (et évidemment, tous les dispositifs de surveillance du citoyen mis en place avant tomberont droit dans les grosses pattes d'un sympathique "monsieur sécurité" au FN. Je sais, ça fait réver...). Ne serait-il pas avisé de s'assurer qu'on est à l'inverse particulièrement vigilant sur le fonctionnement démocratique ? Au pire on n'est pas à l'abri de désénerver les gens et qu'ils votent moins FN.
Je ne sais pas comment ça pourrait être jugé par les prudhommes, mais pour parler d'expérience professionnelle, je sais que si j'étais dans sa rédaction, sous sa responsabilité, je serais obligé de dire à la hiérarchie que ça allait me poser un problème, que je n'ai plus confiance en lui, comme si on voulait me mettre un Bogdanov en rédacteur en chef pour un truc de cosmologie ou Fourest pour un truc sur l'Islam. Question d'honnêteté intellectuelle.

Et dès lors que les activités de quelqu'un nuisent à la bonne marche d'une équipe de travail, dès lors qu'on ne sait plus si on bosse avec un escroc surfant sur l'événement du moment pour faire un livre "scandale" lui rapportant des mille et des cents, il est évident que la hiérarchie doit s'en occuper dans un sens ou dans un autre, sans même parler de la crédibilité du média lui-même.

Ce n'est pas pour moi un cas général, c'est le cas particulier de quelqu'un dont l'activité extra-professionnelle peut nuire à ses collègues et son entreprise. Soit c'est un imbécile et il ne savait pas qu'il faisait un bouquin destiné à faire "scandale" (et il se pourrait bien qu'il y ait un peu de ça, qu'il ait mal mesuré les conséquences...), soit il devait s'attendre à ce qu'on le regarde bizarrement dans sa boite après publication et que ça puisse nuire à l'ambiance de travail.

Après, je parle à partir de ce qu'on dit du bouquin et de sa vidéo de présentation, donc ça reste à voir à partir du contenu réel du livre, savoir si il y aurait des choses pour moi de l'ordre de la désinformation, du foutage de gueule vis-à-vis des crédules, de l'exploitation du bon peuple.

Et puis au pire, je parierais qu'il pourrait trouver un poste bien payé à Valeurs Actuelles, il devrait correspondre à leur ligne éditoriale et, désormais, faire vendre rien qu'avec son nom (de l'intérêt d'apparaitre comme un "rebelle", un "dissident", un vrai de vrai qui dit enfin la Vérité, qui dit tout haut ce que tout le monde pense au sujet de ce qu'on cache à tout le monde).
"Je ne sais pas comment ça pourrait être jugé par les prudhommes"

Moi si. Licenciement sans cause réelle et sérieuse.

Sinon, j'ose espérer que ceux qui ici voudraient voir Verdier viré comme un mal propre, n'ont pas été également de ceux qui en 2006 manifestaient contre le CPE/CNE qui permettait à l'employeur de licencier sans cause pendant deux ans...
En effet, licenciement abusif.

Mais c'est tellement absurde qu'on en vient à se demander s'il ne s'agit pas d'un coup à 3 bandes, bref d'une volonté délibérée de faire avancer la cause climatosceptique en donnant un appui réel à leur paranoïa.
Vous avez déjà bossé dans une rédaction ? Vous savez comment ça se passe les problèmes de ligne éditoriale ?
Vous avez déjà bossé dans une rédaction ? Vous savez comment ça se passe les problèmes de ligne éditoriale ?

Les problèmes de ligne éditoriale au service météo?

