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Bidonnages au Spiegel : le rapport qui charge la hiérarchie

Cinq mois après, le voilà enfin : le rapport qui revient en détail sur la spectaculaire "affaire Relotius", du nom de ce journaliste renommé du Spiegel qui a reconnu en décembre dernier avoir falsifié au moins une quinzaine de reportages. Un rapport qui n'hésite pas à pointer également l'aveuglement des chefs de Relotius, et les dysfonctionnements de la rédaction.

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Une émission qui m'intéresserait : traiter de la ""scénarisation" imposée aux reporters" comme dit votre article.

Combien de journalistes sont envoyés sur le terrain avec un cahier des charges pour illustrer un "scénario" décidé en réunion de rédactio(...)

Une émission qui m'intéresserait : traiter de la ""scénarisation" imposée aux reporters" comme dit votre article.

Combien de journalistes sont envoyés sur le terrain avec un cahier des charges pour illustrer un "scénario" décidé en réunion de rédactio(...)

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ca confirme ce que je disais lors de la publication de l'article original ....  un escroc affublé d'une hiérarchie complice ou peu regardante, pipoter a ce point pendant aussi longtemps ca ne se fait pas sans une certaine complaisance de l'entourage. 


la question c'est combien de journalistes se laissent aller a ce genre de pratiques et a quel degré..... quand on voit que les scientifiques arrivent a publier des etudes complètement bidon dans certaines revues scientifiques sensées utiliser un système de revue par les pairs on se dit que romancer  un article de journal ca ne doit pas être bien complique

Dans le meme genre on peut citer le cas Brian Williams présentateur star de NBC qui fut suspendu après avoir "romance" certains événements intervenus alors qu'il était grand reporter....  pur acte de mégalomanie car il n'avait plus forcement grand chose a prouver. 

Il semble que Relotius ait simplement poussé jusqu'à leur aboutissement logique les consignes de sa hiérarchie, et pas seulement de la sienne. Nous révélant du coup que ce qu'on appelle "reportage" est pré-bâti comme un scénario de fiction. Le fer dans la plaie est devenu un fer en carton dans une plaie maquillée. Clap clap, c'est dans la boîte.


On devrait le remercier, non?

Une émission qui m'intéresserait : traiter de la ""scénarisation" imposée aux reporters" comme dit votre article.

Combien de journalistes sont envoyés sur le terrain avec un cahier des charges pour illustrer un "scénario" décidé en réunion de rédaction, par les rédac' chef etc. ?

On avait déjà eu un aperçu de ce mécanisme dans cette émission où il était dit que "les sujets sont fabriqués à Paris et on envoie quelqu'un sur le terrain pour assembler les morceaux" et je serais curieux de savoir dans quelle mesure c'est une pratique généralisée.


P.S. : Laélia Véron aurait sans doute des choses intéressantes à dire là-dessus : jusqu'à quel point le style permet-il de détecter une scénarisation, un parti pris narratif "romancé" plutôt que du témoignage se voulant brut ?

"jusqu'à quel point le style permet-il de détecter une scénarisation, un parti pris narratif "romancé" plutôt que du témoignage se voulant brut ?"


Dans un reportage la forme est aussi importante que le fond, s'en tenir qu au fond c'est faire de la dépêche d'agence de presse.


exemple : Rwanda : une petite fille à survécue  seule parmi les morts, le reportage autrement plus marquant que le fait brut

"Dans un reportage la forme est aussi importante que le fond, s'en tenir qu au fond c'est faire de la dépêche d'agence de presse."


Certes, certes, mais quand la "scénarisation, le parti pris narratif romancé" prennent le dessus, le reportage cède à la fiction, laquelle relève du métier de romancier, de novelliste, de poète,  mais sûrement pas de celui de reporter.

Je suis d'accord avec vous : la forme sans le fond ce n'est plus du reportage

Une émission qui m'intéresserait : traiter de la ""scénarisation" imposée aux reporters" comme dit votre article.

Combien de journalistes sont envoyés sur le terrain avec un cahier des charges pour illustrer un "scénario" décidé en réunion de rédaction, par les rédac' chef etc. ?


Bien vu Faab!


Une émission sur ce sujet ne devrait pas passer à côté d'une autre question à savoir quels intérêts ces scénarisations servent-elles? 


La mise en avant des méchancetés de Trump a aussi pour heureuse conséquence de masquer les continuités de la politique migratoire étasunienne.


La rédaction du Spiegel aurait-elle cherché avec la même obstination une femme migrante en détresse maltraitée par l'administration Obama? 

Je ne pense pas, car cela va à l'encontre du "scénario" mainstream.


