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Bernard Stiegler, voyage éclair d@ns le texte

Pourquoi se le cacher ?

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Je n'arrive pas à télécharger l'émission, un probleme sur le serveur ? Par ailleurs excellente émission, à poursuivre !
Bon alors quand allez vous réinviter Brenard Steigler ?
Vous aviez dit que vous le referiez (lui et par exemple Emmanuel Todd et Frederic Lordon devraient être intronisés parains d'@si et devraient être invités, à ce titre, régulièrement, ce serait bien non ?)
Il est d'une suffisance ce type !!!
Bien contente aussi qu'on me rappelle que je suis pas une crétine, au cas où j'aurais des doutes. Et lasse d'entendre ce Mr énumérer ses titres de gloire... Bien le bonsoir ! Catherine
apres cet entretien il ne me reste qu'à creuser excellent !!c'est une nourriture ce type je ne m'en lasserai pas !!
je me suis farci toute l'éùission avec l'attente de ce qu'il dirait de melenchon qui était au programma (suite à tous les politiques qu'ila dézingués c'eût iété intéressant d'avoir son avis sur l'homme politique et surtout sur son action ;
Pour le reste, l'émission était vraiment passionnante même si je n'ai pas tout à fait tout compris;;;

j'aurais bien besooin d'une séance de rattrapage pour que tous les concepts s'inscrustent dans ma tête;
Je n'ai vu l'émission qu'aujourd'hui. Et je n'ai qu'une chose à dire : on réinvite, si toutefois, il veut bien revenir :-)
Excellente émission,mes recherches sont basé sur des constats très proches proches des celle de Stiegler alors que je suis économiste , discipline assez éloignée de la sienne. J'ai trouvé le voyage éclaire passionnant et très synthétique. Finalement les idées phares d'un intellectuel doivent pouvoir se résumer en 55 minute.
J'ai décroché au bout de 5 minutes.

Retour sur la campagne présidentielle de 2007. Stiegler dixit : "Royal et Sarkozy ont été sélectionnés par les médias...l'UMP et le PS ont choisi les candidats choisis par le système médiatique." Nous sommes en télécratie et non en démocratie.

Les formulations stiegeriennes sont grossières.

S'il est évident qu'aucun homme (femme) politique ne peut accéder au statut de candidat à la présidence de la République si les médias (radios-télévision-presse) n'en parlent pas, du tout !!!!! il est tout aussi évident que les médias n'ont pas le pouvoir de transformer n'importe qui en personnage ayant toutes les capacités souhaitées par les citoyens pour tenir le rôle, quelle que soit leur appartenance partisane.

Notre philosophe agite des tigres de papier pour amuser les gogos.
Ça doit être frustrant d'interviewer une personne et de ne pas comprendre la moitié de ce qu'il dit. Mais on en sort moins bête comme on dit.
Je viens de voir l'émission - effectivement, le format n'est pas habituel, avec ce temps contracté mais je me suis régalé à suivre ce concentré de pensées et la joute entre votre journaliste (qui souffre mais s'en sort très bien!) et Stiegler - il faut le réinviter et poursuivre, cela déclenche un appétit d'ogre et un véritable appel à la pensée libre : revissons nos intelligences avec @si, encore et encore et vive la pharmacologie.... !!
Bonjour, serait-il possible d'avoir le mail de Bernard Stiegler ?
Merci de donner lieue à ma requête.
Le gars est passionnant, merci à @SI de donner la parole à des gens qui ont des choses intéressantes à dire, une bouffée d'air frais et d'intelligence grâce à laquelle on prend enfin un peu de recul sur le monde.
A ma grande honte je ne le connaissais pas du tout, je vais donc m'empresser de me pencher sur sa production !
Je viens de terminer d'écouter l'émission. Passionnante. Claire. Exigeante, oui, et pourquoi pas?

Des trucs que je savais déjà me sont revenues en plus clair, les pulsions "déliées" par rapport au désir qui les organise, l'exploitation des passions tristes. D'autres, je les ai découvertes: le neuro-marketing pour viser les zones les plus "basses" (les plus primitives?) de nos cerveaux. J'ai découvert avec plaisir que non, ça ne marche pas toujours, il y a des limites, le choc destiné à nous empêcher de penser finit par nous FAIRE penser.

Je souscris entièrement à "Ne pas prendre les gens pour des crétins". Si, aujourd'hui, tel ou tel discours dépasse mes possibilités de compréhension et de concentration, je peux me rabattre sur plus simple, mais je peux aussi lire, écouter, ce que je ne comprends que partiellement. Demain, peut être? Ou bien quelqu'un d'autre, plus futé que moi, va me l'expliquer, et je pourrai y revenir mieux armée. Pourquoi, sous prétexte que tout le monde n'a pas de bonnes dents, ou des mâchoires assez puissantes, vouloir donner de la bouillie pré-mâchée à tous, rendant ainsi les gens incapables de mastiquer? C'est en leur mettant des couches qu'on précipite les vieux dans l'incontinence. C'est en ôtant les cailloux devant les pas d'un enfant qu'on l'empêche d'apprendre à marcher sur un sol inégal.

Il faut aimer ce qui résiste, c'est par là qu'on se grandit.
Judith, je viens de vous voir dans CSOJ, je vous ai trouvée formidable . Ça fait du bien d'entendre de temps en temps, trop rarement dans les "grands" médias, quelqu'un exprimer clairement la position de nombreux "melenchonistes" et d'avoir parler de radicalité plutôt que d’extrémisme, de raison plutôt que d'affectif. Merci pour eux.
Et maintenant, je vais regarder @dans le texte.
Bravo pour l'éclairage sur le neuro marketing et le master sur le modèle criminelle pour développer les affaires.
Je n'ai rien á dire d'autre que super émission, Ah si peut être autre chose : encore bravo.
Surprise ! Judith Bernard est en ce moment-même chez Taddeï !
Juléjim :
« Cet homme est entier, radical (au sens où, à l'instar d'un Michéa, il aime gratter jusqu'à la racine, jusqu'à l'os), sa vision est généreuse. C'est un homme de bien qui tente de faire et dire le moins mal possible et qui se sait donc imparfait mais perfectible, comme tout un chacun. »

Galanga :
« Je crois qu'on tiens là un splendide spécimen d'enfumeur de haut-vol, qui enfile un agglomérat spaghettiens de lapalissades et termes savants sans grand sens pertinent au moment où ils les emploie, voire se rapportant à une philosophie plus que bancale (Freud, si tu me lis...). »


J’avoue qu’entre ces deux jugements, qui me semblent bien dits, il m’est impossible de choisir.

La seule chose dont je suis sûr, au sujet de cette émission, c’est qu’elle m’a intéressé.
Bon, ben, franchement pas convaincu par cet homme, j'ai arrêté de regarder à quelques minutes de la fin, mais l'ennui était là depuis un sacré moment.

Je crois qu'on tiens là un splendide spécimen d'enfumeur de haut-vol, qui enfile un agglomérat spaghettiens de lapalissades et termes savants sans grand sens pertinent au moment où ils les emploie, voire se rapportant à une philosophie plus que bancale (Freud, si tu me lis...).

