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"Ces jeux attirent beaucoup de cas pathologiques"

Les émission de télé-réalité peuvent-elles conduire les candidats au suicide ? C'est la question que posait cette semaine un documentaire diffusé sur Canal+. Ce film revenait aussi sur les conditions dans lesquelles ce genre télévisuel - qui a maintenant plus de dix ans - a forcé les portes de la télévisions française au début des années 2000. Ces émissions qui fleurissent sur les principales chaines privées sont-elles nocives pour la santé mentale des téléspectateurs? Nos invités sont Grégory Héraud, réalisateur de ce documentaire, et Alain Meunier, psychiatre qui avait travaillé avec des productions de télé-réalité (Koh-Lanta, L'Île de la tentation), pour un suivi psychologique des candidats.

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Je ne m'attendais pas à être indisposé par un bref détour sur le « cas » des jeux vidéo dans cette émission. Arrêt sur Images en parle généralement peu, ou pas. M. Schneidermann a déjà, par le passé, fait valoir à leur égard ce que je considère être des préconceptions, si bien que j'apprécie, en temps normal, la rareté ou l'absence de mise en lumière.

Sébastien Bohler expliquait : « Après, devant le spectacle des malheurs d'autrui, ca nous est égal. On est un peu moins choqué. On le voit par exemple avec les jeux vidéo. Tous les jeux en ligne, ou de violence, ce qu'on constate, c'est une habituation, une désensibilisation. Ce qui fait qu'on a des expériences ou les gens portent moins facilement secours à autrui après avoir joué à des jeux vidéo violents. » Ce à quoi Daniel Schneidermann répondait : « Si vous attaquez les jeux vidéo, Sebastien, va y avoir des réactions dans le forum. », alors parfaitement conscient que l'exemple va prendre certaines personnes à rebrousse-poil. Pourquoi lui répondre ça d'ailleurs, pourquoi ne pas lui demander d'expliciter cet exemple ? Il me semble que les émissions ne rechignent pas à un petit hors sujet d'ordinaire, si il peut éclairer le sujet d'une autre manière. Je suis évidemment tenté, à cette réaction, de me dire que M. Schneidermann souscrit tout simplement au commentaire, que ça lui convient, comme exemple, et qu'on peut continuer à parler télé-réalité.

Il s'avère, à la lecture des commentaires, que l'exemple indispose effectivemment, et que je fais partie des personnes qu'il indispose. A un autre niveau le commentaire de M. Schneidermann m'indispose également, parce qu'il me donne l'impression que les réactions qui vont suivre vont être violentes, et pourquoi pas gratuites, mais certainement irrationnelles. Ca me donne la sensation que s'insurger, dans ce cas, c'est le faire gratuitement, primitivement. Qu'on serait pris en tort, en tant que personnes appréciant les jeux vidéo, vu qu'on nous a lancé de l'eau bénite - un message de vérité - au visage. Ca nous rend vains et futiles.

J'ignorais, en regardant l'émission, que je serais confronté à ça, mais je sais pertinemment, au moment ou je l'entend, qu'elle vient de me perdre, et que je serai incapable d'en considérer la suite dans les minutes qui vont venir. Pourquoi ? A cause de la manière dont c'est expulsé, et que j'évoquais juste avant, mais aussi parce que c'est une rengaine qui mélange un peu tout. D'autres forumeurs ont déjà réagi, certains par un sarcasme compréhensible et (visiblement) attendu, d'autres remettent en question la qualité de certaines études (pourquoi ne le feraient-ils pas ? M. Bohler doit être le premier à savoir que de nombreuses d'entre-elles cherchent simplement à appuyer, en « pipant » l'expérience, un avis déjà existant), et les derniers appellent à ne pas tout mélanger. Moi ? J'hésite. Je cherche encore un peu. J'en suis au stade ou j'estime quelque peu vain d'essayer d'apporter mon opinion sur le sujet, juste parce que c'est ici. Pas complètement vain, mais pas loin. Et je suis conscient qu'il y a une certaine violence dans ce que je dis, parce que ça revient à considérer des interlocuteurs que je considère comme étant rationnels, voire même intéressants, comme étant sur cet aspect trop bornés pour m'entendre. Alors je vais essayer. Arrêt sur image à Arrêts sur Images.

Rappelons les propos de M. Bohler : « Après, devant le spectacle des malheurs d'autrui, ca nous est égal. On est un peu moins choqué. On le voit par exemple avec les jeux vidéo. Tous les jeux en ligne, ou de violence, ce qu'on constate, c'est une habituation, une désensibilisation. Ce qui fait qu'on a des expériences ou les gens portent moins facilement secours à autrui après avoir joué à des jeux vidéo violents. » Qu'est-ce qui est susceptible de déranger dans cet exemple ? Au moment ou je les ai entendus, j'aurais immédiatement dit la possibilité que quelqu'un puisse moins porter secours à un de ses pairs parce qu'il joue aux jeux vidéo. C'est fort, comme proposition ; c'est choquant, même. Si je ne jouais pas, moi-même, à des jeux vidéo, j'aurais sans doute été disposé à me dire « Ah oui, quand même, une activité aussi banale et récréative peut mener à ça ? » C'est quelque chose qui avait le droit à ses zones du cerveau, à ses hormones. Un « On peut apporter des preuves chiffrées, c'est un débat, mm. », ça rend chiffon.

De quel jeux vidéo parle-t-on d'ailleurs ? C'est un peu confus. D'abord, des « jeux en ligne, ou de violence », puis, plus franchement, des « jeux vidéo violents ». Qu'est-ce qu'un jeu vidéo violent ? Là, ça se complique. Rien n'est dit à ce propos, donc on va être obligé de deviner, de tatoner, de se demander. Cela comprend-t-il un jeu vidéo comprenant des scènes d'action, avec des explosions et des tirs partout, « comme dans les films » ? Les jeux d'art martiaux, ou les combattant s'affrontent un à un (plus communément appelés jeux de baston) doivent certainement en faire partie. Faudrait-il comprendre les jeux de course automobiles - les vrombissements et la tole froissée dans les virages (c'est violent de la tole froissée, non ?) ? J'aurais bien envie d'y inclure, en tout cas, les jeux d'aventure et de rôle (ah, les jeux de rôle), ou l'on explore moult donjons pour s'affairer au décès de tous les monstres existants.

On ignore tout autant les personnes concernés, ou ce qu'on appelle un phénomène d'habituation. Faut-il jouer plusieurs mois, plusieurs années de jeuxvidéoviolents, pour ne plus avoir une seule pensée pour un SDF, sur le trottoir ? Quand n'est-on plus perturbé par les images de guerre et de violence, à la télé ? A quel moment ne s'arrête-t-on plus pour tenir les portes, aider quelqu'un à se relever, ou à redémarrer sa voiture ? Se mettra-on à leur cracher à la gueule et les hommes à frapper les femmes, quelques années plus tard ?

J'ai pleinement conscience des monstres médiatiques dans il est souvent question - les jeux de rôle en ligne (MMORPG), et les jeux d'action réalistes à la première personne (Call of Duty, Battlefield) ou à la troisième (GTA - ASI avait fait une émission sur le 5e d'entre-eux) - mais je serais incapable de dire si c'est bien de ces jeuxvidéoviolents dont il est question dans lespreuveschiffrées. Je me demande, d'ailleurs, si le fait qu'ils soient ou non réalistes ne serait pas à prendre en compte. N'est-ce un point qui devrait entrer en ligne de compte ? (On tendra, malgré tout, à préférer le terme « plausible ».)

Tant d'inconnues, il s'avère, dans un exemple censé appuyer l'habituation à certains programmes télé. Le simple fait de vouloir mettre en relation la violence fictive des jeuxvidéoviolents à une désensibilisation réelle c'est, je pense, mettre de côté que le joueur a conscience que les évènements qui se traduisent devant lui n'ont absolument rien de réel. Mais il fait comme si, il consent. On a un terme, pour ça (on en parle souvent parce que ça fait classe, quand même) : la suspension consentie de l'incrédulité. Même si dans les faits, elle se rompt pour un rien, à la moindre défaillance, à la moindre faute de goût. Dans émission de télé réalité, c'est des vrais gens. C'est con à dire, mais on en est conscient, à tout moment, qu'il s'agit de vraies personnes. On satisfait son schadenfreude. On est fasciné par ce qui s'y passe. On risque son endogène. On savait pas. C'était si simple.