Il faudrait aussi s'arrêter sur le (ou les?) faux reportage du bonhomme en Syrie. 


Sur le fait qu'il s'inscrivent parfaitement dans la propagande de guerre je ne crois pas que ceci soit relevé par ASI... ( toujours très frileux sur ce sujet.)


C'est pourquoi je vais citer le World socialist website :Le faux journalisme du Spiegel et la campagne contre les «fausses nouvelles» Par Peter Schwarz 3 janvier 2019 


Pour justifier les interventions militaires occidentales au Moyen-Orient, un conte de fées de Relotius sur deux jeunes frères (de «jeunes lionceaux») kidnappés, torturés et formés par l'État islamique pour devenir des kamikazes, s'est avéré bien plus efficace qu'un article soigneusement recherché montrant les coulisses réelles de ces guerres. Un tel article devrait admettre – s’il était honnête – que le groupe État islamique et d’autres milices islamistes sont avant tout les produits des intrigues des États-Unis et de leurs alliés dans l’OTAN et au Moyen-Orient. 


J'ai lu dans libé qu'il avait même inventé le personnage d'un jeune Syrien écoutant chaque nuit Get Lucky des Daft Punk depuis l’attaque chimique de la Ghouta 


On a la un archétype du storry telling médiatique de 2017-2018, au moment ou nos médias faisaient tout pour sauver les civils face au boucher Hassad et son allié russe.


Exemple avec Le Monde et le "massacre de la ghouta" : Syrie : « La Ghouta orientale est un autre Srebrenica », « le massacre du XXIe siècle »


Une scénarisation qui n'avait pas été utilisée pour la "chute " de Raqqa 

6 mois plus tôt. 

le Monde écrivait cet articulet :  Ce qu’il faut retenir de la chute de Rakka Les Forces démocratiques syriennes ont totalement repris la capitale de l’Etat islamique en Syrie après des mois de combats dévastateurs.


Amnesty international ne bidonne pas elle et parle du déni du carnage de Raqqa


Relotius aurait-été démasqué plus tôt si ces bidonnages n'allaient dans le sens du vent médiatique.



quand on fait une recherche sur le site du Monde avec Rakka cela donne ça, avec entre autre :

  •  

  01 août 2017 " A Rakka, plus encore qu’à Mossoul, les civils sont laissés pour compte "


25 août 2017  Syrie : à Rakka, les civils victimes de bombardements intensifs de la coalition contre l’EI


19 octobre 2017  Des images de Rakka dévastée :"  La bataille de Rakka, l’une des plus violentes qu’ait connues la Syrie en guerre, a fait 3 000 morts, dont plus d’un millier de civils. "


05 juin 2018 Syrie : « violations graves du droit international » lors de la bataille de Rakka


Amnesty ne bidonnant pas voici ce quelle dit sur la Ghouta

Le Monde a évoqué le sort des civils à Raqqa mais il l'a fait après la bataille et pas en son nom, les articles que vous mettez en lien relayent en aout (2 mois après l'offensive de la coalition)  la parole d'un chargé de mission au desk urgences et celle d'amnesty international, en octobre, après la "bataille"  le journal publie une vidéo très brièvement commenté de la ville dévastée puis un an plus tard des extraits du rapport accablant d’Amnesty international.


Quand il s'agissait de l'offensive contre la ghoutta orientale le journal a publié davantage d'articles, il les a publié en son nom et il a alerté sur les risques de massacre dès avant l'offensive ce sont des différences notables.


Une analyse du champ lexical permettrai aussi de démontrer cette différence de traitement le vocabulaire de l'urgence et de la catastrophe n'est pas employé pour Raqqa.


On pourrait observer les même différences de traitement entre la prise d'Alep et celle de Mossoul.


Votre comparaison à une limite : vous ne connaissez pas les dates et  la durée des combats:


-l'offensive vers Rakka débute en novembre 2016, la bataille pour la prise de la ville proprement dite commence en juin 2017 et se termine en octobre 2017


-les combats dans la Ghouta débutent en 2012, la partie oriental est encerclée dès 2013 ( première  utilisation de l'arme chimique ), les combats prendront fin en 2018.



54 éléments trouvés "entre le 01/09/2016 et le 31/12/2017" avec l'expression "Rakka"  dans "le titre seulement 

80 éléments trouvés "entre le 01/01/2013 et le 31/12/2018" avec l'expression "ghouta"  dans "le titre seulement" 


134 articles dont vous avez analysé le "champ lexical" vous permettant "de  démontrer cette différence de traitement le vocabulaire de l'urgence et de la catastrophe n'est pas employé pour Raqqa. "


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