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Commentaires

Blackberry, c'est fini

Vous n'étiez peut-être pas au courant, mais je vous l'apprends: Blackberry, c'est ringard.

Derniers commentaires

Pour quelques-uns Android=linux=libre=gratuit=coopératif =génial
Pour quelques-uns iOs=intégration matériel-logiciel=ergonomie =génial
Pour quelques-uns Windows8=nouveau=innovation =génial
Pour quelques-uns Blackberry=serveur push=communicant =génial
Pour quelques-uns smartphone=aliénation technologique =nul

Et le meilleur est que tout le monde a un peu raison. Les diffuseurs d'idées reçues, les marketeurs, les "communiquants" disciples de Jacques Séguéla le savent et exploitent cette situation au profit de leurs clients.
A tous ceux qui ont un portable mais ne répondent pas,virent l'appel à la deuxième sonnerie,ne consultent pas le message laissé par le correspondant,je voudrais rappeler que justement,la possession d'un tel engin est sensé vous rendre joignable à tout instant.On connait tous des gens qui sont devenus encore plus égoïstes avec un portable dans la poche.
'Les journalistes spécialisés, qui vont assister à la conférence de presse de lancement de la nouvelle version, et la tweeter, la facebooker, la tamtamiser.'

Le tam-tam existe encore ?

Les journalistes/le monde des médias est connu pour avoir lancé le BB et le préférer (ex. Laurence Haïm) au smartphone d'Apple.*

Sinon, la question que vous posez semble être celle de la science et de la spécialisation ou plutôt de l'hyper-spécialisation technique. En terme d'évolution, surtout humaine, l'hyper-spécialisation (ou plutôt son monopole et hégémonie) n'est pas particulièrement recommandable en terme de survie dans un environnement et de maîtrise de la Nature (ex. nucléaire ou le "Yéti"... qui a vraiment existé, mais son évolution était tellement poussée qu'il n'était plus adapté à son environnement).

Si je me souviens bien, c'est Rabelais qui disait : "Science sans conscience n'est que ruine de l'âme".

PS : ravie de vous voir de retour, DS ! Il ne manque plus que celui de DG. :)


* Bien qu'à ce que je sache ou que je me souvienne, vous, DS et d'autres ont un iPhone
Cet éloge de l'archaïsme me rappelle les heures les plus sombres. Oui Monsieur, les heures les plus sombres ! Car c'est à l'évidence un retour à la bougie que vous nous préparez avec vos thèses !

La véritable vérité vraie et véridique dans cet histoire, c'est qu'on n'arrête pas le Progrès, voilà tout. Celui-ci a déjà réussi l'incroyable de nous faire gober des modèles dont le seul changement est de l'ordre du chiffre (Hé ! T'as pas l'i-phone 30S point 3 Gustave? - Non je suis resté à mon Nokia 3310), il ne semble pas impossible qu'il ait aussi créé le mouvement perpétuel de la Nouveauté (consommons pour consommer).

Oui, le Progrès ne s'arrête plus quand il a arrêté qu'il n'est plus du ressort de l'Homme. Désormais, toute nouveauté sera abordée avec les encens et la ferveur de la secte... Les 10 commandements du consommateur seront proclamés, sous les hospices de la Marchandise Suprême. Le dimanche nous irons alors célébrer pieusement Steve Jobbs, et le lundi nous partirons en croisade armés de nos i-pad. Enjoy !

- Observez le nouveau modèle, bonnes gens ! La toute nouvelle série accomplit la prouesse - oui, la prouesse ! - de passer du numéro de série à deux chiffres à un numéro à trois chiffres - oui, à trois chiffres ! - sans changer de taille. Ave Machine!

Pendant ce temps-là, les Humanités se meurent, et un voile noir s'étend sur l'esprit critique de l'Homme.
Je trouve cette introduction un peu condescendante pour l'aimable audience de cette chronique. C'est pas parce que les profs à la retraite sont légèrement surreprésentés dans le public, qu'il faut automatiquement les prendre pour des buses et supposer qu'ils sont les derniers au monde à ne pas être au courant que les carottes sont cuites pour BlackBerry - d'autant que ça fait un moment.
Arrêtez de véhiculer des clichés les gens qui ne connaissent plus que leur jardin potager, alors que vous voyez bien à leur présence constante ici même qu'ils sont complètement accros à la communication numérique ;->
euh, parfois vous déraillez un peu quand même (Ou alors, vous écoutez trop le repaire de Mélenchonniens qui sévissent ici ! pataper pour le troll, merci !).