Voilà. Je me mêle à la foule, je livre une réaction attendue. Je fais court. Parce que les jeuxvidéoviolents, c'est une jolie marotte, mais c'est une marotte quand même.
Ah, et si Sébastien Bohler pouvait trouver un lien pour l'étude sur les Rockstars dont il parle dans le dernier chapitre, pendant qu'il y est, ce serait fortement apprécié. Merci!
J'aime bien lorsque le neurobiologiste (je ne sais plus s'il était présenté) tente de nous expliquer la "schadenfreude" à partir des interprétations biologistes. Que les IRM montrent une activité du cerveau et de plaisir, j'en conviens, mais de là à valider les interprétations qui suivent derrière... il y a un grand pas qui n'est guère évident (considérer que les êtes humains sont des êtres sociaux qui se réjouissent quand même du malheur des autres... il y a plus intéressant et fécond comme interprétation).
Je tiens à préciser qu'on pourrait mobiliser aussi des interprétations anthropologiques, sociologiques ou encore psychanalytiques pour donner sens à cette "schadenfreunde", mais d'une manière complètement différente. D'ailleurs, pourquoi ne pas réinviter Serge Hefez 10 ans après...

Mais pour cela, encore faudrait-il prendre du recul par rapport à notre glorification de la science qui explique tout. À ce sujet je conseille au neurobiologiste de jeter un œil au fameux "Qu'est-ce qu'est la science ?" d'Alan Chalmers. Histoire d'assouplir un peu ses certitudes.
Tiens, si vous voulez du pathos télé-réel.

Un étudiant étasunien, sur un forum que je fréquente, voit son chat de 14 ans menacé par un cancer au haut de la patte. Il faut amputer, ou ça le tue. Le vétérinaire demande des sous (mille dollars). Il lui reste 3 jours pour récolter, en gros, 500 dollars.

On peut voir une photo du greffier là. Ceux qui donneraient cent dollars ont même droit à une jolie photo post-opératoire du chat à trois pattes, mais qui ronronne encore pour quelques années.

http://www.indiegogo.com/underthemilkyway

C'est un chat. Déjà bien adulte. Mérite-t-il nos sous pour vivre encore, bien qu'handicapé ? Ca se discute. Faut-il le soutenir ? C'est mon choix. Va-t-il survivre ? Vous pouvez voter ici.

Voilà. Témoignage : mon propre chat avait survécu à deux opérations, la troisième ne l'a pas sauvé. Il me manque, putain.
Bon, si M. Bohler parle encore, je sens que mon cerveau va me commander très rapidement de me désabonner.
Cette pseudo caution (pseudo) scientifique est absolument insupportable.
J'ai l'impression de voir une pub pour une lessive ou un zigoto en blouse blanche me dit d'un ton inspiré :
Les tensioactifs, les polyphosphates et les oxydants opèrent au nœud de l'armure de fibres, végétales ou synthétiques, en dégradant et en fractionnant les molécules organiques : les triglycérides et les glucides de la catégorie des diholosides.

Bref, la lessive lave le linge !

Et Bohler lui, me lessive.

À bon entendeur…
N'ayant pas vu (volontairement) l'émission précédente avec la productrice-voyeuse-et-fière-de-l'être, j'ai regardé celle-ci sans hésitation, et n'en suis point déçu, même si on aurait pu aller plus loin dans le refus de la langue de bois.

Car je suppose que pour participer à Koh-Lanta, les candidats voient les toubibs de la prod avant, histoire d'éviter ceux dont la condition physique pourrait faire craindre une trop mauvaise pub (en cas de décès pendant le jeu). Et puis il faut bien se couvrir au cas où la famille attaquerait.
J'aimerais savoir si les producteurs prennent le risque de contredire ces toubibs-là... Ça m'étonnerait.

Or dans cette émission, un truc très intéressant est dit : les producteurs (pas tous, pas tous... seulement "certains"...) n'hésitent pas à outrepasser le diagnostic du psy. J'eusse aimé que nous creusassiions dans ce sens. (ouais, ça va...)

Parce qu'arrêtez-moi si je me trompe, mais il me semble évident que les producteurs et trices de ce genre d'émission, en particulier celles "d'enfermement", n'engagent des psys que pour trier les bons borderline des mauvais : " tu me mets les bons zinzins mais PAS les psychopathes, ok ? On veut du wannabe manipulable, pas du serial killer ! Ni du neurasthénique complet ! Et tu m'évites à tout prix les gens "normaux", merci, qu'est-ce qu'ils sont chiants ceux-là..."

En tout cas si j'étais comme eux, c'est-à-dire à la recherche du profit maximum grâce au "spectacle maximum", je n'hésiterais pas une seule seconde, d'autant plus que le suicide s'il doit avoir lieu n'aura lieu qu'après le jeu car jusqu'au bout le miroir aux alouettes remplira son office. Et puis personne n'aura de preuve pour imputer la cause du suicide directement à l'émission, il sera aisé de dire que le ver était dans le fruit bien avant non non non on n'y pouvait rien pensez-vous ma bonne dame si on avait su !


M'enfin bon, tout ça c'est d'la faute à pas d'chance, ma bonne dame, tout ça c'est la fatalité. C'est pas la faute des psys non plus. Ils sont, comme nous tous, tellement manipulables... N'est-ce pas ?
Je me suis aventuré sur ce forum pour prendre la température des réactions à ce thème que laboure ASI depuis quelque temps.
Sans regarder l'émission car pour reprendre un commentaire, je ne regarde pas ces émissions poubelle et ne vais donc pas perdre mon temps à leur décorticage. Je conçois que ça intéresse un scientifique. Mais l’intérêt que porte un biologiste à l'analyse de cacas divers ne les rend pas attractifs pour autant.

Alors , ne perdons pas de temps à dénigrer : méprisons. Si personne ne visionne ce genre de sujet, ASI passera à autre chose. Sinon, faisons le gros dos, ils vont se lasser.
Mais il n'en demeure pas moins que le suicide augmente avec les crises sociales de diminuent quand il y a une guerre; c'est prouvé ...Stats :

Statistiques nationales et internationales sur le suicide et ses causes .


Sinon même si les gens ne joue pas aux "jeux vidéos" ils ont toujours eu une "compulsion "à commettre des meurtres, je dirais presque que c'est inhérent à la nature humaine. Seulement aujourd'hui c'est bien plus médiatisés qu'avant. Voilà pourquoi on a tendance dire qu'il y a plus de meurtres de nos jours qu'avant.

Et aussi ne pas oublier les nombreuses déficiences aux divers Plans santés, comme la fermetures de 100 000 lits rien qu'en Psychiatrie, et la réduction de personnels, de services de soins, qui fait que la plupart des SDF sont en fait des anciens de l'Hôpital dont on a décidé "en haut lieu" qu'ils pouvaient se prendre en charge tout seuls.

Il n' y a pas de petites économies et donc c'est les plus fragiles qui en paient les pots cassés. Les criminels comme les victimes. Même les flics en ont peur d'eux des psychopathes qui se baladent librement et pense que de temps en temps à se soigner en secteurs. La sectorisation mise en place et le fameux droit du "patient à décider " de rester ou pas à l'hosto a fait que la plupart sont dans la rue.

En 30 ans de métier j'ai vu la dégradation du sytème sociale et hospitalier ...Par contre les cliniques privées elles se développent comme des "amanite phalloides" sur du fumier. Sinon la plupart des suicides se passe sous les trains de la bientôt défunte SNCF !

Mon méri qui y a bossé en tant que conducteur l'a vécu combien de fois; Il y a même des "endroits particuliers " pour cela ..Comme il est pas prévu de ralentir "il s'attendait toujours à ce qu'un de ces "amoureux des roues" de trains se jettent sous sa machine.

