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Berlusconi : le cancre et ses profs

Si vous n'y comprenez rien, regardez l'image.

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Je pense que les journalistes italiens d'abord, puis à leur tour, les journalistes français, ont complètement surinterprété ce regard!

La journaliste qui pose la question ne dit pas à qui elle s'adresse. Puisqu'elle est posée en français, Sarkozy s'apprête à répondre, mais il s'arrête, regarde Mme Merkel et lui sourit pour s'assurer qu'elle ne souhaite pas le faire, raison pour laquelle ensuite il commence son intervention par dire: "Nous étions ensemble à cette réunion." Il répond donc pour les deux, ce dont il s'est assuré en regardant sa voisine et en lui souriant. Elle lui rend son sourire, pour lui cela veut dire qu'il peut répondre pour les deux! C'est l'évidence même pour moi!
Cette vidéo est aussi l'histoire d'un mini-emballement médiatique en Italie. Car, comme le dit jerisback:
[quote=jerisback]on peut quand même comprendre ce sourire d'une toute autre manière que celle à laquelle vous nous invitez. [...] Il semble que la journaliste de Radio France, n'ait pas, contrairement aux us et cotumes, précisé à qui elle adressait sa question, et que l'échange de sourire soit plus sur le court silence, la courte hésitation des deux à répondre en premier.
De fait, face au tollé médiatique italien, la France et l'Allemagne ont émis des communiqués destinés à la presse italienne pour défendre cette lecture. Et on pourrait leur accorder la sincérité, et pas forcément y voir une langue de bois diplomatique, car cette lecture se vaut.

Or c'est une autre interprétation que les journaux italiens ont fait de cette vidéo: pour eux, Sarkozy et Merkel rient de Berlusconi (la presse de gauche et/ou anti-berlusconienne) ou rient de l'Italie (la presse citée par Gilles K., presse berlusconienne et appartenant à Berlusconi, particulièrement servile à l'égard de B., qui suit le principe: l'état, c'est Lui, B., et il est Dieu sur terre [B. lui même s'était un jour défini "oint par le Seigneur"]. Donc critiquer B., c'est critiquer l'Italie, et il en va de l'honneur national). C'est la Repubblica qui a mis en ligne la vidéo dès le dimanche, et selon la règle de la circulation circulaire de l'information, l'info de cet échange de sourire (ou plutôt l'interprétation italienne de cet échange) fut reprise partout. Sommés de réagir à cette vidéo, plusieurs politique ont de facto avalisé cette interprétation sans oser la remettre en question. Et dès lors ce qui n'est qu'une lecture de la réalité s'est transformé en un fait politique: Berlusconi a fait rire Sarko et Merkel. Pourquoi cette interprétation dominante italienne? Je risque quelques réponses:
1. La centralité de B. sur la scène politique et médiatique italienne depuis 1994 fait que toute la presse, hostile ou servile, ne cesse de parler de lui. D'autant plus que sa position est fragilisée politiquement depuis plus d'un an, et qu'il règne une atmosphère deliquescente de fin de règne qui rend aujourd'hui morbide la fascination qu'a toujours exercé ce monstre politique, même sur ses opposants.
2. Berlusconi n'a cessé de vanter qu'avec lui le prestige de l'Italie ne cessait de croître aux yeux des étrangers, et que désormais grâce à lui l'Italie était un pays de premier plan au niveau international. Ainsi, sur ce site de propagande berlusconienne, l'on vante le rôle essentiel de Berlusconi dans le rapprochement USA-Russie, et une série de "succès" en politique étrangère, allant de la résolution de la crise russo-georgienne de 2008 à l'organisation du G8 en passant par la paix au Moyen Orient (si si). Toujours en matière de propagande, son parti a diffusé une brochure vantant les réalisations du gouvernement Berlusconi après deux ans, une autre après 3 ans: la dernière partie de chacune est consacré à la politique étrangère, et il est dit: "Les excellents rapports personnels, l'autorité et expérience du président Berlusconi lui ont permis de développer une action efficace de "diplomatie commerciale qui a ouvert des marchés aux entreprises italienne"; ou encore, à propos du G8 à l'Aquila: "dans les semaines qui ont précédé les travaux de l'Aquila, Berlusconi a plusieurs fois rappelé la grande importance de ce genre de sommets, parce qu'il favorise les contacts rapprochés [sic] et personnels entre les leader des grands pays. De cette façon, des rapports de connaissance, cordialité et amitié peuvent naître, qui sont utiles pour travailler ensemble à résoudre les problèmes du monde. C'est ce qui s'est passé à l'Aquila, où Berlusconi a présidé le G8 pour la troisième fois. Un record absolu dans l'histoire de ces sommets". J'en passe et des bien pire. Aussi, une telle vidéo, si on la voit depuis l'Italie, déconstruit tout l'édifice de propagande berlusconienne (car il faudrait ajouter le rôle de la télé publique et privée dans la construction de ce mythe d'un Berlusconi admiré en Europe et dans le monde) et les journalistes ont donc foncé d'autant plus vite dans l'interprétation d'un Berlusconi ridiculisé en Europe qu'elle leur permettait de contrebalancer les discours officiels mensongers.
Me reviens un propos de Pascal Canfin je crois, lors de l'émission de l'autre jour, ou il avait dit que lors d'un sommet européen, Sarko en conférence de presse avait expliqué le contraire de ce qui avait été décidé pendant les négociation, prouvant là que ces négociations avaient été conduites par les techniciens du ministère, et que Sarko n'avait probablement pas compris ou mal lu le mémo. Je peux imaginer cela puissance 10 avec Berlusconi. Comme il doit s'en tamponner de la crise et de la dette italienne ! Empêtré qu'il est dans toutes ses affaires, j'imagine qu'il concentre toutes ses forces à se préparer une retraite paisible et à l'abri des emmerdeurs. Il est bien obligé de prendre l'avion de temps en temps pour y aller à ces foutus sommets, histoire d'apparaitre sur les photos pour ne pas trop se faire critiquer dans les journaux, mais pour le reste...
Alors quand on demande à Sarko et Merkel si ils ont confiance en Berlusconi pour tenir la barre chez lui, ils sourient parce qu'ils savent mieux que les autres que c'est pas Berlusconi qui tient la barre, c'est pas lui l'interlocuteur. Voilà pourquoi Sarko répond qu'il a confiance en "l'ensemble des autorités italiennes".
En tout cas, c'est comme ça que je le vois.
Et c'est pour ça que je ne suis pas d'accord avec l'interprétation du mépris pour l'Italie, pour les pouilleux du sud. C'est le mépris pour Berlusconi, le vieux satyre en fin de règne.
On peut quand même comprendre ce sourire d'une toute autre manière que celle à laquelle vous nous invitez.
Regards et sourires complices sans aucun doute, entre deux personnages qui se connaissent bien, qui viennent de passer le WE ensembles, que l'un appelle par son prénom à la première question, Angela, posée par Quatremer.
Il semble que la journaliste de Radio France, n'ait pas, contrairement aux us et cotumes, précisé à qui elle adressait sa question, et que l'échange de sourire soit plus sur le court silence, la courte hésitation des deux à répondre en premier.
C'est personnellement l'interprétation que j'en garde après avoir regardé l'intégrale de la vidéo.
L'interprétation sur le foutage de gueule de Berlu. me semble dès lors très très tirée par les cheveux.