Franchement, je ne vois pas ce que certains trouvent de si génial à la "pensée" de cet homme. Il me semble que c'est bien plus le sujet cible de son discours (internet, technologies) qui est la cause de son relatif succès auprès d'internautes et de geeks, que la réelle révélation d'une pensée enrichissante.
Et la réaction de Judith Bernard, qui semble ne pas contrôler l'émission me semble beaucoup moins dû à la courte durée de celle-ci qu'au fait qu'elle réalise très vite que le bonhomme en face d'elle est en train de tricoter du vent.
Et j'ai l'impression que ça l'a gavé vite fait, la Judith. Moi aussi, par la même occasion.
Jusqu'ici je n'ai fait qu'écouter B. Stiegler en radio et télé, plus quelques articles de presse (Le Monde, télérama), n'étant pas comme certains ici un expert en philo (juste amateur) j'ai sans doute moins d'exigence et de vigilance critique qu'eux (*) devant un discours dont la tonalité et le sens général me séduisent assez. Ceci pour dire que je vote aussi pour un "ENCORE" !

(*) merci à tous pour vos éclairages et échanges contradictoires et/ou complémentaires

********************************
L'évocation du passage par la case prison m'a surpris tout d'abord et puis, réflexion faite, je me suis dit que cela était plutôt cohérent avec l'impression générale que me donne le bonhomme. Stiegler semble brûler d'un feu intérieur, sa voix tremble légèrement quand il parle, ses développements sont longs et sinueux, sur le plateau il boit de l'eau à plusieurs reprises (sa bouche doit vite s'assécher sans doute ?). Cet homme est entier, radical (au sens où, à l'instar d'un Michéa, il aime gratter jusqu'à la racine, jusqu'à l'os), sa vision est généreuse. C'est un homme de bien qui tente de faire et dire le moins mal possible et qui se sait donc imparfait mais perfectible, comme tout un chacun.
Il faut que je fasse l'effort de le lire. Merci à @si pour cette petite heure exigeante mais fertile.
Mme Royal a été choisi certes par les médias mais surtout par des citoyens pour changer à gauche;
Mme Royal avait réussi à créer une énergie, un élan qui n'existent plus aujourd'hui;
tout changement dérange et en +, Mme Royal est une femme;
le changement et être une femme sont 2 choses que les français, de droite comme de gauche, n'arrivent
pas à assumer; cela génére d'ailleurs des blocages dans la société civile;
Bernard Stiegler a voté Ségo au 2ème tour avec réticence car il n'a pas compris la stratègie
de Ségo qui était de prendre des voix à la droite ...
maintenant prendre des voix à droite par la gauche géne moins, l'intégration de cette stratègie a été longue;
...
trop de chocs tue le choc;
un paumé peut se faire manipuler chaque seconde, c'est pourquoi le cas M a des zônes d'ombre ...
des sociétés criminelles, cela existe dans le monde du travail car l'expression c'est un "killer" est commune;
chauqe entreprise est un univers où chacun s'entretue et le public devient pareil;
bonne nouvelle: la télé qu'on connait actuellement va disparaitre !
et oui, l'enjeu numérique est capital pour la liberté d'expression et le savoir collectif: effectivement, ce thème
est complétement absent de la politique; je crois que Stiegler est très optimiste car en fait le fric est
en train de rationaliser le numérique pour hélas interdire la liberté de pensée et pour promouvoir le numérique
pour le fric ( achat en ligne, télémarketing, internet payant ... );
la démocratie participative, idée de Mme Royal, ce n'est pas du foutage de gueule;
c'est une valeur fondamentale de la démocratie, mr Stiegler:
il s'agit justement de parler "aux corps intermèdiaires" et que cette parole de la base arrive vers les instances de décision,
il s'agit que nous les citoyens nous prenons nos responsabilités et évitons de donner procuration
aux experts ou autres décideurs économiques et politiques;
au sein du PS, la démocratie participative c'était courtcircuiter l'appareil du PS, en tous les cas que
ce ne soit pas l'appareil qui a tout le pouvoir; cette idée de démocratie participative de Mme Royal a permis de
mettre en place l'idée de primaires et est à l'origine de la régle du non cumul des mandats;
cette idée de démocratie participative est d'ailleurs reprise sous d'autres formes par Mélenchon : "le pouvoir au
peuple";
Et bien moi, j'ai trouvé ça passionnant de bout en bout. Trop court, c'est vrai, trop dense, le format était contraint, mais j'ai perçu un ensemble d'idées et de logiques qui pour moi font sens en faisant "système".

Sur Internet à l'école : oui, mille fois oui ! Illustration d'une démission de l'Etat (une de plus), bien sur !! Et les volontés de contrôle des réseaux, Hadopi en tête, profondément réactionnaire (limpide analogie avec Luther). J'enrage aujourd'hui qu'un Hollande n'ait pas compris celà.
Populisme industriel : la formule est limpide.
Sur la nécessité du différé (même si le direct est intéressant) : encore une fois, c'est lumineux. Voir par exemple les tentatives foireuses de "fact checking" en direct.
Etc.

C'est pourquoi au cours de l'émission, je me suis demandé si, en fait, il n'était pas question ici de tracer les grandes lignes d'un vrai programme de travail d'une nouvelle émission d'@si, qui proposerait une réflexion philosophique sur les médias. Tant de points d'accroche entre la pensée de Stiegler et le projet éditorial d'@si !

A propos du format de l'émission, merci à Judith d'avoir réussi à trouver un équilibre entre l'exploration des très nombreuses propositions de l'invité et leur nécessaire discussion. Et merci aussi (et surtout) de m'avoir fait découvrir Stiegler.
Ce Monsieur parle de cerveau reptilien, je pense qu'il ne sait pas quoi il parle. Les scientifiques indiquent en effet de deux parties principales dans le cerveau le neocortex qui regroupe les fonctions de conscience et de calcul logique et le cerveau de émotions. Hors ce cerveau émotionnel qu'il qualifie de reptilien est tellement essentiel que certains auteurs ont défini à côté du QI un QE coefficient émotionnel et bien la réussite sociale est mieux corrélé avec le QE qu'avec le QI.
Bonjour,
Très bonne émission para-philosophique. Celle avec F. Lordon sur le capitalisme et Spinoza m'avait aussi vraiment intéressé.
Ce genre d'émission permet de constituer une assise théorique (à l'échelle individuelle) à des opinions qui partent dans tous les sens et deviennent in fine pulsionnelles.
Même si dans ce que dit le philosophe il y a à prendre et à laisser, il fait, comme il dit, des propositions. Ces propositions permettent d'éclairer l'amateur; étant donné que dans des contextes aussi complexes avec des domaines nombreux nous sommes tous des amateurs.

Bref, merci et continuez.
Bon après réflexions, je pense que j'ai été un peu dur avec Stiegler.
Sa pensée tient quand même bien la route... même si il y a eu quelques raccourcis facile (concernant le "psychopathe")

Je change donc d'avis, et personnellement je serai pour qu'on l'invite a nouveau pour qu'il développe.

ne serait ce que pour savoir si in finé, sa pensée n'aboutit pas au fait que le néo-libéralisme pousse a remplacer le névrosé par le sadique, ce qui me paraît relativement clair.
l'état de névrose est un état de réflexion contrairement a celui de sadisme.
Mais cette volonté est voué a l’échec pour une raison : la mort.... qui pousse le reptilien a sortir de sa condition et faire œuvre de réflexion.
Y'a un côté Homme A Idée (HAI) caricatural façon Gotlib, ou disons un Christophe Lambert Wilson de la pensée: "Vous pensez bien que je maîtrise le sujet: la cousine de la voisine de ma nièce, c'est en plein ça! C'est dire si je suis expert!".