Chaque conducteur cheminot à son lot de suicidés et il avait parfois un arrêt de travail pour "récuperer" ...Et là encore qu'il soit à la retraite on voit que cela s'arrange pas ...C'est pas à la télé que les gens se suicident le plus. Au boulot aussi de plus en plus.....On en a des preuves assez souvent.

La plupart des problèmes sur les trains sont souvent du à un des ces nombreux désespérés "qui prends le train non en marche mais en pleine poire. Et aussi il faut le dire au "manque de personnels", du remplacement des cheminots spécialisés dans la maintenance par des sociétés de sous-traitants qui sous-traitent encore ......Il n' y a plus de service publique désormais donc ca merde partout sur le Réseau Ferré de France (nouveau nom de la société privatisée !)

Désolée d'être crue ....
On va avoir droit à un cours de psychologie et d'aires du cerveau à chaque émission ?

Bien-sûr ce savoir existe mais on ne peut pas justifir un avis subjectif sur une émission à chaque fois par des expèriences faites dans un tout autre contexte.
J'ai l'impression de retourner à la fac en vous regardant ;-)
Que de choses intéressantes dans cette émission. Peut-être pas en tant que produits finis, mais certainement comme points de départ d'une réflexion plus large sur les déterminants de la relation à l'autre (entre autres, comme dit l'autre). C'est bien sur du temps que l'on ne passera pas à développer des problématiques autrement plus sérieuses ; et sûrement pas plus importantes : le pourquoi du comment du déclin général au profit de quelques particuliers versus un petit bout de comment élever mon enfant, ou dialoguer avec mon frère. Je laisse choisir ceux qui peuvent.
Je note avec plaisir que l'analyse transactionnelle a été (très) brièvement évoquée dans ce forum (mais moins fréquemment que le rap, étonnant non ?). Je pense en effet qu'une des questions que pose le succès de cette forme de télévision, en particulier pour ceux qui ne la regarde pas, c'est la perversité, voire la cruauté qui existe dans (presque ?) tous les rapports humains, et que l'on ressent parfois comme la preuve que nous sommes "restés des animaux". En ce sens, l'émission dépasse le cadre de l'analyse critique des médias (merci à elle), et la démonstration de Bohler nous éclaire utilement avec l'introduction de la notion de Schadenfreunde (dont je ne saisis toujours pas, au passage, pourquoi il est pertinent de savoir si c'est un sentiment ou une émotion).

Quoiqu'il en soit, vivement qu'un spécialiste en neuromarketing démontre que nos cerveaux sont plus disponibles après une bonne dose de schadenfreunde, ça nous fera un bon sujet d'émission pour @sinautes du troisième type.

Enfin il me faut pinailler à mon tour : on a comparé sur ce forum le chiffre des 18 suicides à un taux de mortalité globale, et on lui a fait dire que les castings étaient orientés vers des personnes psychologiquement fragiles. Tout cela relève de l'épidémiologie en premier lieu, qui est une science rigoureuse pour ne pas dire austère, ou chiante. Mais sans cette rigueur, on peut prendre un chiffre et lui faire dire n'importe quoi.
Ainsi, je pourrais (imaginons, et ce n'est pas complètement inimaginable) trouver une cinquantaine de cancers de la prostate chez d'anciens participants des chiffres et des lettres. De là à conclure que Romeschko file le cancer ... Pour envisager d'interpréter ce 18, il faut d'abord le rapporter au nombre total de participants et comparer le taux obtenu au taux de suicide de la même classe d'âge (a priori 15-25 ans, l'un des deux âges où l'on se suicide le plus soit dit en passant), dans des pays comparables. Ce travail, au moins en estimations, auquel les journalistes d'@si n'ont peut-être pas plus d'énergie à consacrer que moi, montrerait peut être que les participants de ces émissions se suicident plus que la population générale. De là, on pourrait débattre sans fin de l'œuf (castings orientés) ainsi que de la poule (désordres psychiatriques induits par l'émission).

Nonobstant ces considérations (et quelques autres lues sur le forum) l'équipe d'@si semble prête à maintenir le cap, une des quelques bonnes nouvelles de la rentrée.
cameras cachées, jeux télé... les japonais commettent des choses hilarantes: http://www.youtube.com/watch?v=FCfG4ejpZpI
Et, parfois, un candidat se révolte (un peu) et ça fait plaisir (beaucoup) :
http://www.viralviralvideos.com/2012/09/09/x-factor-contestant-burns-demi-lovato/
Voir associer les mots "déontologie" et "Endemol", ça fait un choc, que dis-je un traumatisme.

Vous auriez dû nous prévenir !
Certains sur le plateau, qui chie sur les jeux vidéo, devrait aller de suite tester en coopération le jeu JOURNEY sur PlayStation3.
les explications de votre psychiatre ( homme d'affaire?) quant à son indépendance via une société bidon chargée de toucher ses honoraires payés par les sociétés de prod donne froid dans le dos !!!
Que ne ferait on pas pour avoir un alibi, se justifier et sauver sa "moralité"!!
Il faudrait penser au fait que c'est la pauvreté de la vie réelle que nous menons chaque jour que produit le besoin de regarder la vie des autres aussi ou plus pauvres que la nôtre. C'est le processus typiquement capitaliste de remplacement de ce qui était directement vécu par une série d'images que créent un monde qui devient le monde réel objet de contemplation (Debord).
Cela dit, on ne peut pas dire que la concurrence soit quelque chose de naturelle tout simplement. Le capitalisme est la première société humaine où les rapports sociaux ne sont médiatisé que par la main invisible du marché. Il ne faut pas oublié que la télé vend des créneaux de cerveaux pour la publicité.
J'aime personnellement beaucoup lorsque vous vous attaquez à des sujets globaux sur l'économie, la société ou le politique.
Mais j'aime tout autant l'analyse médiatique, et l'approche des médias par le social.
Comme beaucoup d'abonnés, "l'analyse technique" des émissions de mauvaise qualité de type télé-réalité, radio-crochet, agence matrimoniale, conseils professionnels, ou encore de témoignages reste peut intéressant pour moi.

Heureusement que cet été, Maja nous a régalé avec des sujets ayant une « vraie profondeur ».

Alors la critique est toujours facile et je préfère positiver avec quelques sujets qui me feraient plaisir s'ils étaient traités sur la saison 2012/2013 :
"La démocratie représentative est-ce vraiment la démocratie ?",
"La commission trilatérale est-elle la commission économique du monde occidental ?"
(je ne souhaite pas qu’on parle des théories de conspiration qu'on associe généralement à cette institution mais il me semble que discuter simplement de cette institution non gouvernemental qui possède son site, des vidéos … serait déjà inestimable: http://www.trilateral.org/),
« Y a-t-il une alternative à l’économie mondialisée en crise »
« Faut-il réguler la sphère financière dans un monde économique ouvert mondialement ? »
Ou encore,
« L’Europe est-elle plus démocratique que la Chine ? »

A bon entendeur...
Pff...
"La téléréalité pousse t-elle au suicide?" Pourquoi cet angle?

OUI pour une emission de decryptage média il est fondamental d'aborder la téléréalité. Mais comme ça??? Est-ce un sabotage délibéré pour faire hurler sur le forum?