Blackberry, c'est fini tout simplement parce que les gens n'en achètent plus. Et si le développement de la V10 est présenté par les dirigeants du groupe depuis des lustres (ce n'est pas la première fois que cette nouvelle version est reportée), ce nouveau report ayant fait perdre une crédibiliité déjà bien entamée. ASInautes, vous voulez sauver blackberry ? Jetez vos iphones et achetez en un, aucun soucis.

Et c'est comme ASI, si on ne renouvelle plus les abonnements, vous n'avez plus les moyens de vivre, et ferez faillite. Pas la peine d'y voir je ne sais quel symbole moralisant d'une innovation qui serait une valeur en soi (et on sait bien que le problème de la morale, c'est que c'est souvent celle des autres).
On va se retrouver "baque tou huesseesseère" et il n'y aura plus de "blaqueberryfildefaureéveur"...
En tout cas, j'ai été bien content de pouvoir participer à ce forum sur mon iphone durant les longues heures que j'ai passé dans le train cette année... j'imagine que kazoula ne s'en trouve pas enchanté...
J'ai quand même l'impression au travers des commentaires que j'ai lu, que le progrès est aisément assimilé au capitalisme...
Je rappelle quand même que blackberry ou pas, c'est au travers d'un réseau qu'on est tous en train de communiquer!!!
Je peux pas dire, j'ai pas de portable. Je me suis toujours demandé comment on pouvait envoyer des messages sur les touches aussi petites que celles du Blackberry. J'ai postulé que ce devait être un téléphone pour les nourrissons. Ou pour les masos. En fait j'en sais rien. En fait je m'en fous.
Et si Microsoft rachetait BB pour par cher ?
http://www.01net.com/editorial/569251/blackberry-rachete-par-microsoft
A propos d'aéroport jugé "indispensable" il y a 5-10 ans (Je sais, c'est une piste, non pas d'envol, mais de réflexion incongrue en cette période de tentative de relance économique - à tout prix - par l'actuel gouvernement:
http://www.wat.tv/video/aeroport-inutile-34luv_2hxmp_.html
Une petite cure de nihilisme... et Hop, ça repart ! (Pensons néanmoins à bien nous démarquer de ces scientistes de Dieu qui en ce moment nettoient la ville de Tombouctou de ses horreurs obscurantistes et idolâtres) En tant qu'ex-futur banni, je ne peux qu'encourager tout ce qui ressemble au sacrilège, au blasphème et à la profanation, surtout quand ça vise les idoles modernes que je ne détaillerai pas par peur d'être répétitif.
"Toute critique de cette spirale est périlleuse. Alors quoi, vous êtes opposé à la recherche ? Au progrès ? Avec des rétrogrades dans votre genre, vous savez où on en serait encore ? Au Minitel, parfaitement, Monsieur !"

Oh vous savez , moi, j'ai même pas le téléphone !
Merci pour cette chronique qui exprime tout haut ce que nous pensons tout bas... nous les ringards qui prônons un peu de mesure pour une vie quand même agréable!
Et la liberté individuelle pour les 5000 licenciés...Ils ont choisi la mauvaise entreprise bien sûr. Ils n'avaient qu'à choisir la grosse pomme, ah! oui vraiment il a des gens on se demande vraiment ce qu'ils ont dans la tête.
Dire que les peintures rupestres de Lascaux, l'ancêtre mille fois (au mois) antédiluvien de Gogol images, existent encore.

Oui, c'est vrai, elle sont menacées de disparition comme un vulgaire blaqueberri depuis que l'homo dit sapiens est allé les faire chier.
Avec des rétrogrades dans votre genre, vous savez où on en serait encore ? Au Minitel, parfaitement, Monsieur !
Le Minitel, justement, vient de cesser d'émettre. 400 000 abonnés l'utilisaient encore.
Les trois employés de France Télécom à Rennes (ville de sa création) affectés à son service, devront se reconvertir.
Bah, tout cela sera balayé par les lunettes "Glass" de Google qui font GPS, affichage tête haute, caméra, appareil photo, modem intégré...
Le rêve du geek : des prix prohibitifs, des gadgets dispensables, et une formidable bond en avant pour Big Brother, le tout avec le consentement des moutons qui salivent déjà d'être fliqués en toute connaissance de cause comme sur Facebook...
Plus ça va, plus je me dis que je quitterai un jour ce monde absurde la joie en bandoulière...
[quote=DS]"Quelque part, mais où ?"

