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Ceux qui ne parlent pas

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En réponse à votre nouvel article sur les grands yeux Nescafé:

Faut arrêter avec l'idée reçue que tous les mangas présentent des grands yeux. Certes, l'un des premiers mangaka faisaient de grands yeux en référence à Bambi - et aussi accessoirement pour créer des visages plus expressifs comme vous le dites quelques lignes plus bas en parlant des portraits égyptiens. Mais si vous aviez une culture du manga plus élargie, vous remarqueriez qu'il y a autant de petits yeux et de grands yeux.

Tellement de lieux communs dans ce paragraphe que je m'attendais presque à trouver à la fin une question rhétorique pour souligner que peut-être les mangakas faisaient de grands yeux par jalousie des occidentaux, théorie déjà trouvée sur le net et tellement occidentalicentrique (mot valise mais j'ai pas trouvé mieux).
Comme toujours cette chronique est instructive et émouvante ; je l'ai trouvée en plus, cette fois, particulièrement poétique, et je vous en remercie du fond du coeur ; ce texte est vraiment splendide ...
Belle et émouvante chronique
merci AK
Il y a ceux qui ne parlent pas.
Et ceux, comme moi entre autres, qui ne trouvent plus leurs mots quand ils découvrent un FN à près de 20%.
des hommes et des femmes qui nous tournent le dos c'est habituel en politique surtout quand ils sont élus.
Merci pour cette chronique, pour ces beaux portraits du Fayoum, et pour cette perspective lumineuse sur une société qui ne l'est guère.
Vermeer a fait un autoportrait de dos (d'autres peinturlureurs se sont engouffrés dans cette idée rigolote, quoique dépersonnalisante, ça fait peuple de dos, voir masse). En photographie, c'est plus difficile qu'en peinture, l'autoportrait de dos. J'aimerai bien que pow wow fasse un autoportrait vu de dessous de pieds couché, ça serait très original et avec un bon topo compliqué c'est vendeur si Alain Korkos ne lui casse pas la baraque. Version nu, ou en chaussettes, dépareillées ou pas, selon la lessive.
Voté !!!

Mais Friedrich en 1882, non. Petite erreur de clavier Alain.
Magnifique chronique.

Sur les gens de dos sur les panneaux électoraux, la stupidité de ces soit-disant artistes m'atterre.

Vous avez bien raison : dépeindre une personne de dos n'élimine nullement "toute individuation".

J'ai été fasciné enfant (9-10 ans) par cette peinture de Balthus, vue dans un dico : "Jeune fille à la fenêtre (1957)"
Cette peinture me faisait penser à une amie que je regrettais beaucoup de ne plus pouvoir voir. (cette phrase est un euphémisme).
À ces femmes peintes de dos à la fenêtre peintes que vous montrez, j'eus volontiers ajouté, un peu plus près de nous dans le temps, une de ces célèbres photographies de Willy Ronis : le Nu Provençal de 1949 ou la Deena de dos de 55. Il est vrai que dans un cas le modèle ne regarde pas par la fenêtre, mais fait sa toilette à côté d'elle, ce qui n'est pas tout à fait la même chose, et que dans l'autre la fenêtre est voilée. Ai-je tort, pourtant, de songer à une filiation ?... Plus proche peut-être du modèle proposé (et plus vêtue), il y a aussi Sophie, Collioure, d'Édouard Boubat (1954, deuxième photo à droite sur le lien). De belles invitations à la rêverie, quoi qu'il en soit.
Dans le même registre la campagne Tous Candidats du Mouvement Colibris.
... ceux qui ne partagent pas les mêmes mythologies. Car c'est bien une mythologie que vous élaborez, avec force image et culture certes, dans votre chronique. En voici les principaux credo :

- demander aux citoyens de s'impliquer physiquement = décourageant et compliqué
- dépersonnalisation = anonymat
- tourner le dos = refus de s'exprimer
- ne pas vérifier ses infos = exprimer une vérité

Cet ordre de pensée pour commun qu'il soit n'est pourtant pas plus fondé qu'un autre à discerner le juste et le vrai : comme tout individu, vous vous exprimez depuis un statut (chroniqueur), une classe sociale, une culture, une frustration.

Cependant, on peut, sans adhérer nécessairement aux revendications des contestataires, tenter d'analyser un instant la réalité de leur point de vue.