Quid des mécanismes de montage, de production,de dispositif? De la methodologie avec laquelle on transforme des êtres en chair à télé, de l'aspect financier (qui est rémunéré? Qu'est-ce qui coûte cher, ou qui rapporte?) Qu'y a t-il dans les contrats? A qui les candidats "apartiennent"-ils après une émissions? Quel sont les rapports de domination/soumission? Bref Comment et pourquoi ses images se contruisent...
J'ai a-do-ré cette émission, le thème, la capacité à analyser le social et le psychologique, l'impact de telles émissions, le retour sur émission passée.
excellente émission qui va me servir dans ma vie professionnellemerci
salut à toutes l'équipe de asi,
c'est la première de la rentré, je pense pas trop la regarder, bien qu'il faille décortiquer la t.v, ça passe, mais là c'est trop pour moi, c'est de la daube, un laboratoire de population standard de notre système, dont déjà, c'est une souffrance pour moi, de devoir côtoyer, ça ferais ressortir quoi, pendant combien de temps des gens stéréotyper, vont tenir ensemble, ça parle de quoi, je connais vaguement,
est ce scientifique, pédagogique, enfin ça apporte quoi, je comprends pas le truc, c'est mon opinion, après dire que l'on sait ce qui est bien ou pas bien, ben c'est de quel côté on se trouve, savoir comment ce comporter avec ce genre d'individus, en les regardants dans leurs "cages", il y a ceux qui s'en foutent comme moi, je pense , et puis les autres, dont je sais pas ce que ça leurs apportes, n'ayant pas regarder l'émission, à t'on inviter un téléspectateur addicte et un gars comme moi, que ça en fait bouger une sans pertuber l'autre, :-).
Bon, je n'ai pas la télé, je n'ai encore moins d'intérêt pour la télé-réalité, donc je n'ai pas voulu regarder cette émission. Je ne vais pas entrer dans le procès fait sur ce forum sur le sujet de l'émission, quoique je sois d'accord avec les récriminations évoquées (et, comme je suis un être contradictoire, aussi avec les arguments d'Oblivion). Néanmoins, je me permets d'émettre mon opinion cynique ci dessous.

En effet, on s'émerveille des suicides post-émissions des candidats de télé-réalité. La question à mon sens ne devrait pas être de s'interroger sur leur profil psychologique: c'est justement parce qu'ils sont borderline que les candidats sont sélectionné par les prods (car ils font des scènes; des délires, etc), et, la concurrence et l'exigence des chaînes en matière d'audience s'accentuant année après année, on prend des candidats de plus en plus limite. C'est la règle. Nul ne saurait aujourd'hui contredire la loi de l'audimat et du profit, même le respect de la santé mentale.

La vraie question à mon sens est: pourquoi ne se suicident-ils pas en direct? Parce que le malaise du candidat suicidaire, à la fois mal dans sa peau (en détresse) et à la recherche d'une célébrité, même factice, malicieusement offerte par Endemol&autresboîtes pourrait, s'il se résolvait par un suicide non différé —mais en direct et avec plusieurs angles de vue— concilier les deux tendances contradictoires sus-mentionées dans un acte win-win avec la boîte de production, qui ferait ainsi des records d'audience (sans compter les reprises en différé des images, plus le buzz, plus lédébats chez morandini&co, plus les unes des magazines). Bref, comme l'annonçait Tavernier dans La mort en direct (tout début des années 1980) je pense que nous sommes mûrs pour un décès en prime time. Après tout, il y a déjà eu un reportage complaisant qui nous montrait l'agonie de Chantal Sébire. Ils avaient eu la seule décence de ne pas filmer son suicide. Aujourd'hui, en période de crise et de recherche maximale de profits, je pense que légens sont mûrs pour voir des morts en directs. Sous plusieurs angles. Merci Endemol.

Bref je pense que l'avenir de la téléréalité, c'est le suicide en direct. Et, si la loi le permet un jour, la vidéo-surveillance des hôpitaux psys ou la mise en scène des soins palliatifs, et des euthanasies en direct.

À ceux qui me diraient que je suis trash: non, je ne suis pas trash. Je me mets au niveau de la téléréalité, et je ne fais que proposer des aménagements profitables (en matière financière) à son évolution.
DS: Vous m'avez posé la question "est-ce que vous êtes toujours choqué"?
Je ne voudrais pas me dérober:

- Nous avons lâché l'affaire puisque finalement les candidats sont consentants.
- En en parlant, en nous effarouchant, nous participions au buzz.

Ok, mais la question était: est-ce que vous êtes toujours choqué par ce genre d'émission, avec tout ce qu'elle implique et qui est, semble-t-il, denoncé par le documentaire?
Faire croire aux candidats qu'ils sont adulés et ensuite les jetés comme des merdes, empêcher une candidate de sortir etc. Bref, quand je pense que vous m'avez censuré sur ce forum parce que j'ai traité votre précédente invité de "pute" , je me dis... que vous avez sans doute eu raison : ces gens-là qui travaillent dans la télé-réalité sont bien pire que la pire des putains, et en fait, je n'ai même pas de mots pour qualifier leur inhumanité... Ce sont des monstres d'inhumanité, voilà tout...
Le plus grand jeu de télé réalité : groupe France Télévisions, groupe TF1, Canal+ groupe,... partenaires.
Je viens de me faire le combo : émission + le doc de Canal...
il manque étrangement ceci : http://en.wikipedia.org/wiki/The_Real_World
Emission très peu intéressante; n'importe quel épisode de Koh Lanta est plus captivant.
Des soit disant asinautes-types reprochaient à DS de ne pas assez analyser les émissions de télé.
Cette semaine il analyse de nombreuses émissions de télé que beaucoup de gens regardent à travers le monde et, ce depuis 10 ans.

Les soit disant asinautes-types reprochent cette analyse.

????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????

ça serait bien de demander à ces gens,certainement plus intelligents que la moyenne,de dicter à DS les émissions qu'il doit faire,qui il doit inviter,qui peut regarder,et participer sur ce forum!
La télé réalité c'est une nouvelle forme de démocratie...

téléphoner pour éliminer, pour exclure, pour dénoncer,...
On pourrait penser que cela parraît très collabo. mais on veut de l'interractivité et modifier de la réalité.
Customizer sa télé... internet est là pour ça... c'est l'évolution...

Que vous n'appréciez pas ce type de programme est un avis puis un choix. Ont ne vous impose pas de lire les Incroyables histoire de Pierre Bellemare ou les rubriques nécrologiques.
Et les bados se sont toujours arrêté pour voir activer le levier d'une guillotine sur la place publique.
Et le meilleurs, c'est que même si on vous l'impose temporairement, le but final est quand même de vous faire payer votre ticket d'entré, et vous le payez en grand nombre.

the show must go on "for more cash"

On s'en fou de voir ce que vous faites et pourtant Facebook est là,... à quand le Facebook TV à la manière Youtube ?
Sujet de l'émission d'ASI sur ces jeunes internautes se mettant en scène. Vous êtes votre propre Stars de "real tv"...


On se fou de l'avis des psycho rigides de l'ancien temps...vous avez votre avis, et nous faisons avancer la machine. la real tv c'est bon pour le commerce.
Vous faites juste le constat d'une technologie et d'un savoir faire de l'argent.

La notion d'étique n'a même pas été soulevé dans cette émission... IOI
Désinibition, récompense, buzz, et fric

tu paies, tu as le droit de t'exprimer et de voir, voilà le nouveau secteur porteur...

A quand, Le Prix du Danger (avec Gérard Lanvin en 1983), The Running Man avec Arnold, "M.Univers" ?
merci emission intéressante.
Morandini donne vraiment parfois des envies de meurtre.
Ca a déja été dit mais j'aime beaucoup le petit texte qui explique la genèse de l'émission.
Merci pour ces émissions traitant de la télé-réalité: pas élitistes certes mais nécessaires car personne d'autre qu'ASI ne les fait!
« Téléréalité : pousse-au-suicide ? »
Les candidats (qui ne sont pas plus candidats qu'un artiste habituel), ils ont un contrat et un cadre légal (qu'il faut peut-être modifier).
La situation de ces participants à ces spectacles audiovisuels me fait penser à la situation des modèles de mode (mannequins) victimes d'anorexie ou qui ont des problèmes de consommation de drogues, sans secours ou soutien de leurs partenaires de travail (employeurs, clients, collègues, etc).
Je m'interroge très fortement sur une des dernières remarques de Grégory Héraud à la toute fin de l'émission : "18 suicides sur l'ensemble des candidats qui postulent à ces jeux, c'est finalement assez peu".

En 2000, on comptait dans le monde 14,5 décès pour 100 000 habitants (source wikipédia, je n'ai pas mieux sous la main).