C'est très simple, à l'endroit du modèle économique productiviste, que toute la classe politique défend (ce n'est pas là un combat de droite ou de gauche que d'y trouver une alternative).

Parlons du pouvoir actuel, la gauche : rongée par ses démons archaïques (oui, les années, 70, où il fallait plaire aux communistes, oui, le modèle keynésien pris au pied de la lettre), elle ne semble pas prendre un minimum de recul pour repenser ce que peut être un nouveau modèle de production, qui prend en compte l'environnement dans toutes ses dimensions (naturelle, humaine, sans rejeter la face capitalistique). Car c'est là le défi d'une force progressiste, celui de repenser un nouveau modèle de société adapté aux contraintes et à la connaissance actuelle de notre monde.

Or, par ses derniers actes et déclarations (forages au large de la Guyane, aéroport Notre-Dame-des-Landes), la gauche ne semble même pas prendre en compte l'hypothèse d'épuisement des ressources. Pourtant comme le disait Hervé Kempf, c'est l'horizon indépassable du siècle à venir : dans un demi-siècle, plus de pétrole, dans un siècle, plus d'uranium (pour être simpliste).

Dire que ce modèle est source d'inégalités croissantes est loin d'être original. Mais il est bon de le rappeler. A ce titre, l'exemple de Blackberry est sans appel : cette économie de la croissance financière sans limite conduit à des aberrations sociales et comportementales (licenciements à tout crin, l'innovation à tout prix) qui devraient pourtant jouer le rôle de signal d'alarme. Notre monde, pourtant conçu après la Seconde Guerre comme un monde de collaboration (oui, l'Europe, oui, l'ONU), en vient à une concurrence effrénée de tous ses types d'acteurs : les individus (en concurrence pour trouver un travail), les entreprises (en concurrence - plutôt saine - dans la vente mais aussi - moins saine - dans la recherche - cf. guerre des brevets Apple-Samsung), les Etats (la Une du Libé de samedi "Hollande 1 - Merkel 0" est à ce titre effrayante). C'est dangereux, et collectivement contre-productif.

Continuons le combat ! C'est peut-être aussi - et surtout - sur ce plan, que des médias comme Arrêt sur images ou Mediapart peuvent jouer leur rôle de contre-pouvoir (ce que DS fait avec ce 9-15).
Excellente chronique, en effet, qui répond on ne peut plus excellemment aux inquiétudes exprimées bêtement en fin de semaine dernière par de nombreux asinautes !
On oublie trop souvent que la première des croissances, ce n'est pas celle des objets, des biens de consommation, mais celle des personnes. C'est cette dernière qui détermine celle que vous stigmatisez. Or, même dénué de toute technologie, le simple fait de fouler de ses pieds nus le même sol suffit à l'éroder, pour peu qu'on soit plus nombreux que ce qu'il peut supporter. Ainsi, le simple fait que des millions de personne veuillent aller sur les côtes en cette saison suffit à les modifier, il faut les loger, les nourrir, leur donner de l'eau potable, etc... Qu'ils le fassent à pied, en vélo, en voiture, en train ou en avion, ne changent finalement les choses qu'à la marge. Entre saccager des forêts pour nourrir par l'agriculture des millions de personne qui ne vivent même pas sur place ou implanter des élevages et de l'autre construire de nouveaux moyens d'accès, de circulation, pour l'écosystème forêt, cela revient au même ou presque. La décroissance ne vaut rien, tant qu'elle ne s'attaque pas au nerf de la guerre, la surpopulation humaine. Mais ça, elle n'en a pas le courage, enfanter est notre premier acte de consommation et même à nos faibles taux de reproduction, cela ne nous empêche guère de croître. C'est donc un leurre ou une démarche bien hypocrite que de croire que la solution passe par la réduction de la consommation, cela ne changera pas grand chose au final. Que la terre puisse nourrir mieux et plus, oui, c'est évident, mais cela ne retardera que de peu l’asphyxie que nous opérons par notre simple être au monde.