Je n'ai pas "regardé" l'émission: j'ai "laissé tourner le lecteur vidéo" pendant que je faisais autre chose...

Donc c'est un poil plus dense qu'une interview de C.Sarkozy autour d'une quenelle sur France Télé. Reste qu'à priori, y'a du pour et du contre. Cela dit, le bougre a la fâcheuse tendance à utiliser un vocabulaire avec des connotations toutes personnelles.

Il est indéniable que le bonhomme a mûrit sa réflexion. Donc ça va se laisser ré-écouter avec attention sans difficulté.

Quoiqu'il en soit, s'il ressort de cette émission le concept d'une "organisation sociale criminelle", y'aurait rien de nouveau: ça date au moins de Richard Ier. Là où il est débile, c'est qu'un crime "en bande organisée" a nécessairement une dimension "social". Donc c'est très con de sa part de batailler sur le terme "social".

Mais bon, j'ai saisi 1/10 de la teneur de l'entretien... Je serais bien avisé de regarder le "show" en étant attentif: y'a des chances que ce soit instructif.
Pardonnez-moi si je n'ai pas suivi mais l'émission de "Ce soir ou jamais" où apparait B. Stiegler est-elle bien celle du 28 février 2012 ? J'aimerais pouvoir la visionner.
Merci
Je sais que la vocation d'@si est plus de proposer une reflection sur l'actualité que de fouiller les archives INA.

Par contre [large]si vous navez pas d'idée d'émissions spéciales pour l'été 2013, 2014 ou 2015.[/large] Je vous suggère de revenir sur [large]les pépites de la TV de Papa[/large] pour lesquelles ont aurait tendance à se dire de nos jours [large]comment cela a pu être possible[/large] ? [large]Pourquoi ça ne l'est plus[/large] ?

Exemples:

[large]Que deviendront-ils (de la sociologie en prime time)
Les shadocks (un dessins animé très critique si l'en est)
Droit de réponse
Dim Dam Dom
Les vidéos de JC Averty
etc.[/large]
Stiegler, je le trouve passionnant j'ai l'impression d'être en phase totale avec sa manière de penser et qui fait qui s'agace à 2 reprises contre Judith, par exemple lorsqu'il est obligé de souligner ce qui à moi m'avait paru évident, on peut constater une dépravation sans penser pour autant qu'il y avait un age d'or avant que cette dépravation ne commence. Ce sont bien 2 propositions radicalement différentes, les confondre relève comme souvent d'une inversion entre condition nécessaire et condition suffisante,

en effet dans ce sens la proposition est exacte:
si on a connu un age d'or révolu alors c'est qu'il y a eu dépravation

mais si on inverse les propositions :
Si il y a eu dépravation alors c'est qu'on a connu un age d'or révolu

on inverse alors l'effet et la cause, on inverse l'hypothèse et la conclusion, on inverse condition nécessaire et condition suffisante.

C'est l'erreur logique par excellence qui va de pair avec la confusion entre implication et équivalence. C'est l'obstacle principal qui doit être franchi si on veut être à même de suivre correctement une argumentation.

Stiegler et moi nous pensons de la même manière, de façon logique, de façon mathématique, en tenant compte du principe du tiers exclus à chaque instant dès qu'il s'agit de développer une pensée construite.

Je me suis évertué dans un autre forum à expliquer des choses que Stiegler vient de dire aussi dans cette émission, notamment sur les automatismes et la simplification du discours, on encore sur l'exemple de ce père qui joue à la console avec son fils. L'antidote c'est la maitrise du tiers exclus et des rudiments de logique sous jacents au discours argumentatif et à la démonstration mathématique ou philosophique. C'est là que se situe la vérité mathématique (ce que Stiegler appelle l'évidence mathématique dans Pharmakon). Toucher cela du doigt, entrer en contact avec la vérité mathématique, c'est infiniment plus simple dans une situation mathématique que dans des problématiques des autres disciplines, car le monde mathématique est un monde abstrait qui est généralement construit de manière très élémentaire (pour ne pas dire simple), les règles sont donc assez faciles à mettre en oeuvre dans ce cadre là. Cette thématique est reprise dans l'acte 4 lorsqu'il dit qu'il ne faut pas prendre les jeunes (et aussi les élèves) pour des imbéciles, ils en ont marre qu'on les prenne pour des crétins en leur enseignant des choses trop simples, ils sont bien plus réceptif lorsque c'est intéressant, qu'il faut chercher, ils en ont marre des automatismes et on ne leur propose plus que ça (l'occasion pour moi d'évoquer à nouveau l'horreur absolue des livrets de compétences de ce point de vue là)

Stiegler comme moi dit qu'il faut réformer l'école en profondeur dans ses contenus et Stiegler rajoute "dans son interpénétration avec le monde numérique"

j'ai beaucoup aimé le passage sur le populisme, Mélenchon, le FN et le populisme industrialisé ( qui faut relier au moment où il parle de Pharmakon puis "d'exploitation des passions tristes"), tout comme le moment où il dit dans l'acte 4 que les "médias dominants défendent le système qui leur rapporte".
là encore j'étais 100% en phase avec lui, j'éprouve le même choc devant cette émission que lors de mon premier visionnage de Pharmakon, ce type a l'art de dire ce que je pense à un point tel que j'en suis déstabilisé. C'est l'être au monde avec lequel je me sens le plus en phase et qu'il m'ait été donné d'écouter, c'est même le seul.

Quand j'écoute Lordon c'est différent j'ai l'impression d'écouter un prof, je bois ses paroles, j'apprends , j'enregistre, j'intègre et je répète. Avec Stiegler c'est différent, je n'ai qu'à l'écouter parler pour l'entendre formuler ce que je pense beaucoup mieux que je ne serai jamais capable de le faire.

Enfin il a parfaitement raison de refuser de participer à des émissions où il n'aura pas le droit de cité sur le montage, une précaution que devrait prendre tout intellectuel digne de ce nom invité à la télé.

Pour conclure je dirai que contrairement à la présentation de l'émission qui donne l'impression que ça part dans tous les sens, il y avait une cohérence globale dans le discours de Stiegler tout au long de l'émission, il y a un fil conducteur...

dans cet autre forum dont je viens de parler je cite également Galilée, lui cite Luther, puis Condorcet pour nous appeler finalement aujourd'hui à refonder un système d'éducation digne de ce nom qui continue de s'inscrire dans cette tradition. J'ai d'ailleurs invité les lecteurs à regarder Pharmakon, car ce que Stiegler dit dans Pharmakon sur la logique et les mathématiques c'est exactement ce que je me tue à expliquer à mes élèves et à tous les gens à qui je veux essayer de faire comprendre ce que sont les vraies mathématiques.

Bref Stiegler m'a fait plaisir, le plaisir que pourrait éprouver un homme qui ère dans un paysage hostile depuis plusieurs jours et qui croise enfin âme qui vive. Mon paysage hostile c'est la foule qui m'entoure et qui me rend toujours plus misanthrope de jour en jour. Mais quand j'entends Stiegler je me surprends à reprendre foi en l'humanité et j'ai perdu un petit bout de misanthropie ce soir grâce à lui, c'est bon à prendre, je prends, j'aime, j'en redemande.
Pourquoi Mr Stiegler est si discret sur assez long passage en prison....?
oui, pour une deuxième émission !
toujours bien de revenir sur, compléter, amender, nuancer...
et puis aussi pour mettre en place les conditions d'un réel dialogue
et non, comme il m'apparaît sur cette première rencontre, un monologue
(passionnant certes mais pas très à l'écoute de l'autre)
Je serais enchantée de le revoir, de préférence plus longtemps, sur @SI. C'est un philosophe intéressant qui a débordé sur la pensée politique.