Laurent Cabrol: et si la Terre s'en sortait toute seule ?

ben dis-donc sont tous climatosceptiques à la météo ou quoi?
Je l'ai déjà dit : il est chef de service et c'est lui qui avait été envoyé aux précédentes conférences sur le climat.
France 2 va suivre la COP sans mobiliser son service météo ? Quelle orientation aurait-on pu attendre de lui sur un compte-rendu ? Ils font quoi les éventuels journalistes sous ses ordres ?
Posez donc la question à la direction de FT qui l'a mis à pied !
Et vous ? Dans laquelle ? On peut avoir des détails ou c'est top-secret ?
Si c'est pour savoir si j'ai bossé dans une rédaction de grand médias, la réponse est non, d'où d'ailleurs mes questions ailleurs sur comment ça se passait concrètement en cas de désaccord avec la ligne d'un propriétaire (peut-on être communiste au Figaro, néo-libéral à l'Huma ?).
Pour le reste, j'ai bossé en presse pour du local, du magazine pour enfant, du pédagogique, et dans divers contextes de rédaction-conception, et le fait est que je ne vois pas comment on peut bosser sereinement si il y a un désaccord de fond avec un rédac' chef ou équivalent.

D'ailleurs, rien que les entrées et sorties dans l'équipe d'@si peuvent donner un aperçu de ce qu'impliquent les divergences, seraient-elles affirmées de manière amicale.
"(peut-on être communiste au Figaro, néo-libéral à l'Huma ?). "

Si vous êtes salarié à l'Huma, oubliez la CGT pour défendre vos droits. Par contre, si vous êtes au Figaro, voyez au contraire avec la Cégète.

"D'ailleurs, rien que les entrées et sorties dans l'équipe d'@si peuvent donner un aperçu de ce qu'impliquent les divergences, seraient-elles affirmées de manière amicale."

DS serait-il un "patron voyou" ? De surcroit financé par not' pognon ? En voilà une question qu'elle est bonne !
Ca vous semble si étrange qu'il y ait des contraintes d'opinion dans un tel métier, que les options politiques puissent même être un critère d'embauche dès lors que l'objet même du boulot est de transmettre tel ou tel message ?
Sans même parler politique, dans le pédagogique, on ne va pas embaucher un créationniste pour exposer la théorie de l'Evolution, ce serait une faute professionnel.
L'expérience vécue à canal + démontre qu'il n'y a pas besoin de son cerveau et qu'un beau cul suffit pour présenter la météo.
Pas de cerveau, ça colle, mais le fessier de Verdier...bof!
"...du foutage de gueule vis-à-vis des crédules.."
dans la vidéo présente dans l'article, c'est manifeste.
je sais que si j'étais dans sa rédaction
HS. On parle de sa situation contractuelle, vous parlez de celle d'un de ses subordonnés.

Et dès lors que les activités de quelqu'un nuisent à la bonne marche d'une équipe de travail,
Mais enfin ça il faut le prouver, il ne suffit pas de le décréter. Et pas de façon abstraite. Il faut prouver que ce que dit Verdier bonne chance dans son travail empêche quoi que ce soit dans le travail de l'équipe meteo de France 2. Bonne chance avec ça.

C'est remarquable. Vous avez vraiment si peu de conscience du fonctionnement du droit du travail ? Que celui ci est justement conçu pour défendre les droits du salariés, notamment ceux vis à vis de licenciements intempestifs ? A mon avis vous savez, tout comme vous pourriez, si vos opinions n'obscurcissaient pas votre jugement, vous rendre compte par simple comparaison de cas à cas qu'on applique ici à M. Verdier des règles inéquitables par rapport aux pratiques connues.