Je trouve le chiffre des suicidés de ce type de programme, au contraire, absolument terrifiant.
une question que je me pose :
pourquoi lorsque l'un de vos invités est en retard,
ne l'attendez-vous pas et retardez-pas de quelques minutes l'enregistrement de l'émission ?
j'imagine que vous pouvez me répondre : impératifs horaires, pas possible...
mais quand même,
n'est-ce pas possible d'attendre, ne serait-ce que 20 minutes
(le temps que met, à l'écran, votre second invité de cette semaine, à arriver) ?
parce que c'est assez désagréable cette impression, lorsqu'arrive enfin cet invité,
de voir qu'il prend le train de la conversation en route, qu'il n'a pas suivi ce qui s'est dit avant, qu'il a raté pas mal de choses
(par exemple, ce long développement de Sébastien Bohler, cette semaine, préambule éclairant appelant commentaires, rebondissemnts...),
et que cela met à mal cette réflexion collective instituée dès le début de l'émission,
- cette réflexion à plusieurs qui rend certaines de vos émissions passionantes
Pour paraphraser un grand humoriste, un bon candidat de télé-réalité est un candidat mort...ensuite on peut étendre cette sentence aux accrocs de jeux vidéos, aux supporters, aux fans de Céline Dion ou de Johnny, bref la liste est longue
En lisant le même genre de commentaires sur le forum après (presque) chaque émission, je me demande des fois si certains ne sont pas persuadés de reprensenter parfaitement l'"@sinaute type". Les "@sinautes type" savent quel sujet est digne d'intêrêt pour l'émission, ils savent de quoi il faut parler, ce qu'il faut regarder, ce sur quoi il faut réfléchir et globlament ils savent ce qui est "bon" et ce qui n'est "pas bon".

Je ne suis pas l'@sinaute type. J'adore les jeux vidéos, je suis fan de l'émisssion de téléralité "Survivor" (US), j'écoute du rap, je regarde un grand nombre de séries US et britanniques, je suis l'actualité du foot régulièrement (presque tous les jours !), et occasionnellement la nuit en cas d'insomnie je peux me passionner pour des sujets complétement débiles grâce au Net. En cumulant autant de tares, je me rends bien compte que pour l'@sinaute type, je ne devrais probablement même pas donner mon avis, néanmoins étant abonné depuis des années et ayant regardé et lu quasiment tous les dossiers du site, je vais quand meme me permettre de le donner, concernant ce genre de sujet pour l'émission : oui, c'est tout aussi intéressant que les sujets à priori plus sérieux, et oui je veux aussi des émissions sur ces sujets, du moment qu'on reste dans l'analyse des médias.

Après, une émission sur le rachat de la dette, j'aurais aimé aussi. Mais sincérement, que l'@sinaute type râle sur le forum à chaque fois qu'on parle de ce genre de sujet, c'est limite un plus, le petit bonus qui vous fait apprécier l'émission.

Un @sinaute pas type
Comme aurait pu le dire Daniel:
" Tiens, une devinette: à votre avis, qui a eu l'idée de cette émission, qui a proposé cette idée à moi-même, qui a ensuite relu le script, qui l'a titré, intertitré, et mis en ligne, bref qui a joué le rôle du chef, dans l'ombre propice où se complaisent les chefs, et tout ça en regardant de l'autre oeil Delarue est dans le pré (six pieds dedans) ?
C'est une devinette, hein, rien qu'une devinette. La réponse à la devinette sera donnée de vive voix à ceux qui poseront la question, si elle est posée, au pique-nique de dimanche.

Bises à tous. "
Je suis sûr que c'est Anne-Sophie qui a eu l'idée, j'espère que ma réponse sera évoquée au pique-nique; je piaffe déjà.

Je précise néanmoins que je suis content de revoir pour la seconde fois Sébastien Bohler, que j'apprécie beaucoup pour ses anciens billets et ses participations antérieures aux anciennes émissions.

Et de lire le contrepied bienvenu d'Oblivion plus haut pour laquelle, bien que n'étant pas d'accord globalement sur le pourquoi potentiel de l'épandage de tels sujets sur le thème persiste-et-signe sur @si, j'ai néanmoins voté, car son explication est solide et qu'elle développe un aiguillage potentiel de lecteurs moins grognons que moi, vers la substance "la plus noble du site" - comme dirait ce bon vieux yannis07 qui aime tout ce que j'écris, je précise. Auquel je n'ai pas songé auparavant, mais au sujet duquel (> l'aiguillage potentiel, pas 07) j' suis point d'ac' malgré tout.

Je garde pour le moment dans mon esprit les émissions de Maja Neskovic de ces derniers mois, dont le contraste avec les deux dernières me fait réaliser que décidément, les vacances d'été, et tout se qui se trimballe avec, sont bel et bien terminées.
Moi je me délecte de regarder des films de zombie. Je n'ai jamais essayé de mordre qui que se soi. J'ai eu ma dose de chair fraîche pendant le film, dans ma zone du cerveau dont la neurobiologie pourra déterminer l'emplacement.

Mais si j'ai bien compris : le postulat que défend ASI est qu'on est manipulé par les mass medias et les jeux vidéos ?

C'est sûr, plus on en parle, plus on agit par grégarisme. Mais on n'est pas tous skotchés 24/24 7/7 devant la TV ou l'écran de sa tablette tactile ou devant sa console de jeux. La plupart des gens parlent dans des clubs sportifs ou d'activités diverses ; parlent sur leur lieu de travail sans relation avec les métiers de la communication de masse.

J'ai l'impression que l'équipe d'Arrêt sur images regarde trop la TV. A force d'en parler, vous exercez votre grégarisme à lui ressembler et cela vous inquiète. En tout cas, j'imagine que c'est le cas. Faites donc une émission sur les joueurs qui oublient de s'alimenter (en Extrême-Orient notamment). Si ce n'est pas du suicide de célébrité, ça vous permettra peut-être d'avoir le recul pour comprendre votre propre malaise face à la célébrité à l'intérieur d'un jeux de rôle (vous parlez de télé-réalité - mot valise qui ne veut rien dire - je pense qu'il s'agit plutôt de jeux de rôles télévisuels).
" ce genre télévisuel - qui a maintenant plus de 10 ans"

Techniquement, ce "genre televisuel" est apparu au milieu des annees 40 aux USA ( camera cachee / jeux non scriptes / radio crochets etc. )
Meme si l'on s'en tient a la definition la plus utilisee aujourd'hui de "tele realite", la premiere emission de ce genre ( An American Family ) a ete cree en 1973

Ca fait donc 40 ans au minimum que ces mechanismes, qui n'ont jamais evolue depuis les origines sont etudies sous toutes les coutures possibles.
Si la télé réalité pouvait pousser au suicide avant le tournage des émissions, bah il n'y aurait plus de télé réalité. La vie est parfois mal faite.
La vérité c'est le mensonge. Le bonheur c'est la crétinisation. La réalité c'est l'illusion.

La mal nommée "télé-réalité" n'est que le paroxysme de la télé. Son cul de basse-fosse, ou pour reprendre un mot entendu aujourd'hui même au Jeu des 1 000 euros sur France Inter, son cloaque. Elle lui sert de déversoir, de défouloir pour continuer à bien dissimuler sa nature intrinsèquement perverse. Votre invitée de la semaine dernière, sur qui les fourches caudines se sont bien heureusement abattues dans ces pages de forum, en était également l'une des représentantes.

La télé-réalité tente par un cynisme sans borne de nous montrer une représentation de nous même totalement chimérique. Un huis-clôt de putasses et de bogosses tout absorbé au volume de sa poitrine, de ses biscottos et de leur bronzage respectif. Et le temps n'arrange rien à l'affaire. Il y a 10 ans, pour une Loana faisant figure de freak au milieu des Aziz et autres Philippe encore montrables en tant que représentants "normaux" (mot en vogue) de l'espèce humaine, il y avait un tant soit peu la volonté de créer de l'identification. Aujourd'hui, nous avons ("vous" avez en fait, où "ils" ont, c'est selon) droit à une brochette de candidats-de-télé-réalité professionnels, se conformant à l'idée qu'ils se font eux-mêmes de ce qu'est la jeunesse d'aujourd'hui. Du silicone et du bronzage.