Ne pourriez-vous pas lui demander ce qu'il pense à propos des motifs exacts de la réaction néo-libérale, à quoi elle est due exactement, puisqu'il a bien, dans cette émission, développé ses manifestations et ses objectifs sociaux. Par quoi a-t-elle été motivée au départ, et quels sont ses buts politiques ?
En fait, je voudrais savoir s'il pense comme moi, à savoir que ce sont des rapports éthologiques de domination qui ont poussé les ultra-libéraux : reconquérir le pouvoir sur les dominés, ou si je me fourvoie complètement.
après les interventions de Cohen, cette émission est des plus bénéfique : enfin de la réflexion !

je ne m'arrête pas à l'attitude de Bernard Stiegler parce que si le personnage est médiatisé, il n'en reste pas moins que ses faits et gestes ne sont pas "calculés" comme le sont ceux des politiques qui utilisent les services de conseillers pour parfaire leur gestuelle... et qui de se fait perdrent de leur humanité.
Cet homme est "humain"... et son attitude est a mettre en corrélation avec son discours. Ce monsieur éprouve des sentiments, se protège quand il se sent agressé ou incompris (cerveau réptilien) et son parcours attypique sort un peu du commun.

Je ne suis pas d'accord sur quelques points, notamment sur le fait que Mélenchon ne serait pas "populiste". Si je me réfère à la définition wikipédienne je lis : "Le populisme désigne un type de discours et de courants politiques, critiquant les élites et prônant le recours au peuple (d’où son nom), s’incarnant dans une figure charismatique et soutenu par un parti acquis à ce corpus idéologique".
Le pire est que Mélenchon incarne lui même le système qu'il critique (il suffit de regarder son parcours politique).
Mélenchon utilise également les pulsions "révolutionnaires" ... celles qui nous donnent envie de couper des têtes (référence aux guignols de l'info). Cet homme m'effraie : pas en raison de son discours... mais en raison de son attitude.
Je me méfie des hommes qui "soulèvent" les foules... mais ma méfiance est purement "réptilienne" et je l'assume :-)
La philosophie s'est depuis Platon toujours présentée de deux façons: "ésotérique" dans un cadre académique propre à son développement authentique, exotérique d'autre part sur la place ou dans le domaine public où elle se confronte à divers "rivaux": rhétorique et sophistique en son grec commencement, puis, après la longue parenthèse écclésiastique, où elle a survécu de manière ancillaire (servante de la théologie), en opposition avec "le sens commun": dans le cadre d'une République des lettres, d'abord (voir les correspondances de Descartes et de Leibniz), puis dans celui de débats publics (voir notamment celui sur les Lumières du temps de Kant) devenant peu à peu et de plus en plus "journalistiques" : c'est ainsi que le encore jeune Hegel avant d'être proviseur du gymnase de Nuremberg, dirigea le journal de Bamberg, et que, après sa mort, ses "disciples" critiques: "les jeunes hégéliens" - dont Marx - firent de la place publique le lieu de la mise en question politique de "la philosophie" demeurée, jusqu'à Hegel, intrinsèquement académique. Cette double existence apparaît moins en France où, après Descartes, il n'y eut plus de grands philosophes proprement dits, mais seulement des littérateurs (Voltaire) , discoureurs et essayistes (Rousseau) de génie, puis des Idéologues à succès jusqu'à l'apparition, avec le positivisme, de la bascule de la philosophie vers "les sciences humaines" et l'épistémologie. Non que la dimension académique de la philosophie ait disparu: au contraire, un enseignement secondaire de celle-ci y fut éclectiquement fondé par Victor Cousin et "son régiment" de professeurs. Mais l'essentiel du développement de la pensée se produisait, ou se trouvait validé hors du cadre strict de l'Université: Collège de France (Bergson, Merleau-Ponty, puis Foucault), École des Hautes Études, École Normale Supérieure à travers ses secrétaires ou "caïmans" (de Lucien Herr à Derrida et Althusser) quand ce n'était pas plus carrément hors cadre encore, dans l'édition "privée" (Gallimard pour Sartre) ou héroïquement personnelle (Péguy, en particulier). De cette histoire découle notre actuelle situation caractérisée par trois modes d'existence de la philosophie.
I. Médiatique et usurpativement dominant. C'est de celui-ci que relève Stiegler qui n'est pas le pire en l'espèce, laquelle apparut avec ce que l'on appela, à partir de 1972, "la nouvelle philosophie": Glucksmann, Lévy, puis dans la même lignée Renaut, Ferry, Finkielkraut, Bruckner, laquelle s'est désormais, notamment avec Onfray, "gauchèrement" renouvelée. Sous-espèce médiatique, moins régressivement marquée politiquement, les diverses publications de niveau intermédiaire et de nature mixte: épistémologico-moral ou politique, à laquelle Stiegler ressortit. Leur caractéristique est: d'un côté, l'exploitation de la grande tradition philosophique, ou la récupération des véritables avancées de la pensée de la politique à des fins libérales (ainsi Socialisme ou Barbarie, Castoriadis et Lefort par le premier "BHL"); et, d'un autre côté: le monnayage des apports scientifiques, épistémologiques, psychanalytiques, dans des essais à visée du public "moyen", au sens que Bourdieu donnait à cet adjectif. Ce qui signifie que ce mode d'existence dominant dépend, comme il le fut depuis toujours, de celui dont il usurpe l'autorité.
II. Car le mode d'existence ici envisagé en second est le véritablement premier, mais aujourd'hui serviteur du précédemment caractérisé. Que serait en effet celui-ci s'il n'avait bénéficié pour son "recrutement" de la formation académique: scolaire et universitaire, de la philosophie. La plupart sont des agrégés en la discipline, ce qui ne plaide pas pour le niveau du concours, mais leur sert étonnamment de garant "scientifique". Étonnamment car, 68 étant passé par là, avec sa "destruction" proclamée "de l'Université", on se serait attendu à autre chose qu'au maintien en vigueur, fût-il dissimulé, de la valeur, sinon de ses diplômes, du moins de ses concours. Non qu'il n'existe pas actuellement de travaux universitaires de qualité. Au contraire, ils abondent, mais s'inscrivent dans un ordre secondaire et se diffusent dans un milieu fermé: ainsi, d'une part, d'appréciables éditions ou commentaires de Platon à Hegel, Marx, Bergson..., et, d'autre part, des travaux de réflexion épistémologique, morale ou politique, démontrent qu'il existe de fort estimables "ouvriers de la philosophie", comme Nietzsche injustement qualifierait leurs auteurs. Mais rien n'y est véritablement novateur ou "créateur". De sorte que l'on peut considérer que longtemps après avoir été "servante de la théologie", la philosophie proprement exercée est, pour l'essentiel, secrètement devenue fournisseur de légitimité pour la médiacratie intellectuelle. Mais il reste maintenant à ajouter:
III. Le troisième mode d'existence de la philosophie: illustré par Merleau-Ponty et Lefort, en partie relayé par Derrida, il semble aujourd'hui quasiment "aux abonnés absents". La raison en devra en être fournie à une autre occasion. Qu'il suffise, ici, d'en indiquer la poétique portée. Car plus que d'une nouvelle doctrine, d'un nouveau "système" de vérité(s), c'est d'un mode inédit de manifestation, de recherche, d'interrogation de celle-ci dont nous manquons. L'oeuvre de Merleau-Ponty en est plus que la promesse, par Lefort politiquement illustrée. Quant au relais de Derrida, son examen relève de cette autre occasion à laquelle je viens de faire allusion...
Bonjour à tous


Je suis très surpris de constater qu'arrêt sur image a invité Stiegler, qui est sans doute un des seuls philosophes médiatisés dont le travail a actuellement une signification dans le domaine de la recherche. Le résultat sur le forum n'est pas étonnant : il y a les pour (souvent déjà informés sur ce que vaut Stiegler dans le domaine) et ceux qui n'aiment pas la philosophie.


