"Bloquons tout" : comment les JT ont parlé du mouvement avant le 10 septembre
Comment les journaux télévisés de TF1 et de France 2 ont-ils traité le mouvement du 10 septembre avant la date-butoir ? Nous les avons regardé du 1er au 8 septembre inclus. Au programme : des reportages dans "la France périphérique", dans les pots fêtant le départ de François Bayrou, et un relais massif des inquiétudes du ministère de l'Intérieur.
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Commentaires préférés des abonnés
Retailleau joue gagnant sur tous les plans :
- des dégradations ont lieu : c'est à cause de LFI
- pas de dégradation : c'est grâce à son déploiement de flics ou c'est parce que LFI a dégoûté les éventuels manifestants.
Et aucun journaliste pour relever.(...)
Le Canard d’aujourd’hui explique que Retailleau raconte n’importe quoi parce que les renseignements territoriaux racontent n’importe quoi. Voire font des notes avec ChatGpt !
Sa mobilisation du tiers des forces de l’ordre sur du vent - ou ses obsessio(...)
Retailleau et sa milice vont nasser les manifestants, tabasser, ils feront tout pour que ça dégénére . On peut compter sur les médias pour relayer la propagande du pouvoir.
" la faute à Melenchon, des russes, des frères musulmans .....
(...)Derniers commentaires
Bien contente d’avoir arrêté de regarder les JT… y’a plein de sites intéressants sur le net pour avoir de VRAIES infos et de VRAIS débats…
Pour Bruno Retailleau la mobilisation "n'a plus rien de citoyen" car, à cause de Jean-Luc Mélenchon, "ce sera la mouvance d'extrême gauche, ultra gauche, on sait que ces groupuscules sont peu, ils sont déterminés, ils sont organisés, et l'ultra gauche est ultra violente".
Bon bah c'est dit, les gens d'extrême gauche ne sont pas des citoyens pour Retailleau.
Les " journalistes", domestiques des milliardaires , débloquent souvent...
Retailleau et sa milice vont nasser les manifestants, tabasser, ils feront tout pour que ça dégénére . On peut compter sur les médias pour relayer la propagande du pouvoir.
" la faute à Melenchon, des russes, des frères musulmans .....
Retailleau joue gagnant sur tous les plans :
- des dégradations ont lieu : c'est à cause de LFI
- pas de dégradation : c'est grâce à son déploiement de flics ou c'est parce que LFI a dégoûté les éventuels manifestants.
Et aucun journaliste pour relever...
des journalistes ? dans que pays vivez vous ? en france il y a bien longtemps que cette profession a disparu
Mais si, en France nous avons de grands journalistes comme la dynastie Duhamel : Alain Patrice, Benjamin, Nathalie Saint-Cricq et Agathe Lambert, Léa Salamé, Ruth ElKrief (ça fait longtemps qu'on n'en a pas parlé, elle nous manque), Sonia Mabrouk, Pascal Praud... alors pourquoi se plaindre ?
Les journalistes d'ASI vont être content de lire ce message :D
"Retailleau joue gagnant sur tous les plans "
C'est notamment pour cette raison que cette opération "bloquons tout" est dès le départ débile : elle donne du grain à moudre à LR et surtout au RN.
Cette pseudo-gôche joue contre son propre camp, et surtout contre les intérêts du "peuple" qu'elle prétend représenter.
Bref, ces gens sont les idiots utiles des fachos.
La droite (et pas que) auront toujours des formules rhétoriques se donnant l'avantage. Du même ordre que le "il a perdu / on a gagné" concernant les sportifs (surtout d'origine étrangère), du même ordre que "le soulagement et le sourire de Bayrou" illustrant pour les journaleux le fait que même viré tout va comme il veut. Du même ordre que tous les "on n'a pas obtenu la majorité mais le résultat reste une victoire inespérée pour nous parce que". Si on s'arrête à ces rhétoriques pour croire que tout bénéficie à leurs locuteurs...
Dans l'absolu, les conservateurs de 68 n'avaient pas "gagné sur tout les plans". Bien sûr, nous ne sommes pas dans les conditions culturelles de 68, en termes d'engagement collectif, mais les conservateurs s'en féliciteraient plutôt (plutôt que de considérer que ça leur aurait été "utile").
Non seulement la comparaison avec mai 68 ne tient pas (pas tant pour des raisons culturelles que économiques, démographiques, géopolitiques, historiques, sociologiques, environnementales), mais les commentaires de la droite n'auront rien de rhétorique : pour une large part du "peuple", ce sera la preuve par a+b que cette "gôche" est capable du pire et sûrement pas du meilleur.
Résidant depuis des décennies en terre FN/RN, je connais leurs raisonnements et leurs commentaires par cœur, et je constate chaque jour qu'ils font tache d'huile parmi les nouvelles générations..