Cela pourrait ainsi donner :

- demander aux citoyens de s'impliquer physiquement = aspirer à une démocratie participative, allant au delà du rituel du dimanche électoral
- dépersonnalisation = reconnaissance de la valeur de chaque individu, par delà les éphémères coups de projecteurs cathodiques et médiatiques, et donc bien au contraire puissance de l'individu, de son imaginaire, dans toute sa diversité ;
- tourner le dos = aller dans une direction autre que celle établie
- ne pas vérifier ses infos = préférer sa mythologie personnelle

Nous sommes tous sujets à des poussées d'enthousiasme face à "nos propres idées à nous personnelles"... et d'oublier qu'avant de les plaquer sur le discours autrui, il conviendrait d'écouter, de voir, de ressentir depuis la position autrui. Tâche ô combien ardue : l'objectivité est impossible. Mais Hubert Beuve-Méry, fondateur du Monde enjoignait "soyez subjectifs, mais avec honnêteté". Subjectif, vous l'avez été. L'honnêteté voudrait sans doute que vous nous disiez dans quelles circonstances vous avez échangé avec les auteurs de ces affiches, que vous ont-ils dit au juste, comment vous les avez rencontrés : que vous nous disiez en somme, d'où vous parlez. Qu'ils placardent des super-héros ou parcourent la France en cherchant à mobiliser les citoyens, nous ne saurons donc rien, suite à votre chronique, de leur parcours, de la maturation de leur projet politique et artistique, de leurs motivations. Nous ne connaîtrons que les vôtres et votre passion pour la peinture. Intéressant certes, mais un sacré détournement du questionnement de la représentativité démocratique qu'inspirent ces affiches de héros ou de citoyens de dos, n'est-il pas ?

Kévin Morillon, aura cerné avec beaucoup de justesse l'interrogation que suscitent ces affiches : est-il pertinent d'acquiescer, pire, de faire du prosélytisme en faveur d'un système qui n'a plus rien de représentatif ? Est-il bien honnête de dire aux citoyens : vous vivez dans une société injuste, inégalitaire, parce que vous avez mal voté ou pas voté ? Comme si le vote tel qu'il est organisé était le moment clé, et non l'alibi du système ? Aristote écrivait : « Il est considéré comme démocratique que les magistratures soient attribuées par le sort et comme oligarchique qu’elles soient électives ». A chacun sa mythologie antique : à vous les icônes, à moi les philosophes.

Mais, comme dit plus bas par d'autres commentateurs, joli exposé iconographique, toujours ça de pris.
J'ai lu quelque part, mais je ne me souviens plus où, que Hammershoi était un des peintres préférés de Caroline Fourest.

Plus de 200 messages sur le @ux sources de Maja, et seulement 7 ici, je trouvais ça injuste.
Dans peu de temps, grâce à mon leurre, devraient débarquer ici toute une bande d'acrimédiens et de LMSIstes qui se feront fort de démontrer qu'Hammershoi était un peintre islamophobe, voire raciste anti-Arabe.
Dans notre coin (et sans doute beaucoup d'autres), ça pullule de Marines à petites moustaches.
Ca me fait toujours autant rire :D
Je vous remercie de nous présenter des portraits du Fayoum parce qu'ils m'ont toujours fascinée : même le nom de cet endroit est extraordinaire, il évoque le delta du Nil, la Grèce, toute la Méditerranée ensemble. Ce nom est à la fois insaisissable et semble de chez nous, de la Terre entière.
Ensuite, comme ils se trouvent sur des sarcophages, on peut en voir dans tous les musées égyptiens du monde.
Cet art est l'Héritier de la civilisation égyptienne, mais pas du tout en ligne droite. La statuaire égyptienne, qui est de la pierre pour magnifier la solidité de l'éternité, est hiératique et attachée à quelque chose au-delà de l'humain. Mais les tombeaux du Fayoum présentent exactement le contraire. Ils parlent de notre humanité, de notre fragilité, de la vulnérabilité de toute vie et de toute civilisation. Car ils disent qu'à la fin de la splendeur égyptienne, à la croisée des mondes, tant de gens vivent et existent, et que rien n'est jamais fini, que nous nous fondrons dans le grand brassage.

Avec cette présence, ce regard qu'ils semblent vous lancer, comme s'ils survivaient à travers ces portraits, à jamais sortis de la mémoire de leurs proches eux aussi partis, rendus à l'oubli et à la terre.
Et quand vous détournez les yeux, et que vous quittez le musée, alors leurs pupilles sont encore là, dans vos yeux, comme s'ils vous accompagnaient.
Je me dis souvent que l'Art, c'est ce qui reste quand tout a disparu. Et les portraits du Fayoum en sont une preuve.
Allons voter (quand même) pour libérer un peu les grands médias de la propagande permanente (je viens de retomber sur une critique par A. Garrigou de "C dans l'air") et
pourquoi pas demandons le maintien des panneaux électoraux (on supprimerait quelques panneaux publicitaires, pourquoi pas ? d'ailleurs c'est la crise) pour afficher : idées, blagues, art éphémère ou durable, etc.

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