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Chez Ruquier le calvaire des petits candidats

Déja accusés de condescendance à l'égard de Philippe Poutou il y a un mois, Laurent Ruquier et les chroniqueurs d'On n'est pas couché (France 2) ont remis le couvert ce samedi 1 avril, entre piques assassines, dédain et reproche sur le "double" visage du syndicaliste. Même traitement pour Jean Lassalle et Jacques Cheminade... autant de "petits" candidats à la présidentielle que l'émission de France 2, bien forcée de les inviter en vertu des règles sur le temps de parole, n'hésite pas à tourner en dérision.

Derniers commentaires

Lors de l'émission ONPC d'hier, Mélenchon a été reçu avec tous les honneurs (avec un public franchement enthousiaste) et Nathalie Arthaud n'a subit aucun calvaire.

Sans doute l'effet Poutou...
à titre de comparaison, pour ceux qui s'en rappellent
https://www.youtube.com/watch?v=3MH6efoYzJE
Juste au passage; Ruquier a vote pour melenchon en 2012.
Ruquier et ses potes sont une meute qui montre ses dents à une proie qui constitue - quoique de manière très improbable - une menace ultime pour eux.
Imaginez-les dans un monde sans leurs pistons, plus équitable, plus juste, moins médiocre...quelle serait leur place?
Ruquier.
Dans ses débuts, il m'amusait. Il avait une insolence légère et pas désagréable.
Et puis il est devenu ce qu'il est maintenant : un gros beauf bobo parisien, entouré de beauf bobo parisiens qui croient que leur esprit est l'élite de la nation.
Ruquier et ses monstres insultant les petits candidats, c'est comme la courre de Louis XVI insultant le marquis ponceludon de Lussac dans le film ridicule. Une bande de privilégiés orgueilleux qui se moquent d'un petit marquis de province devenu demander de l'aide à Paris pour sauver ses paysans du paludisme. On sait ce qui leur est arrivé ensuite.
De fait, comme nous l'expliquions ici, depuis qu’en avril 2016, les députés socialistes ont fait adopter une modification des règles du temps de parole, les candidats n'ont plus que deux semaines pour se faire entendre à voix égale, avant le premier tour du scrutin.
J'avais raté cette chronique-et je découvre cette modification honteuse faite par des députés socialistes. Une vilenie de plus.

Ruquier je ne regarde pas.
Lecture beaucoup plus nuancée de mon côté de la petite lucarne.
Petit oubli d'asi, la pique de Ruquier qui suit la tirade sur les deux visages de Poutou : "A l'image de votre programme en fait".
Il a préféré donner la parole pendant des années à le Zemmour.

Dans un ordre d’idée assez proche, voici l’article d’Acrimed : « Grands » journalistes contre « petits » candidats ».
Est-ce qu'on a une idée de ce que Ruquier, Burgraf & Moix coutent au contribuable, combien l'état providence leur a versé pour ces trente minutes pathétiques face à un candidat salarié du privé venu défendre ses convictions?
En plus Poutou avec ses revenus dix fois inférieurs à ceux de Fillon a pu se constituer un patrimoine équivalent à celui d'un associé de chez Rotchild... chapeau!
Souvenons du top départ de cette technique du déminage systématique: 2012, plateau de France 2, FOG en mode café du commerce dézingue tous les "petits" candidats, en public, en direct, sans susciter la moindre désapprobation pendant et après. Ce fut surréaliste.

Voilà le pêché originel.
Je suis consterné
Voici ce que je disais sur un autre article d@SI:
"Dans une émission radio d'hommage à Pierre Bouteiller, Ruquier a donné son témoignage après d'autres. Le sien s'est distingué par quelques indiscrétions pénibles et non nécessaires d'autant qu'il les exprimait d'une façon qui pourrait être à charge contre l'ancien animateur disparu alors qu'en fait, il y avait chez ce dernier plus de subtilité. Là encore de Ruquier témoignage a nuit à lui-même."

Suite à la lecture de cet article de l'Observatoire et aux vidéos qui sont données en lien des interviews de Poutou et Lassalle, la conclusion est radicale: Ruquier est immonde. Lui qui se félicite d'avoir montré le vrai visage de Poutou et Lassale en les poussant à bout n'a fait que montrer son propre visage et la machination de son émission. Jamais il n'oserait faire de même avec les autres candidats car en réalité "il est couché devant ces derniers".

Ce mépris des règles de la démocratie est incroyable : les moqueries dont font l'objet ces petits candidats sont du temps retirés de leur temps de parole.
Ces moqueries sont une honte pour ceux qui les profèrent : la règle est stricte, il faut 500 signatures d'élus pour être candidat. Ces 500 signatures obtenues, tous les candidats jusqu'au vote final doivent être traités de manière équitable, quelle que soit leur position dans les sondages qui ne sont en rien une mesure constitutionnelle.