A nouveau: le fait d'avoir (peut être) un M. Meteo qui a des opinions sur le traitement du changement climatique dans les medias est bien anecdotique comparé au fait que les employeurs puissent maintenant licencier toute personne qui dirait, même hors de leur espace de travail, quelque chose qui ne leur conviendrait pas. L'un peu avoir des conséquences dans votre vie, l'autre non. Ca vaut le coup de réfléchir un peu plus.
licenciement intempestif cela ne veut rien dire, vous voulez sans doute dire licenciement abusifs
Ça ne correspond à rien dans le droit, mais ça a un sens bien précis dans la langue française, qui croyez le ou non est conçue pour qu'on puisse associer un adjectif à un nom pour produire un sens. Sens qui est ici exactement celui que j'entendais: le fait de licencier à un moment qui n'est pas opportun.
Ah perdu, ce n'est pas à Valeurs Actuelles qu'il a trouvé du boulot, c'est à Russia Today.
C'est fou comme c'est rassurant de savoir que des gens trouvent normal qu'un patron vire simplement sur la base argumentatif du "ca me derange/qu'en dira-t'on".... parce qu'au vu du champs d'application de ce genre de criteres, ca peut faire du mal a pas mal de monde...
Vous l'accepteriez sans problème comme chef si vous étiez journaliste du service météo de France 2 ?
Je suppose que si j'etais le superieur hierarchique, en sachant que je n'ai rien a lui reprocher quand il est au boulot, je regarderais quand meme si ca influe sur les audiences.... si non, c'est pas mon probleme en tant que superieur, j'ai pas comme attribution de "corriger" le salarié sur ce qu'il fait en dehors de son boulot, il y'a des gens plus adapté pour faire cela.

Vous remplacez les opinions sur le climat par, je sais pas .... l'homosexualité, etre une femme, etre noir, musulman, opinions politiques etc.... vous voyez pas le probleme de la base argumentative "ca me derange/qu'en diras-t'on" qui peut peser sur un salarié ?
Non, je parlais de la position inverse : Verdier est chef de service, accepteriez-vous sans problème de travailler sous ses ordres si vous étiez journaliste ?
En effet, on se demande bien comment autant de salariés acceptent de travailler sous les ordres de leur chef sans claquer leur démission illico... Mystère et boule de gomme, hein ?
Dans ce genre de métier, on peut, oui. Ecrire sur commande sans se poser la question de la ligne éditoriale qu'on suit, c'est en principe un problème pour un journaliste.
Si vous etes en situation de choisir, tant mieux pour vous, mais c'est pas une question que je me pose a mon niveau, le boulot c'est le boulot (quand j'en ai).... donc forcement je vais repondre oui.

Mais sinon dans l'absolu je repondrais oui aussi, il y'a des differences qui sont pas de mon ressort et il faut vivre avec, je ne veux pas qu'on m'impose des choses donc j'essaye d'eviter d'en imposer aux autres, ca ne m'empeche pas non plus de signifier mon desaccord (peut etre pas avec le superieur hierarchique....^^).
En effet la plupart des gens sont malheureusement obligées de serrer les dents et de prendre sur eux car faut bien manger et payer son loyer.
Du coup,

RoboCOP21 peut mitrailler et anihiler toute forme de journalisme dans un rayon d'un kilomètre.

C'est beau le progrès !

:-/
1) apparemment la plupart des présentateurs météo sont de son opinion ou pire. Le cas échéant le cas d'école c'est l'inverse: accepter un patron qui est très pros COP21 pour des jeunes qui estiment que c'est plus politisé que scientifique. Ca vous gène pareil dans le sens ou c'est juste que vous estimez que votre opinion est l'étalon à l'aune de laquelle tout doit se définir ?

2) on ne demande pas l'avis aux subalternes. Combien de développeurs se tapent des DSI qu'ils trouvent complètement incompétents ? D'internes, des chefs de services ? De cameraman, de réalisateurs ? La terre ne s'arrête pas de tourner dans ces cas là.

3) et au fait, c'est quoi la prochaine étape ? Refuser un patron FN ?

1) est il, ou n'est il pas écrit dans son contrat de travail qu'il lui est interdit d'avoir des propos sur le sujet qui a faché ?