Je souhaiterais simplement poser un certain nombre de choses :


- Judith, je crois qu'une autre émission avec Bernard Stiegler est une bonne idée. Ne serait-ce que pour l'inciter à expliquer un peu plus les notions et les pensées que suppose son oeuvre (notamment l'influence de Gilbert Simondon, à qui on doit les concepts d'individuation et de transindividualité ; l'inviter à préciser pourrait sans doute fermer le clapé de ceux qui se convainquent qu'un mot incompris est un mot insignifiant).


- Stiegler a une façon de procéder, quand il présente ses idées, qui peut paraître tout à fait horripilante, en tant qu'il fait semblant de jouer au messie. Cependant il ne faut pas se laisser prendre, il est très bien informé et se fonde toujours sur des sources bien précises quand il soutient quelque chose. Cela ne signifie pas qu'il faut le croire sur parole, mais au moins qu'il faut se renseigner un minimum sur les raisons pour lesquelles il soutient ceci ou cela avant de prétendre pouvoir le jeter aux orties. Par conséquent, si parmi les @sinautes il y a des grinceurs de dents, grand bien leur en fasse. Leurs complaintes ne doivent pas orienter le choix de l'émission, à partir du moment où Judith a encore des questions à poser.


- Cette émission menée tambours battant peut donner la sensation au spectateur d'une sorte d'agressivité, et sans doute Stiegler a-t-il dû se sentir malmené à un moment donné. Sa défense a consisté à renvoyer systématiquement à ses textes disséminés. C'était certes gonflant. Mais ça ne signifie pas qu'il n'a rien d'intéressant à dire. Par conséquent l'attaquer là-dessus ne mène à rien.


- Je ne suis pas d'accord avec Stiegler. Mais il faudrait qu'il soit plus entendu et mieux compris, car sa parole a de la valeur, et des chercheurs du monde entier l'ont bien compris. Qu'arrêt sur image permette de dépasser la coupure entre le monde universitaire et le monde médiatique, en osant inviter de telles personnalités, c'est un signe très encourageant, expérience qu'il faut réitérer d'urgence.
Je vote pour qu'il revienne. S'il n'y a rien a en tirer, on en aura le coeur net.
A vous de me dire : en redemandez-vous, du Stiegler, pour qu'on prenne le temps de nuancer, d'approfondir - ou bien on s'en tient là, considérant qu'on touche les limites de l'exercice ?
Après avoir lu les commentaires... pas sûr d'avoir envie d'écouter Monsieur Stiegler.

J'aime bien comprendre ce qu'on me dit.

J'aime pas bien les mandarins, sauf quand ils volent. Ou qu'ils ont une natte presque aussi longue que leur robe.
Désagréable personnage.
Sur le fond, on est dans un discours néo-reac assez banal ou je me trompe ?
Raaah, trop court.
Et étonnamment (quoique...) (même si Stiegler est déjà intervenu ailleurs à ce propos), aucune mention de Jacques Ellul...
Au fait, à quand une grande émission, genre table ronde, spéciale crise (ayant pour thème : "la crise, et après ?" par exemple) avec Todd, Mélenchon, Lordon, et Stiegler... l'Historien, l'Homme politique, l'Économiste et le Philosophe (tel le titre d'une fable de La Fontaine !).
Et bien sûr, prévoir 4 heures d'émission... oh, ce serait tout simplement intense ! ;) ^^
Merci Daniel, Judith et tous les autres. Même si le niveau n'est pas toujours constant, heureusement que vous êtes là !
Je vous félicite, Judith, vous avez réussi à sortir quelque chose d'intelligible de Stiegler.
Ses livres me sont toujours tombés des mains.

Vous l'avez obligé, par vos questions, à expliciter son propos, à le résumer, à le vulgariser de façon intéressante.

On aurait aimé que ça dure, mais faire court, c'est très bien aussi, on va pouvoir cogiter.
Merci pour cette effectivement trop courte émission.

Un grand bonhomme, auquel il faudrait peut-être ajouter un micro de l'autre côté de sa veste s'il revient.
Entièrement d'accord sur son point de vue sur la société d'infantilisation, et sur les médias qui prennent les gens pour des crétins dans les émissions.
Moins d'accord sur sa vision du numérique, notamment sur la dissociation des rapports familiaux et/ou générationnels; et encore moins sur l'infantilisation générée par le numérique via - son exemple - les "jeux débiles", qu'il conviendrait de définir car je ne suis pas sûr que ce soit anecdotique pour tout le monde. Il me semble que sa pensée sur le sujet est toujours en cours de construction, et une seconde partie serait vraiment souhaitable ne serait-ce que pour développer sa vision d'une refonte industrialo-numérique.

Peut-être comme il dit aussi, lire ses livres passés sur le sujet outre le dernier, mais je ne sais pas quand, j'ai l'impression de lire tout le temps sauf quand je mange ou je bosse, je voudrais trouver un futur proche pour le faire, vraiment. Sur ce..

Ah, aussi (ça me revient) sur ce qu'il appelle la "pulsionnalisation", notamment industrielle. Celle des médias, je l'ai bien comprise je pense, dont ses parallèles avec le populisme selon sa propre définition.

La conclusion est une cerise sur le gâteau.

Merci encore madame Bernard, et vivement la suite !

Et pensez au micro supplémentaire, si possible.
auquel il fait maintes fois référence dans sa constante autopromotion.

Le Monde du 30 mars 2012 (encore tout chaud)

yG
Vous n'avez pas le temps d'écouter l'émission ? Le résumé est dans cet article du Monde qui est presque aussi long à lire.

Ce qui est amusant, c'est que la comparaison des deux permet de prendre conscience que Stiegler est bien en mode promotionnel, automatique, qu'il débite son discours du moment. Délicieux paradoxe pour celui qui accuse les médias d'infantilisation, de marchandisation, d'engendrer des circuits-courts...

yG
[quote=Yannick G]Ce qui est amusant, c'est que la comparaison des deux permet de prendre conscience que Stiegler est bien en mode promotionnel, automatique, qu'il débite son discours du moment. Délicieux paradoxe pour celui qui accuse les médias d'infantilisation, de marchandisation, d'engendrer des circuits-courts...

C'est spectaculaire, en effet.
Manifestement, Stiegler est arrivé devant Judith avec, dans sa tête, son laïus tout préparé. Comme s'il l'avait appris par cœur ... ,'o)
Voyons le discours de Stiegler sur les causes des tueries.