La grande roue de l'illusion continue à tourner. Le hamster continue à s'épuiser. La vérité c'est le mensonge.
Les émissions sur les émissions de télé réalité qui peuvent pousser au suicide peuvent elles pousser au suicide? je pose la question... faudrait une émission pour en débattre.. ou un suicide.
Difficile de nier qu'en effet, pas mal de monde regarde ces émission, et que donc, en effet, @si fait là de l'analyse de media de masse.
Mais en même temps, je n'arrive pas à m'intéresser, là. Sur l'économie, je me forçais pour essayer de comprendre, on sentait vraiment l'enjeu urgent, là je n'y arrive pas.
RaHHHHH
Sebastien bohler est revenu...
1 fois ca va ... Mais ce soir c'est trop .
Le coup du striatum m'a tué .
Franchement si ca continue moi j'abandonne !
Daniel va tester sa célébrité dimanche.
Bah pas de quoi fouetter un chat. C'est encore un concept venu des USA revu et corrigé à la mode french, avec un psychologue ou autre psy en plus pour faire vrai. Bref je ne regarde pas bien sur car j'imagine ce que ce doit être. Sujet "léger" traité mais pas comme les derniers jours de l'été mais sans l'odeur de la campagne, l'air pur et les gazouillis des oiseaux ....J'attends l'automne avec impatience d'ailleurs pour voir l'été indien autrement plus intéressant que les émissions prétendues réalité qui sont de la pure couillonade.

Cordialement
Mon principal souci n'est pas ce que je regarde à la télé (je ne la regarde pas) mais ce que la majorité de mes contemporains regardent et ce qui les formate. Mon avenir en dépend. Savoir que l'humain s'habitue au spectacle de l'humiliation et qu'il peut même en devenir addicte m'intéresse au plus haut point. C'est une information aussi importante que de savoir que l'amiante est cancérigène. La télé-réalité est un thème incontournable de notre société et non un sujet tabou qui salirait par magie les oreilles ou les yeux qui la toucheraient. Faire une émission sur la télé-réalité n'est pas faire de la télé-réalité, ne confondons pas.
Je ne comprends même pas comment un psychologue peut accepter de travailler pour une bôite de production de la télé réalité et au passage, la psychologue interviewée devrait vous opposer le secret professionnel directement quand vous lui demandez si elle avait rencontré tel candidat....
Ahah vous y allez fort pour la rentrée :D

Bon l'émission a l'air bien quand même ! (mais après plus de télé poubelle pendant quelques émissions hein, promis ?)
Où sont passées les émissions du genre Pinçon-Charlot, journalistes européens, militants tunisiens et autres Stéphane Hessel?
D'accord, votre émission s'appelle arrêt sur images et sans doute avez-vous décidé de vous concentrer là-dessus en parlant d'émissions que je ne regarde pas et dont je n'ai pas même envie d'entendre parler. Vous pensez bien que si j'éteins la télévision quand ces stupidités pointent leur nez, je ne vais pas payer pour en entendre parler ailleurs. C'est mon erreur d'être venue ici, excusez-moi. Je croyais trouver autre chose sur votre site..
Vous n'êtes pas sérieux les forumeurs?
ASI fait du décriptage des médias et c'est pour cela que vous êtes abonnés. Alors arrêtez de vous plaindre quand ils en font.
Et youpie c'est la rentrée :-)
Ahhh, oui, les suicides des candidats à la téléréalité (sans doute une magnifique émission d'ASI que je ne regarderai pas). C'est pas comme s'il y avait des sujets plus prégnants à traiter. Mais peut-être que les morts de Chevaline se sont suicidés après avoir regardé une de ces émissions, qui sait, ça collerait bien avec l'actualité-qui-concerne.

Ce genre de "fondamentaux", c'est plutôt ceux qui collent à la semelle des baskets.

Chapeau pour une rentrée en fanfare.
« sans doute une magnifique émission d'ASI que je ne regarderai pas ».
Tant pis.

Mais peut-être qu'un vieil abonné, comme toi et moi, a parrainé un petit jeune (ou moins jeune) qui regarde des émissions
de téléréalité ou L'amour est dans le pré.
Et notre nouvel abonné va entendre les explications de Sébastien Bohler à propos de son accoutumance aux émissions qu'on n'aime pas.
Puis, il va aller butiner chez Anne-Sophie Jacques, lire des choses sur les salariés de Sodisjemerappellepluslasuite et [s]presque[/s] comprendre la dernière décision de Draghi.
Faire ensuite un petit crochet du côté des articles.
Il n'y a pas que toi et moi, comprends-tu ?

Et même, je te dirais que, moi-même, j'aimerais bien comprendre pourquoi cette jeune collègue de travail nous a parlé de machin
dans l'amour est dans le pré pendant une heure, le trouvant ridicule et tout et tout.
Et pourquoi on s'intéresse aux gens qui passent à la télé et deux secondes après, on n'en a rien à foutre de la personne
qui est à côté de soi au boulot.
Mmmmoui.
On pourrait aussi penser à mettre des clips de rap dans l'émission, et faire faire une chronique à Laure ou à Dan en slam, et demander à Daniel de mettre une casquette à l'envers, afin de faire des émissions sur M6 ou NJR12.
Comme ça, on pourrait s'abaisser vers les jeunes de banlieue et leur tendre la main afin qu'ils finissent par se passionner pour les clauses du traité budgétaire européen.

Mmmmmgrmnmgrmn attends voir...
Si ce n'est, Djac, qu'@si ne fait ici ni télé-réalité, ni émission testimoniale. @si "décrypte l'actualité des médias". Et ne vous en déplaise, ces émissions, que peu de personnes ici ne regarde sans doute, font partie de l'actualité des médias.
Le problème, ne vous en déplaise, c'est que "faire l'actualité" des médias, c'est faire exactement ce que font les médias qu'on critique… avec tout ce que ça entraîne comme circularité de l'information, comme dépendance à l'"info", etc.

Le problème, ne vous en déplaise, c'est que "faire l'actualité" des médias, c'est faire exactement ce que font les médias qu'on critique… avec tout ce que ça entraîne comme circularité de l'information, comme dépendance à l'"info", etc.


+1

voir Bourdieu.

Sinon une autres techniques pour attirer les jeunes: tendre de grands filets de pêche à la sortie des université et les forcer à s'abonner.
Ah le terme « jeune » t'a induit en erreur.
Je n'écrivais pas du tout que ce genre d'émission d'ASI sert à attirer des djeuns.
Je faisais juste remarquer qu'il n'y a peut-être pas que nous, les anciens abonnés sur Terre.
De nouveaux abonnés « jeunes (ou moins jeunes) », écrivais-je, qui n'ont jamais entendu parlé de décryptage des médias
peuvent apprendre plein de choses avec ce genre d'émissions.
Et je précisais que, moi-même - qui n'ai pas encore tout compris à tout - j'apprends quelque chose.

Et, par ailleurs, les anciens abonnés trouvent ici des contenus intéressants.

Donc, ton ironie tombe à côté.
Oh, au départ je ne pensais pas à "djeuns" en particulier, je parlais du principe que tu décris - celui qui voudrait qu'adapter le contenu pour attirer du public vers autre chose, est un bon principe (jeune ou pas jeune). Principe qui pourrait donc s'appliquer aussi à des djeun's. Ce que j'ai fait pour montrer en quoi ce principe est assez biaisé.

Principe par ailleurs très différent de la démarche d'un Franck Lepage qui adapte le contenant, pour faire passer le contenu qu'il veut apporter. Et du coup, nous qui n'avons pas encore tout compris à tout, nous y apprenons aussi des choses, mais, par contre, pas du tout sur le même type de sujet.
Or les médias sont sur-saturés de certains types de sujet ; totalement sous-emplis par d'autres. On doit pouvoir donc juger que tel ou tel type de sujet est plus ou moins intéressant à chercher à comprendre. Et trouver dommage que l'énergie déployée par @si le soit très (trop) souvent sur certains types de sujet, et pas sur d'autres. Par exemple, ce que j'ai appris sur les enjeux des flux d'information grâce à un gesticulant m'apparaît bien plus fondamental que déplorer, pour la 14325e fois, que la téléréalité est si triste. Etc...
« je parlais du principe que tu décris - celui qui voudrait qu'adapter le contenu pour attirer du public vers autre chose ».
Tu peux continuer tout seul, en fait : je n'ai jamais décrit cela.
???

un petit jeune (ou moins jeune) qui regarde des émissions de téléréalité ou L'amour est dans le pré. Et notre nouvel abonné va entendre les explications de Sébastien Bohler à propos de son accoutumance aux émissions qu'on n'aime pas.