http://www.dailymotion.com/#/video/xlw6zk_conference-de-presse-de-n-sarkozy-et-de-a-merkel-a-l-issue-du-conseil-europeen_news
C'est cela, j'ajoute la métaphore classique du "couple" franco-allemand", expression qui prend tout son sens avec les deux tenants du titre, papa maman un peu profs mais indulgents quand même, et le mauvais élève qui assure qu'il va mieux faire à la prochaine interro écrite.
Le cancre italien en parlant de l'élève Merkel:"un gros cul imbaisable" laquelle a traité l'élève Sarko de "lapin Duracell"....Et lui,c'est l'élève sournois qui ricane dans les coins et injurie ses copains à tour de bras... C'est sa discrétion légendaire qu'on peut reconnaître dans ce sourire appuyé de l'auteur du "casse toi pov con"...
Des profs indignes devant le cancre indécent!
Qu'éprouver d'autre qu'inquiétude devant des comportements de cour de récréation niveau CM2?
Et pendant ce temps-là les zéconomistes des plateaux télé nous expliquent qu'on est au bord du gouffre.
Avec une petite moustache ,ses tics et ses tocs ,c est Charlot ,le talent en moins .Un rigolo dangereux.La honte de la France .
J'imagine bien Merkel avoir le même sourire condescendant et complice lorsqu'elle évoque, disons en compagnie de Cameron,
le petit Français remuant .
vous avez atteint l'excellence à travers cette analyse .ne reste -t-il pas à sarko de faillloter avec la maitresse des lieux?
au passage l'allemagne ne fait que son devoir car est est excendaitre
C'est vrai qu'il est sympathique, Berlusconi. Bien plus que Merkel.
On rêve de ce qu'aurait pu être un axe franco-italien, avec un DSK d'avant les fatals plans-cul hôteliers, élu président, et un Cavaliere toujours premier ministre en 2012, les deux comparses multipliant les rencontres pour s'échanger leurs meilleures adresses.
Hier soir au jité, j'en ai été scotchée.
J'ai effectivement trouvé ce sourire assez immonde, même si je n'aime pas Berlusconi...
Mépris des puissants. Les ouineurs contre les losers.
Comme si le responsable de toute cette merde, ce n'était pas l'Europe libérale.
Mais qu'on se rassure, les ouineurs finiront bien par se casser la gueule à leur tour...
Mais qu'on se rassure, les ouineurs finiront bien par se casser la gueule à leur tour...