Celui-ci dit et redit ceci "Il y a évidemment un lien entre les massacres commis par Richard Durn (Nanterre, 2002), Anders Breivik (Oslo et l'île d'Utoya, 2011) et Mohamed Merah - et il est très dommageable de ne pas vouloir en entendre parler quand on prétend exercer des responsabilités publiques et civiles." (le Monde ci-dessus)

Faudrait-il qu'il soit encore acceptable cet argument. Car, en fait, il se résume à ça :"la sollicitation constante des automatismes nerveux (les pulsions) tente de déclencher l'acte d'achat en court-circuitant le raisonnement du consommateur.
La captation massive du temps de cerveau disponible a détruit la conscience"


Or, on sait tous intuitivement qu'un être sans conscience est un tueur en puissance...
C.Q.F.D.

Hélas pour Stiegler, il utilise pour appuyer sa thèse par exemple cet ouvrage "Nous vivons dans des Cités à la dérive (Seuil, 1971) - livre de Stratis Tsirkas - hantées par d'innombrables individus à la dérive, dont certains passent à l'acte meurtrier sur des fonds transgressifs variés : insultes, viols, violences, désinhibitions, mensonges d'Etat, tromperies de toutes sortes."

Et là, je tique immédiatement, d'une part, on est à l'aube des années 70, soit juste avant le capitalisme financier, avant l'ultra-libéralisme, avant même le développement de la stratégie du choc par l'école économique de Chicago, d'autre part, tout est mis dans le même sac, crimes et insultes, qui vole un oeuf tue un boeuf... Pourquoi pas pour ce dernier point, mais c'est oublier qu'il n'est pas nécessaire d'invoquer une quelconque cause économique pour arriver à ce même stade, qu'il suffit de passer de 5 milliards d'individus à 7 milliards pour que l'augmentation soit plus qu'automatique, sans compter qu'il suffit que l'information soit planétaire pour qu'un dégénéré d'ici soit connu et inspire un dégénéré de l'autre bout du monde, ce qui n'avait pas lieu, il y a encore quelques années seulement.

Stiegler explique peut-être ailleurs, dans l'un de ses 27 ouvrages, dans l'une de ses conférences, comment il évite ces écueils à sa pensée, mais en attendant, lorsqu'on lui donne une heure ou un article du Monde, il ne le fait pas et reproduit le même discours dont on sent davantage l'envie de faire système (soit de la philosophie à papa), de faire rentrer dans des petites cases bien confortables qui n'expliquent pas tant les problèmes qu'elles ont en charge qu'elles en donnent l'impression.

J'espère qu'il reviendra et adoptera au moins un autre style d'échange, à défaut d'une autre pensée.

yG
Dans cet article du Monde, Stiegler ordonne son argumentation au principe de raison suffisante: Nihil est sine ratione: "Rien n'est sans raison" tel que Leibniz l'a formulé et qu'il entend, aussi dogmatiquement, comme posant que rien n'échappe à la connaissance. Ce à quoi Kant objecta dans la Critique de la raison pure que le savoir s'arrête où commence "la foi" sur laquelle débouche la moralité - qu'il ne conçoit pas autrement qu'ordonnée à la liberté. Stiegler transgresse régressivement cette limite critique que Hannah Arendt permet de reformuler comme étant celle du savoir et de la pensée. Il ne serait pas sans intérêt de reconsidérer à cette lumière le brocardage de Leibniz-Pangloss par Voltaire dans Candide: cela ôterait à la satire son apparente superficialité, et permettrait d'apercevoir en Stiegler la sous-variante plaignante de la dogmatique impensée de Leibniz. Sous-variante, car si le génie de Leibniz s'est illustré scientifiquement: en mathématiques (calcul infinitésimal) et physique (principe de la conservation de la force) notamment, on ne saurait de Stiegler en dire autant: du moins jusqu'à présent...
" et physique (principe de la conservation de la force) "
Leibnitz n'a probablement pas formulé ce principe; la force ne se conserve pas!

On peut par contre le considérer parmi ceux qui on contribué (avec Descartes, Newton et d'autres) à l'élaboration des notions de conservation de l'énergie et
du "momentum" parfois appelé quantité de mouvement.
Autant laisser Leibniz lui-même en français vous répondre par le Discours de Métaphysique, chapitre XVII dont voici l'intitulé:
Exemple d'une maxime subalterne ou loi de la nature. Où il est montré que Dieu conserve toujours la même force, mais non pas la même quantité de mouvement, contre les cartésiens et plusieurs autres.
Il est vrai que la force selon Leibnitz n'est pas le concept qui porte aujourd'hui ce nom et que sa "vis viva" est une partie seulement de ce que nous appelons aujourd'hui énergie et qui, elle, se conserve autant que faire se peut.
Étrange problème du discours philosophique. Il y a cette vieille critique positiviste qui reproche à la philosophie de prétendre tenir un discours sur le monde (avec un contenu de savoir, avec un contenu empirique) sans se soumettre au travail empirique de la preuve, de la validation et de la falsification.

Le statut de la parole de Stiegler est étrange : il nous parle du monde, comme pourraient le faire les sciences sociales, sans en passer par le travail empirique des sciences sociales ; pourquoi le croire, quel crédit accorder à ce qui est dit ? Quel gain en intelligibilité pour nous ? Pour comprendre le monde tel qu'il va et tel qu'il faudrait le transformer ?

Que fait-il concrètement dans sa pratique du discours ?
(1) Il recode des propositions qui pourraient être des propositions empiriques sur l'état de la société dans un vocabulaire (immédiatement) peu intelligible, type "individuation" et compagnie ; traduire un langage dans un autre peut être une opération intellectuellement productive, à condition de savoir ce que l'on fait et de distinguer les niveaux ; au lieu de dire "voilà ce que ce langage de description éclaire", on dit "ainsi sont les choses" ; ce qui me paraît problématique.
(2) il passe son temps à renier la traduction de ses propos dans le langage ordinaire (ce que fait Judith), ce qui les ramène à ce qu'il dit vraiment, c'est-à-dire des banalités, et mieux encore des banalités contestables (sur le terrain empirique, de la preuve) ; c'est la vieille stratégie des philosophes que dénonçait déjà Bourdieu à propos d'Heidegger qui consiste à enrober une proposition discutable dans une langue choisie et à refuser de la discuter au nom du fait qu'on ne la comprend jamais en dehors de sa langue propre ; où elle n'a donc pas d'autre sens que l'affirmation d'un langage propre différent de la langue ordinaire ; moralité, on la comprend toujours un peu, mais sans la comprendre vraiment ; et on a l'impression que c'est profond.
(3) puisqu'il n'y a pas de travail de validation des énoncés - ceux-ci échappant par les mécanismes (1) et (2) à ce travail là, il reste tout de même le vieil argument d'autorité : "nous à Ars industrialis", "nous sommes 500", "moi dans le journal Le Monde", "moi avec un autre philosophe dont je ne cite pas le nom"

Au fond c'est un peu dommage, parce qu'il y a beaucoup de raisons de sympathiser avec le propos sur l'économie collaborative, sur l'importance du numérique ; mais la confusion volontairement entretenue entre les "niveaux" de langage fausse le travail de production de l'intelligibilité.