Faute d'avoir le dit contrat de travail entre les mains, chacun en sera réduit à supputer sur son contenu.
Il est peu probable que le contrat de travail interdise spécifiquement les propos controversés ce qui serait manifestement une disposition à la foi choquante et illégale. Cependant dans le cas d'un présentateur il est clair qu'il est dans une fonction de représentation de son employeur et que celui-ci est fondé à lui demander de ne pas exprimer des opinions personnelles n'importe où et n'importe comment en mettant en jeu l'image de la société (après il y a matière à discuter si ça justifie réellement un licenciement). S'il avait tenu des propos par exemple suggérant que les personnes de couleur ont un niveau intellectuel inférieur ou que les femmes ne devraient pas avoir le droit de vote, pensez-vous qu'il s'en serait tiré sans dommage ? Vous en seriez-vous offusqué au nom de son droit à avoir les opinions qu'il veut, où il veut, comme il veut ?


2) combien, parmi la pléthore de star de France 2 ou autre qui ont sorti des livres, ont été vilipendés, avez-vous vous-même souhaités voir licencié (trace écrite pour le prouver, les intentions ne suffiront pas) puisque ce faisant selon vous "ils faisaient usage de leur image à France 2 pour leur business personnel"

C'est vraiment un des points les plus intéressants de cette affaire, c'est qu'il y a manifestement un certains laxisme sur d'autre cas. Ce laxisme devrait-il s'appliquer à Philippe Verdier ou au contraire doit-on espérer que d'autres soient traités de la même manière ?


3) Sachant que lorsque France 2 en 2012 embauche Philippe Verdier celui est déjà connu (RFI, la Chaine Meteo, Europe 1, BFM TV) il faudrait dire selon votre logique qu'à ce moment là France 2 "utilise l'image de Philippe Verdier" et qu'en conséquence celui ci serait fondé à porter plainte à chaque fois que France 2 tiendrait sur le climat des propos que lui n'approuverait pas. Sauf bien sur à considérer que les sociétés ont des droits supérieurs aux individus, ici sur le droit à l'image. Est ce votre cas ?

C'est sans doute la question principale que devront trancher les prud’hommes si l'affaire arrive jusque là : la notoriété (relative, moi j'en avais jamais entendu parlé et je n'avais aucune idée de son parcours professionnel) de l'intéressé est-elle due à son employeur ? a-t-il utilisé abusivement l'exposition que lui procure son activité professionnelle actuelle pour assurer la visibilité médiatique de son bouquin et des élucubrations qu'il contient ?

(...) Aucune règle, ni dans le droit, ni dans le contrat, ni d'usage n'interdisait ce que Philippe Verdier a fait (...)
Ce point est déjà abordé dans l'article. France 2 semble considérer au contraire que son contrat de travail ne lui permettait pas. Je n'ai pas lu le contrat de travail de Verdier, et je suppose que vous non plus, mais sur le principe, quand un salarié à une fonction de représentation de son employeur (qu'il soit public ou privé) il n'est pas rare que son expression dans l'espace public soit plus ou moins contrainte.

S'il avait tenu des propos par exemple suggérant que les personnes de couleur ont un niveau intellectuel inférieur ou que les femmes ne devraient pas avoir le droit de vote, pensez-vous qu'il s'en serait tiré sans dommage ? Vous en seriez-vous offusqué au nom de son droit à avoir les opinions qu'il veut, où il veut, comme il veut ?


Votre premier exemple exprime une opinion raciste, et donc un délit.
Le second remet en cause un droit constitutionnel.

Or, les questions autour du climat ne sont pas encore dictées par le Code pénal où par la Constitution.

Votre premier exemple exprime une opinion raciste, et donc un délit.
Le second remet en cause un droit constitutionnel.
Or, les questions atour du climat ne sont pas encore dictées par le Code pénal où par la Constitution.