Le drame,c'est que c'est nous qui nous casserons la gueule.

Voyez en Espagne, où s'accroit la grande pauvreté.

Zapatero, lui, abandonne la partie et se barre avec une retraite plus que confortable dont on n'a pas entendu dire qu'elle serait diminuée.

il paraît qu'il était de gauche.
Le drame,c'est que c'est nous qui nous casserons la gueule.

Peut-être cela provoquera t-il une réaction ? Une révolte ?
Peut-être que le peuple, le vrai, sortira de sa léthargie ?
Qu'on aura dans les rues autre chose que les indiniais, revendiqués "apolitiques"...
"le peuple", c'est un peu comme "les marchés", toujours facile de le clouer au pilori...
Le "dispositif" (duo aux pupitres semblables - comment pourrait-il en être autrement ?) a déjà été vu X fois.

Le sourire de Sarko est de plus en plus defunèsien !

Que Berlusconi soit un filou, etc. nul n'en disconviendra, mais la mise en cause spectaculaire de la politique italienne ne peut qu'aboutir à l'inverse de ce qu'elle est censée viser : elle va aboutir à focaliser les charognards de la spéculation sur le cas italien.
Brillant.
En creux, dans la chronique, LE problème de ce grand spectacle auquel on a droit actuellement : il est minuit moins cinq, l'heure du crime.

Franchement, tout ce battage me fait un effet étrange.
Dans la maison Europe qui n'est pas ignifugée, le feu a pris dans le bureau au rez-de-chaussée, un amas de papiers et des cendres de cigarettes mal éteintes ont provoqué une flamme.
Et là, les habitants, au lieu d'éteindre le feu, ont cherché les coupables pour les punir, tout en continuant eux-mêmes à répandre les cendres un peu partout dans la maison.
Petit à petit, les flammes ont pris dans tout le bureau, puis tout le rez-de-chaussée. Alors tout le monde est monté à l'étage pour trouver d'autres responsables de la situation.
Les fumées délétères noient l'étage, mais tout le monde est en train de se disputer pour savoir s'il faut éteindre l'incendie avec des seaux ou en raccordant un tuyau à un robinet.
Les voisins hurlent qu'il faut faire quelque chose.

Mais on continue à fustiger les habitants du rez-de-chaussée, et à se disputer sur les moyens d'éteindre le feu. Dans la chambre dit de Bruxelles, les fumées passent sous les portes, et tout le monde suffoque déjà, sauf l'occupant de la chambre Allemagne qui a apporté son masque à gaz.
Mais personne n'a l'idée d'appeler les pompiers, ni de se dire qu'il faudrait peut-être prendre conscience du danger, et réfléchir à la façon de quitter la maison et d'en trouver une autre, mieux ignifugée.
La vraie question devrait être de savoir si on demande l'échelle, si on s'accroche à la vigne vierge sur le mur. Mais le tout est de faire quelque chose de réel et efficace.
Lémédias sont dans la chambre et filment, comme si de rien n'était, et se gargarisent des discussions de salon, et des sourires en coin des uns et des autres, que les protagonistes persistent à nous infliger.
Quand tout le monde fuira, ce sera la catastrophe, ils se piétineront les uns les autres, et ce sera trop tard, il y aura des victimes.

Mortel.
Moi j'ai plutôt vu du mépris.

Et la réaction des Italiens, aussi chauvins que nous et jusqu'au président, est logique.

Même si la presse berlusconnée jusqu'à l'os en fait des tonnes.

PS Pourquoi, sur les photos, a-t-il un sourire aussi emprunté qu'un costume de carnaval à un loueur ? Aussi (allez, j'ose) con ? Je dis ça en renvoyant celle où il pose à côté de Sainte Ingrid Betencourt, avec la cerise sur le gâteau du doigt tendu vers on sait pas qui, une posture de rock star décatie ?
C'est un peu comme la condescendance de deux curés tripoteurs de petits enfants vis à vis de celui qui vient de se faire choper le nez dans la confiture...
C'est pas parce qu'on est en vacances qu'on peut pas... Moi, vous savez, en-dessous du 45e parallèle, dit Sarkozy, c'est tous des gueux, des septimanes, des wisigoths. Même que les sarrasins ont laissé des traces. Heureusement que la France fait le tampon sinon ils auraient déjà squatté le lac de Constance. Constance ? Vous avez dit Constance ? Faut que j'en parle à Carla... Je crois que c'est une copine à elle.

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