yG

On oublie trop souvent que la première des croissances, ce n'est pas celle des objets, des biens de consommation, mais celle des personnes. C'est cette dernière qui détermine celle que vous stigmatisez. Or, même dénué de toute technologie, le simple fait de fouler de ses pieds nus le même sol suffit à l'éroder, pour peu qu'on soit plus nombreux que ce qu'il peut supporter. Ainsi, le simple fait que des millions de personne veuillent aller sur les côtes en cette saison suffit à les modifier, il faut les loger, les nourrir, leur donner de l'eau potable, etc... Qu'ils le fassent à pied, en vélo, en voiture, en train ou en avion, ne changent finalement les choses qu'à la marge. Entre saccager des forêts pour nourrir par l'agriculture des millions de personne qui ne vivent même pas sur place ou implanter des élevages et de l'autre construire de nouveaux moyens d'accès, de circulation, pour l'écosystème forêt, cela revient au même ou presque. La décroissance ne vaut rien, tant qu'elle ne s'attaque pas au nerf de la guerre, la surpopulation humaine. Mais ça, elle n'en a pas le courage, enfanter est notre premier acte de consommation et même à nos faibles taux de reproduction, cela ne nous empêche guère de croître. C'est donc un leurre ou une démarche bien hypocrite que de croire que la solution passe par la réduction de la consommation, cela ne changera pas grand chose au final. Que la terre puisse nourrir mieux et plus, oui, c'est évident, mais cela ne retardera que de peu l’asphyxie que nous opérons par notre simple être au monde.

C'est tellement évident - dès les années 1930 Levy-Strauss s'effraiyait de la surpopulation - moi même j'y pense depuis ma prime enfance...mais QUI a la solution? Osons le dire : excès de naissances, excès de "vieillesse" et je me mets dedans et je peux vous assurer - d'expérience - que le suicide est très très difficile : comme si notre heure était marquée??? Mais si AU MOINS on nous laissait la liberté de décider du moment de notre mort (la sienne, pas elle des autres) ce serait géial. Qui a vu "Soylent* green"? Meilleure film d'aticipation et bien d'actualité: mort choisie personnellement et en douceur...
D'aillerus la violence jornalière est une conséquence de la surpopulation "on ne sue suppote plus", on est trop nombreux pour "vivre ensemble"....

*ortographe???

yG



Modifié 1 fois. Dernière modification le 09:57 le 02/07/2012 par yannick G.
C'est tellement évident - dès les années 1930 Levy-Strauss s'effraiyait de la surpopulation - moi même j'y pense depuis ma prime enfance...mais QUI a la solution? Osons le dire : excès de naissances, excès de "vieillesse" et je me mets dedans et je peux vous assurer - d'expérience - que le suicide est très très difficile : comme si notre heure était marquée???
Solution: tirer au sort des individus des régions les plus peuplées/moins pourvues en ressources naturelles et les exécuter. Evidemment inapplicable.
Si vous voulez parler, Ludivine, de Soleil Vert (en vf), l'orthographe vo est bonne. ;)

La solution à la surpopulation...

Il y a quelques pistes, j'y reviendrai dans la journée. Mais d'ici là, n'oubliez pas, le suicide n'est pas la solution à ce problème, il ne servirait qu'à faire de la place pour d'autres égoïstes qui n'attendent que ça.

yG
J'entends Nicolas Baverez vous traiter de malthusianiste. C'est l'insulte suprême des économistes dans son genre. Dans la bouche de certains, le terme est quasiment synonyme de racisme par un raisonnement spécieux: les malthusianistes pensent qu'il y a une surpopulation dans les pays du sud (c'est-à-dire par en occident). Être malthusianiste est être contre les pays du sud, une forme de xénophobie. Voilà comment tuer le débat de la surpopulation. C'est la même chose avec le dogme de la croissance: "Quoi, vous voulez empêcher les pays du sud d'accéder à des conditions de vie décentes? Et de quel droit?" Résultat: liquidation du débat sur la décroissance.
Je pense TRES sincèrement, très profondément que NOS pays (aussi) sont surpeupés...Je mets la terre entière dans le même "melting pot"! Je suis aussi un millon de fois d'accord avec un projet de "décroissance", je suis prête à en subir les conséquences car je me surprends moi même à des achats complètement inutiles (j'ai connu les restictions de la guerre de 40!) et SURTOUT d'une foule d'emballages qui sont apparus d'une manière exponnentielle. Je n'ai PAS de solution. Au début du "Club de Rome" je suivais cela de près...inutilement. Je n'ai aucune confiance dans la rationalité humaine : la Terre, l'Univers va se charger de nous pauvres humains avant qu'ont ait dit "ouf": cataclysme(s) naturel(s), guerre mondiale atomatique???
Yannick G: Je suis résolument pour le suicide (merci pour le titre "Soleil vert": je n'ai jamais rien vu de plus précis et de "possible" comme film d'anticipation): n'ayant pas eu la liberté de naître, laissez moi au moins celle de disparaître quand je le déciderai; mais vous avez raison Yannick c'est une goutte d'eau dans l'univers mais égoïstement elle me conviendrait...
[quote=Ludivine]celle de disparaître quand je le déciderai;