Dit en termes plus simples : vous qui avez l'impression de ne pas comprendre, mais qu'il y a quelque chose de plus profond à comprendre, vous touchez juste ; c'est le seul message que ce genre de discours produit : il n'y a rien d'autre à comprendre que l'affirmation d'une insaisissable (et vide) profondeur.
"il passe son temps à renier la traduction de ses propos dans le langage ordinaire (ce que fait Judith), ce qui les ramène à ce qu'il dit vraiment, c'est-à-dire des banalités, et mieux encore des banalités contestables (sur le terrain empirique, de la preuve) ; c'est la vieille stratégie des philosophes que dénonçait déjà Bourdieu à propos d'Heidegger qui consiste à enrober une proposition discutable dans une langue choisie et à refuser de la discuter au nom du fait qu'on ne la comprend jamais en dehors de sa langue propre ; où elle n'a donc pas d'autre sens que l'affirmation d'un langage propre différent de la langue ordinaire ; moralité, on la comprend toujours un peu, mais sans la comprendre vraiment ; et on a l'impression que c'est profond.
(3) puisqu'il n'y a pas de travail de validation des énoncés - ceux-ci échappant par les mécanismes (1) et (2) à ce travail là, il reste tout de même le vieil argument d'autorité : "nous à Ars industrialis", "nous sommes 500", "moi dans le journal Le Monde", "moi avec un autre philosophe dont je ne cite pas le nom"

Au fond c'est un peu dommage, parce qu'il y a beaucoup de raisons de sympathiser avec le propos sur l'économie collaborative, sur l'importance du numérique ; mais la confusion volontairement entretenue entre les "niveaux" de langage fausse le travail de production de l'intelligibilité.

Dit en termes plus simples : vous qui avez l'impression de ne pas comprendre, mais qu'il y a quelque chose de plus profond à comprendre, vous touchez juste ; c'est le seul message que ce genre de discours produit : il n'y a rien d'autre à comprendre que l'affirmation d'une insaisissable (et vide) profondeur."
: FatMat

Hélas, j'ai bien peur que vous ayez raison, car, c'est aussi l'impression que j'ai eu, et j'ai encore plus peur que le temps qu'on pourrait lui octroyer à l'avenir ne modifierait pas celle-ci.

J'ai comme vous tiqué sur le fait qu'il ne mentionne pas son collègue en écriture, un comble.

J'ai aussi bondi lorsqu'à la question de Judith sur l'âge d'or, il répond par quelque chose comme un "vous les média", englobant une remarque personnelle dans une critique collective qui lui permet de ne pas se remettre en question, tout en rejetant la faute sur une corporation, à laquelle Judith n'appartient pas, ni elle, ni sa remarque. Un procédé fallacieux tout autant que discourtois.

Bref, j'ai attendu et j'ai vu, comme on me l'a demandé, mais au final, ce que j'ai perçu corrobore, hélas, davantage mes premières impressions que cela ne les bat en brèche.

yG
Penser nécessite une technicité qui passe par la langue et les mots. Et penser quelque chose de neuf, "inventer des concepts" comme disait Deleuze, c'est forcément triturer le langage et travailler à la racine (la "radicalité") des mots.
Bref moi je trouve qu'il fait son boulot de philosophe, et qu'il le fait très bien, et sans démago... Quant à vos tentatives de psychologisation, pffffff

Si vous voulez approfondir, allez sur ce site, qui est passionnant pour penser notre modernité sans désir :
http://arsindustrialis.org/
"je trouve qu'il fait son boulot de philosophe, et qu'il le fait très bien": GaM

C'est votre droit, heureusement, je ne suis pas obligé de le partager.

yG
Les théorie de Stiegler ne sont pas en cause ici, mais plutôt, comment dire ... son orgueil, appelons ça comme cela.
enlevons l'age d'or qui n'est anecdotique, une simple cause.

Je pense qu'il n'a pas assez de données pour passer psychopathe par sa grille de lecture.

1/ il ne sait pas combien de temps "psycho" passait devant la TV avant ses 3ans pour le faire rentrer dans sa théorie de captation de l’attention (dans son livre prendre soin, si je me souviens bien).

2/la marchandise(via marketing)dans le système néo-liberal capte l’énergie libidinale, comme le pense Stiegler (je le pense aussi d'ailleurs) mais la religion est une forme "naturelle" de l’énergie libidinale, et il semblerait que c'est bien elle qui joue ici.

3/ une analyse béhavioriste demande un peu plus de données que ça, sans compter quel 'on pourrait avoir une vision instinctiviste, voir a mon avis même des 2.

Bref, la question de Judith était bienvenue, et fort juste. La réponse laisse a désirer. Tel est le problème.

A vouloir faire rentrer tt processus dans la casse de ses théories, il arrive parfois que ça déborde et que l'on dise des bêtises.
C'est un peu notre lot a tous cela dit.
[quote=FatMat]c'est la vieille stratégie des philosophes que dénonçait déjà Bourdieu à propos d'Heidegger qui consiste à enrober une proposition discutable dans une langue choisie et à refuser de la discuter au nom du fait qu'on ne la comprend jamais en dehors de sa langue propre ;

Bourdieu savait de qui, à peine inconsciemment, il parlait: philosophe de formation "dénonçant" les philosophes, il s'illustra, hélas lui aussi, dans le scientiste ressentiment contre la philosophie. Ce qui n'apporte rien à sa sociologie, mais ne nous dispense pas d'en reconnaître les fruits et de les recueillir philosophiquement: en les préservant de son ressentiment.
Pas la peine d'incriminer Bourdieu, cette remarque, quiconque a pratiqué la philosophie avec un esprit critique a pu la formuler en son for intérieur. Hélas, ce défaut n'est pas que le propre de la philosophie. Les sciences sont sujettes également à ce genre de dérive langagière, ce que de nombreux travaux de philosophe des sciences ont d'ailleurs pour objet de souligner.

yG
Un peu d'abstraction éloigne du réel, beaucoup y reconduit. De même: "pratiquer la philosophie avec un esprit critique", mais sans avoir réfléchi, ni sans doute avoir étudié, l'oeuvre de celui (Kant) qui a introduit au sens philosophique du mot critique, revient à confondre l'exercice de la pensée avec un art de persuader, sinon de charmer, qui, depuis la sophistique jusqu'aujourd'hui, voudrait, souvent avec succès, se faire passer pour philosophie. Alors que se confronter avec les oeuvres originales des philosophes: ils ne sont, pour les plus grands, pas plus d'une quinzaine en vingt-cinq siècles, conduit à s'apercevoir que "la dérive langagière" que vous évoquez n'est pas le fait de la philosophie, mais le méfait produit par "la paresse et la lâcheté" (Kant, de nouveau) de qui fuit le réel que la pensée requiert d'affronter. Cela dit, pour terminer, non sans vous assurer de ma sympathie**.

*Dont les sciences sont issues ce qui explique votre association "critique": au sens non philosophique.