La comparaison avec mai 68 ne tient pas simplement parce que les courants d'aujourd'hui sont trop disloqués, récupérables, canalisables (et, euh, "distrayables"). Alors que la nécessité d'une vague transformatrice du même type est plus actuelle que jamais.
Et j'ai été intime des milieux conservateurs grecs pendant des années agitées par la contestation de gauche (dont le centre névralgique vient d'être anéanti par l'extrême-droite "respectable" au pouvoir). J'ai vu, comme un gag, la même poubelle brûler en boucle sur toutes les chaînes de télévision pendant deux semaines. J'ai vu aussi, à d'autres moments, les mouvements contestataires se disqualifier par des saccages aveugles - vitrines, véhicules, biens détruits appartenant à des personnes inconnues aux sympathies inconnues. J'ai vu des universités bloquées et dévastées parce que cibles faciles pour le terrorisme de bac à sable (sanctuarisées depuis la fin des Colonels), et franchement cibles indifférentes aux yeux des conservateurs anti-intellectuels, faussement outragés, pour qui l'université est de toute façon une usine à subversifs. J'ai vu la mauvaise foi réactionnaire se servir sans stress dans ce que la stupidité contestataire lui offrait. C'était avant l'élection de Syriza.
Donc je suis familier du mécanisme, et des réceptions droitières, et des discours disqualifiant l'autre camp quoi qu'il fasse. Ce qui est facile à faire quoi qu'il fasse - de bien ou de mal. Comme de se justifier d'un grigri anti-léopard qu'on porte en ville et dont l'efficacité est démontrée par l'absence de léopards. Le bullshit requiert peu d'effort.
Mais le fait que ces discours disqualifient la contestation quelles que soient ses actions et inactions, visibilités ou invisibilités, le fait que les rhéteurs réactionnaires font feu de tout bois pour renverser les enjeux et significations de toute action, n'est pas une justification à ne rien faire. Ici, à ne pas manifester un mécontentement populaire en-dehors des canaux d'information ou d'expression qui l'obfusquent. Sinon, il n'y a qu'à se rouler en boule et mourir sous prétexte que de toute façon, faire ou ne rien faire revient au même zéro, et que de toute façon, aucune action publique ne provoquera de soudaine épiphanie morale dans les milieux conservateurs.
Les raisonnements et commentaires FN/RN sont prédeterminés, et ne seront battus en brèche par aucun projet de gauche - dans les clous ou hors des clous. Ce n'est pas, en soi, un facteur qui devrait neutraliser d'office toute contestation.
On ne parle pas de la même chose : vous me parlez des discours réactionnaires, moi je vous parle des gens sur le terrain, ceux que je côtoie depuis près de 30 ans, qui ont oublié d'être cons, et qui sont capables d'additionner 1+1 et de comprendre que jamais le fait de brûler des poubelles ou de bloquer le périph' ne résoudra leurs problèmes au quotidien.
Vous prenez l'exemple de la Grèce ; si vous le permettez, je vais prendre un autre exemple (que vous penserez peut-être un peu osé, voire extrême) : comment les Frères Musulmans en Egypte ou le FIS en Algérie se sont-ils imposés à certaines époques dans l'esprit de la population, au point de presque gagner les élections ?
Pas en bloquant le pays ni en cassant tout sur leur passage, mais en remédiant aux carences de l'Etat et en offrant des solutions concrètes aux problèmes matériels des populations (alimentation, logement, emploi).
Bon, la comparaison s'arrête là, car après l'annulation des élections par le Gouvernement algérien, le FIS a basculé dans la lutte armée.
Mais le fond de mon argument, c'est que les discours idéologiques, les blocages et les actions violentes ne remplaceront jamais les actions concrètes sur le terrain, celles d'associations qui aident les plus précaires à payer leur loyer, à assurer du soutient scolaire, les agriculteurs qui renoncent aux pesticides, etc. etc.
Je ne sais pas si agir dans ce sens c'est être de gauche, mais une chose est sûre : c'est sensiblement plus efficace hic et nunc que de brûler des poubelles et du mobilier urbain.
Je ne vois pas très bien comment opposer les "discours réactionnaires" aux "gens sur le terrain" quand les "gens sur le terrain" produisent et/ou se font l'écho des discours réactionnaires. D'autre part, je ne crois pas immensément aux gens qui ont oublié d'être cons (et/ou méchants) mais se sont souvenus de voter FN/RN.
Ensuite, il n'y a pas de grosses généralités à faire, et, précisément, on peut accumuler des exemples contradictoires, entre les protestations grecques dénigrées qui n'empêchent pas l'élection de Syriza, l'attaque du Capitole qui n'empêche pas la ré-élection de Trump, ou, aujourd'hui, les manifestations népalaises devant lesquelles le 1er ministre démissionne et, à l'inverse, toutes les protestations (dans les mêmes pays) qui ne débouchent sur aucun changement. Il n'y a pas de causalités évidents à dégager.