Pas facile, je dirais même plus : pas évident...
gamma
Le suicide est un acte. Or tout acte implique une volonté de vivre. Le suicide est donc contradictoire. Une seule solution: Oblomov, qui atteint au suicide parfait en ne le commettant pas, car son absence de volonté de vivre ( sa paresse ) le pousse au non-acte. Il ne fait rien pendant 500 pages. Le suicide parfait est celui qui ne se suicide pas. Et toc.
Snif, pourtant je suis paresseux...
gamma
Ah non, c'est un peu court jeune homme!!! on aurait pu... bref...
et les comportement autodestructeurs? le tabagisme, l'alcoolisme, la boulimie... jean passe et des meilleurs??
l'humanité est génocidaire.
la croissance n'ayant pour raison que la croissance - l'économie au centre de tout - est suicidaire.

le libéralisme a peut-être inventé le génocide ultime : le suicide par consentement mutuel - mourir dans la dignité ça s'appelle - où enfin les inutiles, les assistés, les non rentables, les vieux, les artistes ratés, les profs à la retraite réalisent qu'il est temps de laisser la place et de cesser d'encombrer les hôpitaux, pôle emploi et toutes sortes de services qui font rien qu'à coûter des sous.
Ne déspérons pas Neuilly !! Quoi ? Payer des impôts pour entretenir des gens qui pourraient avoir la délicatesse de se supprimer ? tout simplement ?
"Yannick G: Je suis résolument pour le suicide (merci pour le titre "Soleil vert": je n'ai jamais rien vu de plus précis et de "possible" comme film d'anticipation): n'ayant pas eu la liberté de naître, laissez moi au moins celle de disparaître quand je le déciderai; mais vous avez raison Yannick c'est une goutte d'eau dans l'univers mais égoïstement elle me conviendrait..."

Oh, loin de moi de m'opposer au principe, seulement, si vous le faites devant moi, moralement, je me devrai de vous en empêcher.

Plus sérieusement, ce qu'il y a de bien dans le suicide, ce n'est pas dans sa réalisation qu'on le trouve, après tout, mourir de ça ou d'autres choses, bien souvent, la différence est minime, non, ce qui fait la puissance de ce principe, c'est la liberté qu'il nous octroie. Nous ne sommes contraint à rien, si nous pouvons de nous-même renoncer et ainsi échapper à ce qu'on veut nous imposer.
Fort de cette liberté, nous pouvons donc résister.

C'est ce que rappelait un personnage de l'écrivain espagnol Enrique Vila-Matas dans son recueil de nouvelles thématiques "Suicides exemplaires": "Ne soyez pas pressés, nous disait-il, sans la perspective du suicide, il y a longtemps que je me serais tué. Le suicide est un acte d'affirmation, on est libre de le faire quand on veut. Pourquoi se presser ? Du calme. C'est précisément l'idée que l'on peut choisir le moment du départ qui rend la vie supportable." (p.106, édition Christian Bourgois, en gras par moi).

Magnifique, non ? C'est depuis lors, l'une de mes maximes préférées. Je la partage avec plaisir avec vous. ;)