** La philosophie, c'est la sympathie. Ainsi Bergson la définissait.
FatMat, vous m'enlevez les mots de la bouche.... points 1,2 et 3
un ex membre d'Ars industrialis
"un ex membre d'Ars industrialis": protagoras

Judith nous demande en bas du forum si nous voulons qu'il revienne pour une autre émission.
N'hésitez pas à donner votre avis.

yG
c’était ça ou le club de pétanque, mais il ne faisait pas beau....;-)
"c’était ça ou le club de pétanque, mais il ne faisait pas beau....;-)":protagoras

Les boules. ;)

yG
exactement dans les 2 cas
Oh oui alors!
C'est rafraîchissant de sortir de la philo chic à col blanc ou col noir des BHL ou Onfray!!
ENCORE!
j'ai d’ailleurs toujours trouvé bizarre, qu'un "freudo-marxiste",car il me semble que c'est le cas de Stiegler empreinte un concept Jungien comme individuation.
A Judith

J'ai vu votre intervention face à Onfray dans "ce soir ou jamais", et j'ai beaucoup apprécié votre grand courage pour défendre une voie politique alternative, ailleurs que dans la résignation obligatoire rageusement verrouillée par les éditocrates ces derniers temps.
C'est vrai qu'on se croit revenu en 2005, quand toute l'élite tremblait devant le "Non" et nous sermonnait du soir au matin pour le "Oui"! Que d'hystérie verbale!

Bravo à vous, vous me redonnez courage quand c'est si sombre.

Gabriel
Ce qui est révoltant, c'est que nous sommes des millions à le penser et que notre voix (voie ?) est quasi absente à la radio et à la télé et qu'il nous faut une Judith Bernard, sur France 3, à 23 heures, pour enfin voir percer cette musique dans les médias.
Pour l'instant ne boudons pas le plaisir de l'effet de surprise. Judith Bernard dopée par l'adversité, une cylindrée au dessus dans son expression, son analyse et sa connaissance du sujet, qui décoiffe tout azimut. J'y repense et j'en rigole. Surtout que c'est bien réalisé, on a eu un plan de Judith Bernard qui bout pendant que la dame blonde expose ses vues. Et après un revers croisé "l'affectif ça va bien, on pense parfois" vlan dix de der.
Survoler Stielger? C'est vrai que ça se fait pas..Mais je vais quand même regarder.(Comme si j'avais le temps!!!)
je peux pas la voir maintenant mais j'en salive d'avance depuis que j'ai découvert Pharmakon.
Bon, puisqu'il paraît que je ne suis pas un crétin, comme tout le monde (sic), je vais commencer par un post sur ce qui m'a chauffé les oreilles.

Tout d'abord la fallacieuse distinction entre instinct et pulsion, c'est juste un reliquat d'une philosophie classique qui a passé des siècles à vouloir, dans la foulée des religions, distinguer l'homme des autres animaux. Pure foutaise qu'il serait bon une fois pour toute que les philosophes abandonnent, l'éthologie et la biologie évolutionniste devraient les y aider, à condition de ne pas prendre Freud pour parole divine.

Ensuite, il est un peu commode de ne voir dans la socialisation que ce qui nous accommode, c'est comme rejeter de l'humain ce qui dérogerait à sa part lumineuse, une classification plus artificielle que pertinente. Non, en bon dostoïevskien, le crime fait parti de la société, ce que ne nierai pas Stiegler, mais plus encore, il est un rapport à l'autre parmi d'autres, c'est bel et bien un projet comme le souligne Judith. En cela, le fait que l'on gère ses affaires ou cherche à le faire comme le ferait la mafia n'a rien de surprenant, c'est la même logique depuis plus d'un siècle que partagent ces deux entreprises légales et illégales, l'histoire américaine recèle nombre d'illustration de la collusion plus que factuelle entre criminalité et entreprise, management.

Autre élément qui m'a offusqué, c'est lorsqu'il rabroue pour la énième fois Judith, sous couvert qu'il n'y a pas eu d'âge d'or. C'est à croire qu'il fait semblant de ne pas comprendre sa remarque (ou pire), car, c'est pourtant ce qu'il démontre avec son exemple de la télévision sous De Gaule. Le fait même qu'il y ait eu des choses "mieux avant", c'est ça que visait la remarque de Judith et sa notion d'âge d'or. Sans compter que Stiegler ne peut tenir ce discourt du "c'était mieux avant" sur la télévision qu'à occulter ce qu'il y a de bien aujourd'hui à la télévision, ne serait-ce qu'arte, les chaînes cinéma qui permettent à ceux qui vivent loin du quartier latin des années 50-80 de découvrir la cinématographie mondiale, les chaînes documentaires, etc...

Et donc, que la télévision, c'est comme le reste, un outil dont il faut apprendre à se servir, et dont beaucoup ici notamment ont appris à se servir avec le temps. Comme le net aujourd'hui, net qui va lui succéder évidemment.

C'est en cela que le propos de Stiegler est effectivement intemporel, générique, valable hier comme aujourd'hui, pour les techniques du passé comme du présent et de l'avenir, mais, hélas, le discours de Stiegler lui est toujours pris dans sa formulation dans une forme alarmiste, régressive, dont la logique même veut que si c'est moins bien à l'instant t, cela ne pouvait qu'être mieux à l'instant t-1.

Il serait bon qu'il abandonne dans son discours cette ambivalence temporelle, à la fois le rapport à la technique qui est générique, atemporel et celui temporel, limite réactionnaire, qu'il ne peut s'empêcher (à tort) de mettre dans sa critique des bons et mauvais usages de telle ou telle technique. Car, cette dernière tendance décrédibilise son discours et le rend inaudible. Il a beau jeu d'en appeler à la vigilance du lecteur, c'est lui le premier responsable de son énonciation.

L'autre chose, est-ce dû à la posture défensive de Stiegler vis-à-vis des médias en général, mais il a passé une bonne part de son temps à ne pas dialoguer, à mettre en avant ses divers titres et arguments d'autorité (ses livres, articles, ses groupes de travail, avec 500 membres dedans et d'abord du beau monde, bien avant les chômeurs qui, aller savoir sont aussi des intellectuels comme les autres...), tout ce qui renvoie à l'ailleurs par rapport au dialogue qui tente de s'établir sur le plateau. C'est à la fois inélégant, cela dresse un rapport inégalitaire entre les deux locuteurs, "moi-je d'un côté, vous qui ne faite pas assez bien votre boulot de l'autre", tout en rejetant la faute du non dialogue sur autrui, alors qu'il peut s'expliquer, il en a le temps, à défaut du désir. Au moins, il aura eu raison sur un point, il peut se laisser aller à ses bas instincts, euh... bases pulsions dirait-il. Espérons qu'il se sentira mieux la prochaine fois qu'il reviendra et ne fera pas les procès d'intention (mauvaise lecture notamment) qu'il a pu faire pendant celle-ci.

yG

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

Encore, encore, encore ! Formidable mais tellement frustrant : ce fut bien trop court ! Il faut absolument qu'il revienne, c'est tellement bon de ne pas être pris pour un "crétin" et ça change tellement — hors mis ici bien entendu ! — qu'on finirait presque par se croire intelligent ! ;)
Ouais, c'est un peu le massacre, là ? Pourquoi ne pas avoir tenu le fil de "La télécratie" d'un bout à l'autre ? Il y avait encore beaucoup à dire sur la situation d'aujourd'hui au regard des outils de ce bouquin.
Bref mais intense !
La deuxième, la deuxième, la deuxième !
Bon ben je regarderais demain, pour l'instant la vidéo se fige à la seconde près où M. Stiegler va s'exprimer pour la première fois...
les négociations avec Balbastre et Yannick Kegoat n'ont pas abouties? Ils demandaient des bilans sanguins complets et des extraits d'acte de naissance de moins de 3 mois ?

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