On lui parle, sur @si, de ce qu'il regarde, au jeune ou moins jeune.

Puis, il va aller butiner chez Anne-Sophie Jacques, lire des choses sur les salariés de Sodisjemerappellepluslasuite et presque comprendre la dernière décision de Draghi.
Je pense qu'un jeune qui a pris la peine de s'abonner à @si, ou qui prendra le temps de s'informer par ce média, a, à mon avis déja un regard critique sur un sujet aussi caricatural et caractéristique de sa génération. ce serait tout à fait différent sur un sujet plus politique ou économique par exemple

C'est en tout cas mon expérience, ou même ceux qui regardent ce genre d'émissions ne sont pas les derniers à les critiquer. La critique des médias n'est pas l'apanache des seules émission ainsi labelées. L'intervention de Sébastien Bohler apporte peut-être un début d'explication à ce genre de comportement apparement contradictoire (phénomène d'addiction?).

Quoi qu'il en soit, je ne crois pas que l'objectif ait été rempli cette fois-ci ni la fois dernière ; n'ayant jamais poussé la torture à m'obliger à regarder ce genre d'émission de télé (objet dont je me passe avec le plus grand bonheur), il n'empèche que j'ai le même avis que le constat "professionel" développé par D.S. tout au long de ses interventions. Alors certes, cela conforte, mais il serait peut-être intéressant de viser plus haut ; comme @si a déja su si bien le faire dans le passé. ;-)
C'est quoi le problême avec le rap et le slam? Pas compris.
Et qui sont ces "jeunes de banlieue"?
En tout cas, je vois pas énormément de gens s'intéresser à la politique européenne dans les milieux des vieux des villes.

Un jeune autrefois c'était un gars de 18-20 ans et les ados n'éxistaient pas. Vu chez la scop du pavé suite à l'émission aux sources avec Lepage...
Education populaire assistée par web! Volià la vocation d'asi! (l'epaw?)
une chronique à Laure ou à Dan en slam
Nan, en string!!



Surtout dan!!
Aucun rapport avec le thème de l'émission, juste une suggestion pour le réalisateur : vous ne voudriez pas, un de ces jours, redresser la caméra plan large ? ça ferait un peu plus professionnel.
OÙ L'AUTEUR FAIT ABSOLUMENT AMENDE HONORABLE

Ahhh, oui, je fais amende absolument honorable (ou vice-versa), je me regarde trop le nombril et je suis imbu de ma petite personne au point d'estimer que mon avis vaut pour tous. Et, oui, certains de mes amis se sont abonnés après avoir visionné clandestinement les trois Aux sources de cet été (je plaide coupable), donc on peut dire que je les ai parrainés.

J'ai reçu depuis quelques interrogations courtoises me demandant si traiter de Delarue et de la télé-réalité « c'est normal ? » La plupart des Asinautes de mon entourage, du moins, ne se sont abonnés que pour l'Émission, peu prennent le temps d'aller lire les autres nombreux contenus. Ceux-là, au moins, ressentent une ô combien légère déception, vaguement similaire à la mienne qui est un peu plus ô combien.

Mais qu'on en parle de tout ça, très bien ! Le tout est de savoir comment on en parle. Je rappelle les questions posées par les deux dernières, au cas où : « Delarue est mort, mais qu'en reste-t-il à la télé aujourd'hui ? » et « Les émission de télé-réalité peuvent-elle conduire les candidats au suicide ? » (les fautes sont d'origine).

OÙ ON PARLE DE L'ÉMISSION QU'ON NE REGARDERA PAS

J'ai, cependant, regardé la chronique de Sébastien et sa jubilation à nous exhiber sa "Schadenfreude" dont voici un chouia de verbatim autoréférent : « Et qu'est-ce qui [s'est passé], dans ce cas-là ? On voit quelqu'un, d'un seul coup, qui s'en sort bien, par exemple qui [parle] bien. Alors on peut être partagé entre deux "sentiments" ; ah, chuis pour lui, j'espère qu'il va réussir, avoir une forme d'enthousiasme ; et puis l'autre sentiment, c'est un peu de jalousie, finalement… […] Et là, le [chroniqueur] se loupe, et ben ça fait plaisir. » Pas vraiment.

Je devrais évidemment me retrouver dans cette dichotomie rudimentaire. Voilà l'humain face aux élus éphémères et, surtout, à l'écrabouillement d'aspirants vedettes, de piégés de Vidéo-Gag ou de chroniqueurs, partagé simplement entre le désir et la jalousie. Loin de moi de suggérer qu'Arrêt sur images fait dans le racolage, je suis bien certain qu'il essaye d'élever le débat à des hauteurs insoupçonnées.

OÙ LE DÉBAT S'ÉLÈVE À DES HAUTEURS INSOUPÇONNÉES

« Schadenfreude : le plaisir devant le spectacle du malheur d'autrui, […] étudié scientifiquement » tout ça. Et puis on en arrive à l'explication : « Que disent les biologistes là-dessus, pourquoi est-ce qu'on a cet équipement un peu vicieux (sic) dans le cerveau ? Ils disent que l'être humain est un être social, mais qui bien qu'ayant toujours vécu en communauté, a toujours été un peu en concurrence plus ou moins ouverte avec des rivaux. Et donc tout malheur d'autrui, c'est une opportunité potentielle pour soi-même. » Mes yeux sont tellement écarquillés que je pense qu'on peut apercevoir mon striatum dans le fond.

« En fait, ce qui est vrai, c'est qu'on n'ose pas ressentir pleinement ce "sentiment" un peu honteux, parce qu'on a en général un reste (sic) de morale. » « Ce petit vice de l'âme… » conclut-il, alors que nous bouche-béions, moi, mon striatum et mon "reste de morale" qui ne savait plus où se foutre.

OÙ ON MARQUE UNE PETITE PAUSE DIGRESSIVE, ON REPREND LE FIL APRÈS

Pour ceux qui n'ont pas très bien suivi, cette "Schadenfreude" est passée d'un sentiment, à une émotion, et c'est maintenant pratiquement un instinct grégaire, quoique apparenté au religieux, puisque l'âme, on n'a pas tout à fait la preuve biologique qu'elle existe. J'entends qu'on me rétorque dans le fond qu'il usait d'une licence poétique pour sa flamboyante conclusion, admettons. Quoique vu qu'il représente en quelque sorte la "caution scientifique" de l'émission… mais je pinaille, comme toujours.

C'est vrai (aussi) qu'il y a plein de mots interchangeables qui permettent d'éviter les redondances, ce qui est souhaitable pour avoir l'air instruit. On mesure évidemment la justesse d'un propos à la forme agréable qui lui est donné ; la précision est laissée aux pinailleurs pénibles.

Hors donc, nous nous définissons comme « toujours un peu en concurrence plus ou moins ouverte avec des rivaux ». Ce "un peu" prend tout son poids à ce stade de la démonstration. En effet, est-ce "un peu" parce que cette concurrence est finalement négligeable, ou bien parce qu'il y a d'autres facteurs, peut-être, à tout hasard, plus importants ? On n'en saura rien, ce "un peu" occupe dès lors tout notre spectre cognitif.

OÙ ON SE DEMANDE POURQUOI « UN PEU » PARVIENT À REMPLIR UNE ÉMISSION

Effacés les Chouard et Lepage de cet été qui insinuaient des valeurs de solidarité et de coopération, voire de compassion. Table rase pour les "fondamentaux" : la société vue à travers ses médias. On prend le "un peu" on l'exacerbe, on le magnifie à travers la petite lucarne, on fait des bêtisiers hilarants de ses losers, ses winners se caricaturent eux-mêmes dans l'allégresse, le public bave en se partageant l'enthousiasme et la jalousie, tantôt levant le pouce vers le ciel, ou le pointant rageusement vers la terre, aidé par des numéros surtaxés.