yG
Si je puis me permettre, cette maxime ne risque pas d'apporter un grand réconfort à une personne au bord du suicide... Je voudrais pas jouer le communiste primaire, mais dehors c la guerre, les gens sont soumis à des tensions, et parfois, ils peuvent les juger suffisamment insupportable pour faire de la vie un enfer...
La question est : jusqu'où êtes vous prêt à aller pour empêcher une personne de se suicider?
Gondalah, la phrase de Enrique Vila Matas cité par Yannick G se situe dans le domaine métaphysique: Il ne s'agit pas de porter secours aux suicidaires (ce qui est d'ailleurs dangereux pour eux) mais de prendre les mots au sérieux, y compris dans leurs incohérences: Nous sommes parlés par les mots plus que nous croyons les utiliser. Le mot "suicide" est un mot surchargé de sens, faisons lui dire tout ce qu'il peut nous dire. La littérature est irremplaçable pour ça. Quant à vos " comportements autodestructeurs", je les connais comme vous. Mais avez -vous déjà rencontré un tabagique qui vous dise " j'ai choisi le suicide par la nicotine" ? ou un alpiniste qui vous dise "vivement que je dévisse" ?
Disons que la psychologie m'intrigue, et que je me pose des questions sur la latitude de notre liberté... ou libre-arbitre si vous préférez... Si la maxime en question devait être une "philosophie", une invite à l'individu, je trouve qu'elle occulte simplement la part de l’environnement. Vous parlez des mots, et je trouve ça très intéressant. Si il y a bien un mot que je voudrais voir redéfini, c le mot "choix"...
Mais oui c'est la "perspective du suicide qui m'a tenue en vie" mais l'inquiétant c'est qu'il y a toujours eu un imprévu pour me "réanimer". Hier je vois une dame âgée de 80 ans déterminée, se jette à l'eau, résiste de toutes ses forces à de jeunes sauveteurs (évidemment bien intentionnés) : ils se sont mis à 4 pour l'envoyer en réanimation...la pauvre! Je connaissais (+/- la phrase mais ni le livre ni l'auteur : je me mets en chasse car seuls la lecture et le cinéma/théâtre me tiennent debout!
Moi j'en suis à Cioran et "à l'inconvénient d'être né" : je crois qu'il disait cela aussi "perspective du suicide") mais aussi "j'aime rire"...il est mort avec l'Alzeimer...
Merci : je crois que vous comprenez sans juger! Je suis une vieille dame mais dès l'âge 15 ans j'ai envisagé le suicide et essayé 2 fois : jamais réussi, rater un troisième suicide serai ri-di-cu-le!!! c'est faux - croyez-moi qu'on peut le faire "quand on veut".

Bonne journée, rassurez vous je ne déprime absolument pas : c'est ma nature....
Ouf, j'ai eu peur !
gamma
"Hier je vois une dame âgée de 80 ans déterminée, se jette à l'eau, résiste de toutes ses forces à de jeunes sauveteurs (évidemment bien intentionnés) : ils se sont mis à 4 pour l'envoyer en réanimation...la pauvre! ": Ludivine.

Oui, je conçois sa détresse, mais les sauveteurs ont bien agi, non pas pour elle individuellement, mais pour nous tous collectivement. Le suicide assisté se doit d'être encadré... légalement. Tant que cela ne sera pas le cas, nous ne pourrons nous en prendre qu'à nous-même si d'autres s'interposent entre nous et notre volonté. C'est ainsi.

"Je connaissais (+/- la phrase mais ni le livre ni l'auteur : je me mets en chasse car seuls la lecture et le cinéma/théâtre me tiennent debout!"


Vila-Matas est un auteur dont l'oeuvre regorge de citations, pas toujours nominatives, cela fait parti de son rapport à l'écriture et à la pérégrination et autres digressions à la manière de Laurence Sterne. Je ne sais donc pas s'il en est l'auteur en premier lieu, mais peu importe au final, c'est qu'elle existe et que je puisse la reprendre à mon tour pour mon usage.

Quant à la culture pour tenir debout... je ne vois pas mieux non plus, même dans la contemplation de l'horreur absolue, elle nous aide à patienter sans trop trépigner. ;)

"Moi j'en suis à Cioran et "à l'inconvénient d'être né" : je crois qu'il disait cela aussi "perspective du suicide") mais aussi "j'aime rire"...il est mort avec l'Alzeimer..."

Oui, c'est quasiment un paradoxe, c'est Cioran qui meurt de mort naturelle et c'est Deleuze qui se suicide.
Comme quoi, ses deux morts illustrent la liberté du suicide, celle de le faire et celle de ne pas le faire.

"c'est faux - croyez-moi qu'on peut le faire "quand on veut"."

En théorie, en théorie, mais nous savons tous que la pratique n'est jamais aussi libre que la théorie. C'est d'ailleurs pourquoi il faut urgemment légiférer pour permettre l'euthanasie et ne pas nous condamner au seul soin palliatif.