Ensuite, les "actions de terrain" (en particulier celles que vous mentionnez) de sont pas exclusives des protestations publiques, et sont souvent tributaires des intentions politiques (soutien des structures sociales locales, des associations, etc), ce qui en renvoie une grande part de responsabilité au gouvernement. Et quand celui-là est sourd aux volontés populaires, hausser la voix de celle-là est légitime. De fait, les protestations et manifestations voient souvent participer des personnes très engagées dans le genre d'actions de terrain que vous préconisez, mais qui ne sont pas assez soutenues par l'Etat et les collectivités. Qui "assure du soutien scolaire", qui "renonce aux pesticides", qui "aide les précaires à payer les loyers" (et comment), quand le gouvernement économise sur le social, n'écoutant délibérément que la voix des castes les plus riches et les plus antisociales ? C'est exactement ce contre quoi les rues se soulèvent, faute de pouvoir faire entendre leurs besoins, et l'urgence de leurs besoins autrement.
Donc fausses oppositions. Le concret du terrain a besoin d'outils, et le scandale contre lequel la gauche marche, c'est la destruction politique de ces outils.
"le scandale contre lequel la gauche marche, c'est la destruction politique de ces outils"
Et avec quels résultats concrets et tangibles, sinon une instabilité politique permanente qui finit par tout paralyser, y compris l'activité économique qui pourrait (peut-être) répondre à certaines revendications ?
"Le concret du terrain a besoin d'outils"
Quand l'Etat et le politique ne fournit pas (ou plus) ces outils, le terrain est capable de construire ses propres outils. Il existe pas mal de pays, en Afrique (Sénégal) ou ailleurs, où une activité économique informelle prospère s'est développée malgré un Etat défaillant, parce que souvent corrompu.
Un autre exemple qui me vient à l'esprit (que j'ai bien connu de l'intérieur), c'est la contre-culture des années 60/70, et notamment la "free press" (mais pas seulement) qui à l'aide de réseaux le plus souvent informels a fait progresser dans les esprits des thèmes tels que la libération sexuelle, l'avortement, l'écologie, etc.
Le principal problème (pour faire court), comme je l'ai noté dans d'autres discussions, c'est que dans nos pays "développés", les revendications visent presque uniquement à restaurer un état providence (avec ses services publics et de santé qui fonctionnent, la retraite à 60 ans, etc.) qui existait encore il y a 50 ans parce que la conjoncture démographique, géopolitique, historique et environnementale le permettait encore. Mais aujourd'hui, ce n'est plus qu'un doux souvenir. Et ceux qui prétendent lutter pour le faire revenir intact se foutent carrément de la gueule du monde.
Ce qui n'existe plus, c'est la conjoncture culturelle et idéologique, remplacée par la vôtre. Les possibilités matérielles n'ont rien à voir avec ça. C'est un problème purement anthropologique, masqué par la rhétorique TINA et ceux qu'elle arrange.
Et non, la solution n'est pas la corruption généralisée, malgré les idéologues néolibéraux qui y voient un aboutissement utopique de leur modèle de société.
Quand on regarde vos autres commentaires ailleurs sur le site, on sait que vous êtes de droite. C'est donc normal que vous veniez distiller vos "idiots utiles", "ça fait le jeu de"et autre "gôche". Et bien sûr, pas l'ombre d'une contre proposition. ça risquerait de se voir que vous n'êtes pas de gauche.
Ah Ah Ah ! J'admire votre perspicacité et votre clairvoyance. Vous êtes vraiment trop fort, bien coincé dans votre petite bulle, avec votre vision binaire du monde : les gentils de gôche (dont vous êtes, cela va sans dire) et les méchants de droite.
Vous avouez que vous êtes de droite. C'est bien, y'a du progrès.
Je ne comprends pas l’infographie de TF1 : est-ce que les infirmières racisées vont mettre des doigts dans le fion des CRS ?
80 000 policiers pour 100 000 manifestants, soit un coefficient de 0,8.
C'est, à peu près, le ratio d'encadrement de la clientèle que l'on rencontre sur les paquebots de croisière.
Donc, la manifestation devrait bien se passer.
Le Canard d’aujourd’hui explique que Retailleau raconte n’importe quoi parce que les renseignements territoriaux racontent n’importe quoi. Voire font des notes avec ChatGpt !
Sa mobilisation du tiers des forces de l’ordre sur du vent - ou ses obsessions - n’est donc que la preuve qu’il veut simplement cogner la population, la martyriser. Un mélange de mensonge et de brutalité trumpo-netanyahesque à la française.
Le dernier coup poutinesque du méprisant de la République à nommer Lecornu confirme sa politique illibérale puisque Lecornu n’est que le Medvedev de Macron selon france info :
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