Une heure d'Arrêt sur images pleine d'extraits juteux et d'invités certainement pertinents pour nous révéler nos atavismes. L'émission "Post-Delarue" de la semaine dernière était tout aussi instructive à ce propos (que j'ai, tristement, vue). Personnellement, si ça intéresse quelqu'un, regarder ces programmes me fait simplement souffrir -- je n'ai pas réussi à me débarrasser de ce qui me reste de morale.

OÙ ON SE POSE AUSSI D'AUTRES QUESTIONS

Prenons deux exemples : Koh-Lanta et Fort Boyard. Les deux se basent sur un groupe de gens balancés dans des situations extrêmes, l'un d'entre eux favorisant l'individu, l'autre le groupe lui-même. Sommairement, quand à Fort Boyard quelqu'un perd, c'est tout le groupe qui perd, dans l'autre, ça profite à ceux qui restent.

Appeler ça "télé-réalité" fait commodément oublier que ce sont des jeux, avec des règles édictées par ses producteurs, glorifiant l'individu contre le groupe -- et que son nom même nous suggère que ça représente une forme de "réalité". Quel plus bel hommage au capitalisme ? Ahhh mais qu'est-ce que tu viens nous faire chier avec ton capitalisme quand on te parle de télé-réalité, espèce de pisse-froid.

OÙ UN ASINAUTE AUTREFOIS CONVAINCU DONNE SON AVIS ET PASSE POUR UN PISSE-FROID

Oui, je suis en colère. Je ne suis pas là pour « comprendre pourquoi cette jeune collègue de travail nous a parlé de machin dans L'Amour est dans le pré pendant une heure, le trouvant ridicule et tout et tout ». Je sais pourquoi elle en parle : parce qu'on le montre. Parce que ça passe à la télé. Parce que la télé sublime la compétition. Pas l'acceptation que quelqu'un puisse être juste meilleur ou différent, la validation que quelqu'un puisse en écraser un autre et qu'on le récompense pour ça.

18 suicides dans le monde de participants à la télé-réalité ? Mondialement ? Sur plus de 7 milliards d'individus ? Vu la pléthore d'émissions de ce type, je suis surpris qu'il n'y en ait pas plus. Je suis cependant persuadé que l'émission d'ASI répond à toutes nos questions sur ce point vraiment primordial. Il est possible -- mais je fais du mauvais esprit -- qu'on puisse trouver un chiffre similaire voire supérieur sur certains sujets moins aguicheurs, comme la Palestine ou l'éducation nationale où, comme je le faisais remarquer plus haut, on se suicide aussi. Ah, mais ça ça ne passe pas à la télé, donc ce n'est peut-être pas "fondamental" (je sais, je joue sur les mots).

OÙ ON ESSAYE DE CONCLURE MAIS ON A MAL AU FONDEMENT

Alors soupesons. On a pu voir récemment, et ça dans notre télé, un documentaire détonnant sur Goldman Sachs, concomitamment au fait qu'un de ses ex-directeurs vient d'être propulsé à la tête de la BCE et dont la première mesure est de racheter de la dette européenne au prix fort. Le Matinaute s'étonnait fort à propos de la place ténue que cet événement prenait dans la couverture médiatique.

De quoi veut-il alors parler pour sa grand-messe hebdomadaire ? Du mal-être des candidats de la télé-réalité, un sujet assurément capital pour notre bonne compréhension des enjeux de notre temps. Je peux me tromper, mais nous n'avons manifestement pas les mêmes hiérarchies de l'information.

Si je puis me permettre.
Oulà-là, je me demande si c'est pas un peu fasciste, d'émettre un jugement, comme ça, alors que d'autres ont été intéressés par l'émission.
Ou alors vieux-con-intello-râleur-pas-ouverts-d'esprit.
D'aucuns parlent d'"asinaute-types", qui permet à peu près de relier les deux notions en une seule.
Au choix.

Un titre me poursuit, voire m'obsède, quand je pense (entre autres) à ces ornières dans lesquelles @si tombent avec une régularité de métronome, ou aux type d'arguments avancés pour défendre ces ornières et clouer au pilori les vieux-con-intello-râleur-pas-ouverts-d'esprit : la montée de l'insignifiance.
Je vous trouve bien arrogant pour quelqu'un qui maîtrise si mal la ponctuation.
Tu parles comme un type-type qui ne risque pas de se voir offrir un mois d'abonnement gratuit.
J'imagine qu'une émission sur l'astrologie ne te conviendrait pas non plus, 'spèce de casse-pied.
Tu n'es pas très coopératif.
C'est enrichissant sur le fond, très pénible dans la forme.
Probablement que Sébastien a également un avis sur ce qui pousse quelqu'un a en rajouter des tonnes au lieu de s'exprimer de façon claire et concise. :-)
- 2, mais c'est juste pour remettre le compteur à zéro (en tenant compte de l'avis exprimé par No one ;-) )

C'est du fora-alité, mode décalé
j'en suis à la moitié de coup de g + intertitres, bien des choses m'amusent. Je ne sais pas si je parviendrai au bout du texte, effet de style qui réclame du temps (à perdre peut-être), et rien n'est pire aujourd'hui que de perdre son temps (celui des autres importe peu, de toute manière ils vous envoient trop souvent à la figure, avec délectation et morgue :"trop-long-g-pas-lu")

C'est alors que je tombe sur, je cite : "Hors donc, nous nous définissons..." Horreur commune, et je conclus : si la parole est d'argent, le silence lui est bien d'or.
Bonsoir,

Je me souviens très très bien de cette émission d'"arrêt sur image" sur le "Loft" et de cette inquiétude que je partageais sur l'avenir de cette pauvre Loana. J'étais "happée" par ce loft, comme beaucoup de jeunes autour de moi et c'était un vrai sujet de conversation car tout mon monde regardait...
Je me souviens que le "voter pour éliminer" c'est transformé en "voter pour garder" au décours de votre émission, justement, je me suis dit que ça avait du revenir aux bonnes oreilles... ;)

Quand le Loft s'est terminé, finalement, comme je suis une fille sans coeur, j'ai vite oublié Loana qui avait l'air se porter très bien, finalement, de sa notoriété "aquatique" et j'ai repris ma petite vie normale...

J'ai regardé une autre émission de "téléréalité" (il me semble l'année suivante ou la même année) où pour le coup, j'étais toute seule... Je ne crois pas que ça aie fait d'audiance et personne ne s'en souviens... C'était pourtant hilarant: il n'y avait qu'un seul candidat (un petit jeune adorable plutôt lambda) et il était entouré d'acteurs qui jouaient les caricatures de candidats.
Tout ce petit monde enfermé dans une villa parodiait le Loft et ses coulisses... Les acteurs d'impro étaient convoqués au "confessionnal" et recevait leurs instructions car tout le jeu tournait autour du seul et unique candidat qu'ils tentaient de "manipuler"... Le candidat était tellement sympa et gentil qu'il réagissait toujours le plus poliment possible en bon camarade... Bref, au final, il en est sorti grandit. Et bien sûr, à la fin découvrait la supercherie...

C'était aussi sur M6, il me semble, en tout cas c'était présenté par le fils de Pierre Bellemare.

Ca ne dis rien à personne je suppose?

Dommage... C'était bien fait et il me semble assez proche des "manipulations" qui peuvent être exercées dans les émissions de téléréalité désormais classiques où on fait faire et dire n'importe quoi à n'importe qui...

Bonne soirée

signé: toujours en retard hors du format "forum", pour commenter... Décidément, on ne se refait pas!
Après Delarue, la téléréalité... vous voulez ma mort ou quoi???
Après Delarue, la télé-réalité???????? C'est déjà assez difficile d'échapper à la télépoubelle, si en plus on doit s'enfiler les explications ou les justifications de pourquoi c'est nullissime...

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