"Bonne journée, rassurez vous je ne déprime absolument pas : c'est ma nature...."

Bonne journée à vous. Quant à votre nature, je n'ai que 43 ans, mais elle ne m'est pas étrangère pour autant. ;)

yG
laissez moi au moins celle de disparaître quand je le déciderai.

Il est bien là le problème du suicide, dans le je. Le suicide est l'acte égoïste ultime, qui oblige les proches du suicidé à vivre une vie de culpabilité tout en les ayant tués avec lui.
"Le suicide est l'acte égoïste ultime, qui oblige les proches du suicidé à vivre une vie de culpabilité tout en les ayant tués avec lui.": Frère pow wow

La réciproque est tout aussi juste alors. L'acte égoïste ultime, c'est la pression qu'exerce les proches pour vous maintenir avec eux, quand bien même ils ne s'occuperaient pas de vous, juste pour qu'ils n'aient pas à supporter la petite marque d'opprobre que votre geste pourrait faire rejaillir sur eux...

Le premier des asservissements, c'est autrui qui l’exerce lorsqu'il vous prive ainsi de votre liberté. Si autrui le fait en tant que sujet moral, il vous sauve parce qu'il en a le devoir, en se jetant à l'eau par exemple, rien à redire, s'il le fait par intérêt personnel, pour ne pas avoir votre mort sur la conscience (alors qu'il s'accommode parfaitement de votre vie de merde, de souffrance ou d'ennui), il ne mérite aucun égard.

Tous les suicides ne se valent pas éthiquement.
Certains ne sont aucunement condamnables.

yG
v/message à pow wow : l'acte le plus égoïste car c'est pour son plaisir/bonheur personnel c'est de mettre des enfants au monde - ce que j'ai fait cependant, en toute connaissance de cause : je n'attends rie n d'eux en dehors de la tendresse et ils connaissent parfaitement ma philosophie!
Tu es pas marrante... :-(
gamma

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

C'est une autre façon, peut-être la meilleure, de dire que le suicide est impossible. Et donc que s'il a lieu, c'est un accident ( moral ou métaphysique)
En ce qui me concerne, entre la thèse de Frère Pow wow que je trouve fort juste, et celle de son contradicteur, que je trouve fort juste aussi...
Je choisis l'euthanasie décidée, choisie en connaissance de cause, et en en parlant à son entourage...
C'est un suicide moins violent et moins culpabilisant (car oui, le suicide fait culpabiliser tout l'entourage du suicidé)...
Et puis les vieux vont devenir de plus en plus vieux et les soins coûter de plus en plus cher...
Donc l'euthanasie est LA solution à cette surpopulation surconsommatrice ;o)
Yannick G: L'enrichissement matériel est historiquement le contraceptif le plus efficace. S'il y a des retraites, ya besoin de moins de gosses. S'il y a une Education nationale, on en limite le nombre pour favoriser leur ascension sociale. Si les filles sont éduquées, pas folles les guêpes, elle seront malthusiennes. Je ne connais aucune exception à cette loi.
Certains pointent plus particulièrement le taux d'alphabétisation des femmes...
Qui doit effectivement supposer l'enrichissement matériel nécessaire pour empêcher le travail des enfants.
C'est ce que disait Todd à propos de la démographie des pays du Maghreb. Ceci dit, vu la tournure qu'a prise le printemps arabe, il n'est pas exclu qu'on assiste à un recul de l'alphabétisation des femmes, à moyen terme.
Grande forme DS ce matin !!

excellente chronique :-)


( je m'éloigne de toute procédure de bannissement , hehehe ...)
J'espère que Clergeau n'avait pas d'action Blackchose, sinon il ne peut plus jouir de sa liberté de voler !

Bon, la mort annoncé de BB, j'ai entendu ce genre de prédiction il y a 20 ans sur Apple. Alors...

Au blackberry je pétrolifère le Berri, à l'iphone je préfère les faunes. Et j'arrive à bien vivre, me contentant d'un mobile basique qui n'est allumé qu'en cas de besoin précis. Suis-je normal, docteur ?
Enfin une bonne nouvelle ! Moins de bla bla dans la rue, le bus... Les zombies qui tapent des textos en voiture dans la rue le regard fixé sur le piti écran, marre !!! C'est kiki le suivant ? La croissance ? mais de quoi la croissance ?

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