Ou bien alors, il faut renoncer à ce mode de candidature et se résoudre à choisir les candidats en fonction des sondages sur des panels de 1000 personnes !!!
C'est un signe du confusionnisme général qui va nous tuer : ce que fait Ruquier, cet espèce d'émission rigolarde qui est une farce, ce serait de la politique.
Et l'hypocrisie qui consiste à dire que c'est décompté dans le temps de parole des candidats, c'est un scandale sans nom.

Mais évidemment, ce n'est pas le seul scandale de cette campagne. On est immunisés maintenant.
Et Burgraff s'y connaît en totalitarisme. C'est le modèle qu'elle défend à longueur d'antenne.
Article très intéressant. Je me permet cependant de vous dire que deux coquilles se sont glissées dans le texte :

dans le premier paragraphe :
l'émission de France 2, bien forcer de les inviter en vertu des règles sur le temps de parole
il faudrait:
L'émission de France 2, bien forcée de les inviter

dans le cinquième paragraphe :
avait fait par de sa consternation quant au traitement qui lui était réservé sur le plateau
il faudrait :
avait fait part de sa consternation
Depuis quelques années je ne regarde plus Ruquier et d'autres qu'en podcast ce qui permet de sélectionner les séquences et donc, chez Ruquier, de shunter l'encart publicitaire qui occupe la majorité du temps. Bien évidemment les divers candidats n'ont pas été traités de la même façon jusqu'ici. On retrouve quand même des constantes dans ces interviews. Ce sont la nigauderie de Vanessa Burgraff et la manie perverse de Yann Moix de s'en prendre aux personnes plus qu'à leur programme. Qui est ce Péguy qu'il n'arrête pas de citer?
J'ai oublié Ruquier mais Détecteurdevérité en dit l'essentiel ci-dessous.
"Qui est ce Péguy qu'il n'arrête pas de citer?"

Un genre de Dostoïevski français (i.e. un écrivain dont le coeur balançait entre anarchisme/socialisme et mysticisme réac et nationaliste):

https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Peguy
Voici pour votre gouverne du Péguy sans fard extrait de l'argent (1913)

"Ces ouvriers ne servaient pas. Ils travaillaient.Ils avaient un honneur, absolu, comme c'est le propre d'un honneur. Il fallait qu'un bâton de chaise fût bien fait. C'était entendu. C'était un primat. Il ne fallait pas qu'il fût bien fait pour le salaire ou moyennant le salaire. Il ne fallait pas qu'il fût bien fait pour le patron. Il fallait qu'il fût bien fait lui même, en lui-même, pour lui même, dans son être même. Une tradition, venue, montée du plus profond de la race, une histoire, un absolu, un honneur voulait que ce bâton de chaise fût bien fait. Toute partie, dans la chaise, qui ne se voyait pas, était exactement aussi parfaitement faite que ce qu'on voyait.C'est le principe même des cathédrales.
Bien sûr, je connais (un peu seulement) Charles Péguy, mais qui d'autre que Germain Rital saurait nous dire si Yann Moix le cite toujours à bon escient.
Pas sûr qu'il pourrait comparer son travail de polémiste chez Ruquier au polissage d'un bâton de chaise tel que le concevaient (selon Péguy) les ouvriers de ce qui était, déjà à cette époque, un autre temps.
Un autre temps Robert, certes, mais qui se perpétue.

C'est la recherche du beau.
Et l'idée même du beau est belle en soi.
Cette inutilité apparente est l'essence même de la liberté.
Peaufinons, ciselons, ponçons à grains que veux-tu...et nous serons insaisissables.

Les mots et la poésie en sont les vecteurs transcendants.
"ponçons à grains que veux-tu"
Oh c'est joli ça ! Une expression de chez toi ?
Non, de moi...quelquefois je me la pète à "m'auto-citer".

L'Estrosi se la "motodidacte!!"

D'la bise camarade.
Je crois que Poutou a tout dit : "c’est qu’ils [Ruquier et ses chroniqueurs] sont incapables d’interviewer tout le monde".
C'est vraiment une incapacité, un rôle d'émission "institutionnelle" qu'on fait tenir à un format qui n'est pas fait pour ça. Tant qu'à donner du temps d'antenne, ils auraient mieux fait de faire de vrais émissions dédiées, dans un format plus normal de débat politique, et dire à Ruquier de ne pas recevoir de politiques le temps de la campagne. Dommage pour son audimat mais il ne faut pas s'étonner que ça rigole, qu'il y ait de l'ironie, des fous rires avec quelqu'un qui fait, à la base, du divertissement.
Et ce n'est pas pour rien que Le Pen n'y va pas, c'est Philippot qui fait le job chez Ruquier. Tout le monde sait que Ruquier ne pourrait pas interviewer normalement Le Pen et qu'elle-même n'est pas vraiment raccord avec l'ambiance.

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