Les éventuels problèmes pour l'image de la chaîne que posent les positions de ses représentants ne sont pas liés intrinsèquement à leur éventuelle pénalisation, c'est deux problématiques distinctes.
Mais soit, prenons deux exemples différents : si l'intéressé avait mis en cause l’héliocentrisme ou bien s'il se mettait sur le parvis de la gare Montparnasse à faire du prosélytisme pour la scientologie, avec sa pancarte "vu à la télé" - deux choses qui ne sont ni dans le code pénal, ni dans la constitution - quelle aurait la réaction de France Télévision ? celle de ceux qui se scandalisent qu'on puisse lui reprocher ses prises de positions publiques ?
S'il avait tenu des propos par exemple suggérant que les personnes de couleur ont un niveau intellectuel inférieur

Mais justement, ces propos là poseraient un problème au niveau de la loi pour commencer (incitation à la haine raciale, etc.). D'autres part vous mettez au même plan des opinions extrèmes (femme sans droit de vote) et d'autres très communes (critiques de l'exploitation politique du réchauffement climatique). Si pour les premières il est possible d'arguer un problème pour l'image de son employeur (de même, quand un scandal sexuel, tout distinct de la sphere professionnel soit il se fait jour), dans le cas du débat sur le climat il n'y a pas de précédent. Ca pause un problème grave puisque pour sanctionner il faut une infraction à une règle définie antérieurement à celle ci. Hors justement comme @si l'a montré même en France ce n'est pas le premier météorologue, ni le plus radical sur la question.

C'est vraiment un des points les plus intéressants de cette affaire, c'est qu'il y a manifestement un certains laxisme sur d'autre cas. Ce laxisme devrait-il s'appliquer à Philippe Verdier ou au contraire doit-on espérer que d'autres soient traités de la même manière

A mon avis ce "laxisme" est fictif, il n'y a en fait pas d'affaire. Même une grosse promotion ne nécessite pas normalement de prendre de congé pour, en particulier quand tout (travail et promotion) se passe dans la même ville, et à vrai dans des studios circoncis dans une paire d'arrondissement. Cet argument a tout du prétexte fallacieux.

C'est sans doute la question principale que devront trancher les prud’hommes si l'affaire arrive jusque là : la notoriété (relative, moi j'en avais jamais entendu parlé et je n'avais aucune idée de son parcours professionnel) de l'intéressé est-elle due à son employeur ?

Je ne suis pas expert mais de ce que je comprends cet argument n'a aucune chance de porter au moins au prud'homme, qui ne vont pas traiter de "droit à l'image" mais dans le cadre du droit du travail, centré sur les obligations autour du travail lui même. En droit commun par contre ce concept s'applique mais il va se heurter au droit individuel et au propre droit à l'image de monsieur Verdier. Ca me semble très peu probable que France Television puisse construire quoi que ce soit là dessus.
Ah Verdier en yogi sur la plage d'Etretat!
...elle a du se sentir moins seule
Les climatosceptiques penchent-ils plutôt à gauche ? plutôt à droite ? Les climatostoïques seraient-ils au centre ? Les climatocyniques cherchent-ils à brouiller les cartes ? ( les rats)
Il prend en otage les téléspectateurs de France 2. Qui nous protège de ça, si ce n'est les instances supérieures ? Car il ne doit sa crédibilité qu'à sa notoriété télévisuelle.
Si on veut savoir pour qui voter, il va nous le dire aussi?
Bon, j'ai pas lu le bouquin mais je me suis permis de condamner la méthode.
Je ne reviens pas dessus.
Juste, il n'a pas non plus mangé des enfants ! :)
Surtout que ce salopard se fera d'autant mieux passer pour une victime qu'il en est une. Quel rat !
J'aimais bien ce petit jeune mais user de sa notoriété pour dire que les scientifiques sont des imbéciles sans argumenter scientifiquement, c'est un peu abuser, surtout quand on sait que les conséquences d'une non action pour lutter contre le changement climatique sont dramatiques. J'espère qu'il ne sera pas licencié car il pourrait se faire passer pour une victime.

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